Connaissances des parents sur la prise en charge médicamenteuse de la fièvre

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Contrôle physiologique de la fièvre

Lorsque les réactions inflammatoires et immunitaires arrivent à maîtriser l’agression, l’hypothalamus entraîne une production d’antagonistes des cytokines pyrogènes, d’où une chute de la concentration des cytokines.
La température corporelle diminue donc grâce à une vasodilatation cutanée et une sudation.
La réponse fébrile de l’organisme s’accompagne également de mécanismes favorisant la limitation de l’amplitude de la fièvre, mettant en jeu des substances cryogènes qui tendent à abaisser le point de consigne du thermostat. Ainsi, la fièvre s’accompagne d’une libération de vasopressine par les neurones du noyau de la strie terminale. La présence de cette hormone s’oppose aux effets des pyrogènes en essayant de normaliser le point de consigne du thermostat [17].

Les bénéfices de la fièvre

La fièvre est un des moyens de réponse de l’organisme aux infections. Elle est également présente dans les maladies inflammatoires, plus rares chez l’enfant.
Elle peut avoir un effet bénéfique lors d’infections invasives sévères (purpura infectieux, septicémie) ; en effet, la croissance et la virulence de certaines bactéries sont altérées lorsque la température augmente (le pneumocoque de type 3 peut être lysé par une température de 41°C).
De plus, il a été observé que des infections graves non fébriles étaient associées à une augmentation de la mortalité [18] [19].
La fièvre aide l’organisme à lutter contre l’infection en augmentant la phagocytose et la bactéricidie des polynucléaires neutrophiles et en augmentant l’effet cytotoxique des lymphocytes.
La fièvre augmente le métabolisme de base, stimulant ainsi la production des anticorps et améliorant donc la bactéricidie.

Mesure de la température corporelle

La mesure de la température corporelle reste essentielle dans la pratique médicale quotidienne. Toute démarche diagnostique devant une fièvre de l’enfant suppose une mesure fiable, précise et reproductible.
Idéalement, la température devrait être mesurée après 20 minutes de repos et à distance des repas, à l’aide d’un dispositif non invasif, sans risque, facile d’utilisation, rapide, de faible coût, indépendant de l’opérateur, qui reflèterait précisément la température centrale sans être influencé par les facteurs de l’environnement au niveau d’un site bien vascularisé [20] [21].
Aucun dispositif connu à ce jour ne réunit tous ces critères de qualité.
La température corporelle est largement dépendante du site et des conditions de la mesure.
L’idéal serait de pouvoir mesurer la température centrale dans la région hypothalamique qui varie normalement entre 36,4 et 37,9°C, pour cela il faudrait avoir recours à des techniques invasives, donc à risque, comme une sonde placée dans l’artère pulmonaire, au niveau du bas oesophage, de la vessie ou encore dans le nasopharynx. Elles sont utilisées en contexte réanimatoire et ne sont pas envisageables pour la pratique courante.
En routine, il est nécessaire de mesurer la température à des sites périphériques du corps, plus accessible.
L’apparition de nouvelles méthodes de mesure est à l’origine d’une modification progressive des outils utilisés.
Il en existe plusieurs que nous détaillons ci-dessous :
– Thermomètre à mercure.
Pendant des années, le thermomètre en verre à mercure a été utilisé pour mesurer la température par voie buccale, rectale ou axillaire.
Il n’est plus commercialisé par un accord européen de juillet 2007, entré en vigueur en 2009, suite à la toxicité du mercure en cas de bris et a été remplacé par le thermomètre électronique et à infrarouges.
– Thermomètre électronique.
Devenu très populaire par sa fiabilité et sa simplicité, le thermomètre digital électronique mesure rapidement la température du corps en 1 minute. La lecture du résultat est affichée sur un petit écran au bout du thermomètre.
Facile d’utilisation, il s’emploie par voie rectale, axillaire et buccale.
– Thermomètre infrarouge.
Ces thermomètres ont l’avantage d’éviter le déshabillage et diminuent le risque infectieux en détectant rapidement la température centrale du corps.
Cette technique d’analyse de la chaleur produite par l’épiderme reste encore imprécise, car elle n’analyse pas la chaleur interne de l’organisme humain.

