La naissance dโune critique รฉcologiste : les expรฉriences communautaires
ย ย ย Une premiรจre influence des quartiers dits durables tels que nous les connaissons aujourdโhui est liรฉe ร la multiplication dans les annรฉes 1970 dโexpรฉriences communautaires autonomes, qui prennent racine dans les mouvements รฉcologistes et libertaires post-68. Lโรฉmergence des quartiers dits durables nโest pas toujours reliรฉe dans la littรฉrature ร la naissance de ces communautรฉs รฉcologistes au cours des annรฉes 1970. Seuls quelques auteurs replacent lโรฉmergence de vรฉritables quartiers revendiquant leur prise en compte dโun dรฉveloppement durable, dans une histoire plus longue. Ainsi Vincent Renauld (2011) revient sur lโinfluence des expรฉriences de communautรฉs nรฉes autour dโun projet politique alternatif. De mรชme, Cyria Emelianoff note lโimportance de ces ยซ premiers quartiers รฉcologiques ou รฉcovillages ยป (2007a, p.12) construits ร partir des annรฉes 1960. Ces premiรจres expรฉriences ont selon elle ยซ ouvert la voie ร lโexpรฉrimentation ยป (2007a, p.12) ; en ce sens les quartiers dits durables ayant vu le jour plus tard en sont les hรฉritiers. Dโautres auteurs, comme Taoufik Souami, font dรฉbuter lโhistoire des quartiers dits durables ร la naissance dโinitiatives ร lโรฉchelle du quartier, cโest-ร -dire bien plus tardivement. Il propose ainsi une histoire de ces projets plus institutionnelle, liรฉe ร lโรฉmergence et la diffusion du dรฉveloppement durable dans la production urbaine. Or il nous semble que lโinfluence de ces expรฉriences militantes, au-delร de certaines caractรฉristiques qui les distinguent des projets de quartiers dits durables plus institutionnels (expรฉrimentations souvent de taille rรฉduite, plutรดt localisรฉes en milieu rural (Lacroix, 1981)), tรฉmoignent de la place importante que joue la prรฉsence de communautรฉs de valeurs dans lโรฉmergence de projets plus institutionnalisรฉs qui naรฎtront par la suite. Il nous semble donc important de revenir sur la naissance de telles communautรฉs politiques et leurs liens avec les productions actuelles. A partir des annรฉes 1960, des mouvements รฉcologistes naissent suite ร la multiplication de catastrophes environnementales (explosion de la raffinerie de Feyzin dans le Rhรดne, marรฉe noire suite au naufrage du Torrey Canyon, pollution du Rhinโฆ). Lโรฉcologie sโimplante ainsi ร cette pรฉriode comme un mouvement de contestation face ร la sociรฉtรฉ de consommation ou au productivisme, majoritairement dans le monde occidental. En France, on assiste ainsi ร la crรฉation dโorganisations locales ou de branches dโorganisations internationales (Nature et Progrรจs, Survivre et Vivre, les Amis de la Terre), ร lโรฉmergence du mouvement รฉcologiste lors des รฉvรจnements politiques (candidature de Renรฉ Dumont ร lโรฉlection prรฉsidentielle de 1974, naissance des Verts en tant que parti politique en 1982) et ร la multiplication des manifestations contestataires au cours des annรฉes 1970-80 (Fessenheim, Larzac, Plogoff). Durant ces dรฉcennies, lโรฉcologie politique se construit ainsi comme un ยซ levier dโune critique radicale de cette civilisation et de cette sociรฉtรฉ ยป (Gorz, 1978, p.24), ร la recherche dโautres modes de penser le monde, au-delร des deux modรจles dominants ร lโรฉpoque, symbolisรฉs par lโaffrontement entre le capitalisme ยซ impรฉrialiste ยป et un communisme ยซ autoritaire ยป. Des expรฉriences de lieux alternatifs รฉmergent alors dans toute lโEurope ; ils sont fondรฉs par des communautรฉs sur les bases dโune contestation รฉcologiste parfois radicale de la sociรฉtรฉ de consommation et du capitalisme. Ces groupes cherchent ร mettre en ลuvre leurs convictions politiques en expรฉrimentant des nouvelles formes de vie collective, autogรฉrรฉe, tant en milieu rural que sur des friches urbaines. Naissent alors des expรฉriences qui se sont pรฉrennisรฉes, telles que le quartier de Christiana ร Copenhague1, ou encore les occupations de friches urbaines dans le quartier du Kreuzberg ร Berlin2. En France, Bernard Lacroix (1981) montre que cโest surtout au dรฉbut des annรฉes 1970 que ces initiatives ont connu leur apogรฉe, avec pas moins de 300 ร 500 communautรฉs recensรฉes entre 1971 et 1973 (contre une quinzaine ร la fin des annรฉes 1960). Marie-Hรฉlรจne Bacquรฉ et Stรฉphanie Vermeersch (2007) expliquent ร partir de lโexpรฉrience ยซ Habitat Diffรฉrent ยป regroupant 17 familles dans la rรฉgion Angevine depuis les annรฉes 1980, que cette multiplication des initiatives est liรฉe ร lโรฉmergence des ยซ nouvelles classes moyennes ยป telles quโa pu les qualifier Catherine Bidou (1984) ou ยซ classe dโalternative ยป selon Monique Dagnaud (1981). Lโexpรฉrience angevine serait ainsi fondรฉe sur les valeurs de cette classe sociale รฉmergente (รฉcologie, convivialitรฉ, cosmopolitisme), et ferait en quelque sorte figure de ยซ synthรจse d’aspiration ร la transformation des modes de vie quotidien et ร la dรฉmonstration que ce vivre autrement [โฆ] est possible ยป (Vermeersch, 2008, p.3). Dโautres expรฉriences ont vu apparaรฎtre des ยซ nรฉo ruraux ยป au cours des annรฉes 1970-1980, attirรฉs par un ยซ retour ร la terre ยป (Deporcq, Souliรฉ, 1982). Plus rรฉcemment, des initiatives ont vu le jour, telle que celle du Hameau des Buis en Ardรจche, dans le sillage de la ยซ simplicitรฉ volontaire ยป prรดnรฉe par le mouvement des Colibris3. Toutes ces initiatives ont en commun un idรฉal dโautosuffisance, de mise en accord des idรฉes et de leur vie quotidienne, de prรฉservation de lโenvironnement local, dโinvention de modes de coopรฉration ou de participation directe, etc. Ces expรฉriences sโappuient notamment sur des expรฉrimentations dโhabitat รฉcologique, avec notamment un retour ร des matรฉriaux traditionnel et des systรจmes de chauffage privilรฉgiant les ressources renouvelables. Au cours des annรฉes 1990, certaines de ces initiatives marginales sโinstitutionnalisent et se transforment en projets dโamรฉnagement รฉcologiques menรฉs par des collectifs dโhabitants en partenariat avec des collectivitรฉs. Des initiatives qui sโaffirmaient en marge des institutions se trouvent rรฉintรฉgrรฉes dans des dispositifs de production et de gestion plus classiques, dans lesquelles des compromis entre les groupes et les collectivitรฉs locales sโรฉlaborent. Lโexemple typique de cette institutionnalisation de telles expรฉrimentations concerne la friche Vauban ร Fribourg-en-Brisgau (Allemagne). Dโabord un lieu squattรฉ par des groupes alternatifs, le projet sโest structurรฉ, allant jusquโร la crรฉation de lโassociation ยซ forum Vauban ยป, qui sโest engagรฉe dรจs 1994 avec la ville de Fribourg pour la rรฉhabilitation des anciennes casernes militaires du site.
