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Prophylaxie dรฉfensive
La prophylaxie offensive concerne les prรฉcautions ร prendre lorsquโun รฉlevage a รฉtรฉ dรฉjร touchรฉ par la maladie. Dans le cas de la coccidiose, elle va consister ร enterrer et ร brรปler les litiรจres et les excrรฉments, ร laver et dรฉsinfecter le matรฉriel dโรฉlevage, le bรขtiment et ses alentours dans le but de dรฉtruire les coccidies.
Les anticoccidiens de synthรจse
Principaux anticoccidiens de synthรจse : indications et toxicitรฉ
Ils sont utilisรฉs ร titre prรฉventif et /ou curatif dans la lutte contre la coccidiose aviaire.
Anticoccidiens spรฉcifiques
ยพ Produits utilisรฉs ร titre prรฉventif
On rencontre le plus frรฉquemment dans cette catรฉgorie la robรฉnidine, lโhalofuginone, la Nicarbazine et le pyridinol. Ce sont des additifs alimentaires de la famille des coccidiostatiques utilisรฉs dans la chimioprรฉvention de la coccidiose. Les doses et les objectifs dโincorporation dans la ration sont dรฉfinis par la lรฉgislation europรฉenne sur les additifs.
Des รฉtudes, menรฉes en batterie sur la sensibilitรฉ des isolats de coccidies ร lโhalofuginone, ont rรฉvรฉlรฉ que lโefficacitรฉ anticoccidienne nโรฉtait pas totale, mais les bรฉnรฉfices apportรฉs aux performances zootechniques par rapport ร des oiseaux non supplรฉmentรฉs รฉtaient significatifs.
La nicarbazine est probablement le produit le plus utilisรฉ parmi les anticoccidiens spรฉcifiques. Elle est utilisรฉe trรจs largement en raison de son activitรฉ large spectre. Cโest un complexe รฉquimolaire de carbanilide et de pyrimidine. Elle est utilisรฉe ร des concentrations comprises entre 100 et 125 ppm. Lorsque la nicarbazine est utilisรฉe durant tout le cycle dโรฉlevage, elle a une influence nรฉgative sur le gain de poids et lโindice de conversion. En outre, lโemploi de la nicarbazine peut occasionner un taux de mortalitรฉ รฉlevรฉ en cas de coups de chaleur dans certains climats. Si elle est administrรฉe accidentellement aux pondeuses ou aux reproductrices, la production et la qualitรฉ des ลufs peuvent รชtre sรฉrieusement perturbรฉes. Cโest pour cette raison que la nicarbazine doit รชtre utilisรฉe avec prรฉcaution et pour des pรฉriodes limitรฉes.
ยพ Produits utilisรฉs ร titre curatif
En prรฉsence de coccidiose dรฉclarรฉe, le traitement se fait avec les anticoccidiens classiques spรฉcifiques ou non spรฉcifiques (tableau III). La plupart de ces produits sont รฉgalement utilisรฉs
ร titre prรฉventif en fonction de la dose.
โข La diavรฉridine, dรฉrivรฉ de la pyrimidine, potentialise lโactivitรฉ anticoccidienne des sulfamides, par exemple :
– Diavรฉridine : 2,64 g
– Sulfadimidine : 21,28 g
– Excipient qsp : 100 g.
Grรขce ร la diavรฉridine, la posologie de la sulfadimidine est 10 fois moindre que lorsquโelle est utilisรฉe toute seule et sa toxicitรฉ est extrรชmement rรฉduite. Son activitรฉ sโรฉtend aux stades de la shizogonie. Lโadministration du mรฉdicament se fait dans lโeau de boisson.
โข Le toltrazuril (BaycoxND), en solution buvable ร 2,5%, agit sur les stades intracellulaires du parasite. Pour cette raison, 2 jours de traitement suffisent.
โข La roxarsone : cโest un dรฉrivรฉ arsenical relativement toxique quโil convient dโutiliser avec prudence, notamment chez les palmipรจdes. Lโindication thรฉrapeutique ne concerne que le poulet et la dinde. Cependant, un surdosage ou un dรฉfaut dโabreuvement des oiseaux traitรฉs peut provoquer des signes nerveux rรฉversibles aprรจs lโarrรชt du traitement.
โข Le diclazuril : ce produit a une activitรฉ large spectre excellente et sโest rรฉvรฉlรฉ non toxique mรชme ร doses รฉlevรฉes. Les travaux de recherche ont montrรฉ que ce produit fournit dโexcellents rรฉsultats dans les conditions expรฉrimentales et sur le terrain (Mc DOUGALD, 1991).