Les principaux «traitements» de la fièvre: mode d’action, effets indésirables et efficacité

Les principaux traitements médicamenteux : les « antipyrétiques »

On les regroupe sous le terme générique d’antipyrétiques.
Ils sont utilisés pour leur action sur les mécanismes de régulation de la température centrale lorsque celle-ci dépasse 38.5°C [10] [31]. Par ailleurs, tous sont également utilisés quotidiennement pour leur effet antalgique.
Au vu des dernières recommandations qui modifient l’objectif du traitement pour le centrer sur le confort de l’enfant, il conviendrait de conserver le terme d’antalgiques pour nommer ces molécules que sont le paracétamol, les AINS (ibuprofène et kétoprofène) et l’aspirine.
Tous ces médicaments sont disponibles sans ordonnance excepté le kétoprofène.

Le paracétamol

Il doit être utilisé en première intention, en monothérapie, à la posologie de 60 mg/kg/jour soit 15 mg/kg en dose unitaire toutes les 6 heures chez l’enfant [33].
La voie orale doit être privilégiée (sauf intolérance digestive haute) en raison de sa meilleure biodisponibilité.
Il a des effets antipyrétiques et antalgiques et il est globalement bien toléré. Son pic plasmatique est atteint en une à deux heures (selon la voie d’administration) et sa biodisponibilité est proche de 100 %. Il existe peu de risques d’interactions médicamenteuses du fait de sa très faible liaison aux protéines.
Son principal effet indésirable est lié à sa toxicité hépatique: en cas de surdosage (dose hépatotoxique en une seule prise supérieure à 150 mg/kg chez l’enfant, ou administration concomitante de plusieurs médicaments contenant du paracétamol) ou en cas d’intervalle entre deux prises non respecté ou en cas d’administration répétée à doses supra-thérapeutiques (environ 140 spécialités, à usage pédiatrique et contenant du paracétamol, sont commercialisées en France).
Pour un enfant de moins de 37 kg la dose totale de paracétamol ne doit pas dépasser 80 mg/kg/j.
Les familles doivent être mises en garde contre ce risque de surdosage.
Il est rapporté de rares cas d’allergies (réaction cutanée) et de troubles hématologiques (thrombopénie).

Les AINS

Ces molécules présentent des effets antipyrétiques, antalgiques et anti-inflammatoires, liés à l’inhibition de la synthèse des prostaglandines.
L’effet anti-inflammatoire reste cependant minime aux posologies antipyrétiques et antalgiques de ces produits.
L’ibuprofène est indiqué chez l’enfant de plus de 3 mois et le kétoprofène chez l’enfant de plus de 6 mois.
La posologie de l’ibuprofène est de 20 à 30 mg/kg/jour en 3 prises par jour.
La posologie du kétoprofène est de 2 mg/kg/jour en 4 prises.
Les principaux effets indésirables de ces AINS sont :
 Infections des tissus mous : en 2003, la Commission nationale de pharmacovigilance a examiné 22 cas d’abcès cutané, de cellulite, de fasciite, de fasciite nécrosante, d’infection cutanée, de nécrose cutanée, de pyodermite et de pyodermite gangréneuse, survenus chez des enfants de moins de 15 ans ; ceux-ci étaient atteints de varicelle dans 18 cas.
La varicelle peut, exceptionnellement, être à l’origine de graves complications infectieuses de la peau et des tissus mous et quelques publications internationales ne permettent pas d’écarter le rôle favorisant des AINS dans l’aggravation de ces infections.
Dans ces conditions, la prise d’AINS doit être évitée en contexte de varicelle. [34]
 Effets indésirables digestifs : en 2003, une enquête nationale de pharmacovigilance a recensé des cas exceptionnels d’hémorragies digestives et d’ulcérations oesophagiennes ou gastriques, chez l’enfant de moins de 15 ans, confirmant le risque décrit dans la littérature internationale [35].
 Effets indésirables rénaux: en 2004, une enquête nationale de pharmacovigilance portant sur les AINS a recensé des cas exceptionnels d’insuffisance rénale aiguë, qui sont également décrits dans la littérature [36].
La déshydratation (notamment en cas de gastro-entérite) et la présence d’un terrain particulier (insuffisance rénale débutante, rein unique) sont des facteurs favorisants.
 Effets sur l’hémostase : l’action réversible des AINS sur les plaquettes sanguines entraîne un risque d’allongement du temps de saignement.
 Autres : d’exceptionnelles réactions allergiques cutanées, atteintes cutanées sévères (syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell), atteintes hématologiques (anémie hémolytique, neutropénie…) et atteintes hépatiques (cytolyse, cholestase…) ont également été rapportées.
En France, l’ibuprofène représente environ 25 % du total des prescriptions d’antipyrétiques chez l’enfant.
L’ibuprofène est le traitement de seconde intention (le kétoprofène n’est que rarement prescrit). Il s’agit d’une prescription ciblée à la demande et en l’absence de défervescence, ou si la fièvre est mal tolérée malgré un traitement bien conduit pendant au moins 24 heures avec du paracétamol, après réévaluation médicale [9].

L’aspirine

Son mode d’action est commun avec les AINS et elle en partage donc les effets indésirables hémorragiques, rénaux et allergiques.
On retient cependant des effets indésirables supplémentaires :
 Le syndrome de Reye : atteinte cérébrale non inflammatoire associée à une atteinte hépatique, survient en contexte viral et est souvent mortelle.
 Effet sur l’hémostase : allongement marqué du temps de saignement du fait d’une inhibition irréversible de la COX plaquettaire.
 Toxicité aigüe : survient pour une dose supérieure à 120 mg/kg entrainant hyperpnée, acidose métabolique, troubles neurologiques et digestifs.
La posologie recommandée chez l’enfant est de 50 mg/kg/jour répartis en 4 prises de 10 à 15mg/kg espacées de 6 heures.
Au contraire de l’ibuprofène, l’utilisation de l’aspirine chez l’enfant s’est restreinte au cours des dernières années pour se situer, en France, aux environs de 5 % du total des prescriptions d’antipyrétiques.

Critères d’inclusion et d’exclusion

Pour participer à l’étude, il fallait :
– Etre parent d’enfant âgé de 3 mois à 6 ans, consultant aux urgences pédiatriques de la Timone lors de la période de recueil.
– Résider en France.
– Etre d’accord pour participer à l’étude.
Les critères d’exclusion étaient :
– Le refus des parents.
– La gravité du motif de consultation ou la sévérité de l’état de l’enfant ne permettant pas aux parents de répondre au questionnaire
– Consulter pour un enfant de moins de 3 mois ou de plus de 6 ans
– Ne pas savoir parler, lire ou écrire en français
– Tout enfant accompagné par une personne autre que ses parents
– Les touristes étrangers puisque nous cherchions à évaluer les pratiques parentales françaises

Aspects éthiques

Notre étude a reçu un avis favorable sans restrictions du Comité d’Ethique de l’université Aix-Marseille (annexe 1).
Les parents remplissant les critères d’inclusion recevaient, au moment de leur présentation à l’accueil des urgences pédiatriques, une fiche d’information (annexe 2) leur indiquant l’objectif de l’étude, le déroulement, les bénéfices potentiels attendus, les contraintes prévisibles et la possibilité de refuser de participer à l’étude.
En cas de participation à l’étude les parents remplissaient un formulaire de consentement (annexe 3). Un exemplaire étant alors conservé par l’investigateur et un autre par le parent interrogé.

Le questionnaire

Le questionnaire (annexe 4) était anonyme et divisé en plusieurs parties.
Nous avons, dans une première partie, ciblé les sujets avec une description de l’enfant et de ses parents.
Une seconde partie était consacrée aux habitudes personnelles d’automédication chez les parents. Ensuite, une partie concernait les connaissances générales des parents sur la fièvre chez l’enfant. La quatrième partie, comprenant la majeure partie des questions, concernait la prise en charge médicamenteuse de la fièvre par les parents au domicile ainsi que les connaissances des parents sur les traitements antipyrétiques à usage pédiatrique.
Enfin, une dernière partie permettait de décrire la place du médecin dans ce contexte.
La majorité des questions était à réponse unique et fermée.

Méthode statistique

Les variables quantitatives ont été décrites par leurs valeurs moyennes et écarts-types ou par leurs médianes et quartiles.
Les variables qualitatives ont été décrites par les effectifs et pourcentages de chaque modalité. Nous avons ensuite constitué des groupes indépendants en fonction de certaines réponses au questionnaire, et comparé les caractéristiques des parents par des analyses bivariées.
Les variables qualitatives ont été comparées en utilisant le test exact du Chi deux de Pearson. Le test de Student a été utilisé pour les comparaisons de moyennes si la normalité au sein de chaque groupe était vérifiée par un test de Shapiro-Wilk. Sinon la solution non-paramétrique était utilisée (test de Mann-Whitney).
Le seuil de significativité pour l’ensemble des tests statistiques a été fixé à 5%.
Les analyses ont été effectuées sur le logiciel R v 3.3.2.

Automédication des parents

Automédication des parents en cas de maladie

L’automédication chez les parents était majoritaire dans notre étude avec 68,10% (n=107) d’entre eux qui déclaraient s’automédiquer avant même d’aller consulter un médecin (graphique 2).

Lecture de la notice du médicament

63,70% (n=100) des parents déclaraient consulter systématiquement la notice d’un nouveau médicament avant de l’utiliser (graphique 2).

Achat des médicaments en vente libre

Ils étaient 72,60% (n=114) parmi les parents de notre étude à déclarer avoir déjà acheté, pour leur usage personnel, des médicaments en vente libre en pharmacie (graphique 2).

Avis personnel sur les médicaments disponibles en vente libre en pharmacie

Parmi les parents interrogés, 68,80% (n=108) ne considéraient pas les médicaments disponibles en vente libre en pharmacie comme des médicaments inoffensifs, sans risque et sans danger. Dans 26,70% des cas (n=42), ils considéraient ces médicaments comme inoffensifs, sans risque et sans danger.
4,50% (n=7) des parents n’avaient pas d’avis sur la question (graphique 2).

Connaissances des parents sur la prise en charge médicamenteuse de la fièvre

Nous avons comparé les connaissances des parents sur la prise en charge médicamenteuse de la fièvre chez l’enfant entre le groupe des parents estimant et celui n’estimant pas avoir suffisamment de connaissances sur les traitements antipyrétiques.
La seule différence significative entre ces 2 groupes concernait les informations reçues par les parents de la part du médecin sur les médicaments antipyrétiques.
En effet les parents n’estimant pas avoir suffisamment de connaissances sur les traitements antipyrétiques étaient plus nombreux à déclarer ne pas recevoir suffisamment d’informations de la part du médecin sur les médicaments antipyrétiques (tableau 10).

Caractéristiques de la population

Dans notre étude 74,5% des enfants sont accompagnés par leur mère.
Pour 70% d’entre eux, leur mère est également le parent le plus impliqué du foyer dans la prise en charge au domicile en cas de maladie (contre 15% pour le père et 15% pour les deux parents). Cette implication féminine dans le suivi médical de l’enfant est retrouvée dans d’autres études [39-41].
On peut en partie l’expliquer par une plus grande disponibilité professionnelle mais également par une anxiété plus importante les conduisant à consulter plus rapidement [42].
Une grande majorité des parents que nous avons interrogés (82,2%) sont ceux ayant pour habitude de prendre en charge l’enfant au domicile en cas de maladie.
Cela crédibilise les réponses obtenues et surtout, nous assure une bonne représentativité des pratiques des parents au domicile.
La moyenne d’âge des parents interrogés dans notre étude, au moment de la consultation aux urgences pédiatriques, est de 33 ± 6,5 ans.
Le nombre moyen d’enfants par foyer est de 2 ± 1 avec une proportion plus importante de foyer avec 1 (37%) ou 2 enfants (36%).
Ces données semblent en accord avec celles fournies en janvier 2015 par l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) qui estimait l’âge moyen pour la femme à l’arrivée du 1er enfant à 28,5 ans, 31 ans pour le 2e enfant et 32,6 ans pour le troisième [43].
Chez l’homme, en 2017, l’âge moyen d’arrivée du premier enfant est de 30,9 ans [44].
L’âge moyen de l’enfant le plus jeune de chaque foyer est de 24 ± 17,5 mois.
Nous avons décidé d’inclure uniquement des parents d’enfants âgés entre 3 mois et 6 ans car nous considérons qu’il s’agit d’une période charnière pour les parents où ils sont régulièrement amenés à prendre en charge la fièvre de leur enfant.
L’enfant le plus jeune de chaque foyer est majoritairement suivi par un pédiatre (47%) ou un médecin généraliste (45%).
Ils constituent, en général, les premiers recours des parents en cas de maladie, cependant notre étude s’est déroulée en fin de période automnale au moment où les cabinets médicaux commencent à subir les différentes épidémies liées au froid et où la possibilité pour les parents de voir leur médecin généraliste ou leur pédiatre en urgence est moindre. Les parents n’ont donc pas eu d’autres choix que d’aller aux urgences pédiatriques.
La répartition des parents interrogés en fonction de leur niveau d’études retrouve des chiffres proches des statistiques nationales fournies par l’INSEE en 2014, pour la tranche d’âge 25-49 ans. En effet ils sont 38,8% dans notre étude à déclarer avoir un niveau d’étude supérieur au baccalauréat, proportion quasi-équivalente à la moyenne française (39,4%).
On note, dans notre étude, une proportion moindre de parents avec le niveau BEP ou CAP (17,8%) par rapport à la moyenne nationale qui est de 21,7%. Au contraire, la proportion de parents sans diplôme est plus importante dans notre étude en comparaison à la moyenne nationale (17,3% contre 12,3%) [45].
Les catégories socio-professionnelles les plus représentées sont les sans emploi (42,04%), les professions intermédiaires (19,75%) et les employés (14,01%).
La répartition de la population de notre étude en fonction de la catégorie socio-professionnelle n’est pas comparable à la population générale.
Marseille est une ville où le taux de pauvreté est relativement haut (25,8% en 2014).
Selon l’INSEE, au dernier relevé statistique de 2014, le pourcentage de chômeur dans les Bouches-du-Rhône est de 15,5% (18,6% pour la ville de Marseille).
Une étude réalisée en 2006 mettait en évidence une exacerbation des méconnaissances sur les causes de la fièvre et les pratiques antipyrétiques chez les personnes à conditions socio- économiques défavorables. Il en ressortait une inquiétude plus élevée dans ces populations, avec une plus grande fréquence des consultations en urgence [46].
La forte proportion de parents sans emploi peut également s’expliquer par le nombre important de mères au foyer interrogées durant notre étude.
Les agriculteurs ne sont pas du tout représentés.
Ce résultat est logique étant donné que cette étude a été réalisée en ville mais aussi de manière plus globale, dans un département où la part de l’activité agricole est estimée à seulement 2% des activités du secteur.

Caractéristiques de l’automédication des parents

Ils sont 68,10% des parents interrogés à pratiquer l’automédication. Malgré cette forte proportion cela reste inférieur à l’étude réalisée en 2001, où 85% des personnes interrogées déclaraient s’automédiquer [1].

