CONDITIONS GEOLOGIQUES DE FORMATION DES PLACERS

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Placers alluviaux

Quand les minéralisations primaires sont entraînées par l’eau courante, ce sont principalement les minéraux légers qui sont emportés. Les fragments de minerai se déplacent peu à cause de leur taille et leurs poids spécifiques, ils se déposent au fond si la rivière s’approfondit. Parfois ils restent in situ ou proche de leur source primaire et forment des placers autochtones (du Grec auto : de soi-même et Khtôn : Terre).
Dans certains cas, les fragments de minerai et les minéraux lourds sont également emportés au loin. Dans ce cas se forment des placers allochtones (du Grec Allos : autre et Khtôn : Terre). S’ils sont transportés, les fragments de minerai et minéraux lourds coulent et se mettent en place au fond du lit de rivière, là où la vitesse de l’eau est réduite à une valeur inférieure à la vitesse critique, à laquelle les minéraux lourds sont maintenus en suspension. Ceci arrive si la largeur du lit de la rivière ou si la direction du courant change, normalement dans des sédiments de type gravier à gros grains (DEDDO H., MICHAEL P., 2002). Les placers se forment dans les sables grossiers et les graviers :
Si la pente de la rivière change brusquement ou au niveau de l’embouchure d’un affluent.
Si la rivière s’élargit.
Dans des trous à l’aval de gros blocs ou barres rocheuses quand les couches de roches dures barrent le courant de la rivière.
Dans des bassins sous les cascades et les rapides.
Dans les zones de transition entre les zones de vitesse maximale de la rivière et les zones où la rivière serpente, et le long de barres de sable ou d’îlots.
Si le flux d’eau instable crée une alternance eau calme/flux d’eau (par exemple en environnement marin).
Il est fréquent qu’un placer alluvial exploité se rétablisse sous l’influence de l’eau courante. C’est le cas de graviers restant dans le site de lavage après extraction par exemple d’or, de cassitérite ou de chromite, inondé pendant la saison des pluies. Il est toujours adapté pour capturer des minéraux lourds et peut être rempli à nouveau de façon cyclique. Après quelques années, il est prêt pour une nouvelle exploitation. Ce type de régénération et d’exploitation répétée est connu sous le nom de «gold farming » (culture d ’or) dans un grand nombre de zone de placers en Californie, au Pérou, en Birmanie, en Alaska et dans d’autres pays. Le même mécanisme de régénération ou d’enrichissement continu est admis pour les placers à minéraux industriels sur une partie de la côte allemande en Mer du Nord.
En environnement alluvial, les plaines inondables sont recouvertes par l’eau pendant la saison des pluies. Après le retrait de l’eau, une couche de boue subsiste formant une séquence de sédiments très fins qui, années après années, recouvrent les couches plus anciennes. La même chos e se produit dans les eaux calmes de certains lacs (en particulier ceux qui se forment dans le chenal abandonné d’un méandre quand la rivière a migré). Ce type de lac s’envase progressivement et l’ancien chenal contenant les sédiments grossiers de sable et gravier est graduellement rempli jusqu’au niveau de la plaine inondable.
Finalement, il apparaît une séquence alluviale typique débutant avec des sables grossiers et graviers et éventuellement des placers de minéraux lourds à la base, et au-dessus, du matériel plus fin jusqu’au sommet de la séquence sédimentaire. Dans les vallées larges, la rivière modifie perpétuellement son tracé et forme des méandres sur toute la largeur de la vallée.
Par conséquent, la séquence de couches de sédiment fins et grossiers se retrouve sur toute la largeur de la vallée, les couches étant irrégulières et d’épaisseur, de taille, de forme et d’extension diférentes, correspondant à l’action de la rivière dans chaque endroit spécifique.

Terrasses alluviales

Elles représentent des reliques de champs de vallées alluviales. Elles se sont formées dans des zones tectoniquement actives de soulèvement de croûte terrestre, sous l’influence d’événements organiques. Chaque période d’élévation augmente l’énergie de relief, permettant ainsi à la rivière d’entailler son propre lit, profondément dans les sédiments alluviaux et plus encore dans le sous bassement. La rivière enlève une grande partie de ses propres alluvions. Elles sont reclassées et déposées à nouveau, avec parfois amélioration de l’enrichissement en minéraux. Les reliques du champ alluvial subsistent sous forme de terrasses le long de pentes de la nouvelle vallée, contenant des placers potentiels. Ce processus est répété à chaque phase d’élévation. Plusieurs niveaux de terrasses peuvent donc être observables suivant le nombre de phases d’élévation.

