CONNAISSANCES ET ATTITUDES DES ENSEIGNANTS D’EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE DES COLLEGES ET LYCEES

LES ECOLES DE FORMATIONS

      L’enseignement de l’éducation physique et sportive au sein des établissements secondaires du Sénégal est essentiellement assuré par les professeurs d’EPS et les maîtres d’éducation physique et sportive :
 Les professeurs sont issus de l’Institut National Supérieur de l’Education Populaire et du Sport (I.N.S.E.P.S) ;
 Les maîtres sont formés au niveau du Centre National d’Education Populaire et Sportive (C.N.E.P.S).
Pour combler le manque d’enseignants certains vacataires sont recrutés sur la base de l’obtention du BAC ou du BFEM. Ces derniers sont titulaires d’une autorisation délivrée par le ministère de tutelle.

La maitrise du comportement

     Elle s’acquiert avec les sports collectifs (hand Ball, basket Ball, foot Ball, rugby, volley Ball) et de combat (lutte). En effet c’est dans cette troisième dimension que l’on retrouve le plus les étiologies de traumatisme dentaire à l’école car les élèves sont souvent en contact direct source de chocs et sont aussi exposés aux objets contondants tels que les ballons de jeu. En début d’année, les enseignants programment les activités en cycle. Chaque cycle comporte un nombre de séances définies à l’ avance par le collectif des enseignants en d’EPS. Ici au Sénégal le programme d’éducation physique comporte princ ipalement les activités suivantes : la course (endurance et vitesse), le saut en hauteur, la gymnastique, le lancer de poids, la grimpe et les sports collectifs tels que le hand Ball, le basket Ball, le foot Ball et le volley Ball. Ces sports riment avec une prise de risque très importante et sont des sports de masse. Les traumatismes sont en général générés par les sports de ballon et les sports collectifs. Les élèves du secondaire, en général dont l’âge est comprise entre 11 et 20 ans sont plus vulnérables par rapport à ces traumatismes. Au delà de ces sports, dans le cycle secondaire c’est dans la cour de récréation et sur les terrains de jeux que les accidents surviennent le plus fréquemment. Ils sont principalement dus aux chutes et aux chocs entre deux enfants. C’est, en général, la tête qui « prend en premier », provoquant de nombreux accidents (luxation, fractures maxillo faciales, plaies, contusions, avulsion dentaire etc. Certaines d’entre elles telles que le foot Ball, le basket Ball, le hand Ball, le volley Ball présentent un grand risque de traumatisme et la région oro faciale est très touchée et particulièrement les dents antérieures du fait de leur exposition. Le risque est inhérent à toute activité physique ou sportive et prétendre le contraire, en disant qu’il existe des sports sans risque, relève de la mauvaise foi. On ne saurait nier, toutefois, qu’il existe des sports plus dangereux que d’autres et que, pour certains d’entre eux, c’est l’existence même du danger qui en fait l’intérêt. Ces sports de l’extrême et les accidents souvent tragiques qu’ils ont engendrés ont donné matière à une jurisprudence dont l’analyse permet de dégager plusieurs points importants. En d’autres termes, la qualification de sport ou d’activité sportive «à risque» est indépendante de la personne qui les pratique ou des circonstances dans lesquelles ce sport ou cette activité se déroulent [137]. Peu importent l’âge, le degré de compétence ou même l’état de santé de la victime d’un accident. Peu importent aussi les conditions météo ou géographiques. Un sport est réputé « à risque » dès lors que, de manière objective, les personnes sont exposées à des dangers dont la manifestation est plausible quoique non inéluctable. En effet l’essentiel de ces disciplines physiques et sportives sus citées est pratiquée sur un terrain dur, qui est bitumé ou cimenté ; ce qui constitue un facteur de risque lors d’un match. En dehors de cet aspect lié aux caractéristiques de ces terrains on note aussi que les balles ou ballons utilisés lors de ces jeux peuvent être à l’ origine de traumatisme ; par exemple au décours d’un match, un élève reçoit par inadvertance une balle de basket en pleine figure occasionnant ainsi l’expulsion de sa dent. Parfois, lors des matches un élève peut recevoir un coup de pied, un coup de tête, ou un coup de coude de manière involontaire. On a aussi l’exemple de l’élève qui lors de l’épreuve du saut en hauteur se prend son genou en pleine face. Les élèves peuvent lors des recréations s’adonner à la lutte traditionnelle. Enfin on peut parler des bagarres entres élèves de classes différentes à la fin du match d’interclasse. Lorsque ce genre de traumatisme survient, l’élève est souvent sidéré par le choc et la seule personne à qui incombe la responsabilité d’assistance à l’élève en ces moments n’est nul autre que l’enseignant d’EPS. Ces enseignants en règle générale ont fait dans leur formation de l’anatomie, de la physiologie, de la psychologie et du secourisme. Cependant l’application des compétences biomédicales acquises au cours de leur formation n’est pas encore clairement élucidée surtout en ce qui concerne les traumatismes bucco-dentaires. La gestion efficiente de ces traumatismes requiert un certain niveau de connaissances théoriques et une parfaite maitrise des gestes de premières urgences. Les bases fondamentales de la traumatologie bucco-dentaire et les attitudes thérapeutiques efficaces seront abordées dans la deuxième partie de cette thèse.

Traumatismes des tissus parodontaux et osseux

 Concussion: c’est un traumatisme mineur du parodonte sans déplacement ni mobilité de la dent.
 Subluxation : c’est un traumatisme du parodonte sans déplacement de la dent mais s’accompagnant d’une faible mobilité. Les dommages causés à la vascularisation pulpaire et parodontale sont habituellement minimes, cependant des complications pulpaires peuvent parfois en résulter.
 Extrusion : ce traumatisme est un déplacement de la dent hors de son alvéole.
 Luxation latérale : la dent est déplacée selon son grand axe, l’apex étant habituellement déporté en direction vestibulaire et la partie coronaire en palatin. Elle s’accompagne souvent d’une fracture alvéolaire.
 Intrusion : ce traumatisme représente un déplacement de la dent en direction apicale, entrainant un écrasement du paquet vasculo-nerveux apical et d’importantes lésions cémentaires et parodontales.
 Expulsion : déplacement total de la dent hors de son alvéole, avec rupture totale de la vascularisation pulpaire.
 Lésion de l’os alvéolaire et de l’os basal lésion comminutive de l’alvéole : fracture présentant de nombreux fragments alvéolaires ; fracture de la paroi alvéolaire ; fracture du procès alvéolaire; fracture du maxillaire ou de la mandibule.

