Conservation in situ de Solanum natifs du Chili et son impact sur la diversité

Agriculture domestique paysanne au Chili

Le Chili est historiquement un pays agricole (FAO, 2007), son développement et son économie sont en partie basés sur la productivité et la richesse de ses sols associées à une diversité de climats favorables qui permettent de produire des aliments diversifiés et de qualité pour la consommation interne et pour l’exportation. Le pays présente près de deux cent quatre vingts milles (280.000) exploitations d’agriculteurs paysans, lesquelles se trouvent pour 95% d’entre elles entre la quatrième (région de Coquimbo, 29° de latitude sud) et la dixième région (region de Los Lagos, 44° de latitude sud), territoire qui s’étend sur environ 1650 km du nord au sud . L’archipel de Chiloé se situe dans la Xème région (capitale, Puerto Montt). De ce total, quatre vingts milles (80.000) correspondent à des exploitations avec des surfaces équivalentes ou inférieures à un H.R.B. (l’abbréviation H.R.B. correspond à “Hectaria Riego Basico” qui est la surface équivalente au potentiel de production d’un hectare de classe 1 dans la vallée du Rio Maïpo, zone très fertile des environs de Santiago). Le concept de « paysan » est utilisé dans un sens très large, comprenant tous ceux qui travaillent avec leurs mains directement la terre suivant différents systèmes et structures, en opposition au patron ou à l’agriculteur plus capitalisé. Au Chili, le Ministère de l’Agriculture (1990) a défini comme « petit producteur agricole » celui qui exploite une surface inférieure à 12 H.R.B, dont les actifs ne dépassent pas l’équivalent à 3.500 CLF (Chilean Unidades de Fomento, le CLF est une unité de compte ajustée en permanence pour tenir compte de l’inflation, 1 CLF est équivalent à 32,85€ à la date du 04/03/2011, 3500CLF~115.000€), aux conditions que ses revenus proviennent principalement de l’exploitation agricole et qu’il travaille directement la terre, quel que soit son régime de tenant. De plus, on conçoit comme « paysan » la personne qui habite, travaille et vie habituellement de l’activité agricole réalisée de manière personnelle, quelle que soit la qualité juridique où elle se réalise, tant que que les conditions économiques ne sont pas supérieures à celles d’un petit producteur agricole. Dans l’ensemble qui comprend les habitants de la campagne, on distingue des groupes définis comme le sont les indigènes et les fermiers. Dans le premier groupe, on trouve des groupes ethniques divers, lesquels ont des liaisons dans le domaine productif avec le secteur agricole (Ministère d’Agriculture, 1992; 2001).
Cox (1983), soutient que l’hétérogénéité de l’agriculture paysanne constitue une de ses caractéristiques les plus importantes, car elle est déterminée par les conditions agro-écologiques, la diversité des agro-écosystèmes, les potentialités et limitations productives du milieu et des équipements disponibles, les aspects techniques et sociaux. La FAO (1992) signale que les petits agriculteurs présentent une économie extrêmement décapitalisée, très souvent accompagnée de ressources productives limitées et de connaissances techniques inadéquates. D’autre part, Thorner (1979), Schejtman (1980), Boeninger et al. (1981) et Gómez (1982) convergent pour relever certains aspects marquants de l’agriculture paysanne, parmi lesquels on trouve :
l’existence d’unités économiques domestiques, généralement non rémunérées; particulièrement dans le cas des femmes et des jeunes.
une disponibilité limitée des moyens de production en terre et capital à quoi s’ajoute très peu de possibilités de crédit.
une quantité et une qualité de production et des réseaux de commercialisation inadéquats, qui conditionnent entre autres les relations de subordination avec les marchés.
un accès limité à des technologies appropriées à l’amélioration de la production paysanne.