โข Le decoquinate : cโest antibiotique de la famille des quinolone. Il est utilisรฉ comme anticoccidien chez le poulet ร lโengraissement ร une concentration comprise entre 20 et 40 mg/Kg dโaliment. Le dรฉcoquinate prรฉsente une incompatibilitรฉ avec la bentonite utilisรฉe comme agent liant lors de la granulation de lโaliment.
โข Lโamprolium : cette substance possรจde une trรจs bonne activitรฉ anticoccidienne et nโest pas toxique aux doses prรฉconisรฉes. Cโest un antagoniste de la thiamine (vitamine B1) qui est nรฉcessaire au mรฉtabolisme des coccidies. Lโamprolium sโutilise sous forme de poudre ร 20% ou en solution ร 12% en curatif ou en prรฉventif ร raison de 6 g de produit pour 25 ร 100 litres dโeau pendant 5 jours
Les anticoccidiens non spรฉcifiques
Il sโagit surtout des sulfamides. Ces substances ont une activitรฉ anticoccidienne ; mais il faut se mรฉfier de leur toxicitรฉ sur le rein chez les jeunes oiseaux (moins de 3 semaines). Il est prรฉfรฉrable de fractionner les doses dans la journรฉe. Certains sulfamides, comme la sulfoaquinoxaline, peuvent provoquer des hรฉmorragies que lโon peut prรฉvenir par lโadministration simultanรฉe de vitamine K3. Les sulfamides peuvent รชtre associรฉs ร dโautres anti-infectieux, par exemple Trimรฉthoprim + sulfamide, ou ร dโautres anticoccidiens spรฉcifiques pouvant potentialiser leur activitรฉ anticoccidienne (exemple : diavรฉridine + sulfamides).
Les produits issus de ces associations sont trรจs utilisรฉs en aviculture semi intensive au Sรฉnรฉgal. Par ailleurs, certains antibiotiques ont une activitรฉ anticoccidienne telle la framycรฉtine distribuรฉe ร la dose de 20 ร 30 mg par Kg de poids vif pendant 2 jours dans lโeau de boisson.
Problรจmes de rรฉsistance
Lโutilisation des anticoccidiens a jouรฉ un grand rรดle dans lโexpansion de lโรฉlevage industriel avicole. Jusquโau milieu des annรฉes 1970, les produits de synthรจse รฉtaient utilisรฉs pour combattre la coccidiose (PARADIS citรฉe par PARENT, 2003) ; cependant, lโutilisation intensive de ces molรฉcules efficaces a conduit ร lโapparition plus ou moins rapide, sur le terrain, de coccidies rรฉsistantes (RYLEY 1981 ; CHAPMAN, 1997). Mentionnons le cas de la robรฉnidine qui est dotรฉe dโun excellent spectre dโactivitรฉ dirigรฉ contre toutes les espรจces importantes de coccidies. Aprรจs son introduction, au dรฉbut des annรฉes 1970, lโรฉmergence de souches de coccidies rรฉsistantes ร cette molรฉcule fut rapidement mise en รฉvidence ; ce qui a limitรฉ son utilisation. Ces derniรจres annรฉes, on a constatรฉ que suite ร sa non utilisation pendant de longues pรฉriodes, des souches de coccidies rรฉsistantes sont redevenues sensibles.
Des รฉtudes rรฉalisรฉes au Sรฉnรฉgal par BICHET et al. (2003), ont rรฉvรฉlรฉ lโexistence de souches de coccidies rรฉsistantes ร lโamprolium. Il sโagit dโEimeria acervulina, Eimeria tenella et Eimeria maxima.
Aujourdโhui, pour diminuer lโรฉmergence du phรฉnomรจne de rรฉsistance, deux programmes dโutilisation raisonnรฉs des divers anticoccidiens sont appliquรฉs sur le terrain :
โข la rotation : avec cette mรฉthode, les traitements sont alternรฉs aprรจs une ou plusieurs bandes.
โข ยซย Shuttle programย ยป : ce programme consiste en une prรฉvention par addition dโune catรฉgorie dโanticoccidiens dans lโaliment de croissance et dโune autre dans lโaliment finition ; cโest-ร -dire une alternance de deux anticoccidiens sur une mรชme bande de poulets. Cette mรฉthode a conduit ร de bons rรฉsultats du fait quโil est peu probable, que les coccidies dรฉveloppent une rรฉsistance simultanรฉe ร lโรฉgard des deux anticoccidiens.