Placers marins

Ils se forment principalement à proximité des plages en eaux peu profondes. Les minéraux lourds sont enrichis par l’action complexe des vagues, des brisants et des courants parallèles à la côte. Les couches enrichies se forment à proximité d’obstacles ou d’irrégularitésde la côte qui provoquent des alternances de vitesse des courants.
Les placers marins ont en coupe une forme de lentille aplatie et en général allongée. On les trouve fréquemment au pied des dunes et dans les zones85de marée. Au-dessus de la ligne de marée haute, une influence éolienne peut avoir un effet spécifique sur la formation du placer. Les placers de plage sont constitués d’une alternance de nombreuses couches de sable blanc et de lits plus foncés contenant les minéraux lourds (sable noir), en général des minéraux industriels. Si les placers de plage se trouvent directement sur le soubassement rocheux, les minéraux lourds sont capturés dans les trous, les fissures et les sillons de la roche.
Des processus similaires d’enrichissement ont lieu sur les bords des lacs d’eau douce. De tels placers sont appelés placers limniques. En comparaison de celle de l’eau la mer, la densité de l’eau douce est faible et ceci a une influence sur la formation des placers limniques.
Les placers de plage sont très communs. Au contraire de tous les autres types de placers, les placers de plage sont souvent exploités pour différents minéraux à la fois. Les minéraux lourds abondants sont principalement les magnétite, hématite, ilménite, rutile, zircon et monazite. Les différents minéraux sont séparés par gravité (concentrateurs coniques et à spirale, jigs, tables vibrantes, cyclones hydrauliques, séparateur à liqueurs denses, etc.) et par séparation à haute tension, magnétique et électrostatique.
De grands placers de plage sont exploités au sud-ouest de l’Australie autour de Capel, dans la région de Bunburg et près d’Eneabba, respectivement à 230km au Sud et 300km au Nord de Perth.

Placers éoliens

Economiquement, ces placers sont de moindre importance. On les trouve dans des zones de dunes Ils résultent de la classification des particules par le vent. Les vents enlèvent les particules légères alors que les minéraux lourds restent en place. Les placers éoliens se trouvent donc dans les zones d’érosion éolienne (zones de dépression) mais pas dans des formations de dépôt comme les couches de poussière et de loess. L’action du vent étant constante, les minéraux résiduels sont à nouveau recouverts de minéraux légers et finalement, les minéraux lourds sont concentrés à la base des dunes.
Comme exemple, le placer de plage montre un réarrangement éolien substantiel. On peut citer les gisements de la province Est Australienne à rutile. Dans la bande côtière entre Sydney et l’île de Fraser, des placers de plage se sont formés avec des concentrations en rutile et zircon inférieures aux limites économiques intéressantes. Au cours du Pléistocène, ces placers ont été enrichis par activités éoliennes jusqu’à des concentrations en rutile et zircon de 0,5 à 1%, les enrichissements éoliens les rendant économiquement exploitables. Les placers contiennent également des quantités considérables d’ilménite. Cependant, cette ilménite contient beaucoup de chrome, ce qui rend les coûts de transformation très élevés et l’ilménite sans grande valeur économique.

Placers fluvio-glaciaires

Ils se forment très rarement et dans des conditions très spéciales. On en connaît seulement en Amérique du sud, au niveau duplateau andin, en Bolivie et au Pérou.
Les reliquats glaciaires ont été transformés sous l’action de la fonte des glaciers et ensuite par les rivières qui ont remplacé les glaciers. Les effets combinés des activités glaciaires et fluviatiles ont formé les placers fluvio-glaciaires. A quelques endroits du plateau andin, de petits placers fluvio- glaciaires d’or et d’étain sont exploités artisanalement. Seul le placer aurifère proche de Puno au Pérou est exploité mécaniquement .
D’après l’âge de formation les placers peuvent appartenir au Quaternaire récent ou à l’époque actuelle, comme aux époques anciennes et être des placers anciens ou fossiles.
Selon les conditions de gisements, les placers peuvent constituer des formations ouvertes ou recouvertes par des assises de sédiments déposés après la mise en place des roches renfermant les placers.
D’après la forme des placers, on distingue les placers en nappes, en couches, lenticulaires, rubanées, en traînées et nids. Les dimensions des placers sont très variées. Les petits placers des cordons bordiers ou des lits d’amont de cours d’eau en nids ou lenticulaires atteignent souvent à peine une dizaine de mètres en longueur. D’autre part, les longs placers aurifères des vallées bien érodées se suivent généralement sur 3km, parfois sur 15km et très rarement sur plus de 15 kilomètres.
Les placers longeant les côtes marines et océaniques sont très étendus. Par exemple, les placers du Brésil s’étirent le long de la côte de l’Atlantique10sur 200 à 300km, la longueur de certaines traînées atteignant jusqu’à 1000 m pour une largeur de 6 à 22 m ; les placers d’Australie sont suivis sur 600km.
Tous les minéraux ne se concentrent pas dans les placers et seuls s’y accumulent ceux qui présentent les trois caractères suivantes :
1) haute densité.
2) stabilité chimique en zone d’oxydation.
3) résistance physique suffisant.
En conséquence, dans la liste des minéraux de valeurs des placers figurent (la densité en g /cm 3 est mise entre parenthèses) : or (de 15,6à19,3) ; platine(de 14 à 19) ; tungsténite (de 7,2 à 7,7) ; cassitérite (de 6,8 à 7,1) ; scheelite (de 5,9 à 6,1) ; columbo-tantalite (de 5,5 à 8,2) cinabre (de 8 à 8,2) ; monazite (de 4,9 à 5,3) ; magnétite (5,2) ; ilménite (de 4,3 à 5) ; grenat (de 4,3 à 8,6) ; topaze(de 3,5 à 8,6) ; diamant (3,5).

Facteur tectonique

La création et la conservation des places sont sous la dépendance de mouvement tectonique ayant précédé, accompagné et suivi leur formation. Dans tous les cas, un rôle particulièrement important revient aux grands déplacements de blocs suivant les failles régionales.
Avant la création de placers alluviaux, les blocs de roches et gîtes primaires sont remontés suivant ces failles, exposant leurs flancs à l’altération, à la destruction, à la dénudation, au déblaiement et devenant une source de masse détritique de genèse variée avec placers renfermés.
En cours de formation des placers alluviaux, les déplacements tectoniques de grands blocs rajeunissent les niveaux de base locale et générale en créant les conditions à la reprise du cycle d’érosion et, partant, engendrant les placers riches qu’alimentent des lavages multiples de dépôts fluviatiles. La répétition des mouvements tectoniques aboutit aux reprises de cycle d’érosion, à l’accumulation et à l’apparition des placers de plus en plus jeunes.
C’est ainsi que les dépôts meubles de l’Extrême-Orient Soviétique du Tertiaire supérieur et du Quaternaire se seraient formés sous l’effet des mouvements tectoniques verticaux du Néogène-Quaternaire de signe et d’amplitude variés suivant les époques.
Sur le territoire de l’Ukraine, il existe des placers titaniques du Mésozoïque et du Cénozoïque. Durant les soulèvements et les régressions se rapportant au Toarcien du Jurassique supérieur et au Aalénien Bajocien du Jurassique moyen, au Crétacé supérieur, au Crétacé inférieur-Paleogèn à l’Oligocène inférieur Miocène supérieur, au Pliocène Anthropogène se seraient formés des placers alluviaux. Durant les abaissements et les transgressions particulièrement nets du Crétacé supérieur et du Miocène moyen et supérieursont apparus les placers littoraux marins.
La dénudation a pu, à partir des blocs tectoniques soulevés à une grande altitude après la mise place des placers, déblayer complètement des placers, tandis que dans les blocs profondément abaissés, ils ont pu être recouverts d’assises puissantes de dépôts récents qui les ont fossilisés à de grandes profondeurs.