Les quartiers dits durables, de lโexpรฉrimentation ร la gรฉnรฉralisation
ย ย ย Cโest dans ce contexte quโรฉmergent en Europe, ร partir des annรฉes 1980, des quartiers dits durables conรงus tant par des groupes de militants que par des acteurs institutionnels (notamment des collectivitรฉs) comme des dรฉmonstrateurs de ce dรฉveloppement urbain durable, comme des espaces dโexpรฉrimentation, mais aussi comme des รฉlรฉments constitutifs de la ยซ ville durable ยป. Devant la pluralitรฉ dโobjectifs, dโacteurs en jeux, de processus de projet, les chercheurs ont tentรฉ de caractรฉriser leur รฉmergence en Europe. Deux typologies ressortent particuliรจrement dans la littรฉrature. Une premiรจre typologie, proposรฉe par Cyria Emelianoff (2007a), prรฉsente une distinction relativement fournie des expรฉriences europรฉennes en se fondant sur des critรจres liรฉs au projet lui-mรชme : les acteurs ร lโorigine des projets (volontรฉ politique locale, volontรฉ รฉtatique, ou groupes dโhabitants), le montage du projet, les modes de financement. Une seconde typologie, รฉlaborรฉe par Taoufik Souami (2009), moins dรฉtaillรฉe, permet cependant de mieux comprendre lโรฉvolution des projets dans le temps et correspond finalement ร diffรฉrentes phases dโinstitutionnalisation des projets. Un premier groupe de projets relรจve dโinitiatives menรฉes par des groupes militants cherchant ร expรฉrimenter de nouvelles techniques de construction et dโamรฉnagement, au cours des annรฉes 1980. Ils correspondent ร ce que Taoufik Souami qualifie de ยซ proto-quartiers ยป. Ces initiatives se recoupent en partie avec les premiรจres expรฉriences รฉcologistes des annรฉes 1960 et 1970, en cela quโelles sont le fait de groupes dโhabitants cherchant ร concrรฉtiser leurs prรฉoccupations รฉcologistes dans la construction de leur lieu de vie, de maniรจre moins radicale que certaines expรฉriences prรฉcรฉdentes. Ces groupes de militants รฉcologistes sโappuient cependant sur des savoir-faire techniques plus avancรฉs, notamment dans lโรฉco-construction. Ce type de quartiers, conรงus comme des รฉco-villages ou รฉco-hameaux, situรฉs en pรฉriphรฉrie des villes voire dans des zones rurales, verra le jour notamment en Autriche, aux Pays Bas ou en Allemagne. Dโautres projets (les ยซ quartiers prototypes ยป ou techno-quartiers) sont nรฉs ensuite au cours des annรฉes 1990, souvent rรฉalisรฉs ร lโoccasion dโรฉvรจnements internationaux (expositions universelles, jeux olympiques…). Ce sont, comme lโexplique Taoufik Souami, des ยซ opรฉrations de dรฉmonstration pour les techniciens et pour les responsables politiques locaux ยป (2009, p.32), permettant de valoriser les innovations mises en ลuvre et les ambitions importantes dans le domaine environnemental. Cyria Emelianoff (2007a) les qualifie de ยซ vitrines ยป, faisant appel ร des dispositifs techniques relativement coรปteux afin dโatteindre des performances importantes en matiรจre dโรฉnergies renouvelables, dโisolation thermique ou encore de gestion des dรฉchets. Ils font lโobjet de montages institutionnels et financiers relativement exceptionnels, tant du point de vue des partenariats opรฉrationnels que des modes de financements (faisant appel ร des subventions exceptionnelles, nationales ou europรฉennes). Des dispositifs techniques sont testรฉs ร lโรฉchelle des quartiers, ce qui permet de faire de ces opรฉrations des lieux dโapprentissage pour les concepteurs des projets. Selon Taoufik Souami, ยซ au-delร de ce caractรจre dรฉmonstratif, ces projets de quartiers durables sont l’occasion, pour les techniciens et les responsables politiques, de tester, valider et corriger certains choix ยป (2009, p.32-33). Pour lโauteur, ce type est ยซ le plus connu et le plus diffusรฉ, il fonde le modรจle nord-europรฉen et confirme son image de performance environnementale ยป (2009, p.33). Des exemples tels que Bo01 ร Malmรถ, BedZed ร Londres ou encore Hammarby Sjรถstad ร Stockholm sont largement utilisรฉs comme des rรฉfรฉrences dans la littรฉrature professionnelle. Catherine Charlot-Valdieu et