Extrusion

     Cliniquement, la dent subit un déplacement partiel hors de l’alvéole. La dent est partiellement sortie de l’alvéole et souvent déplacée lingualement. La mobilité est fortement accrue. Le plexus vasculo-nerveux peut subir une élongation ou être déchiré, ainsi que le ligament parodontal. Seules les fibres sur le versant palatin maintiennent encore la dent dans l’alvéole. Le contrôle radiographique montre un élargissement de l’espace desmodontal. Le traitement est variable selon le délai qui sépare le traumatisme et la consultation. Si le patient consulte rapidement, il est possible de repositionner la dent dans l’alvéole, après anesthésie locale, par une pression digitale sur le bord incisif. A ce stade, la dent est très mobile, et aura tendance à ressortir après le repositionnement. Il est donc important de la fixer à l’aide d’une contention pendant 2 à 3 semaines. Certains auteurs conseillent une attelle flexible pendant une période de 1 à 2 semaines [99]. Si le patient consulte tardivement et si le déplacement est important, il faudra tenter de repositionner la dent par traction orthodontique.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CADRE ET ORGANISATION DES ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES A L’ECOLE
I. ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES A L’ECOLE
1. Définition et recommandations
2. Objectifs
II. LES ECOLES DE FORMATIONS
2.1. L’Institut National Supérieur de l’Education Populaire et du Sport (INSEPS)
2.1.1. Création et reforme
2.1.2. Disciplines enseignées à l’INSEPS
2.1.2.1. Disciplines théoriques et pratiques au premier cycle d’étude
2.1.2.2. Disciplines théoriques et pratiques en licence et maitrise
2.1.2.3. Formation théorique et pratique pour le Certificat d’Aptitude au Professorat d’Education Physique et Sportive
2.2- Le Centre National d’Education Populaire et Sportive(C.N.E.P.S)
III. MISSION DU PROFESSEUR D’EPS
IV. LES PROGRAMMES D’EPS AU SEIN DES ETABLISSEMENTS
5.1. La maitrise du corps
5.2. La maitrise du milieu
5.3. La maitrise du comportement
DEUXIEME PARTIE:GENERALITES SUR LES TRAUMATISMES ALVEOLO-DENTAIRES
I.RAPPELS ANATOMIQUES
II.ETIOLOGIES DES TRAUMATISMES DENTAIRES
III.FACTEURS FAVORISANT LES LUXATIONS CHEZ L’ENFANT
IV.CLASSIFICATION DES TRAUMATISMES
4.1. Traumatismes des tissus durs de la dent
4.2. Traumatismes des tissus parodontaux et osseux
4.3. Traumatismes de la gencive ou de la muqueuse buccale
V.ETUDE DES DIFFERENTS TRAUMATISMES
5.1. Fractures coronaires
5.1.1. Fêlure
5.1.2. Fracture de l’émail
5.1.3. Fractures coronaires amélo-dentinaires
5.2 Fractures coronaires avec exposition pulpaire
5.3. Fractures corono-radiculaires
5.3.1 Traitement
5.3.2. Suivi
5.4. Fractures radiculaires
5.5. Traumatismes des tissus parodontaux et osseux
5.5.1. Concussion
5.5.2. Subluxation
5.5.3. Extrusion
5.5.4. Luxation latérale
5.5.5. Intrusion
5.6. Expulsion dentaire
5.6.1. Diagnostic
5.6.2 Traitement
5.6.2.1. Traitement d’urgence
5.6.2.2. Deuxième séance
5.6.3. Pronostic
5.6.4. Complications
TROISIEME PARTIE : EVALUATION DES CONNAISSANCES ET DES ATTITUDES DES PROFESSEURS D’EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE SUR LA PRISE EN CHARGE DE L’EXPULSION DE L’INCISIVE CENTRALE MAXILLAIRE
I. JUSTIFICATION ET OBJECTIFS
II. MATERIEL ET METHODES
2.1. Type et cadre d’étude
2.2 Échantillonnage
2.3. Procédures de collectes des données
2.4. Analyses statistiques
III. RESULTATS
3.1 Données sociodémographiques
3.1.1 Répartition de l’échantillon selon le sexe
3.1.2 Répartition de l’échantillon selon les tranches d’âge
3.1.3 Répartition selon le niveau d’étude
3.1.4 Répartition de l’échantillon selon l’ancienneté à l’école
3.2. Niveau de connaissances sur la prise en charge de l’expulsion dentaire
3.2.1 Expérience des enseignants par rapport à l’expulsion de l’incisive centrale maxillaire au décours de leur enseignement
3.2.2 Approche des enseignants par rapport à l’urgence odontologique
3.3. Attitudes devant un cas de luxation
3.3.1 Informations des parents et orientation vers un cabinet dentaire
3.3.2 Rinçage de la dent expulsée
3.3.3 Solutions de rinçage
3.3.4 Tentative de réimplantation de la dent
3.3.5 Conservation de la dent
3.3.6. Milieux de conservation
3.3.7. Milieux liquides de conservation
IV. DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *