CONSERVATION DU SOL EN VUE DE PROTEGER LE SOUS – SOL

Relation du sol avec le type de végétation

L’horizon superficiel est protégé par une végétation assez dense qui permet la fixation du sol. D’après les classes de végétation établies par JICA, les pentes de la partie Nord de la région qui sont exposées directement au soleil sont dénudées et facilement asséchées. Elles sont occupées par de la savane herbeuse qui, en saison sèche, favorise l’assèchement du sol. Malgré cela, la résistance du sol à l’érosion est assez grande en raison de la présence de l’induration.
Quant à la partie Sud de la région, cette résistance du sol est faible ; cela est dû à la présence de couches laminaires qui favorisent la fragilité du sol. En effet, ces couches laminaires riches en limons, sont très vulnérables à l’érosion pluviale et au ruissellement. Ces couches se sont développées dans l’horizon A riche en humus
Dans la prairie, des herbes 30 à 40 cm de hauteur se développent sur la surface du sol .L’action directe des rayons solaires sur la surface du sol est intense car la densité de la végétation est faible ; en outre, la surface du sol est durcie par l’induration et résiste à l’érosion. Cette solidité naturelle est favorisée par la présence de conglomérats granitiques dans les horizons pédologiques (figure 5). Les rayons directs du soleil atteignent la surface du sol car la densité n’est pas élevée et la surface du sol est sèche et solide. De plus, cette solidité résulte par l’existence des conglomérats ou des couches laminaires dans la couche de sol.
Dans le cas des vestiges de forêts naturelles (figure 6), les conglomérats granitiques sont rares dans l’horizon Bce qui rend plus fragile le sol car ces conglomérats jouent le rôle de pavés protecteurs par leur grande dureté, quand ils ne sont pas altérés.
De même pour une terre cultivée avec des Eucalyptusle même type de couche de sol existe (figure 7).
Dans le cas des terres avec des arbustes de Philippia et des arbres de pins, la résistance à l’érosion paraît élevée car la couche du sol atteint immédiatement la roche en place qui est formée de paragneiss et méta sédiments migmatitique (figure 12).

CARACTERISTIQUES GEOLOGIQUES DE LA REGION D’ETUDE

              Selon l’ancienne nomenclature géologique, la région de Mantasoa correspond au Système du Graphite.Les résultats des levés cartographiques effectués par le Service Géologique à l’échelle 1/100.000 figurent dans la feuille de Manjakandriana (Q 47). Pétrographiquement, le substratum est formé de migmatite (figure 12), de migmatites granitoïdes pouvant passer latéralement à des granites roses. Ces bancs migmatitiques affleurent le plus souvent au fond des thalwegs où l’on rencontre surtout des migmatites plus ou moins schisteuses à biotite et amphibole.Ces migmatites sont recoupées par des filons mafiques.La direction générale de la schistosité est de N30E. Ces couches affleurent avec un pendage de 30 à 70°E. Manjakandriana fait partie du domaine d’Antananarivo qui regroupe presque tout le socle cristallin. Au Nord, ce domaine est limité par la suture Betsimisaraka ; à l’Ouest par le contact socle cristallin – sédimentaire ; à l’Est par la mer et au Sud par la suture Betsileo.

L’ELABORATION DU PLAN DE GESTION ET DE CONSERVATION DE L’ENVIRONNEMENT

Le plan prévu est conforme aux objectifs visés. Il comporte :
Un programme participatif C’est un programme de sensibilisation des villageois locaux en vue d’inciter leur participation au projet de sauvegarde de l’environnement. Leur non adhésion au projet aboutit en général à la dégradation du milieu naturel. Cette approche participative est basée sur l’amélioration des conditions de vie des villageois ainsi que sur la productivité agricole et forestière. La stratégie est fondée sur la participation active de la population locale dans tout le processus de conservation, c’est-à-dire dès le diagnostic du milieu, puis l’analyse des problèmes environnementaux jusqu’à la planification de gestion. Les zones réservées au volet participatif concernent 72% du lac, d’après les résultats obtenus par JICA.
Un programme forestier Il consiste en la conservation des forêts qui semble être l’élément clé de la gestion forestière afin de gérer les ressources en eau et empêcher l’action érosive de l’écoulement superficiel. On sait que les forêts constituent des gros réservoirs d’eau, la préservation des forêts permet d’assurer l’équilibre écologique qui, en particulier contribue à l’alimentation en eau du lac de Mantasoa. C’est un moyen de lutter contre l’ensablement de tous les plans d’eau existants dans la région. D’après les résultats obtenus par JICA, les zones planifiées pour la conservation de la forêt représentent 28%de la superficie de la région, dont 3% seulement de forêt naturelles ; les 25% restant sont des forêts secondaires d’où l’utilité de la conservation du sol. D’après les directives évoquées par JICA pour la conservation de l’environnement général il faut renforcer la reforestation et éviter de cultiver sur les fortes pentes, le plus souvent soumises au glissement de terrain en particulier dans le sud de la région (figure 1 de l’Annexe II). Quant à la partie nord, elle est couverte de végétation arbustive à Philippia (Zone A, figure 3 de l’Annexe II)elle est mieux protégée contre l’érosion du sol bien que l’horizon humifère soit mince ; la partie nord est donc moins adaptée à une vocation agricole mais elle est plutôt favorable à l’exploitation forestière. 28% se situent dans la partie occidentale du lac (Zone B, figure 3 de l’Annexe II) qui est peuplée de pins. Ces conifères sont utilisés par la population locale pour la construction de bâtis. Sur la bordure orientale du lac (Zone E, figure 3 de l’Annexe II), les forêts subsistent et contribuent à la conservation du sol en raison de la présence de la couverture végétale permanente. A l’est de la région, la savane arbustive à Philippia est aussi réservée à la plantation industrielle d’arbres d’Eucalyptus car il s’agit de zone de reboisement non adaptée à la culture. Cette opération de reboisement doit tenir compte de la nature du sol et de la période favorable pour l’accroissement de plants d’arbres. Ce reboisement est pratiqué par les villageois spécialement dans les zones B et E, tandis que les zones A, C et D sont réservées à l’agriculture (Annexe II, figure 3 de l’Annexe II).

LE SIG (SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE)

Définition C’est un système informatique permettant, à partir de diverses sources, de rassembler et d’organiser, de gérer, d’analyser et de combiner, d’élaborer et de présenter les informations localisées géographiquement contribuant notamment à la gestion de l’espace. Dans son sens plus larges, un SIG est un ensemble de procédure manuelle ou automatique, utilisé pour stocker, manipuler et gérer les données géographiquement référencées.
Avantages de l’utilisation du SIG C’est un outil permettant de visualiser, d’explorer et d’analyser des données géographiques. Son point fort est la rapidité sur la manipulation des données. C’est ainsi qu’on peut découvrir des structures indiscernables jusqu’à mettre en évidence les relations géographiques qu’on ne soupçonne pas, trouver des solutions à des problématiques spatiales diverses et obtenir des résultats utiles à l’entreprise ou à la collectivité locale.
Fonctionnalité du SIG Le SIG doit comporter les composantes suivantes :
• des matériels informatiques : ordinateurs, … ;
• des logiciels d’analyse spatiale : Map Info, Idrisi, ArcView,… ;
• des données géographiques numériques ;
• des personnels qualifiés ;
• une structure d’accueil.
Le SIG a pour vocation de traiter et de gérer des données géoréférencées en les transformant en informations utiles à l’analyse et à la prise de décision. Ces informations sont également sous forme de carte thématique ou schéma.

Discussion sur les capacités techniques des villageois

                  Concernant les capacités techniques des villageois sur les critères d’évaluation mentionnés ci-dessus, on en déduit les résultats suivants :
-Une échelle de nécessité d’intervention dans l’amélioration des capacités techniques a été établie
• la nécessité de renforcer la capacité technique est forte dans les domaines de l’agriculture, l’agroforesterie et la pisciculture en vue d’améliorer le niveau de vie  de la population locale
• elle est faible pour la production de fourrage ainsi que pour le reboisement d’Eucalyptus car la population locale est suffisamment sensibilisée et possède une technique suffisante pour produire de jeunes plants en nombre suffisant.
-Possibilité d’adaptation de la technique proposée : Il faut établir également une échelle de possibilité d’adaptation:
• Dans le volet forestier, les techniques utilisées dans la production de jeunes plants sauvages et d’arbres avec des jeunes plants à racines nues sont généralement respectées par la population locale en se basant sur l’échelle de nécessité d’intervention qui est faible.
• Quant à l’échelle de possibilité d’application des techniques proposées, elle est également faible et s’avère inefficace d’où l’intérêt de combiner deux méthodes : levée des semis en pots pour le tiers de la quantité de production et plants à racines par la technique traditionnelle pour les deux tiers restants.
• Possibilité de diffusion de la technique forestière : Tel qu’il est prévu dans les plans de gestion, la capacité technique dans le domaine forestier est élevée. Cela est dû à la présence d’une structure permanente de conseil technique dans la commune.
• Dans le domaine de la pisciculture dans les rizières, il a été constaté qu’il serait nécessaire de renforcer la capacité technique d’élevage d’alevins2 qui nécessite des précautions particulières.
Suite à ces constats, JICA a conseillé aux habitants d’acheter des alevins et de les livrer aux habitants. Pour faciliter ces opérations, il faut appliquer la technique que d’élevage d’alevins de poissons adultes selon les techniques modernes proposées par le Ministère de l’élevage.

