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Effets du sport sur la santé
Les bénéfices de l’activité physique sur la santé sont nombreux. Ils concernent la plupart des appareils. De nombreuses études sont en cours et les bénéfices sur des nouvelles pathologies sont régulièrement découverts (6).
De manière générale, la pratique d’une activité physique est un facteur protecteur pour la mortalité prématurée (6) : les personnes pratiquant au moins trois heures d’activité physique d’intensité modérée par semaine ont un risque de décès prématuré réduit de 30 %.
Nous allons voir les bénéfices apportés appareil par appareil.
Appareil cardio-vasculaire
Ø Facteurs de risques cardio-vasculaires :
La pratique d’une activité physique a un effet bénéfique sur la plupart des facteurs de risques cardio-vasculaires.
En jouant notamment sur les propriétés des vaisseaux, elle diminue les résistances périphériques et ainsi la tension artérielle, que ce soit chez le patient sain ou hypertendu.(8)
Par différents mécanismes métaboliques et notamment une augmentation de la sensibilité à l’insuline, on constate une diminution du risque d’apparition de diabète de type II et une amélioration du profil lipidique (augmentation du HDL cholestérol, diminution du LDL cholestérol, diminution des triglycérides, et diminution de la lipémie post-prandiale).(9)
Tous ces mécanismes ont alors un effet bénéfique sur la prévention de la prise de poids, et donc un intérêt dans la prise en charge de l’obésité.(6)
De manière moins formelle, la pratique d’une activité physique semble être un bon moyen de prévention primaire du tabagisme notamment chez les jeunes (10), et semble avoir un effet positif sur l’aide au sevrage tabagique et au maintien de l’abstinence (11).
Ø Pathologies cardio-vasculaires :
En ce qui concerne les pathologies cardio-vasculaires, la pratique d’une activité physique présente un intérêt a la fois en prévention primaire et en prévention secondaire.
Dans le domaine des coronaropathies, l’activité physique diminue le risque de survenue d’un événement coronarien majeur. D’après le rapport de l’Inserm en 2008 (6), la pratique d’une activité physique régulière permettrait une diminution de 25 à 35 % de la mortalité des patients atteints d’une pathologie coronarienne, ainsi qu’une diminution des symptômes liées à cette pathologie (angor, dyspnée…).
L’activité physique montre également une réduction de la mortalité liée à l’insuffisance cardiaque (Piepoli montrait en 2004 un risque relatif de décès pour des patients insuffisants cardiaques pratiquant une activité physique versus patients sédentaires de 0.65 (12)) ainsi qu’une réduction des symptômes liés à la cardiopathie. (13)
Il a également été démontré un effet bénéfique sur la survenue d’accident vasculaire cérébral (prévention primaire) et une réduction de la mortalité et de l’apparition de complications chez des patients atteints d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (prévention secondaire)(12).
Cancers
De nombreuses études (14)(15) montrent un effet protecteur de l’activité physique sur le développement de pathologies tumorales. Son mécanisme s’explique par le rôle de l’activité physique dans la réduction du poids et de l’adiposité abdominale, par des effets métaboliques et hormonaux (notamment par la réduction du taux circulant d’insuline, la diminution de facteurs de croissance comme l’IGF-1, et de certaines hormones de la reproduction) et certainement en partie par des effets sur l’immunité. Par ailleurs, d’autres mécanismes d’action locorégionale entreraient en jeu dans le cadre du cancer du colon (6).
C’est d’ailleurs pour le cancer du colon que le plus grand nombre d’études ont été réalisées. 43 études ont pu démontrer une diminution (de 40 à 50% en moyenne) du risque lié au cancer du colon chez des personnes pratiquant une activité physique.(6) Il n’a en revanche pas été démontré d’effet protecteur de l’activité physique sur le risque lié au cancer du rectum.