Contexte, ruralité et transformations de l’agriculture à Chiloé

« Dans l’archipel de Chiloé, la pomme de terre était parmi les biens de la nature le plus cultivé quand les espagnols ont assiégé le plateau de Quilquihue en 1567 pour fonder la ville de Castro » (Cárdenas, 2003). Cubillo (1995), signale que l’agriculture dans le système insulaire du Pacifique est pratiquement restreinte à la Grande Île de Chiloé et les îles voisines du secteur oriental. Les conditions d’environnement sont propices pour la culture de la pomme de terre et les prairies naturelles, l’excès de pluie limite la culture du blé, qui est remplacée par celle de l’avoine, pour la production de grain. La prairie permet de développer des petites exploitations laitières et l’abondance de pommes de terre permet l’élevage des cochons.
Cardenas (2003), signale que durant le XXème siècle la culture de la pomme de terre a été déterminante pour les activités à l’intérieur de l’archipel et que les habitants de Chiloé étaient les plus importants producteurs de ce secteur. La pomme de terre était destinée à la consommation humaine, à nourrir les cochons et les bovins en hiver. Les excédents, quand il y en avait, étaient vendus sur le marché ce qui constituait un revenu monétaire pour les paysans. Postérieurement, le « mildiou » qui a ruiné plusieurs fois les cultures de pommes de terre durant les années 50 et 60, a entraîné une grande crise économique et provoqué d’importantes migrations vers la Patagonie. Le développement économique de Chiloé depuis les années 80 est essentiellement dû à l’installation d’entreprises de salmoniculture qui ont été déterminantes en ce qui concerne le changement des coutumes agricoles et plus généralement, socioculturelles de cette population. A ceci, s’ajoute le déplacement et l’augmentation des surfaces de cultures vers le Sud Chili; la Patagonie, le grand acheteur d’autrefois, produit aujourd’hui ses propres pommes de terre. Ces changements d’activités économiques ont eu pour effet d’éloigner de plus en plus de paysans de la culture des pommes de terre, culture qui est aujourd’hui majoritairement maintenue pour l’usage personnel. Vera (2003) et Salieres et al. (2005) rapportent que l’agriculture de Chiloé est actuellement soumise à une série d’influences qui tendent à la transformer après des siècles d’immobilité. A cause des conditions environnementales difficiles de l’archipel de Chiloé, l’agriculture est essentiellement vivrière, elle porte aujourd’hui encore la trace de ses origines, caractérisée par des espaces réduits pour l’agriculture et pour l’élevage, des activités dans le bois et la mer et orientée principalement vers l’autoconsommation. Dans les zones rurales, on observe actuellement de nouvelles liaisons entre activités agricoles traditionnelles et non-traditionnelles, avec l’incorporation d’activités non-agricoles, comme l’aquaculture, la pêche et les services associés.

Agriculture traditionnelle et maintien de la diversité génétique

Brush (1992), rapporte que la perte de la biodiversité dans les Andes du Pérou est liée à la modernisation de l’agriculture. Dans le système traditionnel par exemple à Ayacucho au Pérou, les semences de pomme de terre sont transmises par les parents à leurs enfants, qui plus tard produisent leur propre sélection et entretiennent des variétés. Il existe aussi des apports extérieurs aux variétés indigènes par le commerce, les dons et les rémunérations de service en nature sous forme de pommes de terre. Les femmes jouent un rôle essentiel dans l’identification et la sélection des variétés, en plus d’être fortement impliquées dans chaque étape de production telle que la sélection des semences, la production, la récolte, le stockage, la transformation et la cuisson. Un petit nombre de variétés « cosmopolites » sont cultivées un peu partout dans les Andes, dans les villages et les régions, mais de très nombreuses variétés ne sont cultivées que par quelques foyers ou quelques villages. Elles sont le fruit de sélections autochtones destinées à des usages culinaires (diversité des goûts et des textures) et à des débouchés diversifiés (autoconsommation, vente sur les marchés).
Des situations de disparition de variétés de pommes de terre natives ont été constatées dans certaines communautés du Pérou par Brush (1992), Ordinola et al., (2009). Ces disparitions sont très souvent associées à l’économie du milieu rural qui montre une faible rentabilité, des revenus domestiques bas, une économie inadéquate d’échelle des divers processus productifs, la non coordination des marchés, la volatilité de leurs prix. Dans ce contexte, la production de la pomme de terre native est sévèrement touchée par des problèmes techniques et des risques climatiques qui aggravent la faible productivité et affectent la qualité de la récolte.
Dans ce contexte de changements rapides, le maintien de la culture des pommes de terre locales traditionnelles dans l’île de Chiloé est un réel défi. Il nécessite de trouver des débouchés rentables et donc d’identifier des marchés de niche qui seront suffisamment rémunérateurs, la pomme de terre traditionnelle n’étant absolument pas compétitive sur le marché de gros traditionnel qui n’offre aucun débouché pour la diversité que les récoltes colorées de Chiloé offrent.

Diversité et conservation de variétés natives de pomme de terre

Cubillos (1995), indique que la substitution d´anciennes variétés par des variétés modernes dans diverses cultures, est un phénomène intense et de caractère irréversible. Des exemples de ce phénomène peuvent se citer dans des cultures comme l’avoine, l’orge, la lentille, le melon, la pomme de terre, le blé, etc… Cet auteur signale que la richesse des ressources phyto-génétiques du Chili n’est pas bien conservée, ce qui rend urgent le fait de développer des plans de conservation in-situ et ex-situ. La richesse de diversité présente au Chili est assez exceptionnelle. Beaucoup d’espèces sauvages présentes à l’état naturel offrent un intérêt social ou économique, mais n’ont jamais été utilisés dans le développement ou l’amélioration de variétés cultivées. Il apparaît nécessaire de créer des répertoires nationaux de ressources génétiques, de réaliser des études ethnobotaniques, des estimations de variabilité génétique, d’estimer les tailles de populations à conserver et de proposer les conditions de la conservation et de l’utilisation des ressources phyto-génétiques.
En général les agriculteurs ne valorisent pas spécialement la diversité des ressources génétiques locales, étant disposés à les remplacer par d’autres dès que se produisent les conditions adéquates pour l’adoption d’une nouvelle variété ou culture. Un exemple de cela, c’est le cas de la pomme de terre à Chiloé et des cultures andines dans le nord chilien qui ont rapidement évolué en adoptant des techniques et des variétés issues de programmes de transfert de technologies réalisés par des agences de l’état et des organismes non gouvernementaux (Cubillos 1995).
Pour le Pérou, Ordinola et al. (2009), signalent que la plupart des pommes de terres natives son inconnues, et de ce fait il n’est pas facile d’avoir une quantification juste de l’érosion de variabilité, mais force est de constater la diminution de leur production ainsi que le danger latent de disparition. D’autre part des scientifiques du Groupe Consultatif sur des Recherches Agricoles Internationales (CGIAR, 2007), signalent que des variétés sauvages de pommes de terre se trouvent en danger d’extinction. Ils ajoutent, que dans les prochaines 50 années, 12% des 108 espèces sauvages de pommes de terre étudiées pourraient s’éteindre, à cause des changements climatiques.
Gay (1974), en analysant l’histoire physique et politique du Chili, rapporte une série de variétés de pommes de terre natives présentes dans le pays, telles que Picunes, Pedanes Lingues, Niamen, Nanulues, Coluna, Caimoavidanes, Curavoane, Quethio poñi, Reina, Ilquilda, Voycañes, Amarilla, Latiga, Huapa, Choñas, liles, Rosas, Pitieu poñi, Cauchas, Memichun, Soladado, Quehuembaca, Maoudi, Mechay, Pachacon, Vidoque. D’autre part, des observations ethno-linguistiques réalisées par Cárdenas (2003) citent plus de 300 noms pour les pommes de terre cultivées à Chiloé. Quelques uns sont : Alemana, Alerce, Americana colorada, Americana musca, Andina azul, Araucana, Ásperas, Australia, azul, Barcaza, Barones, Bastoneza, Blanca, Boliviana, Borrega, Bruja, Caballera, Cabeza amarrada, Cabeza de guagua, La cabra, Cabrito, Cachimba, Cacho, Caica, Camota, Camotilla, Cardenas, Canadense, Caribaja, Carichagua, Caro, Cari, Carica, Castilla temprana, Cauchao, Cracucha, Castilla Temprana, Centella, Chacahuana, Chagua, Chaitenera, Chamizada, Chanchán, Chaped, Chaucha, Chaulineca, Chanques, Chelinas, Cheuca, Chona, Cielo, Clavela, Coraila, Redonda, Rosada, Cordillera, Francesa negra, Frutilla, Guadacho, Guapa, Guicaña, Huevo, Lemuyana, Lengua de vaca, Mantequilla, Michuña, (meca de gato y cacho), Molejón, Murta, Natalina, Noventa días, Ñocha, Ojitos lindos, Oro, Riñón, Tonta, Soberana, Quila.
Enfin, Cárdenas (2003), signale que dans l’archipel de Chiloé, la pomme de terre était l’espèce domestiquée la plus présente quand les espagnols se sont établis sur le plateau de Quilquihue en 1567, pour fonder Castro. Sur la base de ce qui précède, l’objectif de notre travail à été de décrire grâce à un travail d’enquête les facteurs actuels qui ont un impact sur la conservation et la diversité des pommes de terre natives à Chiloé. Nos objectifs spécifiques ont été : décrire le contexte ou se développe l’activité agricole des paysans de Chiloé ; décrire la gestion agronomique de la culture de la pomme de terre en général ; décrire la démarche de la production utilisée pour la culture de variétés natives et évaluer son impact sur la conservation de ces variétés ; décrire la démarche de la production utilisée dans la culture de variétés améliorées et déterminer les principaux problèmes de maintien des pommes de terre natives et déterminer les risques de leur disparition.

Agriculture domestique paysanne (AFC) de Chiloé : Contexte et ruralité

Grandeur des exploitations de l’agriculture paysanne (AFC) de Chiloé

L’archipel de Chiloé est formé par un ensemble d’îles, la principale étant celle que l’on appelle la «Isla Grande» de Chiloé (la Grande Île de Chiloé) où se trouve la plus grande concentration de la population et les trois villes principales de l’archipel : Ancud, Castro et Quellón. Tout autour de la Grande Île, se trouvent une série de petites îles essentiellement ruraules dont l’accès aux centres urbains ne peut se faire que par la mer. Dû à leur isolement géographique, les habitants de l’archipel de Chiloé sont loin d’atteindre les niveaux d’éducation, santé, connaissance et technologie de leurs voisins du continent.
L’inexistence de voies de communication viables entre les îles, la grande île et le continent, limite toute initiative de nouvelles entreprises productives et commerciales.
Dans le cas de l’AFC de Chiloé, prédominent les petites exploitations agricoles. Nos résultats coïncident avec les chiffres publiés par l’INE en 1997 qui indiquaient que l’agriculture de petits domaines et de subsistance qui se situent dans la couche de moins de 5,0 hectares physiques représentait 28,6% des exploitations physiques et 2,4% de la surface agricole total de Chiloé.
De la même façon, les valeurs obtenues sont en cohérence avec celles du VII Recensement National Agricole (INE, 2007) qui indiquait l’existence de 438 (3,1%), 2.956 (22,37%) et 2.889 (21,86%) exploitations avec une taille de moins de 1 hectare, entre 1 et 5 hectares et de 5 à 10 hectares respectivement. Dans le recensement de 2007, c’était donc près de 6.300 exploitations représentant approximativement 47,0% du total des exploitations existant à Chiloé, qui se concentraient dans la classe des exploitations de surface inférieure à 10 hectares. Dans notre enquête ce sont les deux tiers des exploitations qui ont une surface inférieure à 10ha. Cela s’explique par les critères que nous avons utilisés pour constituer l’échantillon : exploitation familiale paysanne cultivant la pomme de terre et en particulier la pomme de terre native. Ces critères ont de façon évidente enrichi notre échantillon en exploitations de petites tailles orientées vers l’agriculture vivrière et les débouchés locaux.
D’après Salieres et al. (2005) Chiloé souffre d’un phénomène de « mini – domaines » persistant car auparavant les enfants étaient nombreux et se divisaient entre eux le domaine de leurs parents. Après une succession de divisions apparaissaient donc de très petits domaines de terre qu’on appelle des minis – domaines caractéristiques de l’île de Chiloé. La tradition de subdivision du patrimoine familial continue de nos jours, entraînant la fragmentation et rapetissement des parcelles. Vers 1977, la grandeur moyenne des exploitations était de 32,5 hectares (INE, 1977), en 1997, elle était estimée à 28,1 hectares (INE, 1997) pour finalement atteindre 27,0 hectares en 2007 (INE, 2007). Ce qui représente une réduction de 17% sur 30 ans. Cette augmentation du nombre d’exploitations de petite taille s’est accompagnée corrélativement de l’accroissement quantitatif de l’agriculture paysanne de subsistance. Un autre fait marquant que révèle notre enquête est la prédominance d’exploitants âgés, 60% ont plus de 60 ans et 25% ont plus de 70 ans.

Activités productives du territoire

Actuellement l’emploi rural de Chiloé est partagé en plus de cinq secteurs de la production et du commerce parmi lesquels on trouve la salmoniculture, la pêche artisanale, les activités de service en zone urbaines et le tourisme. Les paysans des minis domaines, qui représentent la plus grande partie de la population de Chiloé ont abandonné partiellement l’activité agricole et ont adopté un système d’activité assez complexe, caractérisée par la pluriactivité. Ils sont maintenant dans une situation de « nouvelle résidence rurale », rendue possible par l’installation des industries de saumon, la proximité de villes et le développement du tourisme (Salieres et al. , 2005). Les résultats de l’enquête indiquent que plus de 40% des agriculteurs ont une activité secondaire. Ces activités secondaires sont principalement réparties dans trois catégories, les services domestiques (35%) dans le monde urbain tels que le jardinage, le tranchement de bois, la charpenterie et la construction. Viennent ensuite le travail dans les entreprises de salmoniculture et aquaculture (33%) et la pêche artisanale (19%).
Le contexte insulaire est favorable aux activités liées à l’exploitation de la mer et c’est traditionnellement vers ce secteur que les paysans s’orientent pour développer une activité secondaire. Le recensement de population et d’habitat (Censo de Población y Vivienda, INE, 2002), signale que la pêche démersale et benthique, la récolte de fruits de mer, d’algues, de produits de la mer en général et l’aquaculture constitue l’activité principale à Chiloé (22,6% de l’activité totale). L’agriculture, l’élevage et la sylviculture n’occupent quant à eux que la cinquième position (9,8% de l’activité totale de Chiloé).
Salieres et al. (2005) signalent que 34% de la population active partage sa force de travail entre l’agriculture et d’autres activités et que les revenus des familles paysannes de Chiloé sont fortement subordonnés à des sources de travail extérieures, étant de ce fait très vulnérables aux évènements externes. Elles ont d’ailleurs été particulièrement touchées au cours de 2008 par la crise économique mondiale qui a causé la perte de 12.000 emplois dans la province de Chiloé. Salieres et al. (2005) ajoutent que seulement 25% des personnes travaillant dans l’agriculture s’y consacrent à temps plein et que ce sont principalement les chefs de famille et que 2/3 des exploitations étudiées à Chiloé présentent une pluriactivité qui implique la participation du chef de famille, d’un fils ou des deux. Dans notre cas nous n’observons que 42% des exploitants qui pratiquent la pluriactivité. La différence est vraisemblablement due à la forte proportion d’exploitants âgés au sein de notre échantillon. Un facteur important de la présence de pluriactivité c’est une surface disponible faible par personne active, l’activité agricole ayant dans ce cas comme fonction principale la réduction des dépenses alimentaires de la famille (Salieres et al. 2005). Nous avons nous aussi observé cette tendance au cours des travaux sur le terrain.

