Connaissances des pharmaciens sur les pathologies traitées par les vitamines hydrosolubles

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Organisation des locaux

Les locaux d’une pharmacie sont structurés comme suit :
– Zone de dispensation : de surface suffisante, elle doit permettre une dispensation sécurisée dans le respect de la confidentialité;
– Zone préparatoire : il s’agit d’un emplacement adapté et réservé à l’exécution et aux contrôles des préparations magistrales et officinales, aux opérations de mis en forme pharmaceutique, de conditionnement et d’étiquetage (Veret, 2015).
– Espace de présentation de produits cosmétiques, d’hygiène et autres : leur présentation doit impérativement être conforme à la dignité de la profession.
– Bureau du titulaire : il est fortement recommandé qu’il soit au cœur de l’officine afin de permettre au pharmacien d’intervenir à tout moment.
– Vestiaires : ils sont aménagés selon la règlementation du code du travail. Des armoires ou placards individuels sécurisés seront prévus autant que de besoins.
– Local de nettoyage et d’entretien : celui-ci permet le stockage des matériels et produit d’entretiens de locaux (Masson, 2016).

Personnel et rôles

Une équipe efficace et soudée est à la base pour faire fonctionner une pharmacie. Le personnel de l’officine de pharmacie est constitué :
– Du pharmacien titulaire : c’est lui qui dirige l’équipe prend les décisions finales et permet donc d’avancer. Il a de nombreuses responsabilités et est le réfèrent de la pharmacie mais seul il est incapable de gérer son entreprise il doit s’appuyer sur une équipe (Veret, 2015).
– Eventuellement du pharmacien adjoint qui comme son nom l’indique assiste le pharmacien titulaire dans l’exécution des actes pharmaceutiques à savoir:
 Assurer la dispensation et le bon usage du médicament ;
 S’assurer de la bonne compréhension du traitement par le patient ;
 Répondre aux attentes du public en matière de santé ; disponible sans rendez-vous, il joue un rôle majeur dans les soins de premier secours (conseil pharmaceutique et/ou orientation vers d’autres professionnels de santé si nécessaire) ;
 Participer aux actions de santé publique, de prévention et de dépistage ;
 Garantir en toute circonstance un bon accès aux médicaments en gérant les achats, les stocks et la bonne conservation de ces derniers (Capucine, 2019).
– Des auxiliaires en pharmacie (vendeur et délégués médicaux) qui ont pour rôle d’assister le pharmacien. Ils participent à l’accueil des clients en officine à l’identification des prescriptions médicales, à la délivrance des articles pharmaceutiques. Ils contribuent aussi à la gestion de l’officine (commande, déballage, étiquetage, saisie des bordereaux de livraison et mis en rayon des produits).
– Des stagiaires qui sont en général des étudiants en pharmacie et dans certains cas des étudiants issus de formations connexes (Masson, 2016).

