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Contexte Hydrogéologique
Toute l’eau ne s’infiltre pas dans le sol. On a est imé en moyenne 55% de l’eau qui s’évapore à nouveau (évapotranspiration), 25% ruissellent et forment les cours d’eau et 20% seulement s’infiltrent. Parmi ces dern iers, on a 80% d’infiltration se trouvant dans le karst. Ceci s’explique par le fait que la roche calcaire a la propriété de contenir de l’eau et surtout de la transporter. Donc le karst constitue un aquifère.
Les phénomènes karstiques désignent les processus ed dissolution affectant les formulations carbonatées.
Ces systèmes karstiques jouent un rôle majeur dans l’hydrogéologie des régions à substratum calcaire. Les massifs calcaires affectés par ces phénomènes karstiques présentent généralement des perméabilités de fissures assez élevées, qui permettraient d’y exploiter d’énormes volumes d’eau. Néanmoins ces aquifères sont d’une grande vulnérabilité face aux pollutions, quelles que soient les origines. En effet, des eaux contaminées en surface sont susceptibles d’atteindre très rapidement la nappe en empruntant les réseaux karstiques dont les parties constituent les principaux points d’alimentation.
La circulation de l’eau dans les régions karstiques
L’eau de pluie s’infiltre dans le calcaire par un r éseau de diaclase ou fissure. Du point de vue hydrologique, le réseau hydrographique de surface perd son rôle d’organisation de l’écoulement, au profit d’une circulation souterraine en trois dimensions.
Plusieurs concepts importants sont associés au karst. Il faut retenir ceux de phénomène karstique, de système karstique, d’aquifère karstique et de réseau karstique pour lesquels des définitions sont peu précisées selon les auteurs.
Le concept de système karstique tient une place essentielle en hydrogéologie, car il en découle une méthodologie plus proche de ellec relevant de l’hydrologie de surface que de l’hydrogéologie classique. Cette expression a été introduite par (MANGIN, 1974) qui définit le système karstique comme « l’ensemble au niveau duquel les écoulements souterrains de type karstique s’organisent pour constituer une unité de drainage ».
Le système karstique correspond donc au bassin hydrogéologique d’alimentation d’une source karstique ou d’un group e de source karstique liée les unes aux autres.
L’expression « réseau karstique » désigne parfoisle réseau de conduits ou réseau de drainage d’un système karstique par (JEANNIN, 1995) ; (DOEFLIGER, 1996).
L’aquifère karstique correspond par conséquent à la partie carbonate au système karstique. Ainsi, lorsque le système karstique est unitaire, il y a une identité entre un système karstique et un aquifère karstique. Cependant un aquifère karstique est souvent utilisé pour désigner un ensemble aquifère carbonaté présentant des formes karstiques superficielles ou non. Elles peuvent alors se confondre avec la définition de système aquifère au sens de (MARGAT,1967) qui suppose en général une continuité hydraulique et des conditions aux limites communes à l’ensemble.
Contexte Paléontologique
L’étude des faunes subfossiles peut mettre indirectement en évidence le paléoenvironnement dans un milieu quelconque à cette époque.
Les subfossiles ont été trouvés dans divers typesedsites à Madagascar comme par exemple dans des différents types des grottes qui se trouvent dans la région de Mahajanga.
Grotte d’Anjohibe et Anjohikely
Les deux sites étaient connus avant nos recherches dans la région de Mahajanga. Ils se trouvent environ à 80km au Nord E st de Mahajanga. Ces deux grottes sont formées par de vastes réseaux karstiques et constituées aussi d’ossements subfossiles.
Par exemple en 1938 Decary R. indique la présence des subfossiles comme les Archéolemurs (daté de 8000 ans), Hippopotames âgé( de 4000 à 6000 ans).
Paléopropithèque, une grande tortue Testudo( grandidieri) qui se sont trouvés dans la grotte d’Anjohibe. Et un Archéolémur des grottes d’Anjohikely est daté d’environ 2000 ans d’après des datations radio- isotopiques (Burney et al., 1994, 2004).
Le fruit de plusieurs missions d’exploration menées dans cette grotte a permis d’augmenter la liste faunique des subfossiles tels que : Megaladapis, Babakotia, Archaeolemur, Cryptoprocta spelea, Paleopropithecus, Bibimalagasia, Hippoptamus lemerlei et de nombreux restes d’oiseaux, des chauves souris et des rongeurs.
Il y a eu plusieurs expéditions dans la grotte d’Anjohibe auxquelles nous avons pu découvrir un grand nombre de restes de zébus subfossiles. Un animal mal connu dont l’importance est déterminante pour comprendre la domestication du zébu moderne.
Voici le tableau et les figures qui présentent les faunes subfossiles trouvés dans la grotte d’Anjohibe.
Grotte de Belobaka
C’est une série de grottes situées dans le massif de Belobaka. La zone de Belobaka est située à une dizaine de kilomètres de Mahajanga. Le site a une altitude de 30 mètres par rapport au niveau de la mer et comme latitude Sud 15°45 minute 25,7 seconde et à l’Est-Ouest 46°23 minute 29,2 sec onde. Ce site présente officiellement cinq (5) grottes classées patrimoine culturel en 1939. Mais actuellement, ils sont classées patrimoine national(et plus deux grottes qui ne sont pas encore aménagées).
L’expédition de Kaudern munie d’une publication en 1918 dans cette zone a permis de découvrir un humérus dePachylemur insignis subfossile. La prospection a livré un sédiment comprenant une microfaune renfermant plus de 99% d’espèces endémiques. Les taxons introduits comme le rat, seraient les premiers de Madagascar ou du moins de la région. Le dépôt pourrait être daté d’un moment très proche de la colonisation humaine ou d’une étape de migration dans la région (GOMMERY et Al. ; 2003).
Grotte de la baie de Narindra
La région de la baie de Narindra est située sur lacôte Ouest de Madagascar au Nord de la baie de Mahajanba entre 14° 40 minute et 15° 30 minute de latitude Sud. L’île de Narindra appartient au Nord du bassin sédimentaire du Mahajanga.
Il y a plusieurs types de site qui ont été trouvésdans la presqu’île de Narindra.
Grotte de Bongo Tsimanindroa
Cette grotte est située dans la presqu’île de Narindra. Le site de Bongo Tsimanindroa a livré des collections d’Archéolémurs(un lémurien subfossile dont le poids pouvait dépasser 30kg et qui présentait un mode de vie proche à celui des babouins) et d’un grand nombre de coquilles d’escar gots. Le plus souvent ces subfossiles sont recouverts d’une pellicule plus ou moins épaisse de calcite.
Grotte de Raulin Zohy
Cette grotte est située dans la presqu’ile de Narindra (Province de Mahajanga). La grotte de Raulin Zohy est la dernière grotte découverte en 2003 (GOMMERY et Al. ; 2003). Le site de Raulin Zohy a livré aussi des restes de Paléopropithèque de grande taille (lémurien se déplaçant à la manière d’un paresseux sud américain actuel).
Mais les Paléopropithèques de Raulin Zohy sont différents de ceux de la grotte d’Anjohibe. En effet l’étude de ces faunes de la presqu’ile de Narindra montre la complexité de la biodiversité ancienne.
Enfin, la zone de Menasaka est une nouvelle zone d’étude depuis la fin de 2005 (GOMMERY et Al. ; 2005).
Avantage et utilisation de calcaire
Le calcaire est utilisé par l’homme. Il a trouvé denombreuses applications pratiques pour la fabrication de la chaux et du ciment, utilisés comme pierre de construction et comme roche ornementale.
Les calcaires sont utilisés sous des formes granulométriques diverses, en agrégats et en moellons, mais aussi broyés, moulusou micronisés. Ils sont également utilisés sous différentes formeschimiques :
– CaCO3 (calcaire).
– CaO (chaux vive).
– Ca(OH) 2 (chaux hydratée ou chaux éteinte).
Le site de Belobaka présente des carrières qui sont exploitées pour la fabrication de la chaux. Les calcaires du Maestrichtien – Danien sont pauvre s en magnésie. Ils sont exploités actuellement pour alimenter la cimenteried’Amboanio, à 10 km au Sud de Mahajanga.
La meilleure pierre de construction est le calcaire grossier utilisé en grands édifices, châteaux et bâtiments comme :
revêtements de sols intérieurs et extérieurs ; escaliers intérieurs et extérieurs .
murs et revêtement de murs extérieurs et intérieurs; éléments de couverture (ardoise).
Ils sont aussi utilisés dans la voirie comme :
pavés ; dalles .
bordures mobiliers urbains (bancs, bornes, etc.) ; routes et Génie civil.
Les calcaires sont utilisés comme pierre de décoration qui rend chère la valeur patrimoniale et écologique dans tous les domaines de la construction comme :
cheminées .
mobilier d’intérieur et d’extérieur (tables, objetsdivers, etc.) ; plans et vasques de salle de bains .
plans de travail de cuisine .
éléments de décoration et d’aménagement du jardin ; margelles de piscine .
sculptures.
Le calcaire est aussi utilisé dans la fabrication du verre et de bon nombre de produits chimiques, comme matières de charge, abrasifs ou amendements pour le sol. Et ils sont aussi des roches peu résistantes dont leur friabilité servira pour écrire sur des tableaux. Dans ce cas on parle alors de craie.
La côte Nord Ouest de Madagascar présente des formations calcaires qui ont permis l’installation de réseaux karstiques, servant de pièges paléontologiques et archéologiques.
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Table des matières
I- I NTRODUCTION
II- METHODOLOGIE ET MATERIELS..
1 Méthode d’étude
2 Matériels d’étude
III-RESULTATS
1- Localisation de la région de Mahajanga
2-Origine du karst
3- Domaine scientifique dans la zone étudiée
3-1- Contexte Hydrogéologique
3-2- Contexte Paléontologique
3-2-1- Grotte d’Anjohibe et Anjohikely
3-2-2- Grotte de Belobaka
3-2-3- Grotte de la baie de Narindra
3-2-3-1 Grotte de Bongo Tsimanindroa.
3-2-3-2 Grotte de d’Antsingiavo.
3-2-3-3 Grotte de Raulin Zohy
3-2-4- Tsingy de Bemaraha
3-3 Contexte Géologique
3-3-1- Origine de la grotte
3-3-2 Généralités sur la roche calcaire
3.3.3 Processus chimique aboutissant à la formation du karst
3.3.4 Avantage et utilisation de calcaire
3-4 Contexte archéologique
3-5- Contexte Muséologique
3-5-1Proposition de conservation du patrimoine culturel, scientifique subfossilifère ..
3-5-2 Mise en valeur
Expositions
Diffusion et Médiatisation
Conférences colloques et communications scientifiques
Médiatisation
Développement durable des sites
IV- DISCUSSION
1 – Le contexte géologique
2 – Le contexte paléontologique et archéologique
3- La mise en valeur et la conservation des sites
V- RECOMMANDATIONS et SUGGESTIONS
VI- CONCLUSION
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