Constituantes structurelles du CHRN

HISTORIQUE

L’Hรดpital Vauville de Noranda, aujourd’hui connu sous le nom de Pavillon Vauville, a รฉtรฉ construit en 1929 sous la direction des Soeurs Grises de l a Croix. Il peut alors acc ueilli r 80 patients. Au fil des ans, para 11 รจll ement ร  un accroissement de 1 a pop ulation, une sรฉrie de rรฉnovations et d’agrandissements sont effectuรฉs et ร  partir de 1945, l’รฉdifice peut accueillir 225 patients. En 1969, les travaux pour la construction d’un nouvel hรดpital sont entrepris et le dรฉmรฉnagement s’effectue en 1973. Le Centre Hospitalier Rouyn-Noranda est aujourd’hui un complexe comprenant trois pavillons: le Pavillon Vauville, abritant plusieurs organismes et un centre d’accueil d’hรฉbergement d’une capacitรฉ de 75 lits gรฉrรฉ par le CHRN, le Pavillon Laramรฉe, louรฉ ร  plusieurs organismes et finalement, le Pavillon LemayJuteau, le centre hospitalier proprement dit.

LE SYSTร‹ME DE SANTร‹ AU QUร‹BEC

Description Le systรจme actue l de santรฉ et de services sociaux est largement fondรฉ sur les travaux de la Commission Castonguay-Nepveu dรฉbutรฉs en 1966. La rรฉforme proposรฉe par la Commission se concrรฉtise en 1971 par la Loi sur lesservices de santรฉ et les Services sociaux (ch S.5), e!ltrรฉe en vigueur en juin 1972. Cette loi constitue vรฉritablement le point de dรฉpart de l’implantation d’un ensemble intรฉgrรฉ et coo rdonnรฉ de services de santรฉ et de services sociaux. Elle sous-tend une politique d’accessibilitรฉ pour tous des soins etย  des services complets, continus, complรฉmentaires et de qualitรฉ; elle pose comme nรฉcessaire l’accessibilitรฉ gรฉographique ร  ces soins et services. Elle propose l’intรฉgration des services au niveau local et rรฉgional en vue d’apprรฉhender 1’ensemble des problรจmes รฉconomiques, sanitaires et sociaux de l’individu comme du milieu. Enfin, la Loi sur les services de santรฉ et les services sociaux dรฉcrit le cadre de la rรฉorganisation du systรจme de distribution des services de santรฉ et des services sociaux; ce cadre rรฉgit l’organisation et le fonctionnement de tous les รฉtablissements de santรฉ et de services sociaux. Les nouveaux รฉtablissements se rรฉpartissent en quatre (4) catรฉgories: les centres hospitaliers (CH), les centres locaux de services communautaires (CLSC), les centres d ‘accueil (CA) et les centres de services sociaux (CSS).

Dans chacune des 12 rรฉgions socio-sanitaires du Quรฉbec, la loi institue un conseil de santรฉ ยทet des services sociaux (CRSSS), celui-ci devenant l’organisme de coordination entre les รฉtablissement et de liaison entre les รฉtablissements et le M.A.S. En 1973, le M.A.S. crรฉe une autre composante du rรฉseau: les dรฉpartements de santรฉ communautaire. Trente-deux (32) CH 11 dรฉsignรฉs 11 rรฉpartis dans onze (11) rรฉgions socio-sanitaires se chargent de leur administration. A la fin de 1981, la 11 Loi 27 11 modifie diverses dispositions lรฉgislatives dans le domaine de la santรฉ et des services sociaux. Elle institue entre autre, un nouveauย  partnership entre les administrateurs des centres hospitaliers et les mรชdecins, ceux-ci devenant impliquรชs dans la gestion de l’รชtablissement. Elle modifie et prรชcise des nouveaux rรดles et responsabilitรฉs pour les chefs de dรฉpartements cliniques, le directeur des services professionnels et le conseil des mรฉdecins et dentistes. Ces modifications introduites ร  la Loi sur les services de santรฉ et services sociaux prรชcisent รฉgalement les pouvoirs d’un centre hospitalier en regard des ressources dont il dispose et assure la prรชsence, dans le conseil d’administration des conseils rรฉgionaux, d’un mรชdecin nommรฉ par les conseils des mรชdecins et dentistes instituรชs dans les รชtablissements de la rรฉgion. D’autre part, le ministre de l a Santรฉ et des Services sociaux annonรงait ร  1 ‘automne 1985, la formatio n d’une commission d’enquรชte, la Commission Rochon, chargรชe d’รฉva luer notre systรจme quรชbรชcois de la santรฉ en ce qui concerne son fonctionnement et son financement.

Cette commission devra รฉgalement รชtudier les diverses solutions possibles aux diffรฉrents problรจmes que connaรฎt le systรจme et transmettre par la suite ses recommandations au gouvernement. Si nous considรฉrons l’รฉtablissement visรฉ par la prรฉsente รชtude soit un CH, les indicateurs suivants nous apparaissent pertinents ร  considรฉrer: les coรปts du systรจme de santรช, l’accessibilitรช, la qualitรฉ des soins, la prรฉvention et les besoins.

Les coรปts du systรจme Au Canada, les dรฉpenses totales pour la santรฉ รฉtaient en 1980-81 de l’ordre de vingt milliards de dollars alors qu’elles s’รฉlevaient ร  5,2 milliards de dollars pour le Quรฉbec, soit 1 ‘รฉquivalent d’une dรฉpense annuelle de 825$ per capita. Dans les deux cas, environ 80% de ces sommes sont des dรฉpenses publiques.3 Pour l’annรฉe 82, les coรปts s’รฉlรจvent pour le Quรฉbec,7,5 milliards de dollars et sont toujours financรฉs ร  80% par les pouvoirs publics.D’autre part, il est intรฉressant de constater qu’aux Etats-Unis, 42% des dรฉpenses totales en santรฉ sont d’ordre ~ublique et que leur niveau par rapport au PNB a beaucoup augmentรฉ depu i s 1973 pour atteindre en 1981, un taux prรจs des 10%.5 Au Canada et au Quรฉbec, ce niveau pa~ rapport au PNB (ou P.I.B.) est en dรฉcroissance depuis 1975 et se situe en 1981 aux environs de 7%. (Voir fi9ure 1) Le maintien de cette stabilitรฉ des coรปts reprรฉsente pour le Quรฉbec un dรฉfi, plusieurs facteurs pouvant les diriger vers la hausse: vieillissement de la population, augmentation de l’incidence et de la prรฉvalence des maladies chroniques, exigences accrues des usagers, รฉvolution de la technologie, rรฉmunรฉration ร  l’acte.donc ร  l’intรฉrieur d’une problรฉmatique particuliรจre que le Conseil des Affaires sociales et de la Famille, par le biais du rapport du comitรฉ d’รฉtude sur la promotion de la santรฉ รฉnonรงait de la maniรจre suivante: L’importance du financement public place le systรจme de soins, et notamment tout le secteur hospitalier, dans une situation de forte dรฉpendance vis-ร -vis la conjoncture politico-รฉconomique. Et l’รฉquipement du secteur hospitalier risque d’รชtre davantage le fruit de 1’รฉvolution des contraintes budgรฉtaires du gouvernement que d’un rรฉelle รฉvolution des besoins et de son efficacitรฉ ร  y rรฉpondre. Le niveau, le mode et le processus de financement du systรจme sont et demeureront au cours des prochaines annรฉes des questions ร  l’รฉtude.? D’autant plus que lors de la confรฉrence fรฉdรฉrale provinciale des ministres de la santรฉ en mai 1982, la Ministre de la santรฉ et du bien-รชtre social, annonรงaiยทt que son gouvernement prรฉprarait un projet de loi qui devrait l ‘assurance-maladie de 1968 et la loi sur les accords fiscaux de 1977.

La contribution actuelle du gouvernement fรฉdรฉral est importante et se situe aux environs du 10 milliards de dollars en 1981, soit 14% de son budget, et ceci, en pรฉriode de mauvaise conjoncture รฉconomique. Une diminution ou un retrait de la participation du gouvernement fรฉdรฉral dans le partage des dรฉpenses de la santรฉ poserait une pression additionnelle sur les provinces dont les capacitรฉs de payer sont le plus souvent exploitรฉes ร  leur maximum actuellement. Cette diminution de la participation du fรฉdรฉral renforcera i t aussi les pressions qui existent pour qu’on laisse au Canada se dรฉvelopper un secteur privรฉ dans le systรจme de soins.

