Considérations générales sur les anémies nutritionnelles (revue de la littérature)

L’anémie ferriprive est la carence nutritionnelle la plus répandue dans le monde (OMS, 1990). Environ 500 millions à un milliard d’individus sont concernés par cette maladie [1][2]. Elle constitue un problème de santé publique majeur, notamment chez les femmes en âge de procréer et les jeunes enfants, et intéresse plus particulièrement les pays en voie de développement. En effet, près de 90% des personnes concernées par cette pathologie vivent dans ces derniers [1].

Les conséquences de l’anémie ferriprive sont nombreuses. Elle entraîne des atteintes irréversibles du développement physique et intellectuel des enfants et nourrissons Elle contribue à l’augmentation du risque de morbidité et de mortalité fœtale chez les femmes enceintes. Enfin, l’anémie ferriprive entraîne une perte de revenu non négligeable chez les adultes, par suite de la réduction de leur capacité de travail. Cependant, le dépistage précoce de la maladie au niveau de la population et une meilleure connaissance de la situation permettraient d’instituer des stratégies valables de prévention, aux fins d’atténuer, voire de réduire considérablement les conséquences néfastes au niveau individuel et sur le plan communautaire.

DEFINITION

L’anémie nutritionnelle est tout état pathologique dans lequel la teneur du sang en hémoglobine, l’hématocrite ou le nombre de globules rouges, sont devenus anormalement faibles à la suite de la carence en un ou plusieurs nutriments essentiels, quelle que soit la cause de cette carence (OMS).

HISTORIQUES

La carence en fer et son traitement étaient connus depuis l’antiquité. En effet, il y a 4000 ans, Mélampos avait guéri le fils du roi d’Argos par la rouille de son épée. Les Grecs et les Romains utilisaient des préparations médicinales à base de fer pour redonner force et vigueur à leurs guerriers. Au Moyen-Age, le fer constituait « la panacée universelle » pour les alchimistes Européens. Lange au milieu du XVIème siècle, puis Varendal en 1615 avaient décrit l’efficacité du traitement de la cachexie par des apéritifs à base d’oxyde de fer.

Quelques années plus tard, Syndenham démontrait que le fer constituait le traitement spécifique de la chlorose. A la fin du XIXème siècle, la chlorose qui frappait plus particulièrement les jeunes femmes avait été rattachée à l’anémie, grâce aux travaux de Hayem .

Enfin, quelques années plus tard, l’anémie ferriprive du nouveau-né était décrite.

METABOLISME DU FER

Le fer est indispensable à la vie, cependant il n’est présent dans l’organisme qu’en quantité très faible : 2,5g chez la femme, 4g chez l’homme, soit 0,005% du poids corporel [1]. La carence en fer constitue encore un problème de Santé Publique. Non seulement elle concerne aussi bien les pays industrialisés que ceux en voie de développement, mais elle frappe plus particulièrement les groupes dits « à haut risque d’anémie nutritionnelle » tels que les femmes en âge de procréer, les femmes enceintes, les enfants en période de croissance rapide.

Pour en comprendre les mécanismes et les conséquences, il est nécessaire de rappeler quelques notions sur le métabolisme du fer.

BESOINS ET APPORTS CONSEILLES EN FER

Outre les pertes, physiologiques qui doivent se produire au niveau de l’organisme, et les pertes anormales que nous venons de citer dans les paragraphes précédents, il y a d’autres besoins particuliers liés à certaines circonstances de la vie. Pour compenser ces situations, l’organisme doit trouver dans l’alimentation la quantité de fer nécessaire, afin d’éviter toutes conséquences néfastes.

Les besoins en fer

Chez la femme enceinte

Au cours de la grossesse, les besoins en fer augmentent. Le fer est nécessaire pour :
– compenser les pertes habituelles ;
– couvrir l’accroissement de la masse erythrocytaire de la femme enceinte ;
– couvrir les besoins du fœtus et du placenta.

Les pertes habituelles de la femme (selles, urines, sueur…) est de 0,8 à 1mg par jour, soit environ 240mg pour la totalité de la grossesse. L’augmentation de la masse sanguine et du nombre des hématies représentent environ 500mg de fer. Ce dernier est récupéré après l’accouchement. Le développement du fœtus et du placenta jusqu’à terme nécessite respectivement 250mg et 25mg de fer. Par ailleurs, il faut prendre en considération les pertes en fer liées aux hémorragies de l’accouchement et du post partum.

Chez la femme allaitante

Le lait de femme contient 0,4 à 0,5mg de fer par 100ml de lait. Durant la période de l’allaitement, la capacité d’absorption du fer est aussi plus élevée que normalement. Dans les pays en voie de développement, l’allaitement maternel se prolonge le plus souvent au-delà du 15ème voire 18ème mois. Les dépenses en fer pendant cette période sont ainsi augmentées.

Chez le nouveau-né et le nourrisson

L’organisme d’un nouveau-né à terme contient 260 à 290mg de fer dont les ¾ se trouvent dans le sang circulant, soit un taux d’hémoglobine équivalent à 16 – 20g/dl. A un an, la quantité de fer de l’enfant est de 400mg [1][2][15]. A 4 mois, le taux d’hémoglobine est de 11g/100ml. Donc, pendant les quatre premiers mois de la vie, le fer de réserve est utilisé pour couvrir les besoins. Les apports étant constitués principalement par le fer du lait maternel (0,4 à 0,5mg/100ml), un risque évident de carence peut survenir pendant cette période, car les réserves de fer seront épuisés au maximum vers le 5ème mois, alors que les besoins sont considérables.

Chez l’adolescent et l’enfant

Cette étape est caractérisée par des périodes de croissance rapide au cours desquelles, il existe également une augmentation nette des besoins en fer de l’organisme .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS GENERALES SUR LES ANEMIES NUTRITIONNELLES (REVUE DE LA LITTERATURE)
1- Définition
2- Historiques
3- Métabolisme du fer
3.1- Répartition du fer dans l’organisme
3.2- Absorption du fer
3.3- Pertes en fer
4- Besoins et apports conseillés en fer
4.1- Les besoins en fer
4.2- Les apports conseillés en fer
5- Sources alimentaires en fer
5.1- Les activateurs de l’absorption du fer
5.2- Les inhibiteurs de l’absorption du fer végétal
5.3- La teneur en fer des aliments
6- Dépistage des anémies nutritionnelles
6.1- Signes cliniques
6.2- Signes biologiques de l’anémie ferriprive
7- Conséquences des anémies nutritionnelles
7.1- Retentissement sur la capacité de travail
7.2- Retentissement sur la grossesse
7.3- Retentissement sur les défenses de l’hôte à l’infection
8- Traitement des anémies nutritionnelles
8.1- Traitement des anémies et des maladies causes d’anémie
8.2- Traitement des maladies causes d’anémie
9- Lutte contre les anémies ferriprives à Madagascar
9.1- Généralités
9.2- Objectifs
9.3- Stratégies
9.4- Activités
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
1- Cadre de l’étude
1.1- Données géographiques
1.2- Données démographiques
1.3- Données socio-économiques
1.4- Situation sanitaire
2- Objectif du travail
CONCLUSION

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