Considérations générales sur la peau et sa cicatrisation

Les lésions cutanées sont très répandues. Les plaies sont les plus répandues chez les humains de tout âge et de toute condition d’hygiène. Leurs causes peuvent être : accidentelles, postopératoires ou autres. La médecine, depuis ses origines à nos jours a cherché des moyens pour venir à bout de ces brèches cutanées que constituent les plaies. Celles-ci sont une porte d’entrée pour de nombreux agents nocifs pour l’organisme humain et qui peuvent menacer le pronostic vital de l’individu. Par conséquent, une plaie doit être prise très au sérieux et traitée le plus rapidement possible afin d’éviter toute complication. Parmi les agents pouvant profiter d’une brèche au niveau du tissu cutané pour pénétrer dans l’organisme, nous pouvons citer :
– les bactéries telles que Clostridium tetani qui sécrète la tétanospamine responsable de contractures douloureuses pouvant conduire à la mort ;
– les virus comme le virus H.I.V. responsable du S.I.D.A. pouvant être introduit accidentellement dans l’organisme par contact de la plaie avec un produit biologique contaminé tel que le sang .

Nous nous sommes intéressés au traitement des plaies et nous avons voulu apporter une contribution à l’étude des médicaments de la cicatrisation cutanée en nous appesantissant sur deux plantes cicatrisantes appartenant à la pharmacopée Ouest Africaine. Il s’agit de :
– Corchorus olitorius L.;
– Cassia sieberiana DC. Elles ont été choisies parmi 80 plantes. En effet, un screening rapide nous a révélé la présence de saponines dans leurs solutions aqueuses et hydrolysats aqueux et l’existence de triterpènes et stérols dans les fractions lipidiques d’une part. Par ailleurs, ce sont des plantes dont la renommée populaire reconnaît cet attribut de cicatrisant.

CONSIDERATIONS GENERALES SUR LA PEAU ET SA CICATRISATION

Définition de la peau

Selon Paul Valéry, « la peau est ce qu’il y a de plus profond dans l’homme pour exprimer son mal moral ». Cette enveloppe est le reflet de notre équilibre biologique, le miroir de nos émotions, le témoin de notre âge, la traduction visible et inconsciente de ce qu’au fond de nous – même nous sommes. D’un point de vue étymologique, peau vient du latin pellis. C’est un organe recouvrant le corps de l’homme et des animaux. Chez les vertébrés, la peau se compose d’un épiderme, protecteur par sa couche cornée et ses annexes ou phanères et d’un derme, souvent doublé d’un hypoderme, assurant de nombreuses fonctions :
– toucher, par les corpuscules tactiles ;
– excrétion, par les glandes sudoripares et
– régulation thermique, par les vaisseaux sanguins à diamètre variable.

Histologie de la peau

Rappels anatomo-physiologiques 

La structure de la peau qui nous fournit des éléments appréciables pour comprendre la physiopathologie cutanée la peau, comprend trois parties :
– l’épiderme ;
– le derme ;
– l’hypoderme.

L’épiderme et le derme sont les supports des annexes (appareils sudoraux, follicules pilo-sébacés et ongles). La peau est constituée de plusieurs types de tissus:
– épithélium de revêtement ;
– épithélium glandulaire ;
– tissus conjonctifs ;
– tissus adipeux ;
– tissus musculaires ;
– tissus nerveux répartis dans les trois strates de la peau .

Structure histologique cutanée 

L’épiderme 
C’est un épithélium malpighien kératinisant. Il est donc composé de plusieurs assises de cellules. Le nombre de ses assises varie suivant les régions et augmente entre les papilles dermiques. L’épiderme est en constant renouvellement et se compose en grande partie de kératinocytes qui se différentient au fur et à mesure de leur migration dans deux compartiments suivants. D’une part le compartiment prolifératif comprenant principalement les cellules basales (cellules germinatives) qui donnent naissance aux cellules supra-basales. D’autre part le compartiment de différentiation constitué de cellules supra-basales : cellules spineuses (couche du corps muqueux de Malpighi), cellules granuleuses (couche granuleuse), cellules de la couche claire, cellules de la couche intermédiaire, cellule cornées (couche cornée).

La différentiation des kératinocytes aboutit à la formation de cellules mortes(cellules cornées) qui vont desquamer en libérant des substances hydrosolubles. L’épiderme comprend six couches  et quatre types cellulaires. Les six couches sont :
– la couche basale ou couche germinative ;
– la couche du corps muqueux de Malpighi (ou couche de cellules à épine) ;
– la couche granuleuse ;
– la couche intermédiaire ;
– la couche claire et
– la couche cornée divisée en couche compacte qui est la plus interne et en couche desquamante qui est la plus externe.

Quant aux systèmes cellulaires, il s’agit du :
– système des kératinocytes (80% des cellules totales) ;
– système des mélanocytes (15 % des cellules totales) ;
– système des cellules de Langerhans et
– système des cellules de Merkel.

La couche basale ou couche germinative

Elle est formée d’une seule assise de cellules cylindriques à cytoplasme basophile, plus ou moins verticalement implantées sur la jonction dermo-épidermique, prenant ainsi une disposition palissadique. Ces cellules ont un noyau volumineux, riche en acides nucléiques, et des mitochondries peu nombreuses. Ces kératinocytes sont rattachés à la membrane basale par des hémi-desmosomes et reliés entre eux par des desmosomes. Les desmosomes sont présents dans toutes les couches de l’épiderme et sont des structures ovoïdes de diamètre allant de 500 à 1000 nm, disposées à des intervalles réguliers sur les membranes cellulaires en des sites adjacents de deux cellules contiguës. Malgré leur structure complexe, ils sont remarquablement symétriques. Chaque moitié consiste en une plaque dense d’attachement des tonofilaments (cytokératines) en continuité avec la membrane plasmique. Entre les kératinocytes de la couche germinative se dispersent les mélanocytes responsables de la mélanogénèse et les cellules de Merkel.

Les mélanocytes sont des cellules spécialisées de l’épiderme ayant la propriété d’élaborer un pigment brun-noir: la mélanine. Elles assurent la pigmentation de la peau. On les trouve:
– entre les cellules de la couche basale et
– à la partie profonde du corps muqueux de Malpighi, au niveau des follicules pileux.

Ces cellules ont un corps cellulaire arrondi émettant de nombreux prolongements qui s’insinuent entre les kératinocytes de l’assise germinative et de la partie profonde du corps muqueux de Malpighi. L’extrémité de ces prolongements se termine au niveau d’invaginations de la membrane plasmique des kératinocytes. Les mélanocytes sont riches en organites, dépourvus de tonofilaments et ne sont pas unis aux kératinocytes par des desmosomes. Leur richesse en organites leur permet la synthèse du pigment mélanique qui s’effectue à partir de la dégradation d’un acide aminé élémentaire: la tyrosine. Les mélanocytes synthétisent l’enzyme spécifique permettant cette dégradation: la tyrosinase. Cette enzyme est synthétisée dans le réticulum endoplasmique granuleux et est ensuite transportée dans l’appareil de Golgi où elle s’accumule sur une matrice protéique lamellaire pour former les pré-mélanosomes.