Activité de conseil

La médication-conseil correspond à un acte pharmaceutique. Il s’agit de médicaments délivrés sans prescription médicale, dont les composants ne sont pas inscrits sur la liste des substances vénéneuses ou seulement à des doses exonérées directement conseillées à l’officine (Belon, 2006).
Le conseil est fait par le pharmacien titulaire ou son assistant. En effet le pharmacien est un praticien de santé spécialiste et expert du médicament et des autres produits de santé. Il participe, avec le médecin, au bon usage du médicament. Cette action repose sur l’information, la prévention, l’éducation thérapeutique et le suivi pharmaceutique du patient. De nombreuses personnes ne se rendent pas seulement à l’officine pour y acheter leurs médicaments, mais pour y recevoir des conseils (Mache et Mancel, 1999). Le pharmacien dispose des éléments nécessaires à l’accomplissement d’un acte pharmaceutique sécurisé. La connaissance d’éléments de physiopathologie, de sémiologie, et de pharmacie clinique est le fondement indispensable à la compréhension de la thérapeutique instaurée et de son suivi.
Le conseil, s’il est bien mené, représente une alternative transitoire pour pallier les difficultés d’accès aux services de santé.
Véritable vitrine de la compétence du pharmacien la vente des produits conseils renforce la confiance de la clientèle et favorise la communication globale de l’officine (Moinier, 2006).
Pour un bon conseil en officine il faut suivre les étapes suivantes :
 Etape 1 : Identifier le problème de santé du patient :
L’identification de ce problème de santé nécessite des connaissances de base en clinique et en physiopathologie. La connaissance de la clinique permet de s’orienter vers une maladie donnée sur la base des symptômes présentés par le patient. En effet quand le patient se rend à l’officine pour avoir conseil, le pharmacien formule un diagnostic présomptif en s’aidant de l’interrogatoire du patient et au besoin par le recours à des moyens de diagnostic (tensiomètre, glucomètre, thermomètre…).
 Etape 2 : Spécifier l’objectif thérapeutique
L’objectif thérapeutique permet de mieux situer le domaine du conseil. Le conseil vise trois objectifs:
– faire disparaitre les symptômes gênants en recommandant au malade un médicament à effet symptomatique (palliatif) ;
– donner des conseils pour améliorer la qualité de vie du patient en lui recommandant des changements au plan diététique et hygiène de vie ;
– référer le patient à un médecin ou un spécialiste.
 Etape 3 : suivre ou surveiller le patient
L’identification de l’origine du problème de santé, la connaissance de l’objectif thérapeutique à atteindre pour le résoudre, vont permettre de mieux orienter le patient et surtout de le convaincre de la nécessité d’une prise en charge thérapeutique.
Parmi les pathologies prises en charge en officine figurent celles dues à des carences vitamines notamment hydrosolubles qui fait l’objet du deuxième paragraphe.

VITAMINES HYDROSOLUBLES

Ce sont des vitamines solubles dans l’eau et qui ne sont pas stockées dans l’organisme (à l’exception de la vitamine B12). Elles sont composées des vitamines du groupe B (B1, B2, B3, B5, B6, B8, B9 et B12) et de la vitamine C (Maganga, 2005). Leurs apports doivent donc être assurés quotidiennement par l’alimentation. Ces vitamines sont apportées par la quasi-totalité des groupes d’aliments (viandes, poissons, œufs, produits laitiers, céréales, fruits et légumes).

Vitamine B1 (thiamine)

Structure chimique

La détermination de la structure et la synthèse de la thiamine furent réalisées en 1936. Sa structure chimique (Figure 1) comprend deux hétérocycles : un noyau pyrimidique substitué (amino-4méthyl-2pyrimidine) et un noyau thiazole substitué ((hydroxy-2éthyl) -5 -4 thiazole) reliés par un pont méthylène qui constitue la partie fragile de la molécule et explique sa thermolabilité (Dauvergne et Galinier, 2007).

Propriétés physico-chimiques

Sous forme de chlorhydrate, la thiamine a l’aspect de cristaux blancs. Elle est inodore lorsqu’elle est pure mais conserve généralement une odeur maltée.
Elle est très soluble dans l’eau, un peu moins soluble dans l’alcool et insoluble dans les solvants apolaires : éther chloroforme acétone et benzène. A l’abri de la lumière et de l’humidité, les sels de thiamines (chlorhydrate, mononitrate) sont relativement stables à l’oxygène de l’air et même à la chaleur.
La thiamine est également stable en solution acide (pH=4) alors qu’il se produit une dégradation en solution neutre ou alcaline (Stahi, 2013).

Sources

Les principales sources de vitamine B1 sont (Guilland, 1995) la levure de bière, la levure de boulanger, le germe de blé, le riz non poli, le pain complet, les viandes maigres, le foie, et le poisson.

Rôles dans l’organisme

La vitamine B1 est indispensable au bon fonctionnement du cerveau et de l’ensemble du système nerveux, qui utilisent essentiellement des glucides en guise de carburant (Wuyst, 2011). Elle est importante pour les muscles et joue le rôle de neurotransmetteur (Bettendorff, 1993). Une action antioxydante de la thiamine a été mise en évidence in vitro, lui attribuant un rôle protecteur dans la peroxydation lipidique (Lukienko et al., 2000).

Apports recommandés

Les différents apports de la vitamine B1 recommandés chez l’Homme en fonction de l’âge et du sexe sont indiqués dans le tableau I.

Maladies liées à la vitamine B1

Par carence

Elle peut être le résultat d’une insuffisance d’apport, d’un défaut d’absorption (en cas de diarrhée) ou d’un défaut d’utilisation. La carence en vitamine B1 ou béribéri est caractérisée par des atteintes du système nerveux et des atteintes cardiovasculaires (Guilland, 2009). Le béribéri cardiaque comprend trois signes majeurs : vasodilatation périphérique, insuffisance cardiaque globale, rétention hydrosodée auxquels est souvent associée une tachycardie. Cette pathologie peut évoluer vers un collapsus cardiovasculaire. Les atteintes du système nerveux peuvent se traduire par des neuropathies périphériques (trouble de la sensibilité de la motricité et des réflexes) et/ou une encéphalopathie de Gayet Wernicke associant des troubles oculomoteurs, une atteinte cérébelleuse avec trouble de l’équilibre et désorientation temporospatiale. En l’absence de traitement, l’évolution est irréversible vers un syndrome korsakoff caractérisé par une amnésie antérograde et rétrograde (Verstichel, 2000)

Par excès

Il n’existe pas d’effets connus dus à une surdose de vitamine B1, toutefois une prise excessive de cette vitamine peut entrainer un effet diurétique (Maganga, 2005).

Vitamine b2 (riboflavine)

Structure chimique

La vitamine B2 est formée de l’association d’un sucre pentacarboné le ribose et d’une structure flavinique (figure 2), d’où son nom de riboflavine (Stahi, 2013).

Propriétés physico-chimiques

La riboflavine est une substance cristalline qui se présente en fines aiguilles de couleur jaune orange, au gout amer. Elle est stable à la chaleur et ne s’oxyde pas à l’air (Ngom, 2019). Elle est peu soluble dans l’eau, encore moins soluble dans l’alcool et insoluble dans l’éther chloroforme et les solvants organiques. Elle est soluble et stable en solution acide mais instable en solution alcaline. Elle est très sensible à la lumière et aux rayons ultraviolets (Maganga, 2005).

Sources

La vitamine B2 est présente dans de nombreux aliments. La levure de boulanger, le foie, les œufs en sont particulièrement riches, mais les principales sources sont les produits laitiers et les viandes. La riboflavine est sensible à la lumière et sa destruction peut atteindre 85% après exposition du lait à la lumière pendant 2heures (Ngom, 2019).

Rôles dans l’organisme

Sa plus importante fonction biologique est de participer à des réactions redox; ses formes actives étant la flavine adénine dinucleotide (FAD) et la flavine adénine mononucleotide (FMN) (Power, 2003), coenzymes d’oxydoréduction et transporteurs d’électrons. Ces derniers jouent notamment un rôle dans la transformation de la vitamine B6 et de la vitamine B9 en leurs formes actives respectives, et dans la conversion du tryptophane en vitamine B3. Le FAD est un cofacteur nécessaire à l’activité glutathion réductase et donc au cycle du glutathion, ce qui fait que la vitamine B2 participe aux défenses antioxydantes. Cette dernière a été reconnue comme modulateur des concentrations plasmatiques d’homocystéine (Jacques et al., 2001). La riboflavine joue un rôle dans le métabolisme intermédiaire, le développement fœtal, l’hématopoïèse, le développement gastro-intestinal, la neurodégénérescence, la neuropathie périphérique, le cancer, les maladies cardiovasculaires et la vision (Galinier et Bonnefont-Rousselot, 2007).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR L’OFFICINE DE PHARMACIE ET LES VITAMINES HYDROSOLUBLES
I. OFFICINE DE PHARMACIE
I.1 Définition
I.2. Conditions d’ouverture
I.3 Organisation des locaux
I.4. Personnel et rôles
I.5. Activité de conseil
II.VITAMINES HYDROSOLUBLES
II.1. Vitamine B1 (thiamine)
II.1.1. Structure chimique
II.1.2. Propriétés physico-chimiques
II.1.3. Sources
II.1.4. Rôles dans l’organisme
II.1.5. Apports recommandés
II.1.6. Métabolisme
II.1.7. Maladies liées à la vitamine B1
II.1.7.1. Par carence
II.1.7.2. Par excès
II.2. Vitamine b2 (riboflavine)
II.2.1. Structure chimique
II.2.2. Propriétés physico-chimiques
II.2.3. Sources
II.2.4. Rôles dans l’organisme
II.2.5. Apports recommandés
II.2.6. Métabolisme
II.2.7. Maladies liées à la vitamine B2
II.2.7.1. Par carence
II.2.7.2. Par excès
II.3. Vitamine B3 (niacine)
II.3.1. Structure chimique
II.3.2. Propriétés physico-chimiques
II.3.3. Sources
II.3.4. Rôles dans l’organisme
II.3.5. Apports recommandés
II.3.6. Métabolisme
II.3.7. Maladies liées à la vitamine B3
II.3.7.1. Par carence
II.3.7.2. Par excès
II.4. Vitamine B5 (acide pantothénique)
II.4.1. Structure chimique
II.4.2. Propriétés physico-chimiques
II.4.3. Sources
II.4.4. Rôles dans l’organisme
II.4.5. Apports recommandés
II.4.6. Métabolisme
II.4.7. Maladies liées à la vitamine B5
II.4.7.1. Par carence
II.4.7.2. Par excès
II.5. Vitamine b6 (pyridoxine)
II.5.1. Structure chimique
II.5.2. Propriétés physico-chimiques
II.5.3. Sources
II.5.4. Rôles dans l’organisme
II.5.5. Apports recommandés
II.5.6. Métabolisme
II.5.7. Maladies liées à la vitamine B6
II.5.7.1 Par carence
II.5.7.2. Par excès
II.6. Vitamine B8 (biotine)
II.6.1. Structure chimique
II.6.2. Propriétés physico-chimiques
II.6.3. Sources
II.6.4. Rôles dans l’organisme
II.6.5. Apports recommandés
II.6.6. Métabolisme
II.6.7. Maladies liées à la vitamine B8
II.6.7.1. Par carence
II.6.7.2. Par excès
II.7. Vitamine B9 (acide folique)
II.7.1. Structure chimique
II.7.3. Sources
II.7.4. Rôles dans l’organisme
II.7.5. Apports recommandés
II.7.6. Métabolisme
II.7.7. Maladies liées à la vitamine B9
II.7.7.1. Par carence
II.7.7.2. Par excès
II.8. Vitamine B12 (cobalamine)
II.8.1. Structure chimique
II.8.2. Propriétés physico-chimiques
II.8.3. Sources
II.8.4. Rôles dans l’organisme
II.8.5. Apports recommandés
II.8.6. Métabolisme
II.8.7. Maladies liées à la vitamine B12
II.8.7.1. Par carence
II.8.7.2. Par excès
II.9. Vitamine C (acide ascorbique)
II.9.1. Structure chimique
II.9.3. Sources
II.9.4. Rôles dans l’organisme
II.9.5. Apports recommandés
II.9.6. Métabolisme
II.9.7. Maladies liées à la vitamine C
II.9.7.1. Par carence
II.9.7. Par excès
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. OBJECTIFS DE L’ETUDE
I.1. Objectif général
I.2. Objectifs spécifiques
II. CADRE DE L’ETUDE
II.1. Situation géographique
II.2. Données démographiques
II.3. Données sanitaires
III. METHODOLOGIE
III.1. Type et période d’étude
III.2. Population d’étude
III.2.1. Critères d’inclusion
III.2.2. Critères de non inclusion
III.3. Echantillonnage
III.4. Collecte des données
III.5. Saisie et exploitation des données
IV. RESULTATS
IV.1. Statut des pharmaciens enquêtés
IV.2. Conseil des vitamines hydrosolubles
IV.2.1. Connaissances des pharmaciens sur les pathologies traitées par les vitamines hydrosolubles
IV.2.2. Fréquences des conseils
IV.2.3. Gamme de vitamines disponibles dans les officines :
IV.2.4. Formes galéniques des vitamines hydrosolubles disponibles
IV.2.5. Vitamines hydrosolubles les plus conseillées
IV.2.6. Affections concernées par le conseil des vitamines hydrosolubles
IV.2.7. Sexe et âge des clients/patients
V. Discussion
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXE

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