Cependant, dans nos conditions dโรฉlevage, lโutilisation anarchique de ces anticoccidiens par les รฉleveurs, le non respect de la posologie et du programme de prophylaxie, sont autant de facteurs qui favorisent lโรฉmergence et la persistance des coccidies rรฉsistantes.
Pour mener ร bien la lutte contre la coccidiose, en plus des anticoccidiens de synthรจse beaucoup plus utilisรฉs ร titre curatif, les anticoccidiens ionophores sont utilisรฉs de faรงon prรฉventive dans lโaliment afin de baisser la pression parasitaire.
Les anticoccidiens ionophores
Gรฉnรฉralitรฉs
Origine
Commercialisรฉs depuis une trentaine dโannรฉes, les anticoccidiens ionophores sont des composรฉs dโorigine naturelle, issus de la fermentation de quelques espรจces de micro-organismes prรฉsents dans le sol et appartenant, soit au genre Streptomyces, soit au genre Actinomadura (Mc DOUGLALD, 1991). Ils constituent un ensemble de substances antibiotiques, douรฉes dโune activitรฉ antibactรฉrienne et anticoccidienne.
Propriรฉtรฉs physicochimiques
Les antibiotiques polyรฉthers ionophores se prรฉsentent sous forme de solides peu solubles dans lโeau et plus solubles dans les solvants organiques.
Leur fonction acide carboxylique et leurs groupements oxygรฉnรฉs environnants permettent de former avec les cations alcalins et alcalino-terreux des complexes stables, neutres et lipophiles. Ils sont classรฉs en fonction de leur affinitรฉ vis-ร -vis des cations monovalents ou bivalents.
Types dโanticoccidiens ionophores
Les anticoccidiens ionophores peuvent รชtre classรฉs en trois catรฉgories selon leur structure chimique et leur mode dโaction :
ยพ les ionophores monovalents (salinomycine, monensin, narasin) :
Ce sont des composรฉs les plus largement utilisรฉs. Ils rรฉagissent avec les cations monovalents comme le sodium (Na+) et le potassium (K+) et sont trรจs efficaces contre Eimeria acervulina, Eimeria tenella et Eimeria maxima.
ยพ les ionophores glycosides monovalents (maduramicine) : ils assurent une bonne protection contre les six principales variรฉtรฉs dโEimeria et particuliรจrement contre Eimeria tenella et Eimeria maxima.
ยพ les ionophores divalents (lasalocid) : ils rรฉagissent avec les cations divalents comme le calcium (Ca2+) et sont efficaces contre les six principales espรจces dโEimeria et particuliรจrement contre Eimeria tenella et Eimeria maxima. Le lasalocid sodium (AVATECยฎ), est actuellement le seul ionophore divalent disponible sur le marchรฉ.
Une dizaine de molรฉcules dโanticoccidiens ionophores sont rencontrรฉes (tableau V), mais les molรฉcules utilisรฉes varient dโun pays ร lโautre. Ainsi, au Canada, seulement six sont actuellement approuvรฉs et mis sur le marchรฉ (MARTINEAU, 2004).
Actions thรฉrapeutiques
Efficacitรฉ anticoccidienne
Les antibiotiques ionophores sont utilisรฉs en antibiosupplรฉmentation animale pour la prรฉvention de la coccidiose ; car ils ont une action toxique sur les stades รฉvolutifs extracellulaires des coccidies (sporozoรฏtes et mรฉrozoรฏtes). Par contre, cette efficacitรฉ anticoccidienne varie suivant lโanticoccidien et la concentration utilisรฉs.
ยพ Le lasalocid
Des รฉtudes ont montrรฉ que le lasalocid, ร une concentration de 125 mg, a รฉtรฉ plus efficace chez les poulets atteints de coccidiose avec une absence totale de lรฉsions intestinales par rapport, dโune part, aux sujets ayant reรงu des concentrations de 75 ; 90 ; et 100 mg de lasalocid qui ont prรฉsentรฉ peu de lรฉsions et, dโautre part, aux tรฉmoins infestรฉs qui ont prรฉsentรฉ des lรฉsions graves et une mortalitรฉ รฉlevรฉe (BAINS, 1980).