Concernant le cancer du sein, les études montrent également une réduction du risque de l’ordre de 30 à 40 % en moyenne pour les femmes physiquement actives (16). En termes de prévention tertiaire, des travaux montrent même l’effet bénéfique de la marche (3 à 5heures par semaine) sur le risque de décès (17) ou de récidive (6) chez des femmes préalablement traitées pour cancer du sein.
En 2007, une revue de littérature montrait que sur 18 études concernant l’effet de l’activité physique sur le cancer de l’endomètre, 14 rapportaient une réduction (de 30% en moyenne) du risque lié à cette pathologie chez les femmes pratiquant une activité physique. (18)
De nombreuses études sont en cours pour étudier la relation entre activité physique et cancer. Le fond de Recherche Mondial sur le cancer et l’Institut Américain de recherche sur le Cancer ont précisé l’état actuel des connaissances dans ce domaine en définissant les niveaux de preuve en 4 classes : convaincant, probable, limité et enfin insuffisant (14).
Les travaux existants ont pu démontrer que l’activité physique a un effet préventif convaincant sur le cancer du colon (prévention primaire et tertiaire), probable sur le cancer du sein (prévention primaire et tertiaire) et le cancer de l’endomètre, et limité sur le cancer du poumon et de la prostate pour lesquels la recherche doit être poursuivie. D’autres pathologies telles que le cancer de l’ovaire ou de l’estomac sont actuellement à l’étude.(6)
Enfin, outre l’effet sur la pathologie elle-même, il a été démontré que l’activité physique avait un effet bénéfique sur la tolérance au traitement dans le cadre des pathologies tumorales (diminution de l’asthénie post-traitement et amélioration des symptômes liés au traitement).
Appareil locomoteur
Le bénéfice de l’activité physique sur la préservation de l’intégrité de l’appareil locomoteur est désormais largement reconnu (6). Elle agit notamment sur les propriétés d’élasticité des tendons et ligaments qui sont altérées chez les patients sédentaires par le phénomène d’immobilisation et aggravées par le phénomène physiologique de vieillissement. Ce bénéfice est retrouvé dans la prise en charge de la lombalgie chronique (19) (aucun effet n’a pour le moment été démontré sur la lombalgie aigue), mais également dans les maladies rhumatismales telles que la polyarthrite rhumatoïde.
S’il est connu que la pratique intensive peut être un facteur aggravant voire étiologique d’une pathologie arthrosique, surtout sur une articulation présentant une anomalie morphologique ou ayant auparavant subit un traumatisme, des travaux ont pu démontrer l’absence de rôle néfaste sur la santé de la pratique d’une activité physique d’intensité modérée à élevée, et ont même mis en évidence le bénéfice de l’activité physique sur l’arthrose, que ce soit sur le gain de force, la diminution de la douleur, ou globalement sur la qualité de vie (6).
Sur le plan osseux, l’activité physique joue un rôle déterminant vis-à-vis de l’ostéoporose, tant sur le versant préventif (elle permet une augmentation du capital osseux pendant l’enfance et l’adolescence, puis la préservation de ce capital osseux à l’âge adulte, et enfin chez la femme ménopausée, le ralentissement de la perte osseuse), que sur le plan thérapeutique (arrêt de la perte osseuse voire gain de masse osseuse si l’activité physique est associée à un traitement hormonal substitutif). (20)
Appareil respiratoire
Sur le plan respiratoire, l’effet de l’activité physique a surtout été étudié vis-à-vis de la BPCO. Le bénéfice est constaté autant sur la réduction du risque de développement d’une BPCO chez le patient fumeur (21), que sur l’amélioration de la symptomatologie lors de pathologies avérées et sur la réduction de la mortalité associée à cette maladie. (22)
On a vu que l’activité physique avait un impact sur le tabagisme, ce qui a donc une répercussion sur l’incidence de la BPCO. Mais d’autres mécanismes sont mis en jeu : le reconditionnement à l’effort offre une issue au modèle de « spirale de la dyspnée » décrit dans les années 1980, où la dyspnée causée par la maladie respiratoire entraine un déconditionnement à l’effort, qui engendre une perte du métabolisme musculaire oxydatif, et donc une production accrue d’acide lactique majorant alors la dyspnée et donc le déconditionnement à l’effort. Outre la levée de ce cercle vicieux, l’activité physique agit également positivement sur la BPCO via son action anti-inflammatoire et anti-oxydante.