Facteur climatique

Aux hautes latitudes dans la zone subarctique s’effectuent des destructions mécaniques intenses des roches en place se trouvant dans la zone active située entre la surface du jour et la limite supérieure du pergélisol. Mais en même temps, l’altération chimique y est fortement f reinée et le manteau de débris n’est pas constitué.
Par la suite, dans les régions subpolaires, au sein des masses des matériaux détritiques de versants, les minéraux devaleur ne se libèrent pas et ne se forment pas de placers éluviaux et déluviaux importants. Dans ces conditions, le matériau détritique est détruit pour l’essentielmécaniquement par les cours d’eau avec libération des minéraux de valeur et formation de placers fluviatiles aux endroits du fleuve où débute la granulation d’alluvion, parfois à des distances très éloignés des sources primaires.
Le climat des moyennes latitudes crée des conditions plus favorables à la formation des placers de versant et à l’alimentation des cours d’eau non seulement en matériau grossier mais également en masse partiellement granulée avec libération de grains de minéraux de valeur.
Les conditions les plus parfaites s’observent sous le climat de la zone subtropicale et tropicale avec son manteau de débris idéal, alimentant les parties littorales des lacs et mers d’énormes masses de matériau trié.

Facteur hydrographique

Les meilleures conditions pour les rivières à répartition annuelle irrégulière de la masse d’eau, de sorte que l’alternance de petites et grandes quantités d’eau modifie brutalement la vitesse de cours d’eau durant l’année, favorisent le déblayage du matériau fluvial et la formation des gisements de placers. La confluence de cours d’eau sous un angle raide et opposé, freinant le mouvement de l’eau au lieu où le cours d’eau se jette dans la rivière principale, présente17 le plus d’avantage à la mise en place des placers.

Age géologique

Les placers le plus répandus sont les placers du Quaternaire récent de toutes les classes génétiques. Sont largement connus les placers du Quaternaire supérieur, moyen et inférieur découverts sur les terrasses marines et fluviatiles, ainsi que dans les dépôts des paléolithes du Quaternaire. Plus on s’enfonce dans les profondeurs des âges, moins on a de la chance d e découvrir des placers. Il y apparaît de plus en plus rarement des gisements fluviaux relativement petits et l’on n’y découvre que d’anciennes formations deltaïques de dimension plus ou moins grande.
Dans les sédiments Crétacés sont enfermés les placers de côtes marines de zicon-ilménite d’Ukraine et de la série kiienne de Sibérie, ainsi que les placers alluviaux aurifère de Zéïa, Khingan, Alataou de Kouznetzk et Transbaïkalie orientale. Dans les assises jurassiques on a reconnus des placers aurifères d’Oural, de hauts plateaux de Baïkal-Vitim.

Liaison avec les autres groupes génétiques

Les placers constituent un groupe suffisamment individualisé de gîtes minéraux. Cependant, ils sont souvent liés aux formations endogènes essentiellement pegmatitiques et hydrothermales par leurs sources primaires. En outre, ils se rattachent aux gisements sédimentaires dans leurs faciès fluviatiles de sédimentation, littoro-lacustres et marins.

Gisements aurifères aux environs de Maevatanana

Depuis le temps colonial, l’une des principales richesses de Maevatanana est l’or. La vie de la majorité de sa population dépend des activités d’orpaillage, de collecte ou d’extraction d’or.
Aux environs de Maevatanana, deux séries de roches mères sont remarquables :
1- Série de Maevatanana où l’on trouve des lentilles de quartz ou les quartzites à magnétite.
2- Série d’Andriba, avec des pegmatites associées àdes gneiss à sillimanite.
En général, l’or se présente sous trois formes :
– or filonien ou en place.
– or en latérite.
– or alluvionnaire.
Citons quelques cas intéressants :
Les bassins alluvionnaires les plus riches sont ceux où les roches mères affleurent le plus abondamment, en particulier les alluvions actuelles de l’Ikopa, dans le lit du fleuve et le coin Nord –Ouest de Maevatanana.
Le gisement de Nandrojia à 1 km au Sud de Maevatanana est caractérisé par une veine interstratifiée à or visible de 2,5 mètres de puissance dégagée sur 40 mètres.
Un vieux gisement de Betaimby, exploité dès 1888, comprenant de nombreuses veinules de quartz aurifères distribuées en chapelet dans les gneiss latérisés, se situe à 50 km au Sud de Maevatanana et à 2 km à l’ouest de l’Ikopa. 20 000 m3 de latérite n’ont fourni que 1 1146 g d’or, soit une teneur de 0,06 g au m3.
Plusieurs points aurifères s’alignent sur un kilomètre entre Bejofo et Betanimanga dans le secteur de Ranomandry à 30 km au Sud de Maevatanana. La veine principale, épaisse de 25 centimètres a été échantillonnée sur 50 mètres à Betanimanga et a donné, sur 73 prises d’essai, une teneur moyenne de 18,6 grammes par tonne. Un autre essai semi-industriel avec amalgamation portant sur deux tonnes a donné une teneur de 29,4 g par tonne.

