Soutenance mémoire
Le renforcement de la capacité d’agir des femmes est actuellement l’un des aspects fondamentaux du développement au niveau international. Parmi les facteurs dont il faut tenir compte figurent la promotion de l’éducation féminine, la possibilité d’accès aux propriétés foncières, la participation des femmes dans le secteur économique, la lutte contre la violence envers les femmes,… Toutes ces actions sont entreprises à cause des résultats des investigations faites par des spécialistes en économie, en sociologie et en médecine. Cette étude a prouvé que l’éducation et l’alphabétisation des femmes ont une répercussion directe sur la santé de leurs enfants, entre autres, la réduction de la mortalité infantile .
A Madagascar, comme dans d’autres pays en voie de développement, la femme bien que majoritaire dans la population active, autant que dans la population en général, reste minoritaire au niveau des postes de décision. En matière d’éducation, les projets en cours et en phase de conception ne s’arrêtent pas; ceci témoigne la subsistance des problèmes de l’éducation jusqu’à nos jours, ailleurs comme dans notre pays. L’éducation, sujet traité sous différents angles et par des auteurs renommés tels que Durkheim, Piaget, … reste toujours une source de réflexion intarissable.
GENERALITES SUR L’EDUCATION DES JEUNES FILLES
Dans l’ensemble, l’éducation ne se limite pas à l’instruction stricto sensu, qui serait seulement relative aux purs savoirs et savoir-faire. Elle vise également à assurer à chaque individu le développement de toutes ses capacités (physiques, intellectuelles et morales). Ainsi, cette éducation lui permettra d’affronter sa vie personnelle, de la gérer en étant un citoyen responsable dans la société dans laquelle il évolue, capable de réfléchir pour pouvoir éventuellement construire une nouvelle société.
DISCUSSION TERMINOLOGIQUE
Education
Pour bien cerner le sens du mot éducation, nous présentons ci-après différentes définitions qu’on lui attribue.
❖ « Education » vient du mot latin « ex-ducere », qui signifie guider, conduire hors: Mise en œuvre des moyens propres à assurer la formation et le développement d’un homme.
❖ De son sens étymologique, le terme éducation n’a pas actuellement gardé beaucoup de marques significatives. Pourtant l’acte de conduire, de guider un enfant ou un adulte d’un état initial que l’on considère comme devant être dépassé, reste bien le fondement de l’éducation. Dans la pédagogie contemporaine, l’éducation a une signification plus large et vise la totalité de la personne.
❖ Eduquer, c’est transformé, c’est agir sur une personne. Mais cette transformation et cette action sont acceptées, voire souhaitées et voulues par l’éduqué, par une éducation non autoritariste, à tel point que l’on parle de plus en plus de l’action en retour de l’éduqué sur l’éducateur.
❖ L’éducation est l’ensemble des savoirs, savoir-faire et savoir-être nécessaires à l’intégration d’un être au sein d’une société. On peut la distinguer de l’instruction, mais généralement on confond les deux. Par extension, l’éducation désigne également les moyens mis en place pour permettre ces apprentissages .
❖ Ensemble des interventions concourant au développement et à la socialisation de l’individu, qu’elles concernent la transmission des savoirs fondamentaux ou l’apprentissage de la vie sociale et de la citoyenneté .
L’éducation consiste à développer les capacités morales, intellectuelles et physiques d’un enfant .
➲ L’éducation ne se limite pas à l’instruction stricto sensu, qui serait seulement relative aux purs savoirs et savoir-faire (partie utile à l’élève : savoir se débrouiller dans le contexte social et technique qui sera le sien). Elle vise également à assurer à chaque individu le développement de toutes ses capacités (physiques, intellectuelles et morales). Ainsi, cette éducation lui permettra d’affronter sa vie personnelle, de la gérer en étant un citoyen responsable dans la société dans laquelle il évolue, capable de réfléchir pour pouvoir éventuellement construire une nouvelle société.
➲ Stuart MILL affirme que l’éducation comprend « tout ce que nous faisons par nous mêmes et tout ce que les autres font pour nous dans le but de nous rapprocher de la perfection de notre nature. Dans sa conception la plus large, elle comprend même les effets indirects produits sur le caractère et sur les facultés de l’homme par des choses dont le but est tout différent, par les lois, par les formes du gouvernement, les arts industriels et même encore par des faits physiques indépendants de la volonté de l’homme, tels que le climat, et la position locale».