Concernant la maladie asthmatique, les effets de l’activité physique semblent équivalents à ceux retrouvés pour la BPCO (6). Cependant, pour l’asthme comme pour d’autres affections respiratoires, les publications restent encore insuffisantes pour établir des recommandations.
Santé Mentale / Pathologies psychiatriques
S’il a été constaté une plus forte prévalence de l’anxiété chez les sportifs, pratiquant une activité physique intense, notamment dans le cadre de la compétition, les effets d’une pratique d’intensité modérée semblent au contraire être bénéfiques. Les revues de littérature ont permis de conclure à une réduction modérée mais significative de l’anxiété chez les personnes pratiquant une activité physique d’intensité faible.(23) Cependant, le faible nombre de travaux réalisés sur des patients présentant une pathologie anxieuse sévère ne permet de recommander l’activité physique que comme un adjuvant aux thérapies classiques, et non comme une alternative thérapeutique aux traitements existants.
En ce qui concerne la dépression, l’état actuel des connaissances semble comparable. Des méta-analyses effectuées de 1990 à 2006 montrent que les résultats de toutes les études sont convergents (6). Hors si les études sur le sujet sont nombreuses, c’est la puissance de chaque étude qui parait limitée (faibles populations, diversité des échantillons, méthodologies hétérogènes…). On peut conclure de ces méta-analyses le fait que les populations pratiquant une activité physique présentent des scores de dépression moindres que les sujets physiquement inactifs.
Des études ont comparé l’efficacité de l’activité physique dans la prise en charge de la dépression, versus traitement médicamenteux, thérapie comportementale, thérapie analytique, ou prise en charge mixte (6). Elles ont pu démontrer une réduction des scores de dépression similaires à 4 mois pour toutes les prises en charge. L’activité physique semblait cependant avoir un effet réduit avec le temps. De plus on sait que les prises en charge psychiatriques qu’elles soient médicamenteuses, comportementales ou analytiques ont un certain délai d’action qui peut expliquer leur non supériorité sur l’activité physique dans les premiers mois. Néanmoins, le rapport de l’Inserm précise que tout patient dépressif devrait pouvoir bénéficier d’une prescription d’activité physique dans la prise en charge de sa pathologie.
En ce qui concerne les autres pathologies psychiatriques, la place de l’activité physique semble cliniquement évidente dans la prise en charge de la schizophrénie ainsi que de l’autisme. Mais le faible nombre d’études dans le domaine ne permet pas d’établir de recommandations pour le moment.
Polypathologie du sujet âgé
Il est difficile d’affirmer que la pratique d’une activité physique soit plus importante pour une catégorie d’âge que pour une autre, mais les conséquences de la sédentarité étant plus fréquentes chez les personnes âgées, on constate un bénéfice plus net de l’activité physique pour cette population. Il s’agit pourtant de la catégorie d’âge où l’activité physique est la moins pratiquée (24).
Il a tout d’abord été constaté chez les individus de plus de 65 ans physiquement actifs une mortalité toutes causes confondues moins élevée. (25)
Si l’activité physique apporte aux personnes âgées les mêmes bénéfices que pour les adultes plus jeunes, elle présente également des bénéfices spécifiques aux pathologies gériatriques.
Ø La diminution du nombre de fractures chez les personnes âgées physiquement actives s’explique par deux mécanismes :
• comme on a vu précédemment, l’effet de l’activité physique sur la minéralisation osseuse permet une diminution de l’ostéoporose et ainsi du nombre de fractures pathologiques (6).