Philippe Outrequin (2009) les dรฉcrivent cependant comme des quartiers rรฉservรฉs ร une population aisรฉe, de par leur construction coรปteuse. Plus largement, Cyria Emelianoff pointe la faiblesse des dimensions sociales dans ces projets. Elle note que, dans les quartiers europรฉens quโelle a รฉtudiรฉs, les financements รฉtaient largement orientรฉs vers les dispositifs รฉcologiques au dรฉtriment des initiatives liรฉes aux enjeux sociaux : ยซ Les aides europรฉennes, orientรฉes depuis le dรฉbut des annรฉes 1990 vers la question รฉnergรฉtique et climatique, ont appuyรฉ ces projets dโurbanisme durable mais ont crรฉรฉ un ยซ forรงage ยป vers les รฉcotechnologies. Les innovations sociales, elles, nโouvrent droit ร aucune subvention, et sont donc autofinancรฉes. Elles constituent le parent pauvre de lโexpรฉrimentation. ยป (2007a, p.15) Ce type de projets ยซ extraordinaires ยป et exemplaires, serait le modรจle le plus mรฉdiatisรฉ dans les arรจnes techniques ou politiques. Comme lโexplique Taoufik Souami, ยซ ce modรจle ยซ consacrรฉ ยป est principalement connu et diffusรฉ par ses composantes technico-environnementales ยป (2009, p.34). A partir des annรฉes 2000, les quartiers dits durables (qualifiรฉs de ยซ quartiers types ยป dans la typologie de Taoufik Souami (2009)) sโintรจgrent dans la production urbaine classique, mobilisant des outils plus ordinaires de lโamรฉnagement, tout en comportant des objectifs environnementaux importants. Sur le plan des techniques de construction, des lรฉgislations ont vu le jour, notamment concernant la rรฉglementation thermique, ainsi que des labels de construction, afin dโinciter la production ordinaire ร viser des performances ambitieuses. Les projets de quartiers dits durables sont souvent lโoccasion pour les porteurs de projets dโappliquer ces rรฉglementations et dโaccompagner la mise en ลuvre de politiques de dรฉveloppement durable au niveau local (concernant, par exemple, lโรฉtalement urbain, les mobilitรฉs douces, la permรฉabilisation des sols ou encore la biodiversitรฉ locale). Taoufik Souami souligne que ยซ ces quartiers adoptent des modes de production ordinaires et non exceptionnels pour les inflรฉchir dans une perspective de dรฉveloppement durable ยป (2009, p.33). Il explique que leur objectif est moins lโexemplaritรฉ que le changement dans la durรฉe des modes de construction et dโamรฉnagement, par la ยซ production de normes dโaction implicites ยป (2009, p.34) qui se diffuseraient dans la production urbaine.
Des dรฉbats anciens sur la permanence du quartier
ย ย ย Depuis les premiรจres รฉtudes de lโรฉcole de Chicago mettant en รฉvidence la place du ยซ quartiermilieu ยป au sein de la ยซ ville mosaรฏque ยป (Grafmeyer, Joseph, 1984), jusquโau constat provocateur de la ยซ fin des quartiers ยป (Ascher, 1998) au profit de lโรฉvรจnement dโune ยซ mรฉtapole ยป dissolvant les relations de proximitรฉ, les dรฉbats sont rรฉcurrents sur la persistance du quartier comme espace significatif dans la ville. Comme le constate Jean-Yves Authier, ยซ dans lโhistoire de la sociologie urbaine, les faire-part de dรฉcรจs du quartier sont en effet aussi nombreux que les cรฉlรฉbrations du ยซ quartier-village ยป ยป (2002, p.90). Les dรฉbats se sont en effet cristallisรฉs autour de la figure du ยซ village urbain ยป qui avait รฉtรฉ dรฉcrite par Young et Willmott en 1957 puis en France par Henri Coing (1966). Ce quartiervillage se caractรฉrise par la multiplicitรฉ des rรฉseaux de relations qui mรชlent ร la fois le voisinage, la parentรฉ, lโamitiรฉ et les solidaritรฉs professionnelles. Mais, comme le note Yves Grafmeyer, ยซ ร faire du ยซ village dans la ville ยป un modรจle de rรฉfรฉrence pour lโanalyse des sociabilitรฉs locales en milieu urbain, on en serait vite rรฉduit ร tenir un discours nostalgique sur la mort du quartier ยป (1991, p.18-19). Ainsi que lโexpliquent Jacques Lรฉvy et Michel Lussault, ยซ la difficultรฉ, ou lโerreur, vient du postulat que la coexistence spatiale dโindividus de catรฉgories proches est rรฉvรฉlatrice de lโexistence dโun quartier, ce