Ainsi, ร la dose dโemploi recommandรฉe, le lasalocid est hautement efficace pour rรฉduire les lรฉsions dues ร la coccidiose et pour prรฉvenir la mortalitรฉ. De plus, il optimise la croissance en comparaison des oiseaux tรฉmoins non infectรฉs et non traitรฉs (TAYLOR et al., 1974)
Dโautres auteurs ont montrรฉ รฉgalement cet effet anticoccidien de lasalocid seul, ou en association avec dโautres anticoccidiens ou facteurs de croissance (SCHILDKNECHT et al., 1980).
ยพ Le monensin
Son activitรฉ anticoccidienne a รฉtรฉ รฉtudiรฉe par LONG et KESHAVARZ (1982) sur des poulets de 0 ร 7 semaines, rรฉpartis en 4 lots dont un lot tรฉmoin non infestรฉ. Les rรฉsultats obtenus ont montrรฉ lโefficacitรฉ du monensin dans les lots traitรฉs et qui a permis de limiter la morbiditรฉ et la mortalitรฉ due ร la coccidiose.
ยพ Le narasin
Des รฉtudes comparรฉes ont montrรฉ que lโefficacitรฉ du narasin vis-ร -vis des diffรฉrentes souches de coccidies est identique ร celle du monensin (WEPPELMAN et al., 1977).
Autres actions thรฉrapeutiques
Ils sont aussi utilisรฉs comme antifongiques, rรฉgulateurs de la rumination chez les ruminants (CHARTIER et al., 2000).
Depuis 1997, lโionophore monensin est homologuรฉ pour prรฉvenir lโacรฉtonรฉmie subclinique chez la vache laitiรจre (MARTINEAU, 2004). Dans ce cas, le monensin est administrรฉ trois semaines avant la date prรฉvue de la mise bas, sous forme de bolus (Rumensin CRCยฎ) ou directement dans la moulรฉe ร partir dโun prรฉmรฉlange concentrรฉ.
Problรจmes de rรฉsistance
Le phรฉnomรจne de rรฉsistance est rencontrรฉ partout oรน les mรฉdicaments sont utilisรฉs, souvent abusivement, pour la maรฎtrise dโune maladie. Comme beaucoup dโanticoccidiens, les antibiotiques ionophores sont capables dโinduire une chimiorรฉsistance. Tel est notamment le cas du monensin, le plus anciennement utilisรฉ de ces mรฉdicaments. Cependant, les ionophores prรฉsentent lโavantage dโรชtre actuellement les moins affectรฉs par le phรฉnomรจne de rรฉsistance, car les formes parasitaires intracellulaires (รฉlรฉments pathogรจnes), se dรฉveloppent ร lโabri de lโaction du mรฉdicament.
En effet, des รฉtudes, effectuรฉes par Mc DOUGALD (1980), ont montrรฉ une sensibilitรฉ variable des coccidies et une rรฉsistance partielle vis-ร -vis du monensin (100 ppm), du lasalocid (100 ppm) et de la salinomycine (60 ppm). De mรชme, une rรฉsistance partielle dโune souche dโE. tenella a รฉtรฉ รฉgalement observรฉe sur le terrain vis-ร -vis du monensin, narasin, salinomycine et du lasalocid (CHAPMAN, 1986 ). Selon STALLBAMER et DAISY, 1988, il existerait une rรฉsistance croisรฉe ร lโรฉgard de tous les antibiotiques ionophores.
Problรจmes de toxicitรฉ
Bien quโefficaces contre la coccidiose, les ionophores ne sont pas sans danger pour les poulets. A des doses supรฉrieures ร celles recommandรฉes par les fabricants, ils entraรฎnent des intoxications importantes. Le plus souvent, ces intoxications apparaissent suite ร des erreurs lors de leur administration (ZOUZOUA, 1990).
La toxicitรฉ du monensin a รฉtรฉ plus frรฉquemment signalรฉe, car il est le plus ancien et le plus utilisรฉ chez la volaille. Ainsi, son utilisation, ร des doses croissantes, a entraรฎnรฉ des problรจmes dโanorexie, de diarrhรฉe, dโamaigrissement et de faiblesse musculaire. Cette toxicitรฉ se prรฉsente รฉgalement sous forme dโune congestion gรฉnรฉralisรฉe des viscรจres et dโune atteinte cardiaque.