Système de propriété foncière

                Aucun problème n’a été signalé concernant le système de propriété foncière parce que les terrains privés sont utilisés pour la plantation d’arbres fruitiers, l’agriculture, l’agroforesterie, et la pisciculture dans les rizières. Les villageois participants au projet offrent volontairement leurs terres à condition que les terres soient réservées uniquement et réellement aux opérations de reboisement. Ainsi, la subvention accordée à la propriété foncière incite les villageois à respecter le plan de gestion forestier prévu à cet effet.

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Table des matières

REMERCIEMENTS
LISTE DES ILLUSTRATIONS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES ANNEXES
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
CHAPITRE I PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
1. MILIEU PHYSIQUE
1.1. Localisation
1.2. Climat
1.3. Géomorphologie
1.4. Pédologie
1.5. Hydrographie
2. MILIEU HUMAIN
2.1. Démographie
2.2. Situation éducative
2.3. Les activités économiques
CHAPITRE II APERÇU DE LA GEOLOGIE DE MADAGASCAR
1. GENERALITES
1.1 Le socle précambrien
1.2 Les roches sédimentaires phanérozoïques
1.3 Les roches volcaniques
2. CARACTERISTIQUES GEOLOGIQUES DE LA REGION D’ETUDE
DEUXIEME PARTIE METHODOLOGIE
CHAPITRE III LA METHODOLOGIE
1. LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE
2. L’ELABORATION DU PLAN DE GESTION ET DE CONSERVATION DE L’ENVIRONNEMENT
2.1 Un programme participatif
2.2 Un programme forestier
3. LA TELEDETECTION
3.1 Définition
3.2 Les avantages et les applications
4. LE SIG (SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE)
4.1 Définition
4.2 Avantages de l’utilisation du SIG
4.3 Fonctionnalité du SIG
5. LA CARTOGRAPHIE
5.1 Composition colorée (figure 14)
5.2 Carte d’Occupation du Sol (figure 15)
6. CALCUL DES PERTES EN TERRE
6.1 Indice de FOURNIER
6.2 Perte en terre par unité de surface
TROISIEME PARTIE : RESULTATS-  DISCUSSIONS- PROPOSITION DE CONSERVATION DU SOL
CHAPITRE IV RESULTATS ET INTERPRETATIONS
1. ANALYSE DE LA PROBLEMATIQUE DE LA PROTECTION DE LA REGION EFFECTUE PAR JICA (2000)
1.1 Augmentation de la terre utilisée en privé
1.2 Usage étendu de la terre
1.3 Coupe de bois illégal et pratique de feux de brousse
1.4 Plantation des forêts privées
2. GLISSEMENT DE TERRAIN
2.1 Généralités
2.2 Étude de possibilité de glissement de terrain dans la zone d’étude
CHAPITRE V DISCUSSION BASEE SUR LES RESULTATS D’ETUDE
1. RELATION ENTRE LE SOL, LA VEGETATION ET L’EAU
2. DU POINT DE VUE SOCIO-ECONOMIQUE
2.1 Utilisation du sol
2.2 Problème démographique
3. EVALUATION BASEE SUR LES RESULTATS D’ENQUÊTE ET SUR DES CRITERES TECHNIQUES ET SOCIAUX
3.1 Discussion sur les capacités techniques des villageois
3.2 Système juridique
3.3 Milieux naturels et sociaux
CHAPITRE VI PROPOSITIONS DE CONSERVATION DU SOL
1. GENERALITES
1.1 Erosion hydrique
1.2 Erosion éolienne
2. PROPOSITIONS DE CONSERVATION DU SOL
2.1 Méthodes de conservation des terres agricoles
2.2 Méthodes de conservation des terres de cultures
2.3 Conservation des plateaux et des versants
2.4 Réparation des rigoles et des ravins
3. LE ROLE DE LA VEGETATION DANS LA CONSERVATION DU SOL
3.1 Régulation hydrologique
3.2 Régulation thermique
4. LE ROLE DE LA GEOLOGIE
4.1 Procédés biologiques
4.2 Procédés mécaniques
4.3 Procédés chimiques et organiques
CONCLUSION

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