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Table des matières

CHAPITRE I. Introduction Generale
1.1. The complex of species of potatoes
1.2.- Domestication
1.3.- Origin of European potato varieties
1.4.- Selection in the nineteenth and twentieth century
1.5.- Conclusion
1.6.- Objectifs du travail de thèse
1.7 REFERENCES
CHAPITRE II. Conservation in situ de Solanum natifs du Chili et son impact sur la diversité
I.- INTRODUCTION 
1.1. Les ressources génétiques
1.2. Agriculture domestique paysanne au Chili
1.3. Contexte, ruralité et transformations de l’agriculture à Chiloé
1.4. Agriculture traditionnelle et maintien de la diversité génétique
1.5. Diversité et conservation de variétés natives de pomme de terre
II. MATÉRIEL ET MÉTHODES 
2.1. Conception de l’échantillon et de l’enquête
III. RÉSULTATS DE l’ENQUETE AUPRES DE 108 EXPLOITANTS CULTIVANT LA POMME DE TERRE A CHILOE
3.1. L’agriculture domestique campagnarde (Agricultura Familiale Campessina : AFC) de Chiloé
3.2 Gestion agronomique de la culture de la pomme de terre à Chiloé
3.2.1. Surface affectée à la culture de la pomme de terre et gestion technologique de la culture
3.3. Gestion de production de variétés natives de pomme de terre
3.3.1. Source d’origine de la semence de matériel natif
3.3.2. Diversité de variétés natives en culture
3.3.3. Modes de culture et surfaces des parcelles consacrées à la culture de pommes de terre natives
3.3.4. Rendement et débouchés de la production de pommes de terre natives
3.4. Gestion de la production de variétés améliorées de pommes de terre
3.4.1. Sources d’origine de la semence de matériel amélioré
3.4.2. Diversité des variétés améliorées en culture
3.4.3. Rendement et débouchés des variétés améliorées
IV. DISCUSSION
4.1. Agriculture domestique paysanne (AFC) de Chiloé : Contexte et ruralité
4.1.1. Grandeur des exploitations de l’agriculture paysanne (AFC) de Chiloé
4.1.2. Activités productives du territoire
4.1.3. Disponibilité de main d’œuvre dans le territoire
4.2. Gestion agronomique de la culture de la pomme de terre dans l’agriculture domestique paysanne (AFC) de Chiloé
4.2.1. Surfaces affectées à la culture de pommes de terre
4.2.2. Moyens de production, intrants et mécanisation
4.2.3. Position de la pomme de terre dans la rotation
4.3. Points spécifiques de la production de variétés natives de pomme de terre
4.3.1. Diversité des variétés natives en culture
4.3.2. Mode et lieu de culture de la pomme de terre native au sein de l’exploitation
4.3.3. Niveau de production et destination de la production de pommes de terre natives
4.4. Points spécifiques de la production de variétés améliorées de pomme de terre
4.4.1. Origine et diversité du matériel amélioré
4.4.2. Rendement et destination de la production de variétés améliorées de pomme de terre
V. CONCLUSIONS
VI REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE III. Evaluation of the morphological diversity of a potato collection (Solanum tuberosum L.) native of Chile
I. INTRODUCTION 
II. MATERIAL AND METHODS
2.1.- Plant material
2.2.- Morphological characters analysis
2.3.- Cycle of maturation
III. RESULTS
3.1.- Morphological data
3.2.- Multiple correspondence factorial analyses (AFCM)
IV. DISCUSSION 
V. CONCLUSION 
VI.- REFERENCES
CHAPITRE IV. Genetic diversity of Solanum landraces in Chile, using simple sequence repeats markers (SSR)
I.- INTRODUCTION
1.1.- Microsatellite-based marker technique
II.- MATERIALS AND METHODS
2.1.- Plant material
2.2.- DNA extraction
2.3.- SSRs loci and primers
2.4.- PCR amplification for microsatellite markers
2.5.- Electrophoresis of PCR products
2.6.- Silver staining
2.7.- Data analysis and quantification of genetic diversity
2.7.1.- Allelic characterization
2.7.2.- Polymorphic information content (PIC)
2.7.3.- Genetic similarity and cluster analysis
2.8.- Comparison of allelic richness of samples of different sizes
III.- RESULTS
3.1.- DNA extraction and PCR amplification products
3.2.- Characteristics of SSR markers
3.3.- Genetic diversity analysis
3.3.1.-Total alleles number
3.3.2.-Average of alleles number per locus
3.3.3.-Polymorphic information content (PIC)
3.3.4.-Genetic distance levels
3.3.5.-Cluster analysis
IV.-DISCUSSION
4.1.- Comparison between morphological and genetic diversity
4.2.- Comparison of allelic richness of samples of different sizes
V.-REFERENCES
ANNEXES CHAPITRE IV
CHAPITRE V. ce chapitre correspond à l’article : “molecular description and similarity relationships among native germplasm potatoes (solanum tuberosum ssp. tuberosuml.) using morphological data and aflp (amplified fragment length polymorphism) markers.” 
I.-INTRODUCTION 
II.- MATERIALS AND METHODS
2.1.- Plant material
2.2.- Morphological characters analysis
2.3.- DNA isolation
2.4.- AFLP analysis
III.-RESULTS AND DISCUSSION
3.1.- Morphological data
3.2.- AFLP data
3.3.- Comparison between morphological and AFLP data
IV.- REFERENCES
CHAPITRE VI. field characterization and in-vitro evaluation by inoculation of separated leaflets of resistance to late blight (Phytophthora infestans mont. de bary.) in a collection of potatoes of the genus solanum native to Chile
I.- INTRODUCTION 
1.1.- Potato Late blight
1.2.- Genetic resistance; mechanisms and sources against late blight
1.3.- Native potatoes resistance
1.4.- Background information on late blight in Chile
II.- MATERIALS AND METHODS
2.1.- Plant material
2.2.- Farming seasons and treatment of the crop
2.3.-Crop evaluations
2.3.1.- Reaction to Phytophthora infestans
2.3.2.- Experimental design and statistical analysis
2.4.-Protocol for the in-vitro inoculation of separated leaflets
2.5.- Resistance components evaluated
2.5.1. Resistance components
2.5.2.- Statistical analysi
III.- RESULTS
3.1.- Field characterization of resistance to late blight
3.1.1.- Results of the first season
3.1.2.- Results of the second season
3.1.3.- Results of the third season
3.1.4.- AUDPCr an over years assessment
3.2.- In-vitro evaluation by inoculation of separated leaflets of resistance to late blight
3.2.1.-Percentage of leaflets infected (%infection) by P . infestans
3.2.- Latency period
3.2.3.- Leaf necrosis
3.2.4.- Size of lesion
3.2.5.- Level of sporulation
3.2.6. Overall summary of results on the different traits
3.2.7. Correlations between in vitro components and field resistance
IV.- DISCUSSION
4.1.- Field characterization of resistance to late blight
4.2.- In-vitro evaluation by inoculation of separated leaflets of resistance to late blight
V.- CONCLUSIONS
VI.- LITERATURE CITED
GENERAL DISCUSSION
ANNEXES

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