CONNAISSANCE DE LA FIEVRE APHTEUSE

CONNAISSANCE DE LA FIEVRE APHTEUSE

LES LESIONS

ย Ante mortem
L’essentiel des lรฉsions de fiรจvre aphteuse est visible du vivant de l’animal. Le mot aphte (ฮฑฯ†ฮธฮฑ = brรŸlure) est retrouvรฉ dรˆs le Ve siรจlcle avant J.-C. dans les aphorismes d’Hippocrate et au IVe siรจcle (apht) chez Marcellicus Empiricus (58). On ne peut cependant pas ล’tre sรŸr que ces descriptions faisaient rร‰fร‰renceย  la fiรˆvre aphteuse. Frascator (30), dans sa description de lร‰pizootie de 1514, parle d ยซ aspรฉritรฉs et pustules dans la bouche ยป. Au cours du XVIIIe siรˆcle diffร‰rents auteurs prรฉcisรจrent le tableau lรฉsionsnel. On retiendra le travail de Sagar (Libellus de aphtis pecorinis anni 1764) comme ร‰tant le plus dรฉtaillรฉ : ยซ Les aphtes รฉtaient si multiples que souvent ils occupaient toute la face interne de la bouche. Leur figure approchait celle dโ€™une demi-sphรจre, quelques fois dโ€™un polygone : leur grandeur variait ; les uns รฉtaient grands comme un grain de froment, les autres comme un grain de millet et dโ€™autres comme un pois. Ils contenaient une humeur ordinairement transparente, rarement opaque et rougeรขtre et jamais livide ou noirรขtre ยป
Chez les vร‰tร‰rinaires de Meurthe-et-Moselle, on trouve trรจs peu dexemples de descriptions des lรฉsionss. Certains, comme Mangenot (31) en 1828, se contentaient de :ย  ยซ cette affection qui รฉtait des aphtes ยป, sans mล’me se donner la peine de dร‰finir le terme, pas plus que den prร‰ciser laspect ni la distribution. Dautres comme Dehan (11) proposaient dans leur chapitre consacrร‰ aux symptmes un rapide survol du problรˆme.
Il est vrai que pour les professionnels quils ร‰taient, la dร‰finition du terme aphte ร‰tait parfaitement connue, mais les textes que nous citons sont presque tous des rapports sensร‰s informer les autoritร‰s.Le seul rapport oรฉ nous ayons trouvรฉune dร‰finition est le travail collectif de Jacob, Werner et Salle (19) : ยซ Lโ€™intรฉrieur de la bouche, les bords et les faces de la langue sont recouverts dโ€™une certaine quantitรฉ de petits boutons blanchรขtres qui, se crevant, laissent ร  leur place une ulcรฉration dรจsignรฉe dans ce cas aphthes, dโ€™oรน le nom de fiรจvre aphtheuse que lโ€™on a donnรฉ ร  la maladie qui fait lโ€™objet de notre rapport ยป.