➲ L’éducation est l’action exercée par les générations adultes qui ne sont pas encore mûres pour la vie sociale. Elle a pour objet de susciter et de développer chez l’enfant un certain nombre d’états physiques, intellectuelles et moraux que réclament de lui la société politique dans son ensemble et le milieu spécial auquel il est particulièrement destiné.
➲ L’éducateur assume le devoir d’aider l’autre à reconnaître, à savoir, à savoir agir, à progresser, même si l’éduqué est pour son propre développement et dans ce progrès, même s’il désire ou s’il veut son éducation .
➲ L’éducation a pour première vertu de tempérer les passions, d’empêcher l’enfant de « s’écarter hors des bornes de la raison », lui qui demeure un personnage infra-social, encore teinté d’une animalité qui le conduit facilement à « l’indocilité », à « la paresse », à la « colère », à « l’intempérance », à « l’impureté » .
Enseignement
Le mot Enseignement vient du mot latin insignare, qui signifie imposer sa marque. Alors, l’apprentissage désigne l’action du sujet qui apprend, d’où le mot apprenti provient. L’enseignement est l’action de la personne qui met l’autre dans la situation d’apprendre. L’enseignant est le sujet de l’enseignement, qui a un double objet :
a) l’enseigné sujet apprenant ;
b) la ou les connaissances à apprendre. Dans ce cas, l’enseignement prend donc en considération, d’une part, les comportements de l’enseigné, d’autre part, les caractères spécifiques du savoir (appelé « contenu » de l’enseignement) à enseigner.
Cette dualité de considération fait problème à l’enseignant qui doit connaître, à la fois, la personnalité de l’enseigné et la discipline qu’il enseigne .
➡︎ Le terme enseignement se réfère plutôt à un mode d’éducation bien précis, dont celui de la transmission des connaissances à l’aide des signes. « Signes » et « enseignements » dérivent d’ailleurs de la même racine en latin. Ces signes utilisés pour la transmission des connaissances font, entre autres, références au langage parlé et écrit.
➡︎ Enseigner, c’est transmettre à la future génération un corpus de connaissances (savoir et savoir faire) et des valeurs considérées comme faisant partie d’une culture commune.
Différences et similarités entre l’éducation et l’enseignement
L’éducation a un sens plus général qui correspond à la formation globale d’un individu, à divers niveaux (religieux, moral, social, technique, scientifique, médical, etc.) On a souvent opposé ces deux termes, en attribuant à l’acte d’éduquer un caractère global, total (il prendrait en compte la personnalité entière de l’éduqué) et à l’acte d’enseigner un caractère plus étroit et plus particulier (il considérait seulement les possibilités intellectuelles de l’enseigné et n’adresserait qu’à la mémoire et à l’intelligence). Cette opposition est fallacieuse : en enseignant, en proposant et en expliquant un savoir, on agit sur l’ensemble de la personnalité, aussi bien sur son affectivité que sur son intelligence, sur son caractère et sa mémoire. On fait souvent appel à la volonté et son désir d’apprendre .
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS GENERALES SUR L’EDUCATION ET LE GENRE
CHAPITRE I. DISCUSSION TERMINOLOGIQUE
CHAPITRE II. APPROCHE SOCIOLOGIQUE DE L’EDUCATION
CHAPITRE III. CONSIDERATION GENERALE SUR LE GENRE
DEUXIEME PARTIE: ENQUETE SUR L’EDUCATION DES JEUNES FILLES A MORONDAVA
CHAPITRE I. L’EDUCATION FAMILIALE DANS LA REGION DE MENABE: DEFINITION DU ROLE ET FONCTION DES FILLES A TRAVERS L’HISTOIRE
CHAPITRE II. PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE
CHAPITRE III. RESULTATS D’ENQUETE
TROISIEME PARTIE: ANALYSE ET SUGGESTION DE SOLUTIONS
CHAPITRE I. ANALYSE DES FACTEURS DE L’ABANDON SCOLAIRE DES JEUNES FILLES
CHAPITRE II. PROPOSITIONS DE SOLUTIONS
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DE MATIERES
ANNEXES
