Construction de système bancaire : un processus long et lent
Introduction générale
Les technologies de l’information et de la communication sont devenues un puissant levier de développement économique et social. Elles sont à la source d’innovations continuelles au cœur de la croissance économique et créent des opportunités nouvelles de développement. L’essor des nouvelles technologies de transmission des données et les progrès réalisés en informatique ont engendré et accéléré une forte amélioration des procédures de paiement et de recouvrement dans les pays développés et émergents. En effet, les technologies d’information sont de plus en plus utilisées dans le but d’automatisation des procédures de paiements.Leursavantages sont, la vitesse, la traçabilité, la liquidité, et la réduction des frais par rapport aux anciens moyens de paiement. En Algérie la libéralisation du secteur bancaire est consacrée dans le cadrede la loi n°90-10 du 14 avril 1990 relative à la monnaie et au crédit.Depuis, la fin des années 1990, l’introduction de banques et établissements financiers privés (nationaux et étrangers) dans le secteur bancaire Algérien ont révélé les premiers signes de concurrence.
Cependant, avec la promulgation de la loi sur la monnaie et le crédit, l’Algérie se trouve dans une situation de transition du système bancaire. cette transition s’effectue dans un contexte de globalisation de l’économie mondiale où on assiste à une forte expansion des nouvelles technologies, notamment dans le secteur des services (informatiques, télécommunication, internet…). Le développement de la technologie, dans tous les secteurs économiques, a amené les banques algériennesà investir progressivement dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), Cettedernières, sont devenus des moyens incontournables au développement de l’industrie bancaire.Elles sont de nature à influencer le mode de fonctionnement des banques Algériennes et leur restructuration. C’est dans ce contexte que des projets de modernisation et de développement des systèmes et moyens de paiement et de la monétique ont été lancés en Algérie afin d’améliorer les prestations de service des banques pour qu’elles puissent se rapprocher des clients pour offrir les produits les plus adaptés à leurs demandes.
Réforme et modernisation de système de paiement
C’est l’un des premiers chantiers ouverts à ce propos. L’Algérie se propose de moderniser son système de paiement interne aussi bien en termes d’instruments de paiements qu’en termes de procédures de recouvrement des paiements scripturaux aux électroniques et de revoir son système des paiements transfrontière. Le système de paiement couvre l’ensemble des instruments, organismes et procédures ainsi que les systèmes d’informations et de communications utilisés pour donner des instructions et transmettre entre débiteurs et bénéficières, des informations sur les paiements et procéder à leur règlement. Les moyens de paiement sont définit par l’article 113 de la LMC en 1990 comme « tous les instruments qui permettent à toute personne étrangère de transférer des fonds et ce quel que soit le support et le procéder technique utiliser », il regroupe deux (02) formes de monnaies : classique et électronique. – La premier forme se compose de monnaie fiduciaire, constitue des billets de banques et les pièces métalliques et la monnaie scripturale créée par le CCP9 et les banques, une monnaie dont le support est en papier (chèques, les virements, l’effet de commerces). – La deuxième forme a été introduite en Algérie à la fin des années 1990, elle se compose de différentes cartes de paiement et de retrait (la monétique). La mise en place des systèmes interbancaires et des flux d’échanges, en coordination avec les projets gérés par la banque d’Algérie et l’organisme monétique SATIM (société d’automatisation des transactions bancaire et de monétique). La réforme concernant la chambre de compensation, en 1997 définit par le règlement n°97- 03 du 17 novembre 1997 relative à la chambre de compensation, fixe les conditions d’adhésion et d’exclusion des membres de la chambre et instaure des frais de fonctionnement que les adhérant doivent supporter.Les échanges des moyens de paiements se faisaient manuellement par le biais de la chambre de compensation installer au niveau de la banque d’Algérie, cette chambre de compensation représente un lieu de rencontre et d’échange d’appoints de tous les confrères (public et privé). En 1997, la SATIM lance le réseau monétique interbancaire (RMI) système de paiement en ligne. Ce réseau interconnecte le système d’information des banques adhérentes ainsi que leur distributeurs automatiques des billets (DAB)11 ;
En 2002, Algérie télécom signe un accord avec la banque d’Algérie pour la mise en place d’un réseau spécial suivant le rapport annuel publié par la banque d’Algérie en 2002 notamment dans son chapitre V « la banque d’Algérie signe une convention avec le ministère de la poste et des technologies de l’information et de la communication (MPTIC) pour la réalisation au profit de la communauté bancaire un réseau d’abonnés fermé à gros débit, fiable, efficace et sécurisé. »12 Dans la même année la banque d’Algérie lance un projet de modernisation de la chambre de compensation « au cours de la même année à été mise en place les groupes de travails ayant pour mission de définir la stratégie de la modernisation des paiements de masse. Il s’agit en particulier de statuer sur l’architecture de la chambre de compensation électronique, de faire un état des lieux des réseaux de transmission et des systèmes d’information des participants, de voir les conditions nécessaires pour le développement des instruments de paiement en particulier, des instruments électroniques. »
Objectifs du développement et de la modernisation du système de Paiement
Le développement et la modernisation du système de paiement visent les objectifs arrêtés par la banque d’Algérie dans son rapport annuel de 2001 notamment les suivants : – Adapter les systèmes de paiements, de compensations et de règlements interbancaires aux besoins des administrations, des entreprises et des particuliers et tenir compte des exigences d’une économie moderne, plus particulièrement en promouvant le développement des nouveaux instruments électroniques; – Réduire les délais de règlement, notamment des échanges hors place ; Rationaliser et améliorer les procédures et mécanismes de recouvrement des instruments de paiements support papier tel que le chèque et la lettre de change ; – Promouvoir l’utilisation des paiements scripturaux en remplacement des paiements en espèces par l’amélioration de la qualité et la réduction des délais de traitement et de règlement ; – Favoriser le développement des instruments de paiements électroniques, notamment, la carte, le virement et le prélèvement automatique ; – Introduire les normes internationales en matière de gestion des risques de liquidité, de crédit et de protection contre les risques systémiques surtout dans le système de règlements bruts en temps réel de gros montants ; – La mise à la disposition de la clientèle des services de qualité basés sur le traitement optimal des instruments de paiement et des circuits d’échanges modernes efficaces et sécurisés.
les NTIC et les banques Algériennes
Le développement de la technologie dans tous les secteurs économiques à mener les banques algériennes à investir progressivement dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Les banques algériennes sont de plus en plus confrontées à des perspectives de libéralisation financière et par voie de conséquence a une concurrence de plus en plus accrue. Afin qu’elles puissent affronter la concurrence étrangère et être compétitive, il est apparu nécessaire d’éliminer les inefficacités qui caractérisent le secteur bancaire algérien et de le doter des services rapides et à moindre coût. Le développement des NTIC offre des nouvelles perspectives dans ce domaine. Ces technologies sont devenues des moyens incontournables de développement de l’activité bancaire. Les NTIC sont généralement définit comme l’ensemble des dispositifs des systèmes informatiques de stockages, de communications, de traitements et de gestion de données, elles sont utiles pour manipuler, produire, faire circuler et permettre une meilleure diffusion de l’information. Cette première section aborde le chantier des NTIC où nous allons nous pencher, essentiellement, sur les principales NTIC utilisées par les banques Algériennes: Le système d’information en Algérie ; Le réseau de télécommunication en Algérie ; La monétique en Algérie ; Les espaces de communication bancaire en Algérie ; La télé compensation en Algérie ; L’E- Banking en Algérie.
|
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 01 : construction de système bancaire : un processus long et lent
Section 01 :Le processus de réforme bancaire en Algérie
Section 02 : L’évolution de système bancaire et système de paiement Algérien
CHAPITRE 02 : Le chantier des NTIC dans le cadre de la réforme bancaire
Section 01 : Les NTIC et les banques Algérienne
Section 02: Justification de l’intérêt des NTIC comme chantier fondamental
CHAPITRE 03 : L’analyse des coûts d’investissement dans des équipements monétique au sein du réseau CNEP-Banque
Section 01 : Présentation de l’organisme d’accueil
Section 02 :L’analyse des coûts des projets d’équipement réalisé par le réseau CNEP Banques
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
Liste des abréviations
Liste des tableaux
Liste des figures
Télécharger le rapport complet