Post mortem

L’autopsie rรฉvรจle peu de choses que l’observation du vivant de lanimal naie dร‰j montrร‰. Seules l’inflammation des piliers du rumen et la myocardite chez le veau (cur tigrร‰) ร‰taient dร‰celables par les praticiens du XIXe siรจcle, mais elles ne furent mentionnร‰es qu la fin du siรˆcle (5).Dans nos recherches, nous n’avons dรฉcouvert quun trรˆs petit nombre de rapports dautopsie. Pourtant, dans les tableaux rรฉcapitulatifs que les vร‰tร‰rinaires ont dรŸ fournir annuellement auxย ย  partir de 1855, figurait une colonne intitulรฉe ยซ description des ย lรฉsionss cadavรฉriques les plus essentielles et les plus communes quโ€™elle a laissรฉ sur les sujets qui ont succombรฉ ยป.Les deux raisons qui peuvent expliquer cette lacune sont assez ร‰videntes. La premiรˆre rร‰side dans la faible mortalitรฉ occasionnรฉe par la fiรจvre aphteuse. La seconde tient au fait que les vรฉtร‰rinaires ร‰tant dร‰j peu appelรฉsย  intervenir pour soigner un bovin vivant, il est probable que les cultivateurs ne les consultaient pas pour des bovins morts. Malgrร‰ cela, lautopsie nร‰tait en rien un acte exceptionnel. Nous avons trouvร‰ beaucoup de rapports en faisant ร‰tat, mais ils concernaient surtout la pร‰ripneumonie ou la peste bovine.On peut ร‰galement supposer que nos confrรˆres du XIXe siรˆcle, se trouvant mal rร‰munร‰rร‰s, ne jugeaient pas trรˆs utile de prendre le temps de pratiquer un acte aussi long et fastidieux que lautopsie dun bovin ; dautant quils pensaient dร‰j connatre tout ce quil y avaitย  savoir sur la maladie qui avait causร‰ le dร‰cรˆs.
Cโ€™est pourquoi la question des lรฉsions cadavรฉriques est souvent rร‰solue par une de ces trois phrases :ย  ยซ il nโ€™a pas รฉtรฉ pratiquรฉ dโ€™ouverture ยป,ย  ยซ je nโ€™ai point perdu de malade dans ma clientรจle ยป ou,ย  ยซ je nโ€™ai รฉtรฉ rรฉvenu pour aucun des veaux morts qui ont รฉtรฉ aussitรดt enfouis ยป.
Dans les rares cas oรฉ des autopsies ont ร‰tร‰ pratiquร‰es, la prร‰cision des observations est inร‰gale. Ainsi, en 1855, Mouchot (37) vร‰tร‰rinaireย  Delme relate : ยซ grand amaigrissement, flacciditรฉ des tissus, abcรจs aux hanches, irritation intestinale, ulcรฉration interdigitรฉ avec chute des onglons ยป.

Guide du mรฉmoire de fin d’รฉtudes avec la catรฉgorie CONTROLE DE LA FIEVRE APHTEUSE

ร‰tudiant en universitรฉ, dans une รฉcole supรฉrieur ou dโ€™ingรฉnieur, et que vous cherchez des ressources pรฉdagogiques entiรจrement gratuites, il est jamais trop tard pour commencer ร  apprendre et consulter une liste des projets proposรฉes cette annรฉe, vous trouverez ici des centaines de rapports pfe spรฉcialement conรงu pour vous aider ร  rรฉdiger votre rapport de stage, vous prouvez les tรฉlรฉcharger librement en divers formats (DOC, RAR, PDF).. Tout ce que vous devez faire est de tรฉlรฉcharger le pfe et ouvrir le fichier PDF ou DOC. Ce rapport complet, pour aider les autres รฉtudiants dans leurs propres travaux, est classรฉ dans la catรฉgorie Lโ€™influence รฉpizootiqueย  oรน vous pouvez trouver aussi quelques autres mรฉmoires de fin d’รฉtudes similaires.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthรจse et d’รฉvaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport gratuit propose le tรฉlรฉchargement des modรจles gratuits de projet de fin d’รฉtude, rapport de stage, mรฉmoire, pfe, thรจse, pour connaรฎtre la mรฉthodologie ร  avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’รฉtude.

