Les études «COCON» et « FECOND »
L’étude de cohorte COCON faite en 2000 a étudié le recours à l’IVG, les pratiques contraceptives en France, les raisons de changement de méthode et les effets indésirables à court terme en interrogeant 2863 femmes de 18 à 44 ans dont 1569 suivies et interrogées sur 4 ans. L’étude a aussi interrogé la sociologie des femmes ayant racours à l’IVG lors d’une grossesse non prévue. Il en ressort que ces femmes sont principalement en couple, ont un niveau d’étude élevé et ont déjà des enfants. L’étude FECOND réalisée en 2010 par l’Inserm et l’INED fait suite à l’étude COCON. Elle a interrogé 5275 femmes âgées de 15 à 49 ans, 3373 hommes du même âge via une enquête téléphonique afin d’explorer les pratiques contraceptives depuis l’entrée dans la sexualité, les échecs de contraception, les grossesses prévues et non prévues, le recours à l’avortement et les dysfonctions sexuelles. L’étude a aussi interrogé via un questionnaire 1011 médecins généralistes et gynécologues exerçant dans un cabinet libéral afin d’évaluer leurs connaissances, leurs attitudes et pratiques en matière de santé sexuelle et reproductive. Cette étude a permis, entre autre, d’actualiser les données sur les méthodes de contraception utilisées en France. L’étude nous montre que la pilule représente environ 50% des moyens de contraception utilisés mais aussi que cette tendance baisse légèrement (sauf chez les 20-24 ans) depuis l’apparition des nouveaux moyens de contraception comme l’implant, le patch, l’anneau.
Etude « Les Français et la contraception »
Cette étude de l’INPES est basée sur une enquête téléphonique auprès d’un échantillon national représentatif de 2004 personnes âgées de 15 à 75 ans interrogées du 27 janvier au 7 février 2007 sur leurs connaissances et leurs croyances à propos des risques de grossesse et des différents modes de contraception (18). Cette étude a permis de mettre en évidence que certaines croyances populaires sont encore très répandues. Ainsi, 50% de leur population croyaient qu’il n’était pas possible d’utiliser le stérilet chez une femme n’ayant jamais eu d’enfant. De même 53% pensaient qu’il n’était pas possible de tomber enceinte lors du 1er rapport sexuel (18). Il a aussi été montré que de nombreuses lacunes existaient dans les connaissances des moyens de contraception. Ainsi, en moyenne 55% des français ne connaissaient pas les durées d’utilisation des moyens de contraception tels que l’implant, le patch et l’anneau. De même pour la pilule du lendemain, seuls 5% des français savaient qu’il était possible d’utiliser la pilule du lendemain (Norlevo®) jusqu’à 3jours suivant le rapport sexuel non protégé ; et un quart pensaient qu’une ordonnance était obligatoire pour se la procurer.
DISCUSSION
Points faibles de l’étude :1 Trois principales limites et trois biais ont pu être relevés dans cette étude. Cette dernière a été basée sur deux questionnaires majoritairement différents. Le premier questionnaire donné au début du parcours d’IVG avait pour but d’évaluer les connaissances générales des femmes en matière de contraception. Le second questionnaire, donné en fin de parcours, avait pour but d’évaluer les connaissances des femmes sur leur moyen de contraception débuté dès le jour de l’IVG ainsi que leurs connaissances sur les autres moyens de contraceptions proposés. Il aurait été intéressant d’avoir deux questionnaires identiques afin d’analyser une possible évolution des résultats entre le début et la fin du parcours d’IVG. Cela constitue une des principales limites de l’étude. Deuxième limite : les patientes n’ont pas toujours eu le temps de remplir les questionnaires, les médecins n’ayant pas toujours la possibilité de leur laisser ce temps. Ainsi, 9 questionnaires n’ont pas été exploités car ils étaient incomplets. La troisième limite concerne la différence de nombre de questionnaires récupérés lors de Q1 et de Q2. Nous pouvons attribuer cette différence au nombre important de femmes ne venant pas en consultation post-IVG. En effet d’après le bilan 2013 du centre Flora Tristan, 22% des femmes ne sont pas venues en consultation de contrôle. Trois biais peuvent être relevés notamment un biais de sélection. En effet, les personnes non francophones et illettrées n’ont pas pu remplir les questionnaires pour des raisons de compréhension. Il est possible que le non recrutement de ces personnes ait entrainé une augmentation du niveau éducatif de la population étudiée. Nous pouvons aussi parler de biais occasionné par le changement de forme des trois premières questions de Q2. L’étude interrogeait les femmes sur leur appréciation des informations données sur la contraception lors de leur parcours d’IVG et si elles souhaitaient avoir plus d’information, sur quels sujets et de quelle manière. Dans de nombreux cas, ces questions ouvertes n’ont pas été remplies ou les réponses étaient contradictoires.
Les femmes notaient qu’elles n’étaient pas satisfaites des informations données (entre autre qu’elles étaient incomplètes) mais ne souhaitaient pas avoir plus d’information. Nous pensons que le fait de devoir écrire une réponse ouverte incite les femmes à répondre « non ». Il peut être mis en évidence un biais d’information. Pour la réalisation de l’étude, nous avons enlevé des affiches dans les salles d’attente qui donnaient les réponses aux questionnaires mais les questionnaires et leurs réponses apportent une source d’information supplémentaire aux patientes. Ces deux actions modifient légèrement les conditions d’information au centre Flora Tristan.
Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie Parcours d’IVG au centre Flora Tristan |
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Table des matières
Introduction
I Contexte
1. Contexte historique
2. Parcours d’IVG au centre Flora Tristan
II Matériel et méthode
1. Objectif de l’étude
2. Type, lieu et durée de l’étude
3. Populations
3.a. Population cible
3.b. Population source
4. Critères de sélection des patientes
4.a. Critères d’inclusion
4.b. Critères d’exclusion
5. Modalités de sélection des patientes
6. Outils de recueil des données
6.a. Choix des supports
6.b. Caractéristiques des questionnaires
6.c. Données recueillies dans le dossier des patientes
6.d. Distribution
7. Méthodes statistiques
III Résultats
1. Aspect quantitatif
2. Données sociologiques
3. Contraceptions utilisées et prescrites
4. Connaissances des principaux moyens de contraception
4.a. Connaissances sur la pilule
4.b. Connaissances sur les risques de grossesse et les préservatifs
4.c. Connaissances sur la pilule du lendemain (Norlevo®)
4.d. Connaissances sur les dispositifs Intra- Utérins
4.e. Connaissances sur l’implant
4.f. Connaissances sur le patch
4.g. Connaissances sur l’anneau
4.h. Les facteurs sociologiques ont-ils une influence sur les résultats des femmes ?
4.i. Les femmes connaissent-elles leur moyen de contraception débuté le jour de l’IVG ?
4.j. Satisfaction des femmes sur les informations données
5. Résultats des études comparatrices
V Discussion
1. Points faibles de l’étude
2. Points forts de l’étude
3. Discussion
3.a. Discussion à propos des données sociologiques
3.b. Discussion à propos des connaissances sur les moyens de contraception
4. Propositions
Conclusion
Résumé
Abstract
Bibliographie
Annexes
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