Gisements aurifères de Tainangidina

Description géologique du gisement de Tainangidina

Le massif de Tainangidina s’étend sur une longueur de 1400 m environ à partir du mont de Tainangidina au Nord jusqu’au mont d’Andohalo au sud. Les pentes occidentales du massif sont relativement abrupt contrairement aux pentes douces situées à l’Est.
Le point géologique situé sur le pic de Tainangidina est à une altitude de 532 m. La partie d’Anelanelana est situé à une altitude quelque peu inférieure à ce dernier. La crête de la colline domine en moyenn e à 300 m.
La région avoisinante de Tainangidina est un plateau ondulé d’apparence désertique, la végétation n’apparaît que dans le alwegsth et le long des cours d’eau. Le massif de Tainangidina est principalement formé par des gneiss. Ces derniers ont une direction générale Nord-Sud et sont composés surtout de mica à forte proportion, de quartz et de feldspath.
Ces gneiss s’étendent comme le massif, du Nord au Sud.
Par altération, ils donnèrent, avec le temps, naissance à des latérites contenant des lentilles quartzeuses interstratifiées dans la plupart des cas, renfermant du feldspath. Ce qui procure l’aspect pegmatique.
Dans la région de Tainangidina, la quasi-totalité des roches sont aurifères. Si dans la partie voisine du massif, la teneur en or est assez élevée, elle diminue sur le massif même de Tainangidina. Cela s’explique par la profondeur de l’altération superficielle sur la chaîne, qui a fait de celle-ci un massif recouvert d’une épaisse couche de latérite.

Coupe de la formation latéritique

L’épaisseur moyenne de la formation latéritique recouvrant le massif de Tainangidina varie de 15 à 20 mètres. Celle-ci se compose comme suit au fur et à mesure de la profondeur :
1- Sol végétal.
2- Latérite rougeâtre. La coloration est due à la p résence de l ‘oxyde de fer.
3- Latérite rosée.
4- Latérite à structure conservée. La latérite est friable et peut être exploité par simple broyage.
5- Durcissement de cette roche et apparition du gneiss formant la roche.
primitive.
c)- Classification des gisements.
Dans la limite de Tainangidina, on distingue trois sortes de gisements :
– les veines quartzeuses (Roche – mère).
– les éluvions et latérite (placers éluviaux).
– les alluvions proprement dites (placers alluviaux) qui sont exploitées par les orpailleurs.Ces veines ont des épaisseurs variables. Les plus épaisses sont peu minéralisées avec du quartz blanc parfois laiteux. L’or est à l’état disséminé dans les schistes cristallins avec des concentrations plus intéressantes dans les minces veines de quartz.
Les gisements s’altèrent et se latéritisent en surface.
Par la suite, les particules d’or libérées de leurs gangues ont tendance à s’enfoncer peu à peu dans les latérites. Il existe donc un appauvrissement en surface et un enrichissement progressif en profondeur où les roches deviennent compactes. Ce phénomène explique que les gisements et les roches d’une teneur exclusivement basse ont pu donner un gisement riche à la base des latérites.
Une concentration de ce même genre se produit au c ontact des veines quartzeuses. On retrouve l’or à l’état de pépites, de petites paillettes concrétionnées, ou sous forme de masses cristallines ou de masses d’aspect mamelonné.

Gisements d’Antanimbary

Comme l’or joue un grand rôle aussi bien dans l’histoire que dans la vie quotidienne de la commune d’Antanimbary et de sa population, nous l’approfondirons en détails.

Les gisements aurifères de la zone d’activité

Les principaux gisements exploités y sont de type alluvial et éluvial, mais les orpailleurs commencent de plus en plus à se tourner vers les gisements primaires en place.