• il a été démontré que les personnes âgées pratiquant une activité physique présentaient un risque moindre de chute (26)(27).
Ø Le rapport de l’OMS rapporte également qu’un mode de vie physiquement actif chez les personnes de plus de 65 ans apporte un meilleur état fonctionnel et ainsi une meilleure autonomie. Des études observationnelles ont même constaté que la pratique d’une activité physique régulière chez les personnes d’un âge moyen et les personnes âgées était associée à une limitation de la réduction du rôle social.
Ø En 2008, les analyses des CDC (Centers for Disease Control and Prevention) concluaient à un facteur protecteur de l’activité physique sur la dépression du sujet âgé. Les mêmes constatations étaient établies pour la détérioration de la fonction cognitive (28). Dans ces deux domaines, une relation dose-effet semble avoir été établie.
Ø Enfin, des études expérimentales suggèrent que l’activité physique pourrait retarder l’apparition ou ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer. (6)
Concepts et définitions
Sport, activité physique ou encore exercice physique sont des concepts proches mais qui restent différents. Même si des définitions existent, ces termes sont parfois utilisés à mauvais escient dans certains travaux ce qui peut mener à des imprécisions.
Sport :
Le mot « sport » a pour racine le terme issu du vieux français « desport » qui signifiait à l’époque « amusement, divertissement, plaisir physique ou de l’esprit ».
(29) Ce terme, en s’anglicanisant, prend la forme de « sport » et ne concerne plus que les activités physiques, excluant les loisirs intellectuels. Il est alors réutilisé par la langue française au début du 19ème siècle sous la forme de « sport » et n’englobe plus les jeux de société et jeux de l’esprit qui étaient pratiqués en France à cette époque. (30)
Si la définition du sport a donc évolué avec le temps, le sport moderne semble répondre à plusieurs critères :
– Activité faisant appel à une ou plusieurs qualités physiques ou mentales (endurance, force, souplesse, vitesse, coordination, résistance, tactique, concentration …)
– Activité régie par un ensemble de règles
– Activité majoritairement orientée vers la compétition
Ces notions sont bien retrouvées dans le dictionnaire Larousse qui définit le sport comme l’« Ensemble des exercices physiques se présentant sous forme de jeux individuels ou collectifs, donnant généralement lieu à compétition, pratiqués en observant certaines règles précises ». (Larousse)
Exercice Physique :
Si le sport, de part son orientation vers la compétition, a pour objectif un résultat, l’exercice physique vise plutôt vers l’amélioration de la condition physique et de la santé via la pratique d’activités physiques, de manière programmée, réfléchie et répétée.
Le concept d’exercice physique utilisé au début du XXème siècle se rapproche plus du concept actuel d’activité physique.
Activité Physique :
Malgré l’abondance des travaux et recommandations en matière sur ce sujet, l’OMS signale qu’il n’existe aucun consensus sur la définition de l’activité physique.(31) Elle précise que l’individu peut être actif dans quatre domaines de sa vie quotidienne : son activité professionnelle, les trajets, les activités domestiques, et les loisirs. Le concept d’activité physique se différencie ainsi largement de la pratique sportive.
La définition la plus répandue est ainsi celle de Caspersen en 1985 qui définit l’activité physique comme l’ « ensemble des mouvements corporels produits par la mise en action des muscles squelettiques et entrainant une augmentation substantielle de la dépense énergétique au dessus du métabolisme de repos ». (32) Cette définition englobe ainsi de nombreuses activités, notamment les loisirs, les activités ludiques, les sports, mais également les activités professionnelles, les déplacements ou encore les taches ménagères.
C’est la définition qu’utilise l’OMS EUROPE dans sa publication « Activités physique et santé en Europe 2009 » dans laquelle elle précise que par conséquent, « les sports et l’exercice sont considérés comme des types d’activité physique » (33).
