Au début du siècle, des peuplements spontanés de Cyprès ont été découverts. Il y a eu le Cupressus dupreziana au Tassili et le Cupressus atlantica. Ces deux espèces ont été, à un moment confondu avec le Cupressus sempervirens, ce n’est qu’après des études botaniques approfondies qu’il y a eu différentiation des trois espèces.
STEWART (1969) pense qu’à l’origine il y a eu une seule espèce de Cupressus qui recouvrait toute la zone méditerranéenne. La différentiation entre le Cyprès vert, le Cyprès du Tassili et le Cyprès de l’Atlas s’est fait au cour du temps et serait due à l’influence du milieu.
Le Cyprès est un genre d’arbres sempervirents de la famille des Cupressacées originaires des régions tempérées chaudes de l’hémisphère nord. Le nombre d’espèces incluses dans ce genre varie selon les auteurs de 16 à 30, voir plus. De nombreuses espèces sont cultivées comme d’arbres d’ornement. Le Cyprès commun est un arbre représentatif de la flore méditerranéenne, l’arbre des cimetières, symbole du deuil dans le monde méditerranéen. Espèce connue sous le nom du Cyprès toujours vert, Cyprès de Florence, Cyprès de Provence, arbre de bienvenue, nommé par les anglophones « Mediterranean Cypress ».
Le nom Cupressus vient du latin où il désigne le genre, venant du Grec «Kuparissos» qui désigne l’espèce, certains auteurs pensent que cela viendrait plus tôt de Cyprus qui indique son origine Chypriote, sempervirens signifie toujours vert, persistant, mot qui vient du latin « semper » toujours et « virens » qui signifie vert.
Taxonomie
Embranchement – Spermaphytes
Sous Embranchement – Gymnospermes
Classe – Pinopsida
Ordre – Pinales
Famille – Cupressaceae
Genre – Cupressus
Espèce – sempervirens
Caractéristiques botaniques
Catégorie : arbre (conifère) à grande longévité, monoïque et thermophile, au tronc rectiligne à l’écorce d’un gris brunâtre fibreuse et striée verticalement, les rameaux écailleux sont bruns (BECKER et al., 1982).
Port : élancé, conique, en étroite colonne compact et dense.
Feuillage : persistant, aromatique, vert foncé. Sur de courtes ramules, petites feuilles glanduleuses (glandes résinifères), squamiformes, imbriquées sur au moins 4 rang à la pointe émoussée.
Fleurs : à l’extrémité des rameaux, chatons mâles jaune à brun claire chargés en pollen pouvant être allergisant (en février – mars), les femelles globuleux verts réunis en bouquet à l’extrémité des jeunes pousses.
Cônes : strobiles, globulaires, vertes (3 à 4 cm) et brillantes, légèrement mucronées à 6 – 14 écailles ligneuses polygonales d’un brun clair à brun foncé à maturité (tous les deux ans), contenant de nombreuses graines ailées (CAMUS, 1914).
Taille : l’arbre a une taille moyenne de 20 à 30 m. On distingue différentes formes de Cyprès qui par sélection, ont donné des variétés aujourd’hui bien distinctes reproduites par bouturage. On distingue notamment une forme aux branches horizontales et houppier conique : Cupressus sempervirens « horizontalis » et une forme colonnaire qui forme un fuseau plus ou moins étroit : Cupressus sempervirens « pyramidalis » ou « stricta » (LETREUCH-BELAROUCI, 1991).
Graines : les graines sont petites, mesurant de 4 à 7 mm de long. Elles portent deux ailes, de part et d’autre de la graine.
Floraison : au début du printemps, la production importante de pollen est la cause, tous les ans, de nombreuses allergies. Certaines variétés produisent beaucoup de fruits, ce qui peut nuire à l’esthétique de l’arbre, notamment chez les formes colonnaires, en provoquant une arqure des branches. Certaines variétés ont été sélectionnées pour leur capacité à former moins de fruits. La pollinisation est anémogame (pollen transporté par le vent).
Pollen : les graines de pollen de Cupressacées sont morphologiquement très homogènes. Il est donc impossible de réaliser des déterminations polliniques au niveau du genre ou de l’espèce. Le genre Cupressus pollinie abondamment en février – mars. Le Cyprès a un pollen au pouvoir allergisant, lorsqu’ils sont en trop grande quantité dans l’atmosphère, ils peuvent provoquer l’apparition d’allergies .
Enracinement : son enracinement le fixe solidement au sol. Il assure la stabilité de l’arbre (BOUDY, 1950).
Multiplication : se fait par semis au printemps après avoir pris soin de conserver les graines au froid durant 3 mois (pour respecter la dormance), bouturage en fin d’été .
Caractéristiques écologiques
Le Cyprès est une plante de climat doux. Il a besoin de chaleur ; il doit être protégé des vents froids. Il peut résister à des températures négatives allant jusqu’à -20°C.
Température : du point de vue thermique, le Cyprès peut résister à une température jusqu’à – 20°C. Comme beaucoup de plantes méditerranéennes, c’est le froid humide en hiver qui peut être préjudiciable à sa longévité (ALIFRIQUE, 1995).
Précipitation : le Cyprès est une essence xérophile, car c’est un arbre robuste susceptible de s’adapter à des conditions physiques très sévères. Mais il peut être plastique, c’est-à-dire qui peut se développer dans des climats humides. En effet, le Cyprès est un arbre qui n’a pas d’exigence pluviométrique et peut se contenter de 250 à 350 mm / an.
Altitude : le Cyprès vert se rencontre spontanément dans toutes les zones basses du pourtour méditerranéen à moins de 500 m d’altitude. On les trouve souvent en limites de zones agricoles ou en alignement dans les parcs ou les propriétés où leur forme particulière en fuseau marque les paysages.
Sol : il est indifférent à la nature chimique du substrat. Il préfère les sols profonds, drainés, si non ras même sec et calcaire. Il supporte mal les terres argileuses ou trop gorgées d’eau. Néanmoins, le Cyprès vert tolère les sols superficiels (moins de 50 cm, voire 30cm) et caillouteux. Un sol trop humide peut entraîner le développement des champignons parasites (BENJAMAA, 2004). C’est une excellente essence vis-à vis la résistance au vent et à la sécheresse (ARFAOUI, 2002).
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre I : Présentation du milieu d’étude : Monts des Traras Occidentaux
1. Milieu physique
1.1. Localisation géographique
1.2. Topographie
1.3. Hydrographie
1.4. Géologie
1.5. Pédologie
2. Risques naturels
2.1. Erosions
2.2. Incendies des forêts
3. Climatologie
3.1. Facteurs climatiques
3. 1. 1. Les précipitations
3. 1. 2. Les températures
3.1.3. Humidité relative
3.1.4. Vents
4. Synthèse climatique
4.1. Amplitude thermique moyenne et indice de continentalité
4.2. Etage altitudinale de végétation
4.3. Indice de sécheresse estivale
4.4. Diagramme ombrothermique
4.5. Quotient pluviométrique et climagramme d’Emberger
5. La végétation
Chapitre II : Considérations générales sur le Cyprès vert
1. Historique et origine
2. Taxonomie
3. Caractéristiques botaniques
4. Caractéristiques écologiques
5. Associations végétales
6. Régénération
7. Opérations sylvicoles
8. Aménagement
9. Aire de répartition
10. Importance économique
Chapitre III : Problème du dépérissement
1. Concepts de dépérissement
2. Définitions et terminologie
3. Hypothèses relatives au dépérissement des forêts
3. 1. Hypothèse de l’acidification des écosystèmes
3. 2. Hypothèse du rôle de l’ozone
3. 3. Hypothèse d’une alimentation azotée déséquilibrée
3. 4. Hypothèse de l’interaction « climat – parasites – pollution atmosphérique »
4. Facteurs impliqués dans le dépérissement forestier
5. Types de dépérissement
6. Symptômes du dépérissement
7. Le dépérissement forestier dans le monde
8. Le dépérissement forestier en Algérie
9. Complexité de l’étude du dépérissement forestier
10. Conclusion
Chapitre IV : Matériels et méthodes
1. Installation des placettes
2. Forme et taille des placettes
3. Récolte de données
3. 1. Données stationnelles
3. 2. Données dendrométriques
4. 3. Données sanitaires
3. 3. 1. Diagnostic visuel
3. 3. 2. Méthodes de piégeage d’insectes
3. 3. 2. 1. Prélèvement de rameaux feuillés
3. 3. 2. 2. Prélèvement de cônes
3. 3. 2. 3. Piège vitre
3. 3. 2. 4. Arbres piège
4. Traitement de données stationnelles et dendrométriques
4. 1. Caractérisation individuelle des tiges du Cyprès
4. 1. 1. Caractérisation qualitative des tiges
4. 1. 2. Caractérisation dendrométrique des tiges
4. 2. Caractérisation des peuplements échantillonnés
4. 2. 1. Stratification des facteurs stationnels
4. 2. 2. Caractérisation dendrométrique du peuplement
4. 2. 3. Variabilité de la structure des peuplements en relation avec les facteurs stationnels
4. 2. 4. Projection verticale et horizontale des tiges à l’intérieur des peuplements
4. 2. 5. Caractérisation sanitaire
4. 2. 5. 1. Taux de dépérissement
4. 2. 5. 2. Indice sanitaire
5. Traitement des données entomologiques
5. 1. Indices écologiques
5. 1. 1. Fréquence d’occurrence
5. 1. 2. L’abondance relative
5. 1. 3. La densité
5. 1. 4. Indice de diversité de Shannon Weaver
5. 1. 5. Equitabilité
5. 2. Analyse factorielle des correspondances (A. F. C)
5. 3. Evaluation de l’importance des dégâts causés par les insectes
5. 3. 1. Fréquence d’attaque
5. 3. 2. Densité d’attaque globale
5. 3. 3. Surface d’attaque d’une espèce
5. 3. 4. Indice d’intensité d’infestation
Chapitre V : Résultats et discussion
1. Description des tiges
1. 1. Caractérisation qualitative des tiges du Cyprès vert
1. 1. 1. Forme des tiges
1. 1. 2. Elagage naturel des tiges
1. 1. 3. Production de cônes (fructification)
1. 1. 4. Extension du houppier
1. 2. Caractérisation dendrométrique des tiges du Cyprès vert
1. 2. 1. Circonférence à 1. 30 m
1. 2. 2. Hauteur totale
1. 2. 3. Longueur des futs
1. 2. 4. Surface terrière
1. 2. 5. Surface du houppier
1. 2. 6. Volume du houppier
1. 3. Caractérisation symptomatologique du dépérissement du Cyprès vert
1. 3. 1. Symptomatologie architecturale du dépérissement du Cyprès vert
1. 3. 2. Description symptomatologique du dépérissement du Cyprès vert
1. 3. 3. Vitesse du dépérissement
1. 3. 4. Importance du dépérissement
2. Description des peuplements
2. 1. Caractérisation stationnelle
2. 1. 1. Topographie
2. 1. 2. Altitude
2. 1. 3. Exposition
2. 1. 4. Pente
2. 1. 5. Profondeur du sol
2. 1. 6. pH superficiel du sol
2. 2. Structure forestière des peuplements
2. 3. Caractérisation dendrométrique du peuplement de Cyprès
2. 3. 1. Densité totale des peuplements de Cyprès vert
2. 3. 2. Circonférence moyenne
2. 3. 3. Circonférence dominante
2. 3. 4. Catégories de diamètres
2. 3. 5. Hauteur total moyenne
2. 3. 6. Hauteur dominante
2. 3. 7. Facteurs d’élancement ou de stabilité
2. 3. 8. Surface terrière totale
2. 3. 9. Surface moyenne des houppiers
2. 3. 10. Volume moyen des houppiers
2. 4. Variabilité de la structure des peuplements en relation avec les facteurs stationnels
2. 4. 1. Densité totale du Cyprès
2. 4. 2. Circonférence moyenne du Cyprès
2. 4. 3. Circonférence dominante du Cyprès
2. 4. 4. Hauteur totale moyenne du Cyprès
2. 4. 5. Hauteur dominante du Cyprès
2. 4. 6. Surface terrière totale du Cyprès
2. 4. 7. Surface moyenne du houppier du Cyprès
2. 4. 8. Volume moyen du houppier du Cyprès
2. 5. Sociabilité des tiges à l’intérieur des peuplements
2. 5. 1. Position sociale (hiérarchie)
2. 5. 2. Répartition spatiale des tiges à l’intérieur des peuplements
2. 5. 3. Densité totale
2. 6. Caractérisation sanitaire des peuplements
2. 6. 1. Répartition globale des tiges échantillonnées par classes de déficit foliaire
2. 6. 2. Répartition des placettes par classes de déficit foliaire
2. 6. 3. Répartition des placettes selon l’indice sanitaire
3. Relation entre le dépérissement et les différentes variables qualitatives et dendrométriques
3. 1. Variabilité du dépérissement en relation avec les paramètres stationnels
3. 1. 1. Variabilité du dépérissement en relation avec la superficie
3. 1. 2. Variabilité du dépérissement en relation avec la topographie
3. 1. 3. Variabilité du dépérissement en relation avec l’altitude
3. 1. 4. Variabilité du dépérissement en relation avec l’exposition
3. 1. 5. Variabilité du dépérissement en relation avec la pente
3. 1. 6. Variabilité du dépérissement en relation avec la profondeur du sol
3. 1. 7. Variabilité du dépérissement en relation avec le pH superficiel du sol
3. 2. Variabilité du dépérissement en relation avec les paramètres dendrométriques
3. 2. 1. Variabilité du dépérissement en relation avec la densité totale des peuplements
3. 2. 2. Variabilité du dépérissement en relation avec la densité totale des Cyprès
3. 2. 3. Variabilité du dépérissement en relation avec la circonférence moyenne
3. 2. 4. Variabilité du dépérissement en relation avec la circonférence dominante
3. 2. 5. Variabilité du dépérissement en relation avec la hauteur totale moyenne
3. 2. 6. Variabilité du dépérissement en relation avec la hauteur dominante
3. 2. 7. Variabilité du dépérissement en relation avec la surface terrière totale
3. 2. 8. Variabilité du dépérissement en relation avec la surface de houppiers
3. 2. 9. Variabilité du dépérissement en relation avec le volume de houppiers
4. Rôle des insectes dans le dépérissement du Cyprès vert
4. 1. Composition du peuplement entomologique
4. 1. 1. Liste globale
4. 1. 2. Répartition des spécimens par ordre systématique
4. 1. 2. 1. Ordre des Coléoptères
4. 1. 2. 2. Ordre des Lépidoptères et Hyménoptère
4. 1. 2. 3. Ordre des Homoptères et Orthoptères
4. 1. 2. 4. Ordre des Hémiptères, Dermaptères et Mantoptères
4. 1. 3. Distribution des spécimens par aptitude trophique
4. 1. 4. Distribution des spécimens par type de piégeage
4. 1. 5. Distribution des spécimens par station
4. 2. Exploitation du peuplement entomologique par des indices écologiques et analyse factorielle des correspondances (A. F. C)
4. 2. 1. Exploitation du peuplement entomologique par des indices écologiques
4. 2. 1. 1. Fréquence d’occurrence
4. 2. 1. 2. Abondance relative et densité
4. 2. 1. 3. Indice de diversité de Shannon Weaver et équitabilité
4. 2. 2. Analyse factorielle des correspondances (A. F. C)
4. 3. Structure et distribution spatiale du peuplement des principaux xylophages
4. 3. 1. Abondance relative des insectes xylophages
4. 3. 2. Origine et biogéographie des insectes xylophages recensés
4. 3. 3. Richesse spécifique des insectes xylophages
4. 3. 4. Variation de la richesse spécifique en fonction des classes de santé des arbres
4. 3. 5. Variation de la richesse spécifique en fonction des différents niveaux de l’arbre
4. 4. Evaluation et importance des attaques des principaux xylophages du Cyprès vert
4. 4. 1. Fréquence et densité globale d’attaque
4. 4. 2. Surface d’attaque des principaux xylophages
4. 4. 3. Indice d’intensité d’infestation
4. 5. Conclusion
Conclusion générale
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