Les gisements primaires

Ces gisements se trouvent le plus souvent sous formes de veines quartzeuses ou de bancs de quartzite à magnétite. Ces gisements sont intercalés dans des schistes cristallins, le plus souvent en lentilles conservées dans la latérite.
Leur distribution spatiale est très hétérogène. Les lentilles de quartz sont peu épaisses, discontinues et très irrégulièrement minéralisées en or. Il y a quelques fortes teneurs et des parties faiblement minéralisées. Le métal précieux s’y trouve à l’état très disséminé avec des concentrations plus intéressantes dans les veines d’épaisseur faible avec du quartz bleuât re ou blanc légèrement jaunâtre, à éclat gras, serrés, globuleux à saccharoïdes, cariés aux affleurements avec de l’or en grains ou en pépites visibles à l’œ il nu : l’or est soit intimement incrusté dans le quartz, soit dans les cavités situées au niveau des microfractures 24 de la roche. Quelques poches richement minéralisées font l’objet d’une intense exploitation.

Les gisements remaniés

L’origine de ces gisements alluvionnaires et latéritiques est liée aux gisements primaires, par destruction des veines quartzeuses et des quartzites à magnétite ainsi qu’à l’érosion des autres gisementsdéjà remaniés. Actuellement, les gisements remaniés semblent fortement entamés par un orpaillage intense et le recouvrement stérile est souvent trop épais par rapport à la concentration insuffisante de l’or. Les couches aurifères y sont généralement teintées de bleu verdâtre et en association avec des graviers : c’es t un des caractères montrant la proximité ou la possibilité de l’existence de l’ordans les alluvions anciennes. Les gisements les plus intéressants y sont ceux situés aux environs immédiats des gîtes primaires ou en place. C’est dans les latérites qu’on rencontre surtout les plus grosses pépites. La latérisation des gisements primaires crée un premier enrichissement sur place avec départ des éléments mobiles et diminution de volume, suivi de phénomènes de concentration chimique au sein des argiles latéritiques en même temps qu’il y a précipitation de l’or en des points privilégiés du réseau de circulation des eaux et en particulier au contact des veines quartzeuses.
les terrasses alluvionnaires : même si les alluvio ns récentes sont plus riches que les alluvions anciennes, ce sont ces dernières qui sont les plus productives de par leur situation topographique plus élevée permettant de faciliter l’évacuation des déblais résultant des lavages ; les terrasses alluvionnaires récentes sont apportées par les crues durant les saisons des pluies. Elles sont constituées de sables et de limons qui sont déposés périodiquement par les cours d’eau dans leur lit.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I.1. NOTION SUR L’OR
I.2.GENÈSE DES PLACERS
I.3.GISEMENTS DE TYPE PLACER
I.4. CLASSIFICATION DES PLACERS
a)- Placers éluviaux
b)- Placers colluviaux
c)- Placers fluviatiles
d)- Placers marins
e)- Placers éoliens
f)- Placers fluvio-glaciaires
I.5. CONDITIONS GEOLOGIQUES DE FORMATION DES PLACERS
a)- Liaison avec les roches en place
b)- Liaison avec les faciès des roches clastiques
c)- Facteur géomorphologique
d)- Facteur érosif
e)- Facteur tectonique
f)- Facteur climatique
g)- Facteur hydrographique
h)- Age géologique
i)- Liaison avec les autres groupes génétiques
DEUXIEME PARTIE : MÉTHODOLOGIE
TROISIEME PARTIE : RESULTATS
ETUDE DES PLACERS DE LA RÉGION DE MAEVATANANA
III.1. Situation géologique, orographique, hygrométrique
et hydrographique de la région
III.2. Gisements aurifères aux environs de Maevatanana
III.3. Gisements aurifères de Tainangidina
a)- Description géologique du gisement de Tainangidina
b)- Coupe de la formation latéritique
c)- Classification des gisements
III.4. Gisements d’Antanimbary
a)- Les gisements aurifères de la zone d’activité
b)– Méthodes d’exploitation des gisements d’Antanimbary
QUATRIEME PARTIE : DISCUSSION
IV.1- Sur l’acquisition des permis miniers par les orpailleurs
IV.2- Sur le flou pour les permis et les droits à payer
IV.3- Sur la nourriture
IV.4- Sur l’eau
IV.5- Sur la santé
IV.6- Sur l’absence de fonds
IV.7- Sur la carence en formation technique
IV.8- Sur l’identification des vrais collecteurs
IV.9- Sur le problème de cohabitation
V.10- Sur le problème de sécurité
IV.11- Sur le problème de terrain
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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