Condition physique :
La condition physique se définit comme l’ensemble des ressources d’un individu, pour l’accomplissement de taches physiques qui lui sont confiées, qu’elles soient professionnelles, domestiques, ludiques ou sportives. Caspersen décrit en 1985, la condition physique comme un « ensemble d’attributs qui ont la capacité générale de répondre favorablement à un effort physique ». (32)
La répétition d’activités physiques engendre une amélioration de la condition physique, apportant ainsi plus d’aisance à l’individu dans la réalisation d’une tache donnée.
Recommandations de santé publique en matière d’activité physique
Historique
Alors que la lutte contre la sédentarité semble être un enjeu de santé publique de notre époque, on peut voir que les premières études permettant d’avancer l’hypothèse d’un bénéfice de l’activité physique sur la santé ont été publiées dès le milieu des années 1950.
A cette époque, les travaux de Morris marquent la naissance de l’épidémiologie de l’activité physique telle qu’elle sera définie plus tard par Caspersen. Après avoir démontré l’effet d’une profession plus physique sur la réduction de l’incidence des maladies cardio-vasculaires, de la mortalité associée, et de la mortalité toutes causes confondues (38)(39)(40)(41), Morris montre que les activités de loisirs d’intensité élevée ont également un effet cardioprotecteur (42)(43)(44). Dans les années 1980, Paffenberger montre que le bénéfice sur la santé n’est pas lié à l’intensité de l’activité physique mais au volume de pratique. (45)(46)
Suite à ces travaux, l’American College of Sport Medecine (ACSM) s’est réunit afin de publier les premières recommandations portant sur l’activité physique nécessaire a l’amélioration de la condition physique. (47) Ces recommandations ont ensuite été réactualisées en 1990 (48) puis 1998 (49).
Dans le même temps, les travaux de Blair et Paffenberger montrent que la promotion d’une activité physique d’intensité modérée est un moyen de santé publique plus efficace que la promotion d’une activité physique d’intensité élevée (50)(51).
C’est dans ce contexte, que naissent en 1995 les premières recommandations de santé publique (52) , à l’initiative de l’ASCM et des Center for Disease Control and Prevention (CDC). Leur but est de s’adresser directement aux populations en délivrant un message clair et plus facilement réalisable. Elles stipulent que « Tous les adultes doivent accumuler 30 minutes ou plus d’activités physiques d’intensité modérée la plupart, et si possible, tous les jours de la semaine. » Elles préconisent également qu’il existe une relation type dose-effet et que par conséquent, pour obtenir un bénéfice supplémentaire, la pratique d’une activité physique au-delà de ces recommandations est conseillée. Enfin elle intègre la notion de fractionnement en précisant que les 30 minutes quotidiennes peuvent être réalisées en cumulant plusieurs épisodes d’une durée supérieure à 10 minutes. Des recommandations similaires ont alors été publiées par le National Institutes of Health (53) , l’American Heart Association (54) et plus précisément dans le rapport du Surgeon General. (55)
A partir des années 1990, des études sont publiées sur le volume d’activité physique optimal pour des populations cibles, notamment pour les enfants en 1994, puis pour les personnes âgées en 1998. Ces travaux ont permis la mise à jour des recommandations par l’ASCM et l’AHA en 2007 (56)(57). Elles apportent des précisons sur le type d’activité physique ainsi que sur la fréquence et l’intensité de la pratique. Elles confirment la relation dose/effet et ainsi l’intérêt d’un volume de pratique supérieur à celui des recommandations pour un bénéfice supplémentaire. Elles préconisent :
v Adultes de 18 à 65 ans :
§ Activité de type aérobie, d’intensité modérée pendant 30 minutes 5 jours par semaine, ou d’intensité élevée pendant 20 minutes 3 jours par semaine
§ Activité de type renforcement musculaire, 2 jours par semaine à raison de 8 à 10 exercices répétés 8 à 12 fois
v Personnes âgées de plus de 65 ans :
§ Activité de type aérobie similaire aux personnes de moins de 65 ans, en adaptant l’intensité aux capacités de la personne
§ Activité de type renforcement musculaire, 2 jours par semaine à raison de 8 à 10 exercices répétés 10 à 15 fois
§ Activité visant à augmenter la souplesse à raison de 2 séances de 10 minutes par semaine
§ Activité visant à travailler l’équilibre et la prévention des chutes à raison de 2 séances par semaine
Enfants de 5 à 18 ans :
§ Activité physique, d’intensité modérée à vigoureuse, intégrant des activités de renforcement des muscles et des os, pendant au moins 60 minutes par jour, tous les jours
Recommandations actuelles
De nouvelles recommandations ont été publiées en 2008 aux Etats-Unis et reprises par l’Organisation mondiales de la Santé (25). Elles reprennent globalement les recommandations de 2007 mais abandonnent la contrainte de fréquence pour ne préciser que le volume hebdomadaire nécessaire pour l’obtention d’un bénéfice sur la santé. Elles préconisent ainsi :
v Adultes de 18 à 65 ans :
§ Activité de type aérobie, d’intensité modérée pendant 150 minutes par semaine, ou d’intensité élevée pendant au moins 75 minutes par semaine, ou d’une combinaison équivalente, réalisées par périodes d’au moins 10 minutes
Ø Pour obtenir un bénéfice supplémentaire, activité de type aérobie, d’intensité modérée pendant 300 minutes par semaine, ou d’intensité élevée pendant au moins 150 minutes par semaine, ou d’une combinaison équivalente
Ø On ne dispose pas de données démontrant l’existence de bénéfices additionnels pour une activité physique pratiquée au-delà de 300 minutes par semaine
§ Activité de type renforcement musculaire au moins 2 jours par semaine
v Personnes âgées de plus de 65 ans :
§ Activité de type aérobie, d’intensité modérée pendant 150 minutes par semaine, ou d’intensité élevée pendant au moins 75 minutes par semaine, ou d’une combinaison équivalente, réalisées par périodes d’au moins 10 minutes ; l’intensité de la pratique est à adapter aux capacités de l’individu, et notamment à son état de santé.
Ø Pour obtenir un bénéfice supplémentaire, activité de type aérobie, d’intensité modérée pendant 300 minutes par semaine, ou d’intensité élevée pendant au moins 150 minutes par semaine, ou d’une combinaison équivalente.
§ Activité de type renforcement musculaire au moins 2 jours par semaine
§ Pour les personnes exposées au risque de chute, activité visant à travailler l’équilibre à raison de 3 séances par semaine
§ Les effets bénéfiques de l’activité physique sont observés chez tous les patients, qu’ils soient ou non atteints de maladies non transmissibles.
§ Si des personnes âgées, en raison de leur état de santé, ne pouvait respecter la quantité d’activité physique recommandée, elles devraient être aussi physiquement actives que leur état le leur permet.
v Enfants de 5 à 18 ans :
§ Activité physique d’intensité modérée à soutenue pendant au moins 60 minutes par jour, tous les jours
§ Le fait de pratiquer plus de 60 minutes par jour apporte un bénéfice supplémentaire
§ L’activité physique devrait être essentiellement de type endurance
§ Des activités de type soutenu, renforçant le système musculaire et l’état osseux devraient être incorporés au moins trois fois par semaine
Pour toutes les populations, l’OMS préconise aux individus sédentaires d’atteindre le volume d’activité physique recommandé de manière progressive, en augmentant par paliers la durée, la fréquence et l’intensité de leur pratique.
La pratique régulière tout au long de la semaine est recommandée pour faciliter l’intégration de l’activité physique dans le mode de vie de l’individu, par exemple en adoptant un moyen de déplacement actif (ex : marche ou vélo).
En France, ces recommandations sont reprises dans la loi de Santé Publique votée au Parlement en 2004 et dans le Programme National Nutrition-Santé (PNNS) lancé en 2001 et reconduit depuis. Ce dernier recommande ainsi la pratique d’une activité physique d’intensité modérée 30 minutes tous les jours.
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Table des matières
NTRODUCTION
I PREMIERE PARTIE :
A) Sport et Santé
1) Introduction
2) Effets du sport sur la santé
a. Appareil cardio-vasculaire
b. Cancers
c. Appareil locomoteur
d. Appareil respiratoire
e. Santé Mentale / Pathologies psychiatriques
f. Polypathologie du sujet âgé
3) Concepts et définitions
a. Sport :
b. Exercice Physique :
c. Activité Physique :
d. Condition physique :
4) Comment mesurer/quantifier l’activité physique ?
5) Recommandations de santé publique en matière d’activité physique
a. Historique
b. Recommandations actuelles
B) Démographie de la pratique sportive en France
1) Historique
2) Démographie de la pratique sportive
C) Pratique d’une activité physique non encadrée
D) Activité physique et Accidentologie
1) Définitions
2) Accidentologie liée à l’activité physique
II MATERIEL ET METHODE :
A) Généralités
B) Registre
C) Inclusion, Exclusion des données
1) Inclusion
2) Exclusion
D) Analyse statistique
III RESULTATS :
A) « Sports » de glisse urbains
1) Analyse sur l’intégralité des sites
a. Caractéristiques démographiques
b. Analyse des types de motif de recours
c. Caractéristiques des atteintes de l’appareil locomoteur
d. Interventions pour perte de connaissance
e. Pathologies médicales
f. Caractéristiques démographique en fonction des type de recours et d’atteintes
2) Analyse en fonction du lieu d’intervention
a. Caractéristiques démographiques
b. Caractéristiques des atteintes de l’appareil locomoteur
c. Taux d’incidence
B) Activités d’endurance d’extérieur :
a. Caractéristiques démographiques
b. Analyse des types de motif de recours
c. Caractéristiques des atteintes de l’appareil locomoteur
d. Pathologies médicales
e. Caractéristiques démographiques en fonction des types de recours et d’atteintes
f. Répartition des interventions en fonction de la saison
g. Taux d’incidence
C) Activités aquatiques en piscine
a. Caractéristiques démographiques
b. Analyse des types de motif de recours
c. Caractéristiques des atteintes de l’appareil locomoteur
d. Interventions pour plaies
e. Interventions pour perte de connaissance
f. Pathologies médicales
g. Caractéristiques démographique en fonction des types de recours et d’atteintes
h. Taux d’incidence
IV DISCUSSION :
A) Analyse critique de l’étude
B) Comparaison de la méthodologie à la littérature
C) Discussion des résultats
1) « Sports » de glisse urbains
b. Analyse en fonction des lieux de pratique
2) Activités d’endurance d’extérieur :
3) Activités aquatiques pratiquées en piscine
D) Conséquences et discussion d’une balance bénéfice risque en faveur de la prescription d’activité physique non encadrée
V CONCLUSION :
VI ANNEXES :
1) Annexe 1 : « Manger-Bouger », Programme National Nutrition Santé
2) Annexe 2 : Echelle de Borg
3) Annexe 3 : « pour que la montagne reste une plaisir » Campagne de prévention Ministère des Sports
4) Annexe 4 : Lieux les plus représentatifs retrouvés dans l’analyse :
a. « Sports » de glisse urbains :
b. Activités d’endurance d’extérieur :
c. Activités aquatiques réalisées en piscine :
5) Annexe 5 : Les « 10 règles en Or »
6) Annexe 6 : « LES 10 BONS CONSEILS « SECURITE », pour que courir en nature reste un plaisir », Fédération Française d’Athlétisme
BIBLIOGRAPHIE :
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