Considerations generales sur la lèpre

La lèpre est une maladie infectieuse, contagieuse, due au Mycobacterium leprae, bacille découvert par ARMAUER HANSEN en 1893 (01) Il est délicat d’estimer le nombre de cas de lèpre dans le monde. Le chiffre estimatif des lépreux avancé par l’OMS est de 1,5 million en 2000.Un siècle après la découverte du bacille responsable de la maladie, la lèpre sévit encore dans plusieurs zones dans le monde. En 1991, dans sa résolution WHA 44.9, l’Assemblée Mondiale de la Santé a défini l’élimination mondiale de la lèpre en tant que problème de santé publique en l’an 2000, comme correspondant à un taux de prévalence inférieur à 1 cas pour 10.000 habitants (02). Cela n’a pas été atteint dans beaucoup de pays, y compris Madagascar .

HISTORIQUE

La plupart des auteurs admettent que le « berceau de la maladie » est l’Inde. Le « Sushrta Samtha », traité indien de médecine écrit avant le VIe siècle avant Jésus Christ, décrit la « Kushta » c’est à dire la lèpre. De l’Inde, la lèpre a pénétré l’Occident après avoir traversé, étape par étape, la Perse, le Proche-Orient, le littoral méditerranéen et les continents africains. Le Moyen-âge, en Occident, a assisté à une expansion de la lèpre, alors qu’elle sévissait comme dans l’Antiquité en Asie et en Afrique. L’apogée était atteinte au XIIIe siècle et un déclin miraculeux a marqué le siècle suivant. Du XVIe siècle au XVIIIe siècle les idées sur la lèpre n’ont pas progressé. Les découvertes et les études scientifiques sur la lèpre apparaissent à partir du XIXe siècle. Pour les temps modernes, il est important de mentionner les dates suivantes :

1873 : Découverte du bacille spécifique de la lèpre par HANSEN
1919 : MITSUDA mettait au point une réaction immunologique, en introduisant le test à la LEPROMINE
1940 : Introduction des sulfones par FAGET
1950 : Début de l’ère de la chirurgie réparatrice
1953 : Classification de MADRID (VIe Congrès international)
1960 : SHEPARD signale la possibilité de multiplication du bacille de HANSEN dans le coussinet plantaire de la souris.
1964 : Premier rapport sur la résistance à la DAPSONE
1966 : Classification de RIDLEY & JOPLING
1971 : KIRCHHEIMER et STORRS montrent que l’on peut obtenir une multiplication massive de M.leprae avec le tatou à neuf bandes
1982 : Recommandation de la polychimiothérapie (PCT) par l’OMS pour le traitement des malades lépreux.

EPIDEMIOLOGIE

AGENT PATHOGENE

Morphologie et structure 

Mycobacterium leprae est un bâtonnet immobile de 3 à 8µ de longueur. Il se colore en rouge vif par la méthode de Ziehl-Nielsen. C’est un bacille acido alcoolorésistant. Les bacilles en involution, incurvés, moins uniformément colorés, se rencontrent chez les malades en traitement. Dans les tissus très infectés, les bacilles sont groupés en amas plus ou moins arrondis: les globi. Sur coupes ultra-minces, les germes sont entourés d’une zone transparente aux électrons. Deux couches constituent la paroi bactérienne, la plus interne opaque aux électrons, la plus externe transparente aux électrons. La membrane cytoplasmique a un aspect trilamellaire.

Métabolisme

Le Mycobactérium leprae :

-possède tous les enzymes des cycles de la glycolyse, du pentose-phosphate et de l’acide tricarboxylique;
-peut synthétiser ses propres pyrimidines mais dépend de son hôte pour les purines;
-montre que le palmitate est incorporé dans le phénolglycolipide.

Actions des agents physiques et chimiques

La viabilité du M. leprae en dehors de l’hôte infecté, est de 07 jours maximum à + 4°C dans les tissus biopsiés. Sa viabilité est conservée dans l’azote liquide (-196°C). Il résiste à l’action de la soude à 0,5N pendant 20mn.

Génétique

Le génome du M.leprae a une taille de 2,2×10⁹ datons, correspondant à 3,14 x 10⁶ paires de base. L’Acide Désoxyrubonucléique (ADN) du M.leprae contient une proportion élevée de guanine + cytosine. Actuellement, le séquençage du génome du M.leprae est connu.

Taxonomie

Classe : Schizomycètes; ordre: Actinomycètales ; famille : Mycobacteriaccae,
genre : Mycobactérium. Ce genre Mycobactérium comprend une quarantaine d’espèces. Parmi les espèces qui sont pathogènes pour l’homme elles peuvent se répartir ainsi :
-espèce non cultivable in vitro : M.leprae,
-espèce à croissance lente : M.tuberculosis, M.africanum, M.bovis, M.avium, M.ulcerans,
-espèce à croissance rapide : M.marinum, M.fortuitum.

RESERVOIR ET SOURCE D’INFECTION

L’homme malade reste le réservoir plus important, acceptable du point de vue épidémiologique même si on a isolé du M.leprae chez les tatous et le derme des sujets contacts de lépreux.

VOIE D’EXTERIORISATION 

-Nasale : par l’intermédiaire de la sécrétion nasale.
-Buccale : par l’intermédiaire de la salive mélangée à la sécrétion nasale.
-Cutanée : au niveau des solutions de continuité du revêtement cutané du lépromateux.
-Autres voies : génito-urinaire (sperme, urine), mammaire (lait maternel), digestif (matière fécale).

MECANISMES DE TRANSMISSION

La lèpre n’est pas très contagieuse.

Transmission directe
Les bacilles lépreux sont éliminés à l’extérieur avec le mucus nasal, la salive, les crachats, les micro-goutelettes, le lait maternel, le sperme, les sécrétions provenant des solutions de continuité du revêtement cutané des lépromateux.

Transmission indirecte
Elle se fait par l’intermédiaire d’objets souillés. Même si quelques vecteurs animés (culex, punaises) peuvent conserver le M.leprae vivant dans leur tube digestif pendant 4 à 5 jours, aucun des faits épidémiologiques connus ne permet de leur attribuer un rôle significatif dans la transmission de la lèpre.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: CONSIDERATIONS GENERALES SUR LA LEPRE
1- Historique
2- Situation de la lèpre
3- Epidémiologie
4- Physiopathologie
5- Susceptibilité
6- Immunologie
7- Etude clinique
8- Diagnostic
9- Evolution
10- Classification
11- Traitement
12. Plan intensif pour l’élimination de la lèpre année 2000-2003
DEUXIEME PARTIE: ETUDE PROPREMENT DITE
1- Cadre de l’étude
1.1 Service de Santé du District de Vangaindrano
2- Méthodologie
3- Moyens utilisés
4- Résultats de l’étude
TROSIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS
I- Commentaires et Discussions
II- Suggestions et propositions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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