qui donne lโillusion de localiser du lien social en vertu dโun principe de contiguรฏtรฉ : la proximitรฉ spatiale induirait la relation inter-individuelle ยป (2003, p. 759). Ce quartier-village ne correspond en effet quโร un cas limite, les sociologues de lโรฉcole de Chicago ayant bien montrรฉ que la ville nโรฉtait pas seulement la somme de ses quartiers, mais รฉtait traversรฉe de tensions entre mobilitรฉ et ancrage, entre la centralitรฉ et la vie de quartier. Henri Lefebvre (1967) a lui aussi pointรฉ une certaine ยซ idรฉologie du quartier ยป, quโil perรงoit chez certains de ses contemporains, qui dรฉcomposent la ville en espaces censรฉs รชtre ยซ le cadre naturel de la vie sociale dans la ville et lโunitรฉ sociale ร lโรฉchelle humaine ยป. Pour Lefebvre, lโerreur est tant mรฉthodologique (pour lui le quartier est une rรฉalitรฉ ยซ conjoncturale plutรดt que structurale ยป), quโidรฉologique, puisquโelle aurait tendance ร survaloriser une vie communautaire, voire mรชme ยซ spirituelle ยป organisรฉe autour de la paroisse. Il souligne que ยซ ce nโest pas dans le quartier que les rรดles sociaux, les conduites, les comportements se forment et sโinstituent, mรชme sโils utilisent ce niveau dโaccessibilitรฉ pour sโimposer ยป (1967), critiquant ainsi une approche mettant en exergue lโordre naturel qui rรฉgnerait dans le quartier idรฉalisรฉ. Cette survalorisation de lโรฉchelle du quartier conduirait ร accentuer des normes sociales implicites, incluantes de maniรจre sรฉlective, et par lร mรชme excluantes. Pour lui, le quartier est avant tout une interface entre des structures telles que la ville ou lโEtat et la vie quotidienne : ยซ cโest ร ce niveau que lโespace et le temps des habitants prennent place et sens dans lโespace urbain ยป (Lefebvre, 1967, p.12). Raymond Ledrut sโรฉloigne dโHenri Lefebvre dans son apprรฉhension du quartier : si pour ce dernier ยซ le quartier est une unitรฉ sociologique relative, subordonnรฉe, ne dรฉfinissant pas la rรฉalitรฉ sociale ยป (1967), Raymond Ledrut fait du quartier une sorte dโรฉchelon ยซ naturel ยป de la vie sociale (1968). Lโauteur envisage le quartier avant tout, voire exclusivement, comme un mode dโorganisation de la vie collective, marquรฉ par la proximitรฉ spatiale des individus (le quartier se construit par la marche ร pied1). Selon lui, si le quartier a une rรฉalitรฉ, cโest par la structuration de la vie sociale, dans lโorganisation des rapports sociaux et les identitรฉs collectives (1979). Le quartier constituerait ainsi un ensemble socio-spatial qui possรจde, suivant lโexpression de Ledrut, sa ยซ propre individualitรฉ collective ยป (1979, p.117). Celui-ci se distinguerait ainsi par son site, la diversitรฉ de ses รฉquipements, sa composition dรฉmographique, le type dโhabitat ou encore lโintensitรฉ de sa vie sociale.
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Table des matiรจres
PREMIERE PARTIE : PROJETS DE QUARTIERS DITS DURABLES ET APPROPRIATIONS : CONSTRUCTION DE LA RECHERCHE
CHAPITRE 1 : LES QUARTIERS DITS DURABLES : UNE CATEGORIE DE LโACTION, UN OBJET DE RECHERCHE
I. Lโรฉmergence des quartiers dits durables
I.1. La naissance dโune critique รฉcologiste : les expรฉriences communautaires
I.2. Une application locale du dรฉveloppement urbain durable
I.2.a. La genรจse du dรฉveloppement durable et son orientation vers lโaction territoriale
I.2.b. Le dรฉveloppement urbain durable et la figure de la ยซ ville durable ยป
I.2.c. Les quartiers dits durables, de lโexpรฉrimentation ร la gรฉnรฉralisation
I.3. Les dรฉmarches franรงaises de promotion des quartiers dits durables
I.3.a. Le Grenelle de lโenvironnement et le constat dโun ยซ retard franรงais ยป
I.3.b. Un Plan Ville Durable pour impulser un amรฉnagement urbain durable
II. Le quartier dit durable comme objet de recherche
II.1. Une รฉchelle privilรฉgiรฉe du dรฉveloppement urbain durable ?
II.1.a. Des dรฉbats anciens sur la permanence du quartier
II.1.b. Lโaction urbaine ร lโรฉchelle du quartier
II.1.c. Le quartier, espace dโintรฉgration du dรฉveloppement urbain durable ?
