Connaissance sur la botanique de la plante consoude

Origine et historique

La plante est originaire de l’Europe et plus précisément du Caucase (Russie) où elle est connue depuis fort longtemps. La consoude fût réputée pour ses vertus médicinales. La plante entière a été utilisée dans la médecine populaire pour préparer des infusions émollientes et diurétiques. Des recherches ont été entreprises dans les industries pharmaceutiques en large ce qui a abouti à l’identification de nombreux principes actifs de la consoude, entre autre l’allantoïne. Dans beaucoup pays d’Europe, elle se développe à l’état sauvage. Cultivée en Russie, elle est utilisée comme fourrage et comme plante de couverture. En France, la consoude constitue une excellente source d’amendement pour le « jardinage biologique ».

Dénomination

Nom scientifique

« Symphytum officinale uplandicum » est communément appelé consoude. Ce nom « consoude » est dérivé du mot latin « consolidare » signifie consolider. Le terme est dû aux vertus médicinales que l’on reconnaît depuis fort longtemps chez cette plante. « Symphytum » est la forme latinisée du « symphytn », nom grec de végétaux qui ont des propriétés cicatrisantes et dérivé du verbe « symphyô » et qui signifie « unir en un tout ».

Noms vernaculaires

Plusieurs noms vernaculaires, liés à ses caractéristiques morphologiques et à ses propriétés, ont aussi été donnés à cette plante tels que :
❖ herbe aux coupures (DEBUIGNE, 1974) ;
❖ oreilles d’âne (ROCHER, 1976) ;
❖ langue de vache (FLUCK, 1977) ;
❖ « instant-compost » : (HILLS de la H.D.R.A) ;
❖ kaonsoda : Malgache.

Espèces et variétés

La famille des Borraginacées comprend des espèces herbacées appartenant aux régions chaudes ou tempérées. Elle regroupe environ 100 genres et 2000 espèces.

A cette famille appartient le genre « Symphytum ». Parmi les espèces Symphytum, on peut citer :

➜ « symphytum asperum » : une espèce que l’on rencontre surtout dans la Caucase et dont les feuilles cuites sont consommables ;
➜ « symphytum officinale echium » : une espèce cultivée comme plante d’ornement ;
➜ « symphytum officinale uplandicum » : excellente herbe fourragère qui est utilisée en médecine populaire pour préparer des infusions ; c’est aussi une plante de couverture ;
➜ « symphytum peregrenum » : un hybride de la grande consoude, utilisé comme plante de couverture ;
➜ « symphytum tuerosum » : hybride à feuille panachée, belle plante d’ornement.

Description botanique de la plante

Racines
Les systèmes radiculaires de la consoude sont pivotants, pouvant aller jusqu’à 1,20m de profondeur.

Tiges
La consoude est à tige robuste, non tubuleuse et érigée. Cette tige est recouverte de longs poils rudes.

Feuilles
Les feuilles sont isolées, simples, entières et sans stipule. Elles sont à nervure pennée. Le limbe se prolonge sur le pétiole en ailles foliacées. Ces feuilles de forme ovale ou lancéolée sont également recouvertes de poils.

Inflorescences
L’inflorescence est en cymes unipares, scorpioïdes. Les fleurs sont hermaphrodites, actinomorphes et pentamères. Le gynécée est réduit à deux carpelles. Les fleurs s’insèrent à l’opposé des bractées. L’axe principal se termine par une fleur.

L’androcée comprend cinq étamines biloculaires à filet s’insérant sur le tube de la corolle. Le gynécée supère est formé de deux carpelles soudées, à style unique, gynobasique. Chaque carpelle est divisée par une cloison supplémentaire en deux demi-loges contenant chacune un ovule anatrope. Le fruit communément appelé tétrakène provient de la transformation de chaque demi-carpelle en un élément dur indéhiscent.

Vie botanique et écologique de la consoude 

La consoude présente trois phases de développement.

Phase de germination

Les graines de la consoude, placées dans de bonnes conditions de germination (aération, chaleur, humidité), germent au bout de 10 jours. Les réserves contenues dans l’albumen assurent l’alimentation ainsi que le sdéveloppement de l’embryon jusqu’à ce que la radicule devienne une racine susceptible de puiser les éléments nutritifs dans le sol et que les feuilles soient capables de prélever dans l’air ce qui leur est nécessaire.

Phase de croissance

Les feuilles se développent et les différents organes de la plante se forment. Comme toute autre plante autotrophe, la consoude tire les éléments nécessaires à son développement de l’air et du sol. L’air fournit le gaz carbonique. Dans le sol, elle trouve l’eau, les éléments majeurs (azote, phosphore, potassium), les éléments secondaires (calcium, magnésium, soufre) et les oligo-éléments (fer, bore,…).

Phase de floraison et de fructification

Cette phase est marquée par l’apparition de l’inflorescence.

Ecologie

La consoude se rencontre dans les régions tropicales et subtropicales humides. Elle pousse spontanément dans les prairies humides, sur les terres en friche, près des cours d’eau et des étangs. Elle se développe bien près des rigoles d’écoulement des eaux usées, lieux riches en phosphate des détergents et en azote des déchets organiques. La consoude n’a pas d’exigence édaphique particulière. De toute évidence, elle a un bon développement sur le sol riche. Seule la sécheresse constitue un facteur limitant son exploitation.

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Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre I : Connaissance sur la botanique de la plante consoude
I -1 Origine et historique
I-2 Dénomination
I-2-1 Nom scientifique
I-2-2 Noms vernaculaires
I-3 Espèces et variétés
I-4 Description botanique de la plante
I-4-1 Racines
I-4-2 Tiges
I-4-3 Feuilles
I-4-4 Inflorescences
I-5 Vie botanique et écologique de la consoude
I-5-1 Phase de germination
I-5-2 Phase de croissance
I-5-3 Phase de floraison et de fructification
I-5-4 Ecologie
Chapitre II : CONSOUDE à Madagascar
II-1 Historique et localisation
II-2 Techniques culturales
II-2-1 Labour
II-2-2 Plantation
II-3 Multiplication de la consoude
II-3-1 Multiplication par semis
II-3-2 Multiplication végétative
II-4 Entretien de la culture
II- 4-1 Maladie
II-4-2 Insectes nuisibles
Chapitre III : Usages alimentaires et thérapeutiques controversés
III-1 Objectif
III-2 Compositions et propriétés
III-2-1 Allantoïne
III-2-2 Tannins
III-2-3 Mucilages
III-2-4 Acide rosmarinique
III-2-5 Autres constituants
III-3 Indications thérapeutiques
III-3-1 Usage externe
III-3-1-1 Soin esthétique
III-3-1-2 Blessures, ulcères, confusions ou brûlures
III-3-1-3 Traitement des plaies torpides et suppurantes
III-3-1-4 Traitement du rhumatisme
III-3-1-5 Traitement de la douleur cervicale
III-3-1-6 Traitement d’ecchymose, hématome
III-3-1-7 Traitement des pieds (cors)
III-3-1-8 Traitement du surmenage physique
III-3-1-9 Traitement de goutte
III-3-1-10 Traitement des varices
III-3-1-11 Traitement des troubles de la circulation sanguine
III-3-2 Utilisation par voie interne
III-3-2-1 Maux d’estomac
III-3-2-2 Maux de ventre
III-3-2-3 Maux de dents
III-3-2-5 Carie dentaire
III-3-2-6 Insomnie
III-3-2-7 Traitement des diarrhées, d’ulcère gastrique, de l’hémoptysie, des hémorragies internes
III-4 Usage alimentaire
III-5 Utilisation comme plante fourragère
III-6 Toxicité
CONCLUSION

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