En gรฉnรฉral, on note principalement une cardiotoxicitรฉ (PUYT, 2001). Cette toxicitรฉ est potentialisรฉe, chez la volaille, notamment chez la dinde, lors dโutilisation simultanรฉe de pleuromutilines (tiamuline). Il convient, par consรฉquent, de bien faire attention ร ce que des volailles, ร qui lโon souhaite prescrire de la tiamuline, nโaient pas un rรฉgime alimentaire supplรฉmentรฉ en polyรฉthers ionophores, sous risque dโaccidents mortels. Une baisse du gain de poids, consรฉcutive ร une baisse de la consommation dโeau et dโaliment, peut รชtre aussi observรฉe chez le poulet lors dโutilisation simultanรฉe avec certains macrolides (รฉrythromycine) ou des sulfamides.
Par ailleurs, des avis contradictoires ont รฉtรฉ รฉmis par certains auteurs sur la survenue de paralysie lors dโadministration accidentelles ร des poulets de 5, 11 et 45 jours des aliments contenant des doses de monensin de 161 ร 325 ppm (HOWELL et al. 1980 ; WAGNER et al., 1983).
Contrairement au monensin, des taux de lasalocid, atteignant 3 fois la dose recommandรฉe, ne prรฉsentent aucun danger chez le poulet de chair รฉlevรฉ en parquet, ร lโexception dโune lรฉgรจre chute de croissance ร la dose de 225 ppm (TAYLOR et al., 1974).
Effet sur la croissance
En raison de la forte utilisation des antibiotiques ionophores pour le contrรดle de la coccidiose, plusieurs รฉtudes ont รฉtรฉ rรฉalisรฉes pour รฉtudier leur action sur les performances de croissance des poulets de chair.
Ainsi, CORPET, en 2000, affirme que lโaddition de doses minimes dโantibiotiques ionophores aux aliments des animaux amรฉliore leurs performances zootechniques. Elle augmente la vitesse de croissance des animaux de quelques pour cent. Le gain moyen quotidien (GMQ) sโamรฉliore en moyenne de +3 ร +7%. De plus, ces antibiotiques amรฉliorent lโefficacitรฉ alimentaire par diminution de lโindice de consommation (IC) de -2 ร -9%). Il faut donc aux รฉleveurs moins dโaliment pour produire autant de viande, et moins de temps pour รฉlever un groupe dโanimaux. Ceci entraรฎne des avantages รฉconomiques relativement faibles, mais globalement รฉquivalents au bรฉnรฉfice de lโรฉleveur.
Enfin, on observe que lโรฉcart de poids entre les animaux antibio-supplรฉmentรฉs est plus faible que celui qui est observรฉ dans un groupe dโanimaux tรฉmoins. Les ยซ bandes ยป sont plus homogรจnes ; ce qui permet de vendre en une seule fois lโensemble des animaux.
Aussi, comme les animaux recevant des aliments antibio-supplรฉmentรฉs consomment moins pour produire autant, et utilisent mieux les protรฉines de la ration, lโutilisation dโadditifs antibiotiques permet de rรฉduire la quantitรฉ dโazote dans les effluents.
Certains auteurs, comme Mc DOUGALD et Mc QUISTION en 1980, ont mis en รฉvidence lโeffet des ionophores sur la croissance des poulets de chair aprรจs le retrait des anticoccidiens de la ration. Leur essais ont consistรฉ ร administrer les ionophores (monensin (100 ppm, 121 ppm), lasalocid (75 ppm , 125 ppm) et salinomycine (60 ppm)) aux poulets de chair durant 5 ou 6 semaines, suivi du retrait de 2 semaines ou 1 semaine respectivement au cours desquelles ils reรงoivent un aliment sans anticoccidien.
Ainsi, comparativement au lot tรฉmoin sans anticoccidien, le retrait du monensin et de la salinomycine a รฉtรฉ suivi dโune nette augmentation de la consommation dโaliment et dโune croissance compensatrice durant la premiรจre semaine de retrait et non ร la deuxiรจme. Par contre, cette croissance compensatrice nโa pas รฉtรฉ observรฉe chez les poulets traitรฉs au lasalocid.
Cependant, dโautres auteurs ont notรฉ un effet nรฉgatif des ionophores sur le gain de poids et la consommation alimentaire, ร des doses diffรฉrentes de celle recommandรฉe par les fabricants. Cโest le cas de HARMS et al., en 1989, qui ont expรฉrimentรฉ la salinomycine et le monensin aux taux respectivement croissants de 44 ร 88 ppm et de 81 ร 161 ppm. Ils considรจrent la baisse dโappรฉtit comme รฉtant le facteur essentiel de cette diminution de poids vif. Selon EBRAHIMNEZHAD et POURREZA (2005), des taux รฉlevรฉs dโanticoccidiens, dans la ration alimentaire, rรฉduisent significativement (p> 0,05) le gain de poids et lโefficacitรฉ alimentaire. Par ailleurs, les anticoccidiens, dans une ration dรฉficitaire en protรฉines, sont responsables dโune baisse de la croissance (PARSON et al., 1982).
Afin de mettre en รฉvidence lโeffet de ces polyรฉthers ionophores sur les performances de croissance de poulets dans les conditions de terrain, en rรฉgion chaude, notre travail va consister ร comparer lโeffet de 3 anticoccidiens (le lasalocid, le monensin et le narasin) chez les poulets de chair.
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Table des matiรจres
NTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS GENERALES
CHAPITRE I : LA COCCIDIOSE EN AVICULTURE
1. LA COCCIDIOSE AVIAIRE
1-1- Dรฉfinition
1-2- Etiologie
1-3- Epidรฉmiologie
1-4- Pathogรฉnie
1-5- Tableau anatomo-clinique
1-6- Diagnostic
1-7- Moyens de lutte
1-7-1- Traitement
1-7-2- Prophylaxie
1-7-2-1- Prophylaxie dรฉfensive
1-7-2-2- Prophylaxie offensive
2. CONSEQUENCES DE LA COCIDIOSE SUR LES PERFORMANCES DE CROISSANCE DES POULETS DE CHAIR
CHAPITRE II : LES ANTICOCCIDIENS CHEZ LA VOLAILLE
1. LES ANTICOCCIDIENS DE SYNTHESE
1-1- Principaux anticoccidiens de synthรจse : indications et toxicitรฉ
1-2- Problรจmes de rรฉsistance
2. LES ANTICOCCIDIENS IONOPHORES
2-1- Gรฉnรฉralitรฉs
2-1-1- Origine
2-1-2- Propriรฉtรฉs physico-chimiques
2-1-3- Diffรฉrents types
2-1-4- Structure et mode dโaction
2-2- Actions thรฉrapeutiques
2-2-1- Efficacitรฉ anticoccidienne
2-2-2- Autres actions thรฉrapeutiques
2-2-3- Problรจmes de rรฉsistance
2-2-4- Problรจmes de toxicitรฉ
2-3- Effets sur la croissance
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE EVALUATION DE LโEFFET DES ANTICOCCIDIENS IONOPHORES SUR LES PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES DES POULETS DE CHAIR EN ELEVAGE SEMI-INDUSTRIEL.
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
1. LIEU ET PERIODES DE LโETUDE
2. MATERIEL
2-1- Animaux
2-2- Produits utilisรฉs
2-3- Aliments utilisรฉs
2-4- Matรฉriels de laboratoire
3. METHODES
3-1- Prรฉparation des lots
3-2- Paramรจtres รฉtudiรฉs
3-2-1- Suivi sanitaire
3-2-1-1- Suivi clinique
3-2-1-2- Prรฉlรจvements de fientes et de litiรจre
3-2-1-3- Analyse coproscopique
3-2-1-4- Autopsie
3-2-2- Analyse des performances
3-2-2-1- Evaluation de la consommation alimentaire
3-2-2-2- Evaluation des performances de croissance
3-3- Analyses statistiques
CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION
1. RESULTATS
1-1- Premiรจre phase expรฉrimentale
1-1-1- Etat sanitaire
1-1-2- Etude de lโinfestation des animaux
1-1-3- Evolution de la consommation alimentaire hebdomadaire
1-1-4- Evolution du gain de poids moyen hebdomadaire
1-1-5- Evolution de lโindice de consommation
1-1-6- Evolution pondรฉrale hebdomadaire des poulets
1-1-7- Rendement carcasse
1-2- Deuxiรจme phase expรฉrimentale
1-2-1- Etat sanitaire
1-2-2- Etude de lโinfestation des animaux
1-2-3- Evolution de la consommation alimentaire hebdomadaire
1-2-4- Evolution du gain de poids moyen hebdomadaire
1-2-5- Evolution de lโindice de consommation
1-2-6- Evolution pondรฉrale hebdomadaire des poulets
1-2-7- Rendement carcasse
2. DISCUSSION
2-1- Problรจmes sanitaires
2-2- Consommation alimentaire
2-3- Performances de croissance
2-3-1- Gain de poids et poids vifs
2-3-2- Indice de consommation
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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