Table des matiรจres

INTRODUCTION.
1 MATERIEL ET METHODE.
1.1 Matรฉriel
1.1.1 Extraits des archives dรฉpartementales
1.1.2 Bibliographie
1.2 Mรฉthode
1.2.1 Choix du sujet
1.2.2 Mรฉthode de travail
1.2.3 Rรฉfรฉrences des documents dโ€™archives
1.2.4 Objectivitรฉ.
2 CONNAISSANCE DE LA FIEVRE APHTEUSE
2.1 Symptomatologie : descriptions cliniques par les vรฉtรฉrinaires
2.1.1 En 1828, lโ€™artiste vรฉtรฉrinaire Mangenot ne reconnaissait pas le mal
2.1.2 Lors de la grande รฉpizootie de 1838, tous les vรฉtรฉrinaires de la Meurthe connaissaient la fiรจvre aphteuse
2.1.3 En 1855, trois vรฉtรฉrinaires nancรฉiens considรจrent encore la fiรจvre aphteuse comme une maladie de la bouche.
2.1.4 A la fin du siรจcle, le tableau clinique est complet
2.2 Les lรฉsions
2.2.1 Ante mortem
2.2.2 Post mortem
2.3 Etiologie
2.3.1 Historique
2.3.2 Hypothรจses avancรฉes par les vรฉtรฉrinaires de Meurthe-et-Moselle
2.3.2.1 Lโ€™influence du milieu
2.3.2.1.1 Lโ€™atmosphรจre
2.3.2.1.2 Les conditions dโ€™entretien
2.3.2.2 Lโ€™influence รฉpizootique
2.3.2.3 La contagion
2.3.2.4 Les virus, vermines, miasmes et animalcules
2.4 Epidรฉmiologie
2.4.1 Contagiositรฉ : la controverse
2.4.1.1 Les arguments des savants
2.4.1.1.1 La loi du tout ou rien.
2.4.1.1.2 La difficultรฉ dโ€™expliquer lโ€™apparition de certains foyers.
2.4.1.1.3 Les expรฉriences dโ€™inoculation.
2.4.1.2 Les opinions des vรฉtรฉrinaires de Meurthe-et-Moselle.
2.4.1.3 Quโ€™en pensaient les autres intervenants ?
2.4.2 Les espรจces concernรฉes
2.4.3 Matiรจres virulentes
2.4.3.1 La salive et les aphtes
2.4.3.2 Le lait, le sang et la viande
3 CONTROLE DE LA FIEVRE APHTEUSE
3.1 Aspects scientifiques et fondements
3.1.1 Les traitements.
3.1.1.1 Traitements mรฉdicaux
3.1.1.2 Traitements hygiรฉniques
3.1.2 Prophylaxie mรฉdicale.
3.1.3 Prophylaxie sanitaire.
3.1.3.1 Un lourd passif.
3.1.3.2 Mesures dโ€™hygiรจne gรฉnรฉrale
3.1.3.3 Dรฉsinfection.
3.1.3.4 Isolement.
3.1.3.5 Abattage.
3.2 Police sanitaire jusquโ€™en 1881.
3.2.1 Lรฉgislation sanitaire avant 1881.
3.2.2 Les hommes chargรฉs de la police sanitaire : les vรฉtรฉrinaires
3.2.2.1 Qui รฉtaient les vรฉtรฉrinaires du XIXรจme siรจcle.
3.2.2.2 Dans quelles conditions exerรงaient ils ?
3.2.2.3 Comment รฉtaient ils organisรฉs ?
3.2.3 Les mesures sanitaires prises en Meurthe-et-Moselle
3.2.3.1 Il nโ€™y a pas de systรจme dโ€™alerte.
3.2.3.2 Les mesures concrรจtes.
3.2.3.2.1 Parfois des mesures de portรฉe restreinte รฉtaient prises
3.2.3.2.2 Un exemple de lutte coordonnรฉe
3.2.3.2.3 La plupart du temps, aucune mesure nโ€™รฉtait prise
3.2.3.3 Les rรฉsultats obtenus
3.3 Police sanitaire aprรจs 1881
3.3.1 Ce qui a motivรฉ le changement
3.3.1.1 Concernant toutes les maladies contagieuses
3.3.1.2 Concernant la fiรจvre aphteuse
3.3.2 La loi du 21 juillet 1881
3.3.2.1 Les dispositions gรฉnรฉrales
3.3.2.2 Les dispositions relatives ร  la fiรจvre aphteuse
3.3.3 La situation en Meurthe-et-Moselle
3.3.3.1 La crรฉation du service des รฉpizooties
3.3.3.2 Il nโ€™y a pas eu de progrรจs scientifique dรฉterminant
3.3.3.3 La loi nโ€™a pas รฉtรฉ pleinement appliquรฉe
3.3.3.4 Les rรฉsultats. CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

Rapport PFE, mรฉmoire et thรจse PDFTรฉlรฉcharger le rapport complet

Tรฉlรฉcharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiรฉe. Les champs obligatoires sont indiquรฉs avec *