II.2. Les mixitรฉs : enjeux de sรฉgrรฉgation et de normalisation des pratiques
II.2.a. Les quartiers dits durables : vecteurs dโune ยซ รฉco-gentrification ยป ?
II.2.b. Les prรฉsupposรฉs et les effets de la mixitรฉ sociale discutรฉs
II.2.c. Mixitรฉ sociale et quartiers dits durables : des enjeux spรฉcifiques ?
II.2.d. Quelle diversitรฉ de pratiques ?
II.3. Lโimplication des habitants : institutionnalisation et engagements รฉcologiques
II.3.a. Lโinstitutionnalisation de la participation des habitants
II.3.b. Lโimplication des habitants dans une dynamique collective
Conclusion
CHAPITRE 2 : PROBLEMATIQUE ET DEMARCHE
I. Problรฉmatique et hypothรจses
II. Dรฉmarche de recherche
II.1. De lโespace conรงu ร lโespace vรฉcu
II.2. Habiter sous contraintes
II.3. Appropriation et adaptation ร lโespace conรงu
III. Mรฉthodologie
III.1. Lโanalyse des intentions de lโaction
III.1.a. Lโanalyse de trois appels ร projets pour des quartiers dits durables
Appels ร projet EcoQuartier
La dรฉmarche ยซ Rรฉnovation urbaine et urbanisme durableS ยป de lโANRU
Les appels ร projets Nouveaux Quartiers Urbains
Dโautres dynamiques
III.1.b. Lโanalyse de projets en France
Douze projets franรงais diversifiรฉs
La constitution dโun corpus comparable pour les 12 projets
Analyse de discours sur les usages projetรฉs
III.2. Le choix de deux terrains
III.2.a. Le choix de deux terrains
III.2.b. Des vagues dโentretiens avec les habitants
III.2.c. Un autre regard plus ยซ impliquรฉ ยป ร Beauregard
DEUXIEME PARTIE : LES DIMENSIONS SOCIALES DES PROJETS DE QUARTIERS DITS DURABLES
CHAPITRE 3 : DES APPELS A PROJETS AUX PROJETS : LA CONSTRUCTION DโUN ยซ NOUVEL ART DE VIVRE ENSEMBLE ยป
I. La dรฉfinition des enjeux sociaux dans les appels ร projets
I.1. Une ยซ approche franรงaise ยป revendiquรฉe face ร des risques sociaux
I.2. Les pratiques des habitants conditionnent le caractรจre durable
I.3. Des enjeux divers dans un mot dโordre unique
II. La mise en ลuvre du ยซ vivre ensemble ยป : ambitions et projets
II.1. Le quartier : espace du ยซ vivre ensemble ยป ?
II.1.a. Le quartier comme รฉchelle de projets
Le quartier dit durable : un laboratoire et une vitrine
Un flou dans les qualifications
De quels quartiers parle-t-on ?
II.1.b. Le quartier, un ยซ lieu du lien social ยป ?
La ยซ ville des courtes distances ยป
Un retour aux formes urbaines traditionnelles : lโ ยซ urbanitรฉ ยป et le ยซ village ยป
II.2. Des espaces pour construire la vie collective
II.2.a. Les espaces collectifs comme supports de la vie sociale
Un support des sociabilitรฉs locales
La multiplicitรฉ des espaces pour favoriser la diversitรฉ des rencontres
II.2.b. Les espaces verts, vecteurs dโun changement des modes de vie
Une omniprรฉsence des espaces verts dans les quartiers dits durables
Les espaces verts conรงus comme des lieux dโattรฉnuation des contraintes de la ville
Une sensibilisation ร lโenvironnement par la pratique des espaces verts : lโexemple des jardins collectifs
II.3. La mixitรฉ sociale dans les projets, entre accessibilitรฉ du quartier et parcours rรฉsidentiels
Une mixitรฉ construite sur des modรจles rรฉpulsifs
II.3.a. Des approches diffรฉrentes de la mixitรฉ sociale
La mixitรฉ sociale comme accessibilitรฉ sociale de ces quartiers
Une offre adaptรฉe aux familles permettrait de freiner lโรฉtalement urbain
Diversifier la population en rรฉรฉquilibrant la composition sociale
Stabiliser la population face ร des processus de gentrification
II.3.b. Une diversitรฉ sociale mise en ลuvre principalement par la mixitรฉ de lโhabitat
Des ambitions de diversification des types de logements
Une nรฉcessitรฉ de financements complรฉmentaires
II.4. Lโimplication des habitants dans le projet urbain et รฉcologique
Participation et quartiers dits durables
Des dispositifs permettant lโappropriation du projet
Vers une responsabilisation รฉcologique par les dispositifs de participation
Lโimplication comme animation de la vie collective : mรฉmoire et culture
Conclusion
CHAPITRE 4 : PROJETER LES MODES DโHABITER : LES REPRESENTATIONS DES HABITANTS ET DE LEURS PRATIQUES
I. Une analyse des rรฉcits dโune ยซ journรฉe-type ยป
I.1. Lโhabitant-type : un jeune couple dโactifs avec enfants
I.1.a. Des familles avec enfants
I.1.b. Des actifs, cadres du secteur tertiaire
I.1.c. Un choix rรฉsidentiel construit sur une sensibilitรฉ ร lโenvironnement et une attention au confort
I.1.d. Une majoritรฉ de propriรฉtaires, mais une valorisation de la diversitรฉ de statuts rรฉsidentiels
I.2. Des quartiers autonomes dans la ville
I.2.a. Une conception autonomisante du quartier
I.2.b. Des pratiques inscrites dans des espaces gรฉnรฉriques
I.2.c. Dans les quartiers en renouvellement, des identitรฉs marquรฉes par un changement urbain et social
I.3. La construction dโun รฉco-habitant
I.3.a. Dans le logement : entre passivitรฉ et incorporation de pratiques รฉcologiques
Des habitants passifs
Une intรฉgration des contraintes environnementales par les habitants
I.3.b. Dans le quartier : un รฉco-habitant conscient et actif
Lโรฉducation aux รฉco-gestes
Le jardinage : une activitรฉ aux multiples vertus
Des dรฉplacements ยซ rationnels ยป et sans voitures
Des modes de consommation รฉcologiques
Des habitants sportifs et prenant soin de leur santรฉ
I.4. Un quartier solidaire et convivial
I.4.a. Une vie sociale intense
I.4.b. Des habitants investis dans leurs quartiers
I.5. Conclusion
II. Des espaces dโincitation ร des pratiques durables
II.1. De la performance par les รฉco-techniques ร lโincitation ร des pratiques durables
II.1.a. La prise en compte des pratiques pour atteindre les objectifs de performance
II.1.b. Une analyse des appels ร projets : lโincitation ร des ยซ modes de vie durables ยป
II.2. Les concepteurs visent lโacceptation des projets par les habitants
II.2.a. Nรฉgocier lโacceptation : lโexemple de la densitรฉ
II.2.b. Lโacceptabilitรฉ sociale renvoie ร la responsabilisation des habitants
II.3. Des dispositifs spatiaux de normalisation des pratiques
II.3.a. Les dispositifs participatifs : accompagner un changement des usages
II.3.b. Les guides ร destination des usagers comme explicitation dโun ยซ contrat moral ยป
II.3.c. Contraindre les pratiques : lโexemple des dรฉplacements
Une sรฉcurisation des espaces pour inciter ร la mobilitรฉ ยซ douce ยป
Rรฉduire les places de stationnement : un ยซ dispositif par omission ยป
II.3.d. Les nudges verts, entre ยซ coup de pouce ยป et imposition dโune norme sociale
