Connaissances attitude et pratique des femmes sur le cancer du sein

CONNAISSANCES ATTITUDE ET PRATIQUE DES FEMMES SUR LE DEPISTAGE DU CANCER DU SEIN 

Dépistage du cancer du sein

Définition
Le dépistage est la recherche par un examen systématique d’une lésion ayant déjà une existence anatomo-pathologique alors que le sujet qui la porte ne s’en plaint pas, se croient en bonne santé. Il est aussi appelé prévention secondaire. En d’autres termes, c’est une mesure qui peut réduire la gravité de la maladie ou améliorer son évolution. Le dépistage du cancer du sein consiste à le détecter au stade le plus précoce possible. Il existe deux types de dépistage : le dépistage sur prescription individuelle et le dépistage de masse organisé [51].

Principe du dépistage

✔ Raisons du dépistage
La nécessité du dépistage du cancer du sein repose sur plusieurs données :
– le taux de mortalité par le cancer du sein qui ne cesse d’augmenter depuis plus de 35 ans en dépit des progrès thérapeutiques réalisés,
– le pronostic d’une tumeur du sein dépend du stade auquel le diagnostic et le traitement sont faits.

Le but du dépistage est donc de confier au thérapeute une tumeur de taille inférieure à 2 cm sans envahissement ganglionnaire autorisant un traitement conservateur et ayant un bon pronostic [51].

Qualité d’une méthode de dépistage 

❖ Sensibilité
Un examen a une bonne sensibilité lorsque le taux de vrai positif est élevé et que le taux de faux négatif est faible dans une population ne comportant que des malades.

❖ Spécificité
Un test possède une bonne spécificité lorsque la probabilité pour qu’il soit négatif est forte dans une population indemne de la maladie. La sensibilité et la spécificité sont généralement antinomiques.

❖ Simplicité
Les tests doivent être simples, peu coûteux et peu traumatisants pour le patient. Cette simplicité est souvent liée à l’accessibilité clinique, para clinique des organes examinés, à la technique de réalisation et à l’interprétation.

❖ Rendement
Il s’agit d’un rapport satisfaisant entre le nombre de lésions trouvées sur le nombre d’individus examinés. Le choix du dépistage concerne ainsi les cancers les plus fréquents.

❖ Faisabilité
C’est la possibilité d’appliquer réellement le programme de dépistage prévu.

Population ciblé 

Recommandations du GECSSP concernant le dépistage du cancer du sein (2009) :
– pour les femmes de moins de 40 ans, l’examen clinique des seins doit être intégré dans la consultation médicale générale ou gynécologique. L’enseignement de la pratique de l’AES peut être initié. La mammographie ne doit être prescrite que devant une anomalie clinique ;
– entre 40 et 49 ans, l’examen clinique annuel est recommandé ainsi que l’enseignement de l’AES. La mammographie n’est systématique qu’en cas des signes cliniques. Aucune étude n’a montré l’efficacité de la mammographie à cet âge et le risque de faux positifs est élevé avec ses risques d’intervention inutile ;
– pour les femmes de 50 à 69 ans, il est recommandé la pratique de l’examen clinique chaque année et l’AES. Une mammographie tous les 2 ans est recommandée.
– Pour les femmes de 70 à 74 ans, nous recommandons le dépistage systématique [52].

Moyens du dépistage
Il existe trois moyens de dépistage du cancer du sein [53]. Ce sont :
➨ l’examen clinique annuel par le prestataire ;
➨ l’auto examen mensuel des seins ;
➨ la mammographie à faire tous les deux ans.

Auto examen des seins
L’auto examen des seins (AES) est une méthode simple en apparence qui consiste à enseigner aux femmes un ensemble de manœuvres d’inspection et d palpation de leurs seins qu’elles doivent répéter régulièrement dans le but de détecter une anomalie puis de consulter un médecin [54].

Période et fréquence de l’AES
Il doit se pratiquer en dehors de toute stimulation hormonale, soit de J7 à J10 du cycle menstruel. Pour les femmes qui n’ont pas un cycle régulier ou qui n’ont plus de menstruations (post-ménopause, ablation des ovaires), il se pratique mensuellement à une date fixe, facile à retenir: par exemple le 1 et du mois ou sa date d’anniversaire.

