Conséquences des agressions sexuelles
Conséquences des agressions sexuelles
Les agressions sexuelles affectent plusieurs personnes et les conséquences associées à ces évènements peuvent être néfastes et dévastatrices pour les victimes. À la suite d’une agression sexuelle, les victimes peuvent ressentir des troubles de santé physique spécifiques associés à cet abus, tel que des douleurs abdominales, des troubles gastro-intestinaux, des douleurs pelviennes, des troubles gynécologiques, des maux de tête, de l’anxiété, de la panique et le syndrome de stress post-traumatique (Leserman, 2005). En ce qui concerne les conséquences à long terme pour la santé, cela peut comprendre la cardiopathie ischémique, le cancer, la maladie pulmonaire chronique, le syndrome du côlon irritable et la fibromyalgie (Odebrecht Vargas Nunes, Ehara Watanabe, Morimoto, Moriya, & Vissoci Reiche, 2010). Par contre, certains auteurs mentionnent que ce ne sont pas toutes les victimes de violences sexuelles qui vont développer des troubles physiques et psychologiques.
En effet, certains auteurs démontrent que 21% à 49% des enfants ayant subi des violences sexuelles ne présentent pas de symptômes suite à la divulgation, ils peuvent toutefois survenir plus tard dans la vie de la victime (Hébert, 2011; KendallTackett et al., 2013). Une autre recherche déclare également qu’environ un tiers des enfants et des adolescents agressés sexuellement ne présente aucun symptôme clinique après l’agression (Kendall-Tackett et al., 1993; Putnam, 2003). Au Québec, une étude a démontré des résultats similaires. Sur un échantillon d’adolescents ayant été agressé sexuellement, 31% à 62% semblent exempts de symptômes ou de problèmes psychologiques (CollinVézina, Coleman, Milne, Sell & Daigneault, 2011; Daigneault, Tourigny & Cyr, 2004).
Malgré cela, plusieurs études déclarent que les agressions sexuelles sont associées à des effets néfastes sur la santé physique et psychologique et ce, à court et à long terme (Brière & Elliot, 2003; Collin-Vézina et al., 2013; Mathews et al., 2013). En effet, une analyse réalisée auprès de jeunes recevant des services psychiatriques a démontré que ceux ayant été exposés à l’agression sexuelle présentent davantage de symptômes intériorisés ou de stress post-traumatique (Naar-King, Silvern, Ryan, & Sebring, 2002), en plus d’un ensemble complexe de troubles psychologiques et comportementaux (Ford, Gagnon, Connor, & Pearson, 2011; Grilo, Sanislow, Fehon, Martino, & McGlashan, 1999). Par ailleurs, plusieurs études viennent confirmer cela en rapportant qu’il y a environ un tiers des enfants abusés qui ont des comportements intériorisés (Mathews et al., 2013). De plus, la perturbation psychologique et comportementale à long terme de la violence sexuelle faite aux enfants incluent entre autres, l’abus d’alcool et de drogues, la délinquance, la dépression, l’anxiété, les troubles du sommeil, l’hyperactivité, les troubles psychosomatiques, les comportements suicidaires et les dommages corporels (Krug et al., 2002) .
LE ROLE DES PARENTS
La littérature scientifique est grandissante en ce qui concerne l’importance du rôle que le parent a auprès de son enfant lorsque celui-ci a été victime de violence sexuelle. En effet, plusieurs recherches suggèrent que les parents pourraient jouer un rôle modérateur dans les symptômes pathologiques que l’enfant peut ressentir suite à l’abus. Une étude a démontré que parmi un éventail de variables susceptibles d’influencer les capacités de résilience des victimes d’agression sexuelle, les enfants qui reçoivent un soutien de leurs parents non offensants (Elliott et al., 2001) et ceux qui n’ont pas subi d’abus antérieur (Hébert, Parent, Daignault, & Tourigny, 2006) semblent mieux s’adapter malgré l’adversité à l’abus sexuel (Collin-Vézina et al., 2013). Un facteur qui est de plus en plus considéré est celui de la mentalisation. La mentalisation se définit par la capacité unique que l’humain a d’imaginer les intentions et les raisons qui sous-tendent ses propres comportements et sentiments, mais également ceux des autres (Fonagy., Target, & Gergely, 2000).
Certaines études mentionnent que c’est un processus mental important dans le contexte d’un traumatisme (Fonagy et al., 2000). D’autres recherches complètent cela en déclarant que la mentalisation est considérée comme un facteur de résilience important pour les parents (Berthelot, Ensink, Bernazzani, Normandin, Luyten, & Fonagy, 2015) les adultes (Ensink, Bégin, Normandin, & Fonagy, 2014) les enfants (Ensink et al., 2016) et les adolescents (Taubner, & Curth, 2013). En effet, la capacité des parents à imaginer l’expérience subjective de leur enfant est considérée comme facilitant le développement de l’autorégulation et de la maîtrise de soi grâce à l’utilisation efficace des stratégies de changement d’attention pour réguler la détresse, ainsi que la représentation et la communication des effets (Fonagy, 2004).
Suite à cela, il y a des évidences émergentes comme quoi la mentalisation serait en lien avec la dépression. Effectivement, certains auteurs ont étudié la mentalisation chez les enfants agressés sexuellement, les chercheurs ont trouvé que les enfants du groupe abusés sexuellement, soit 74 enfants, ont un niveau significativement élevé de symptômes dépressifs qui était en partie expliqué par la mentalisation (Ensink et al., 2016). Une autre recherche démontre que, chez les adultes, le trouble dépressif majeur est associé à une diminution de la mentalisation, tous deux généralement (Fischer-Kern et al., 2013) et spécifiquement en ce qui concerne les expériences de rejet et de perte (Staun, Kessler, Buchheim, Kächele et Taubner, 2010).
Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie agressions sexuelles |
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Table des matières
Résumé
Abstract
Table des matières
Liste des tableaux
Remerciements
Introduction
Contexte théorique
L’envergure des agressions sexuelles
Définition des agressions sexuelles
Conséquences des agressions sexuelles
Le rôle des parents
Revue de la littérature
Modèle théorique employé
Objectifs et hypothèses
Méthodologie
Participants et procédures
Mesures
Résultats
Analyse de données effectuées
Conclusions générales
Discussion
Forces et limites
Contributions scientifiques
Avenues futures
Références
Annexe
Formulaire de consentement 2 à 7 ans
Formulaire de consentement 8 à 12 ans
Formulaire de consentement de l’autorité parentale
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