L’accessibilitรฉ La gratuitรฉ des services a permis d’atteindre un niveau รฉlevรฉ d’accessibilitรฉ et les contraintes financiรจres directes sur les usagers sont pratiquement disparues. Par contre, il subsiste toujours des disparitรฉs rรฉgionales pour l’accรจs aux mรฉdecins spรฉcialistes et mรชme des omnipraticiens. En dehors des grands centres urbaines et universitaires, il existe des dรฉficits importants de mรฉdecins spรฉcialistes, quelques fois mรชme, de gรฉnรฉralistes. Cette situation risque d’influencer nรชgativement la performance du systรจme en regard des indicateurs de santรฉ reconnus et entraรฎner des dรฉpenses indirectes pour les usagers: temps et frais de dรชplacements, temps de travail perdu, ce dernier facteur d’autant plus dommageable pour les classes de revenus faibles puisque celles-c i ont moins accรจs aux rรชgimes d’assurance-salaire ou aux congรฉs de maladie payรฉs. Pour illustrer l’inรฉgalitรฉ de la distribution des ressources entre les comtรฉs de recencement, Contandriopoulos nous fournit les donnรฉes qui suivent: En 1976,le nombre de lits d’hรดpitaux de courte durรฉe par 1 000 de population variait de zรฉro ร  huit entre les comtรฉs (moyenne: 2, รฉcart-type = 1,69). Ceci peut รชtre expliquรฉ par la taille des comtรฉs et par le volume de population nรฉcessaire pour justifier l’ouverture d’un hรดpital. Il est aussi intรฉressant de constater qu’ร  la mรชme pรฉriode, le nombre de spรฉcialistes par 10 000 de population variait de zรฉro ร  neuf (moyenne = 1,60, รฉcart-type = 1,79) et le nombre total de mรฉdecins spรฉcialistes et omnipraticiens) par 10 000 de population variait ~e deux ร  dix-neuf (moyenne= 7,69, รฉcarttype = 3,36). Fait รชgalement รข noter, sur 21 plaintes reรงues et traitรชes en 1984-85, dans cette mรชme rรฉgion, plus de la moitiรฉ, soit onze, concernent 1 ‘accessibilitรฉ des soins. De plus, ces plaint es visent plus particuliรจrement les centres hospitaliers dans neuf (9) cas sur 21. L’accessibilitรฉ des soins reprรฉsente donc pour cette rรฉgion pรฉriphรฉrique un problรจme criant que les diverses mesures gouvernementales ou stratรชgies rรฉgionales n’ont ร  ce jour pas encore rรฉussi ร  rรฉgler.

La gualitรช des soins La qualitรฉ des soins est un concept pouvant รชtre รชtudiรฉ selon une multitude de critรจres. Pour maintenir l’unitรฉ de pensรฉe avec les principes de la rรฉforme Castonguay-Nepveu, nous en considรฉrons trois: la tรจchnologie, la continuitรช et la globalitรฉ des services. La technologie: Pour notre sociรฉtรช contemporaine occidentale, le statut technologique est perรงu comme un facteur dรฉterminant de laqualitรฉ des services offerts.Dans le cas d’un centre hospitalier spรฉcialisรฉ, la question se pose avec beaucoup d’acuitรฉ su rtout dans les rรฉgions ร  faible densitรฉ dรฉmographique. La notion de complรฉmentarite j oue รฉgalement un rรดle important vu les coรปts exorbitants impliquรฉs dans l e dรฉveloppement technologique. La faible disponibilitรฉ des spรฉcialistes en rรฉgions pรฉriphรฉriques et le fait qu’un centre hospitalier possรจde une vocation rรฉgionale sont รฉgalement des facteurs dรฉterminants dans la direction que devra prendre son dรฉveloppement technologique. La technologie de l’informatique et des communications se diffuse dans le systรจme de santรฉ avec une ampleur probablement insoupรงonnรฉe en 1970. Le Conseil des sciences du Canada prรฉvoit que 1 ‘aide informatisรฉe au diagnostic sera un phรฉnomรจne rรฉpandu d’ici 1 ‘an 2 000.13 La gestion hospitaliรจre se verra transformรฉe et des effets positifs sur la productivitรฉ sont ร  prรฉvoir au rythme du dรฉveloppement des logiciels. Ces outils permettront d’amรฉliorer les communications inter-รฉtablissements et intra-รฉtablissements, de rehausser la qualitรฉ des interventions hospitaliรจres, de faciliter la planification et la gestion des ressources humaines et la planification des services par le traitement d’informations concernant les besoins de la population et des usagers. L’analyse des services rendus sera รฉgalement facilitรฉe. Un centre hospitalier constituant un pรดle rรฉgional se doit donc de maintenir une expertise technologique afin de favoriser la concertation et la complรฉmentaritรฉ dans la distribution des soins de santรฉ dans la rรฉgion et รฉgalement, afin de maintenir et rehausser la collaboration avec les centres des autres rรฉgions.

La continuitรฉ La continuitรฉ peut รชtre envisagรฉe ร  deux niveaux: รฉtablissements et intra-รฉtablissements. Pour qu’il y ait continuitรฉ des services entre les รฉtablissements, certains prรฉalables sont requis: une accessibilitรฉ adรฉquate, l’existence d’un procรฉdรฉ de rรฉfรฉrence systรฉmatique, un processus de transmission de donnรฉes inter รฉtablissements et la collaboration de l’usager. Les rรดles des รฉtablissements du rรฉseau s’รฉtant prรฉcisรฉs avec la Loi sur les services de santรฉ et les Services sociaux (ch S- 5) et plus rรฉcemment avec la Loi et ses Rรจglements, le principe de la continuitรฉ peut รชtre facilitรฉ, compte tenu des impรฉratifs reliรฉs au libre choix par l’usager concernant l’รฉtablissement qui lui dispensera des soins de santรฉ et de son mรฉdecin traitant. La continuitรฉ intra-รฉtablissement pour sa part, requiert une organisation interne efficace qu i englobera une gestion optimale de l’offre et de la demande, des mรฉcanismes d’ordonnancement et de priorisation de la demande, des systรจmes de rendez-vous, de suivi des cas et de relance, un systรจme de rรฉfรฉrence interne, des outils efficaces de communication et d’acneminement de l ‘information.

La globalitรฉ La rรฉforme de 1970 prรฉconise une approche intรฉgrรฉe de la santรฉ par opposition ร  une action axรฉe sur la maladie . Cette nouvelle conception d’approche globale de l’individu dans le recouvrement ou le maintien de sa santรฉ implique la dimension bio-psycho-sociale. Parallรจlement s’est dรฉveloppรฉe toute une gamme de spรฉcialitรฉs au dรฉtriment du gรฉnรฉraliste. Ceci a pour consรฉquence de morceler l’approche, le facteur d ‘intรฉgration demeurant dรฉficient. La rรฉmunรฉration ร  l ‘acte, la disparition du mรฉdecin de famille, le type de formation reรงue par les professionnels, l’augmentation de la pratique institutionnelle figurent parmi les facteurs nuisant ร  une approche intรฉgrรฉe. Le vieillissement gรฉnรฉral de la population et l’accroissement des malades chroniques tรฉmoignent pourtant du besoin d’une approche multidisciplinaire dans une perspective de rรฉadaptation. Pour le centre hospitalier le dรฉfi de la globalitรฉ est important surtout dans une rรฉgion oรน le dรฉficit en ressources mรฉdicales tant spรฉcialisรฉes que gรฉnรฉralistes est si important (voir tableau 1). Les structures et la philosophie doivent favoriser l’intรฉgration des diffรฉrents intervenants dans le continuum diagnostic, traitement, rรฉadaptation et prรฉvention. Le principe de la continuitรฉ supportรฉ par la technologie informatique peut contribuer ร  vรฉhiculer toute l ‘information nรฉcessaire pour un tel continuum.

La prรฉvention Le concept de prรฉvention a beaucoup รฉvoluรฉ depuis le dรฉbut du siรจcle. Il รฉtait alors axe vers l’hygiรจne publique pour ensuite se diriger vers le dรฉpistage prรฉcoce de la maladie dans la pรฉriode de l’aprรจs guerre.Depuis les annรฉes 1970, parallรจlement avec le concept de santรฉ globale, l’individu s’est vu dรฉcerner une part plus grande de responsabilitรฉs, par ses habitudes de vie et ses relations avec son environnement. Il S ‘est amorcรฉ ร  la suite une nouvelle rรฉflexion qui vient complรฉter l’approche prรฉventive axรฉe sur l’individu. On assiste au dรฉveloppement du une mรฉdecine communautaire, caractรฉrisรฉe par la conjonction de deux concepts: l’importance croissante d’impliquer les collectivitรฉs et les usagers dans l’รฉlaboration des actions sanitaires et la nรฉcessitรฉ de dรฉvelopper des approches qui intรจgrent les actions curatives et prรฉventives. A l’heure actuelle, les politiques de prรฉvention cherchent donc davantage ร  tenir compte des dรฉterminants de l’environnement sur la santรฉ et particuliรจrement de l’environnement socio-รฉconomique. L’importance de ces dรฉterminants est apparue ร  la conscience des chercheurs, donnant naissance ร  l’รฉpidรฉmiologie sociale .Les interventions de prรฉvention sont maintenant facilitรฉes par le modรจle d’organisation dรฉsormais centrรฉ autour d’un bassin de population ร  desservir, par opposition au concept de l’offre et de la demande, traditionnellement la base de 1’organisation des services.

Les DSC implantรฉs vers 1974 se sont vu confier un rรดle de planification, programmation et de recherche รฉvaluative et รฉpidรฉmiologique de leurs bassins respectifs.Avec le parachรจvement du rรฉseau des CLSC, les ressources sociales et sanitaires de premiรจre ligne sont rapatriรฉes vers les CLSC afin qu’ils puissent assumer leur mandat de soins primaires en santรฉ physique, mentale et sociale.La dimension de prรฉvention dans les soins de santรฉ demeure quand mรชme 1’enfant pauvre du ministรจre des services de santรฉ et des services sociaux si nous considรฉrons la part du budget qui lui est allouรฉe. En effet, encore en 84-85, cette allocation reprรฉsentait seulement 4.7% des dรฉpenses totales (voir figure 2). Ce pourcentage n’a pas prรฉsentรฉ d’augmentation depuis 1971 sauf .pour accuser une baisse importante dans les annรฉes 79-80 pour finalement remonter aux taux actuels. (voir figure 3) Le tableau 2 qui suit nous permet รฉgalement d’observer l 1 รฉvolution des dรฉpenses selon le secteur, dans le domaine de la santรฉ et adaptation soci ale au Quรฉbec, depuis les annรฉes 1975-76.

Les besoins La santรฉ des Quรฉbรฉcois a beaucoup รฉvoluรฉ depuis les annees 70. Nous observons en effet un recul spectaculaire de la mortalitรฉ chez les Quรฉbรฉcois de tous les รขges, et particuliรจrrement chez les enfants. Cependant,il n’est pas du tout รฉvident que l’espรฉrance de vie en bonne santรฉ des Quรฉbรฉcois ait รฉvoluรฉ comme l’espรฉrance de vie ordinaireul Les stratรฉgies d’intervention du systรจme de soins, bien qu’elles aient eu comme consรฉquence d’allonger la durรฉe de la vie, se sont par contre trop rarement accompagnรฉes de stratรฉgies destinรฉes ร  amรฉliorer la qualitรฉ de cette vie. La prรฉvalence des maladies chroniques a augmentรฉ consรฉquemment au recul de la mortalitรฉ, obtenu grรขce aux progrรจs dans la qualitรฉ des soins et ร  l’application de modes de traitements de plus en plus efficaces. De nouvelles prioritรฉs รฉmergent de ces rรฉsultats:โ€ขโ€ขโ€ข une prรฉoccupation de qualitรฉ de vie et d’autonomie, notamment pour l es personnes รขgรฉes, l’importance ร  accorder ร  certaines maladies chroniques dont l’issue n’est pas forcรฉment fatale, mais qui compromettent sรฉrieusement la qualitรฉ de vie des Quรฉbรฉcois, et qui sont ร  l’origine de coรปts humains, sociaux et รฉconomiques parfois considรฉrables, comme par exemple, tout le cortรจge des problรจmes ostรฉo-articulaires (arthrite, rhumatismes, maux de dos) et des problรจmes de santรฉ mentale. Le graphique qui suit (figure 4) illustre l’importance des pertes รฉconomiques entraรฎnรฉes par les principales pathologies au Quรฉbec en 1980-81.

D’autre part, en 1974 le Ministre de la Santรฉ et du Bien-รชtre social proposait avec Nouvelle Perspective de la santรฉ des Canadiens une conception globale de la santรฉ, en identifiant les quatre principaux รฉlรฉments susceptibles d’influencer la maladie et la mortalitรฉ: la biologie humaine, l’environnement, les habitudes de vie et l’organisation des soins de santรฉ. Plus rรฉcemment, les facteurs culturels, sociaux et รฉconomiques sont gรฉnรฉralement reconnus comme รฉtant รฉgalement des facteurs dรฉterminants. Tous ces facteurs combinรฉs avec l’รฉtat actuel de la santรฉ des Quรฉbรฉcois ont permis au Comitรฉ d’รฉtude sur la promot ion de la santรฉ, de proposer en aoรปt 1984 les objectifs prioritaires suivant d’amรฉlioration de la santรฉ:18 Pour les enfants de 0 ร  5 ans Diminuer le nombre de naissances prรฉsentant de graves anomalies ainsi que l ‘impact de ces anomalies pour l’enfant et sa famille. Favoriser le dรฉveloppement affectif et social des enfants de 0 ร  5 ans. Pour les jeunes de 6 ร  24 ans
โ€ข Diminuer les morts par accidents de la route chez les jeunes de 6 ร  24- ans .
โ€ข Diminuer le nombre de grossesses non dรฉsirรฉes et leur impact chez les adolescentes.
โ€ข Diminuer l’incidence et la gravi t รฉ des problรจmes de santรฉ mentale chez les jeunes de 15 ร  24 ans. Pour les adultes de 25 ร  64 ans
โ€ข Diminuer l’incidence, la gravitรฉ et l’impact des problรจmes de santรฉphysique et mentale en milieu de travail .
โ€ข Diminuer l’incidence et l’impact des problรจmes ostรฉo-articulaires .
โ€ข Diminuer l’incidence et l’impact des cancers.
Pour les adultes รขgรฉs de 65 ans et plus
โ€ข Favoriser l ‘autonomie des personnes รขgรฉes.

Constituantes structurelles du CHRN

L’organisation qu’est le centre hospitalier regroupe comme nous l’avons notรฉ antรฉrieurement des travailleurs dont le degrรฉ de spรฉcialisation est souvent รฉlevรฉ: mรฉdecins, professionnels des soins infirmiers, professionnels para-mรฉdicaux et autres. Les tรขches de ces diffรฉrents spรฉcialistes sont รฉtroitement inter-reliรฉes et chacun joue un rรดle important; n’importe donc que les rรดles et fonctions de chacun soient bien coordonnรฉs si l’รฉquipe de production veut rรฉaliser son objectif.39 Dans le but de se reprรฉsenter la structure actuelle du noyau opรฉrationnel et ses mรฉcanismes de coordination, nous le reprรฉsenterons ร  partir du modรจle de configuration รฉlaborรฉ par M. Henry Mintzberg et l’expliquerons ร  partir dJรฉlรฉments de sa thรฉorie. Mintzberg conรงoit l’organisation comme ayant cinq parties de base dont les formes se modifient selon la nature particuliรจre de l’organisation concernรฉe ou les diffรฉrents flux qui la parcourent: le centre opรฉrationnel, la technostructure, les fonctions de support logistique, la ligne hiรฉrarchique et le sommet stratรฉgique.

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Table des matiรจres

REMERCIEMENTS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES CARTES
LISTE DES ANNEXES
INTRODUCTION
CHAPITRE I Le mandat et la mรฉthodologie
1.Le mandat
2.La mรฉthodologie
CHAPITRE II Le centre hospitalier Rouyn-Noranda (CHRN)
1.Historique
2.Services offerts
CHAPITRE III L’environnement externe
1. Le systรจme de santรฉ au Quรฉbec
1.1 Description
1.2 Les ecots du systรจme
1.3 L’accessibilitรฉ
1.4 La qualitรฉ des soins
1.5 La continuitรฉ
1.6 La globalitรฉ
1.7 Laย  prรฉvention
1.8 Les besoins
2. L’environement externe quรฉbรฉcois
2.1 Dรฉmographique
2.2 ร‰conomique
2.3 Technologiqu
2.4 Social
2.5 Politique et lรฉgislatif
3.Rรฉgion socio-sanitaire de 1 ‘Abitibi-Tรฉmiscamingue: ses caractรฉristiques
3.1 Gรฉographique
3.2 Dรฉmographique
3.3 Socio-รฉconomique
3.4 Socio-sanitaire
4. Le Conseil Rรฉgional de la Santรฉ et des Services Sociaux de l’Abitibi-Tรฉmiscamingue (CRSSSAT)
4.1 Mission particuliรจre
4.2 Orientations .
4.3 Les prioritรฉs du CRSSSAT
5. Les services rรฉgionaux de santรฉ
5.1 Les services de premiรจre ligne
5.2 Les services de deuxiรจme ligne
5.3 Les services de troisiรจme ligne
5.4 Les soins de longue durรฉe
5.5 Les services de santรฉ mentale
5.6 La rรฉadaptation 7
5.7 La santรฉ communautaire
5.8 Autres services
6. Concurrence et notion de pรดle rรฉgional dans la rรฉgion 08
7. Le territoire du CHRN et sa dรฉmographie
8. Indice d’attraction rรฉgionale du CHR N
9. Provenance gรฉographique rรฉgionale de s hospitalisations au CHRN
10. Profil diagnostic des hospitalisations au CHRN
11. Hospitalisation hors rรฉgion
11.1 Hospitalisations de la rรฉgion 08 vers l’extรฉrieur
11.2 Hospitalisations hors rรฉgion des rรฉsi dents de la MRC Rouyn-Noranda
CHAPITRE IV – La structure du CHRN
1. Physique
2. Structure organisationnelle
2.1 L’organigramme
2.2 Constituantes structurelles du CHRN
2.3 La Coordination
CHAPITRE V – Les processus
1. Le systรจme gรฉnรฉral
2. Le sous-systรจme de planification et gestion
2.1 Les objectifs
2.2 Communication des objectifs
2.3 Stratรฉgies actuelles
2.4 Les politiques et procรฉdures
2.5 Budgรฉtisation
2.6 Contrรดleยท budgรฉtaire
3.Le sous-systรจme financier et de comptabilitรฉ
4.Le sous-systรจme gestion des ressources humaines
5.Le sous-systรจme production
5.1 Production de soins mรฉdicaux
5.2 Production des soins infirmiers
CHAPITRE VI Le climat organisationnel
CHAPITRE VII – Les indicateurs
1.Les ressources humaines
2.La qualitรฉ des soins
3.L’accessibilitรฉ
4.Les problรจmes de santรฉ et les services offerts
5.Recherche et technologie
6.Productivitรฉ
CHAPITRE VIII – Les zones problรฉmatiques
CHAPITRE IX- L’ancrage
1.Choix du systรจme pertinent
2.Justification du choix
3.Dรฉfinition du systรจme pertinent
4.Validation
CHAPITRE X – La conceptualisation
1. Notions gรชnรชrales
2. La planification stratรชgique
2.1 ร‰tude de 1’environnement interne et identification des opportunitรชs et menaces
2.2 ร‰tude de l ‘environnement interne et identification des des forces et faiblesses de l’organisation
2.3 Formulation de la mission de l’organisation
2.4 Identification du systรจme de valeur et de la philosophie de gestion des dirigeants
2.5 ร‰laboration des objectifs gรฉnรฉraux
2.6 ร‰laboration d’options stratรฉgiques et choix d’une stratรฉgie
3. Planification opรฉrationnelle
4. Responsabilitรฉ de la planification
CHAPITRE XI -Comparaison entre le modรจle conceptuel et la rรฉalitรฉ de l’organisation
1.Analyse de l ‘environnement externe
2.Analyse de l ‘environnement interne
3.Formulation de l a mission
4.Dรฉfinition des systรจmes de valeurs et philosophie de gestion
5.ร‰laboration des objectifs gรฉnรฉraux
6.La stratรฉgie
7. Objectifs fonctionnels et opรฉrationnels
CHAPITRE XII Recommandations
CHAPITRE XIII -Rรฉflexion mรฉthodologique
1.La recherche-action
2.Mรฉthodologie des systรชmes souples de Peter Checkland
3.Le mandat
4.L’image riche
5.Ancrage et conceptualisation
6.Comparaison et identification des changements possibles
7.Opรฉrationnalisation et implantation
8.Le contrรดle
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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