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Table des matières

Introduction
I. Considérations générales sur la peau et sa cicatrisation
I.1. Définition de la peau
I.2. Histologie de la peau
I.2.1. Rappels anatomo-physiologiques
I.2.2. Structure histologique cutanée
I.2.2.1. L’épiderme
I.2.2.2. Le derme
I.2.2.3. La jonction dermo-épidermique
I.2.2.4. L’hypoderme
I.2.3. Vascularisation de la peau
I.2.3.1. Les vaisseaux sanguins cutanés
I.2.3.2. Les vaisseaux lymphatiques
I.2.4. Innervation de la peau
I.2.4.1. Les terminaisons nerveuses libres
I.2.4.2. Les formations corpusculaires
I.2.5. Les annexes de la peau
I.2.5.1. Les phanères cutanés
I.2.5.2. La couche palmo-plantaire et les lèvres
I.3. Embryologie de la peau
I.3.1. Introduction
I.3.2. Ontogenèse épidermique
I.3.3. Ontogenèse dermique et hypodermique
I.3.4. Ontogenèse des phanères cutanés
I.3.4.1. Ontogenèse des follicules pileux
I.3.4.2. Ontogenèse des ongles
I.3.5. Ontogenèse des glandes sébacées et sudoripares
I.3.5.1. Ontogenèse des glandes sébacées
I.3.5.2. Ontogenèse des glandes sudoripares
I.4. Chimio-physiologie et physiologie de la peau
I.4.1. Chimio-physiologie de la peau
I.4.1.1. Composants chimiques de la peau
I.4.1.2. Chimio-physiologie du derme
I.4.1.3. Chimio-physiologie de l’épiderme
I.4.2. Physiologie des annexes de la peau
I.4.2.1. Les glandes apocrines
I.4.2.2. Les glandes eccrines
I.4.2.3. Les glandes sébacées
I.4.2.4. Poils et cheveux
I.4.2.5. Les ongles
I.4.2.6. Système pigmentaire
I.4.3. Physiologie de la peau
I.4.3.1. Fonction de protection
I.4.3.2. Fonctions de communication
I.5. Physiopathologie de la cicatrisation
I.5.1. Définition de la plaie
I.5.2. Définition de la cicatrisation
I.5.3. Classification de la cicatrisation
I.5.3.1. La cicatrisation primaire ou par première intention (per primam intentionem)
I.5.3.2. La cicatrisation par seconde intention (per secundam intentionem)
I.5.4. Les différentes phases de la cicatrisation
I.5.4.1. Phase exsudative pour la détersion de la plaie
I.5.4.2. Phase proliférative avec développement du tissu de granulation
I.5.5. Les complications de la cicatrisation
I.5.5.1. L’infection
I.5.5.2. L’apparition d’une cicatrice chéloïdienne
I.5.5.3. Les rétractions cutanées et la perte d’élasticité de la peau
I.5.6. Les facteurs de retard de la cicatrisation
I.5.7. Les différentes plaies
I.5.7.1. Les plaies aiguës
I.5.7.2. Les plaies chroniques
I.5.8. Quelques exemples de plaies
I.5.8.1. Les brûlures
I.5.8.2. Les ulcères de jambe
I.5.8.3. Les escarres
I.5.8.4. les abrasions et excoriations cutanées
I.5.8.5. La dermabrasion
I.5.8.6. Les autres lésions cutanées
II. Soins des plaies cutanées et médicaments de la cicatrisation
II.1. Les soins
II.1.1. Evaluation de la plaie et adaptation des soins et du pansement
II.1.2. Elimination des débris organiques
II.1.3. Recouvrement de la plaie
II.2. Médicaments de formulation élaborée utilisés pour la cicatrisation des plaies
II.2.1. Les antiseptiques
II.2.1.1. Les alcools
II.2.1.2. Les produits iodés : Bétadine®
II.2.1.3. Chlorhexidine : Hibidil®
II.2.1.4. Dérivés chlorés : solution aqueuse de Dakin®, à 0,05%
II.2.1.5. groupe des Ammoniums quaternaires : cas du Cetavlon alcoolique®à 0,5%
II.2.1.6. Les carbanilides : cas du Septivon®, solution détergente à 0,5% et du Solubacter®, solution détergente à 1%
II.2.1.7. Dérivés mercuriels : cas du Mécryl laurylé® en solution aqueuse à 0,01% ou dilué au 10èmeet du Merfène® en solution alcoolique à 0,05%
II.2.2. Les pansements de cicatrisation
II.2.2.1. Les hydrocolloïdes
II.2.2.2. Les Alginates
II.2.2.3. Les hydrocellulaires
II.2.2.4. Les hydrogels
II.2.3. Les adjuvants de la cicatrisation
II.3. Médicaments d’origine naturelle
II.3.1. Tissus animaux ayant des propriétés cicatrisantes
II.3.1.1. Les termites
II.3.1.2. Les fourmis rouges
II.3.2. Organes végétaux ayant des propriétés cicatrisantes
II.3.2.1. cas particulier de Cassia sieberiana DC. et de Corchorus olitorius L.
III.Etude de cassia sieberiana DC.et de corchorus olitorius L.
III.1. But de l’étude
III.2. Cadre de l’étude
III.3. Matériels et méthodes
III.3.1. Matériels
III.3.1.1. Matériels chimiques
III.3.1.2. Matériels pharmacologiques
III.3.1.3. Matériels biologiques
III.3.1.4. Matériels botaniques
III.3.1.5. Matériels mécaniques
III.3.2. Méthodes
III.3.2.1. Screening chimique
III.3.3. Résultats
III.3.3.1. Résultats du screening
III.3.3.2. Résultats des essais cliniques
III.3.4. Commentaires et discussion des résultats
III.3.4.1. Les rôles de la peau
III.3.4.2. Biochimie
III.3.4.3. Essais cliniques
Conclusion

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