Connaissances générales des parents sur la fièvre

Sources d’informations des parents sur la prise en charge de la fièvre

Les sources d’informations n’ont pas changé.
Les parents citent en première intention leurs « expériences personnelles » pour expliquer leur prise en charge de la fièvre chez l’enfant (44%).
Dans deux études, américaine et australienne, les parents soulignaient l’importance des expériences passées au cours d’un épisode fébrile [47] [48].
Notre étude met également en évidence que, plus le nombre d’enfant est important, plus l’expérience personnelle prime. En effet les parents avec 3 enfants ou plus utilisent pour 70% d’entre eux leur expérience personnelle en cas de fièvre contre 19% pour les parents avec un enfant unique.
Le pédiatre reste la principale source de conseils dans notre étude (17%).
Dans 14% des cas l’entourage proche (famille, amis) est sollicité ceci pouvant s’expliquer par leur disponibilité importante et leurs expériences personnelles.
Suivre les conseils de l’entourage proche ou utiliser son expérience personnelle, peut cependant, être à risque de contribuer à la pérennisation d’idées fausses.
Le médecin généraliste n’est cité que par 8,9% des parents.
Nos résultats sont comparables aux données de la littérature [41] [46] [48] [49] [50].
On remarquera que le carnet de santé n’est que peu ou pas du tout utilisé comme source d’informations puisqu’il n’est cité que par un parent dans notre étude. Pourtant, dans le carnet de santé, une page (annexe 5) est entièrement consacrée aux explications sur la fièvre de l’enfant et sur la conduite à tenir. Les médecins n’insistent probablement pas assez sur l’utilité de cette page d’information et n’incitent pas les parents à la lire.

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Table des matières

1. INTRODUCTION
1.1. Etat des lieux
1.1.1. Chiffres des consultations pour fièvre chez l’enfant en France
1.1.2. Habitudes de prescriptions des médecins concernant la fièvre chez l’enfant
1.1.3. Chiffres de l’automédication des enfants par leurs parents en France
1.1.4. Quelles sont les recommandations actuelles en France sur la prise en charge de la fièvre chez l’enfant ?
1.2. Généralités sur la fièvre
1.2.1. Définition de la fièvre
1.2.2. Variations normales de la température corporelle
1.2.3. Définitions d’hyperthermie et d’hypothermie
1.3. Physiopathologie de la fièvre
1.3.1. Maintien de la température corporelle normale
1.3.1.1 Homéothermie
1.3.1.2. Thermogénèse
1.3.1.3. Thermolyse
1.3.2. Phénomène de fièvre
1.3.2.1. Contrôle physiologique de la fièvre
1.3.2.2. Les bénéfices de la fièvre
1.4. Mesure de la température corporelle
1.5. Evaluation de la tolérance et signes de gravité
1.5.1. Situations d’urgence liées au terrain
1.5.2. Situations d’urgence liées à la cause de la fièvre
1.5.3. Situations d’urgence liées à la fièvre en elle-même
1.5.3.1. Tolérance de la fièvre
1.5.3.2. Complications propres à la fièvre chez l’enfant
1.5.4. Traiter la fièvre : quels objectifs ?
1.6. Les principaux «traitements» de la fièvre: mode d’action, effets indésirables et efficacité
1.6.1. Les principaux traitements médicamenteux : les « antipyrétiques »
1.6.1.1. Le paracétamol
1.6.1.2. Les AINS
1.6.1.3. L’aspirine
1.6.1.4. Récapitulatif des contre-indications et précautions d’emploi des antipyrétiques
1.6.1.5. Place de l’alternance thérapeutique
1.6.2. Les méthodes « physiques »
2. MATERIEL ET METHODES
2.1. En pratique
2.2. Critères d’inclusion et d’exclusion
2.3. Aspects éthiques
2.4. Le questionnaire
2.5. Méthode statistique
3. RESULTATS
3.1. Statistiques descriptives
3.1.1. Caractéristiques de la population
3.1.2. Description des foyers
3.1.2.1. Nombre d’enfants par foyer
3.1.2.2. Age moyen de l’enfant le plus jeune du foyer
3.1.2.3. Parent le plus impliqué dans la prise en charge de l’enfant malade
3.1.2.4. Suivi habituel de l’enfant
3.1.3. Automédication des parents
3.1.3.1. Automédication des parents en cas de maladie
3.1.3.2. Lecture de la notice du médicament
3.1.3.3. Achat des médicaments en vente libre
3.1.3.4. Avis personnel sur les médicaments disponibles en vente libre en pharmacie
3.1.4. Connaissances générales des parents sur la fièvre
3.1.4.1. Source principale d’information
3.1.4.2. Seuil de température définissant la fièvre
3.1.4.3. Méthode de prise de température chez l’enfant
3.1.4.4. Mesures physiques mises en place au domicile
3.1.5. Prise en charge médicamenteuse de la fièvre chez l’enfant par les parents
3.1.5.1. Généralités sur la prise en charge médicamenteuse de la fièvre chez l’enfant
3.1.5.2. Généralités sur les traitements antipyrétiques utilisés par les parents
3.1.5.3. Utilisation du Doliprane® pédiatrique par les parents
3.1.5.4. Connaissances théoriques des parents sur les médicaments antipyrétiques
3.1.6. Expérience et confiance des parents avec le Doliprane® pédiatrique
3.1.6.1. Lecture de la notice du médicament
3.1.6.2. Achat sans ordonnance en pharmacie
3.1.6.3. Avis personnel sur la vente libre du Doliprane® pour enfant en pharmacie
3.1.7. Informations et conseils médicaux
3.1.7.1. Information du médecin par les parents sur l’automédication réalisée au domicile
3.1.7.2. Conseils médicaux donnés par le médecin aux parents
3.2. Analyse statistique entre sous-groupes
3.2.1. Source principale d’information utilisée en cas de fièvre
3.2.2. Connaissances générales des parents sur la fièvre
3.2.3. Connaissances des parents sur les traitements antipyrétiques à usage pédiatriques
3.2.3.1. Caractéristiques socio-professionnelles et familiales
3.2.3.2. Connaissances des parents sur la prise en charge médicamenteuse de la fièvre
3.2.4. Habitudes d’automédication des parents et des enfants
3.2.4.1. Habitudes d’automédication des enfants par leur parent
3.2.4.2. Automédication au domicile
3.2.4.3. Lecture de la notice du médicament
3.2.4.4. Achat de médicament en vente libre
3.2.4.5. Perception de la dangerosité potentielle des médicaments
4. DISCUSSION
4.1. Caractéristiques de la population
4.2. Caractéristiques de l’automédication des parents
4.3. Connaissances générales des parents sur la fièvre
4.3.1. Sources d’informations des parents sur la prise en charge de la fièvre
4.3.2. Seuil de la fièvre
4.3.3. Méthode de prise de température chez l’enfant
4.3.4. Méthodes physiques
4.4. Prise en charge médicamenteuse de la fièvre par les parents au domicile
4.4.1. Automédication des enfants au domicile par leur parent en cas de fièvre
4.4.2. Seuil d’initiation du traitement pour la fièvre
4.4.3. Traitement antipyrétique de première intention utilisé par les parents en cas fièvre de l’enfant
4.4.4. Paracétamol et Doliprane®, DCI et nom commercial
4.4.5. Accès des parents au Doliprane®
4.4.6. Les pratiques des parents relatives au Doliprane® en cas de fièvre chez l’enfant
4.4.7. Posologie du Doliprane® administrée par les parents à leur enfant en cas d’épisode fébrile
4.4.8. Information des parents sur l’utilisation des médicaments antipyrétique
4.4.9. Reconnaissance et connaissance des contre-indications et des effets indésirables du Doliprane® par les parents
4.4.10. Consultation de la notice du Doliprane®
4.5. Niveau et source d’information des parents
4.6. Forces de l’étude
4.7. Biais de l’étude
4.8. Limites de l’étude
5. CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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