Signes à rechercher par l’AES 

Il s’agit de :
– la sensation de nodule ou d’un épaississement du sein,
– la sensation de nodule à l’aisselle,
– la rétraction localisée de la peau (ride, fossette) ou du mamelon,
– l’asymétrie des seins,
– la sensation de douleur unilatérale du sein,
– l’inflammation persistante et douloureuse de la peau,
– l’écoulement mamelonnaire,
– l’eczéma, de la rougeur ou autre anomalie du mamelon,
– et de tout autre changement visible ou palpable au sein (phénomène
– de peau d’orange).

Palpation 
11 s’agit d’une palpation minutieuse des seins et des aires ganglionnaires en position allongée. Le but est de vérifier l’absence de nodule ou d’induration mammaire. Cette autopalpation peut se faire dans le bain ou sous la douche où l’utilisation de savon permet d’affiner la perception d’anomalies minimes. La femme est en position couchée sur le dos. Cette position aplatit le sein et le rend facile à examiner. Un coussin est placé sous l’épaule droite. La femme utilisera sa main gauche pour examiner son sein droit pendant que son bras droit est à côté de sa tête. La partie supérieure du bras droit doit être perpendiculaire au corps et le coude doit être plié.

La position couchée de côté peut aider les femmes ayant des seins volumineux en plus de la position initiale de décubitus dorsal. La femme est couchée sur le côté gauche puis elle ramène l’épaule droite à l’horizontale. Cette position sera utilisée pour examiner la moitié externe du sein. La position initiale de décubitus dorsal sera utilisée pour examiner l’autre moitié interne. Les limites de la région à examiner partent du milieu de l’aisselle, le long des côtes pour aller sous le sein, et de là au sternum pour remonter ensuite à la clavicule pour la suivre du côté externe et rejoindre l’aisselle. Il est important d’examiner la totalité du sein. La palpation se fera avec la pulpe de l’index et du médius qui effectueront de petits mouvements circulaires sur toute la surface du sein. La main étant bien à plat «écrase» le sein contre le thorax pour sentir un nodule ou un épaississement. La palpation se fera aux 3 niveaux de pression: superficielle, moyenne et profonde. Ainsi, la femme pourra mieux apprécier la pleine épaisseur de sa glande. Le passage d’un endroit à un autre voisin se fera sans soulever les doigts pour s’assurer de ne rien manquer. De la poudre ou de l’huile peuvent aider les doigts à glisser plus facilement. Il existe deux méthodes pour examiner les seins : la méthode verticale et la méthode circulaire (figure 14).
– Méthode verticale: la palpation commence par la région du sternum. Les seins sont palpés par plans parallèles minces. Cette palpation explore tout le sein et finit au niveau de l’aisselle.
– Méthode circulaire: les doigts sont promenés en spirales dans le sens des aiguilles d’une montre ou dans le sens contraire. Cette palpation se termine par la région mamelonnaire.

La palpation des seins doit se poursuivre par l’exploration des creux axillaires. Le bras relâché, les doigts sont recourbés en crochet en arrière du muscle pectoral pour rechercher s’il existe une modification des ganglions connus.

Enfin, ce second temps de l’examen se terminera par la pression des seins avec expression de chaque mamelon. Si un écoulement apparaît, sa couleur et son siège précis doivent être signalés au médecin.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
1. RAPPEL
1.1. Anatomie
1.2. Anatomo-pathologie
2. EPIDEMIOLOGIE DU CANCER DU SEIN
2.1. Epidémiologie descriptive
2.2. Epidémiologie analytique
3. PREVENTION
3.1 Prévention primaire
3.2. Prévention secondaire
3.3. Prévention tertiaire
4. CONNAISSANCES ATTITUDE ET PRATIQUE DES FEMMES SUR LE CANCER DU SEIN
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
1. OBJECTIFS DE L’ETUDE
1.1. Objectif général
1.2. Objectif spécifique
2.CADRE DE L’ETUDE
2.1. District sanitaire de Thiès
2.2. District sanitaire de Mbour
3. METHODOLOGIE
3.1. Période d’étude
3.2. Type d’étude
3.3. Population d’étude
3. 4. Protocole d’échantillonnage
3.5. Méthode de collecte
3.6. Analyse de données
3.7. Considérations éthiques
4. RESULTATS
4.1. Etude descriptive
4.2. Etude analytique
5. DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *