Technique d’enquête
Il s’agit d’une enquête de type transversal, qui détermine la situation alimentaire au moment de l’enquête. Cette méthode est très intéressante parce qu’elle est non seulement plus rapide et plus facile mais également moins coûteuse (OMS, 1988). Une enquête transversale a été effectuée aux mois d’août – septembre 2011 (période d’abondance) et aux mois de mars-avril 2011 (période de soudure : pendant laquelle la récolte de l’année précédente est épuisée alors que la prochaine récolte n’est pas encore rentrée) L’enquête sur la consommation alimentaire a été faite selon la méthode de rappel de 24 heures : Il est demandé aux enquêtés de se rappeler de tout ce qu’ils ont mangé au cours des dernières 24 heures (Espace Pratique/Fondamentaux, 2004). Cette méthode consiste à interroger les personnes présentes au moment de la visite sur la nature, la quantité et l’origine des denrées alimentaires consommées durant toute la journée, le sujet faisant appel à sa mémoire. L’enquêteur a pour rôle d’aider le répondant à rapporter ses consommations, tout en évitant de l’influencer dans ses réponses. Les chefs de familles (mères et pères) uniquement ont été enquêtés, vu qu’ils sont considérés comme les premiers responsables de l’alimentation du ménage. Tous les renseignements concernent :
– le nombre d’individus pour chaque famille avec les invités, nom, âge, sexe, filiation, activités, état physiologique, niveau culturel, ethnie, religion
– le budget familial, son origine et son utilisation,
– le lieu et le jour du marché
– les données sanitaires qui renseignent sur les maladies qui frappent le plus souvent chaque famille et les mesures prises,
– l’origine de l’eau potable,
– les quantités d’aliments consommés à chaque repas, leur mode de cuisson, leur mode d’obtention,
– les aliments tabous,
– le nombre de repas par jour,
– le nombre de rationnaires pour chaque repas sont relevés (fiche d’enquête : annexe III, IV, V). Des questions fermées, semi-ouvertes et ouvertes ont été utilisées.
Fer
La ration théorique est de 10,29 mg de fer par individu pendant le période d’abondance contre 10,33 mg pendant le période de soudure. Durant la première période, la ration effective est de 10,96 mg alors qu’en période de soudure, elle est égale à 10,05 mg. Les besoins sont couverts en période d’abondance (6,44%) et on note un faible déficit de 2% en période de soudure. En effet, cette couverture est due à la forte consommation d’aliments riches en fer tels que les légumes et brèdes. Mais il faut noter que les céréales et les légumineuses apportent aussi une grande quantité de fer dans la ration journalière de la population
L’équilibre alimentaire
Le corps humain a besoin d’énergie (qui lui est indispensable pendant son repos, ses mouvements, son travail et pour le fonctionnement de ses organes), des matériaux de construction (pour la croissance, l’entretien des organes) et des outils régulateurs et protecteurs (pour lutter contre les maladies ….) Il n’existe pas d’aliments complets à l’état naturel, sauf le lait maternel (seulement jusqu’à l’âge de 6 mois). Pour assurer la couverture de ces besoins, l’équilibre alimentaire s’obtient par la consommation quotidienne des trois groupes d’aliments suivants :
Groupe 1 : aliments qui apportent de l’énergie : les céréales, les racines, le sucre, les aliments lipidiques, etc.
Groupe 2 : aliments constructeurs : Ceux qui sont riches en protéines comme les produits d’origine animale, le lait et ses dérivés, et les légumineuses.
Groupe 3 : aliments protecteurs comme les fruits et légumes. Ceux qui sont riches en vitamines et en sels minéraux.
En période de soudure, une personne consomme en moyenne 69,71% d’aliments du groupe I, 5,58% du groupe II et 24,7 % du groupe III. Ce taux est de 76,78%, 5,24% et 17,97 % en période d’abondance. Les aliments constructeurs (protide) et les aliments protecteurs sont plus faibles que les aliments énergétiques. On assiste alors à une alimentation non équilibrée et une habitude alimentaire monotone, aggravée par une négligence en quantité et en qualité du repas de midi.
RECOMMANDATIONS
Compte tenu des résultats obtenus lors de cette étude, quelques recommandations s’imposent :
– Garantir une vente à meilleur prix des intrants agricoles (engrais et pesticides surtout), ou si possible, la dotation de ces produits pour alléger les investissements agricoles et d’assurer une meilleure productivité ; ou vulgarisation des compostages des déchets et ordures dans des fosses pour avoir des engrais de bonne qualité.
– Améliorer le rendement rizicole par la modification des techniques culturales
– Equiper les paysans en matériaux agricoles adéquats
– Développer les surfaces cultivables par la distribution des terrains domaniaux
– Faciliter l’accès des producteurs au capital foncier.
– Construire des barrages pour irriguer les surfaces exploitées et assurer le rendement
– Former et encadrer les paysans, si possible par des techniciens
– Renseigner et former les paysans sur les avantages des crédits agricoles.
– Promouvoir les petits investissements en zones rurales et le partenariat entre les groupements paysans et le secteur privé ;
– Sensibiliser les paysans pour l’élevage moderne
– Etendre et améliorer l’accès à l’eau potable
– Apprendre aux habitants de façon convenable la conservation ou le stockage de production agricole.
– Créer un marché communal
– Promouvoir les exportations agricoles et améliorer la qualité
– Assurer la circulation des informations à l’intérieur et à l’extérieur de la Commune
– Engager une éducation nutritionnelle afin d’améliorer le comportement alimentaire de la population. Cette éducation doit se faire en respectant les coutumes
– Approfondir les connaissances sur les habitudes alimentaires locales, la composition et les propriétés des aliments traditionnels et proposer des régimes alimentaires les plus propices à la protection de la santé à long terme.
– Assurer une éducation environnementale
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Table des matières
Introduction
Chapitre I : Matériels et méthodes
I- Présentation de la commune rurale d’Ampanotokana
I -1 Cadre historique et géographique
I-2 – Données démographiques
I-3- Traits Sociologiques et culturels
I-4- Infrastructures socio-économiques
II- Méthodologie
II-1- Echantillonnage
II-2 – Technique d’enquête
II-3- Limites
II-4- Analyse des données
Chapitre II : Résultats et interprétations
I- Taux de couverture des besoins
I-1- Calorie globale
I-2- Protéines
I-3- Calcium
I-4- Fer
I-5-Vitamines
II- Comportement alimentaire
II-1- Interdits alimentaire
II-2- Préparation culinaire et moyens de conservation des produits alimentaires
II-3- Consommation des principaux produits de base
III- Quantité des aliments consommés
III.1. Viande
III.2. Produits de pêche
III.3. Œufs
III.4. Lait
III.5. Légumineuses et protéagineux
III.6. Riz et dérivés de céréales
III.7. Féculents
III.8. Fruits et Autres produits
IV- Equilibre alimentaire
V. Disponibilité alimentaire
V.1. Agriculture
V.2. Elevage
V.3.Accès aux marchés
VI- Relation entre la période et la consommation de quelque types d’aliments
Chapitre III : Discussion et commentaire
Recommandation
Conclusion
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBIOGRAPHIQUES
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