Conclusion
CHAPITRE 5 : DES PROJETS DE QUARTIERS DITS DURABLES STANDARDISESย
I. La diffusion de ยซ bonnes pratiques ยป conduit ร une homogรฉnรฉitรฉ des projets
I.1. La promotion de ยซ bonnes pratiques ยป
I.1.a. Objectif des appels ร projets : faire รฉmerger les pratiques exemplaires
Rรฉnovation urbaine et urbanisme durableS : capitaliser sur les dynamiques locales
EcoQuartier : valoriser lโexcellence franรงaise
Les Nouveaux Quartiers Urbains : favoriser lโinnovation autour du SDRIF
I.1.b. Les appels ร projets : des questionnements adressรฉs aux porteurs de projets
I.1.c. Le rรดle des porteurs dโappels ร projets : des animateurs de dรฉmarche
I.2. Des scรจnes de circulation des ยซ bonnes pratiques ยป
I.2.a. Les Clubs : rรฉseaux dโacteurs liรฉs aux appels ร projets
I.2.b. Une diffusion des projets primรฉs
I.2.c. Des visites de projets ยซ pionniers ยป
I.2.d. Une mise en concurrence des projets
II. Les appropriations locales de la norme
II.1. Adaptations locales des principes du dรฉveloppement urbain durable
II.2. Le dรฉveloppement urbain durable : une action locale
Conclusion
CONCLUSION DE PARTIE
TROISIEME PARTIE : PRATIQUES DES HABITANTS ET APPROPRIATIONS AUX BRICHERES ET A BEAUREGARD
CHAPITRE 6 : LES BRICHERES ET BEAUREGARD : PRINCIPES DE CONCEPTION ET PROJECTION DES MODES DโHABITER
I. Les Brichรจres, un ยซ รฉcoquartier ยป en renouvellement urbain
I.1. Des caractรฉristiques communes aux projets de renouvellement urbain
I.1.a. Le Projet de Rรฉnovation Urbaine, projet global de la ville
I.1.b. Les Brichรจres, le ยซ premier acte ยป dโun renouvellement urbain des quartiers de la ville
I.1.c. Une diversification de lโoffre de logements
Un objectif de mixitรฉ fonctionnelle
Une participation restreinte des habitants au projet
I.2. Un projet exemplaire
I.2.a. Une volontรฉ dโexemplaritรฉ qui sโest affirmรฉe au cours du projet
I.2.b. Un ยซ quartier aux sources ยป : un projet urbain basรฉ sur le systรจme รฉcologique local
I.2.c. Une construction รฉcologique pour rรฉduire les charges locatives
I.2.d. Les dispositifs spatiaux du ยซ vivre ensemble ยป
Le modรจle du ยซ village ยป et de la ยซ maison ยป en opposition ร un urbanisme de tours et barres
Les espaces collectifs : supports dโappropriations et de lien social
Le rapport ร lโenvironnement fรฉdรจrerait les habitants
I.3. Un quartier de mรฉnages prรฉcaires, aux situations familiales et professionnelles fragiles
I.3.a. Un quartier prรฉcaire par rapport ร la moyenne auxerroise
I.3.b. Un quartier de personnes รขgรฉes et de familles monoparentales
II. Beauregard : un projet prรฉcurseur
II.1. Beauregard au cลur du projet urbain rennais
II.1.a. Une tradition de politiques urbaines et environnementales ambitieuses
La construction dโun modรจle de la ยซ ville-archipel ยป
Le Projet Urbain de Rennes, support des politiques urbaines
Vers une dรฉmarche globale de dรฉveloppement durable
II.1.b. Lโapplication dโune stratรฉgie dโagglomรฉration : le projet de Beauregard
Des objectifs ambitieux permis par une anticipation fonciรจre
La mise en ลuvre prรฉcoce du Programme Local de lโHabitat
II.2. Un ยซ laboratoire ยป urbain en construction
II.2.a. Renouveler le modรจle de la citรฉ-jardin
La prรฉsence de nature dans le projet
Une dรฉmarche dโanticipation des impacts environnementaux
II.2.b. Vers un cadre de construction durable
II.2.c. Favoriser une vie sociale par une diversitรฉ dโespaces collectifs
Les espaces verts, espaces centraux du quartier
La place publique, facteur de mixitรฉ fonctionnelle
Lโilot comme รฉchelle des relations de proximitรฉ
II.3. Le dรฉveloppement durable comme argument de promotion du quartier
II.3.a. Des principes de conception repris dans la communication immobiliรจre
Beauregard : ยซ la nature et la ville en parfait harmonie ยป
Jeune, dynamique, pratique… Un quartier pour les familles
II.3.b. Du ยซ laboratoire urbain ยป au ยซ quartier durable ยป ?
II.4. Un quartier de jeunes mรฉnages actifs
Un quartier de classes moyennes
Des mรฉnages au dรฉbut de leurs trajectoires familiales et professionnelles
Conclusion
CHAPITRE 7 : LES BRICHERES : LโIMPOSITION DE Lโ ยซ ECOQUARTIER ยป
I. Lโinstallation aux Brichรจres, le logement comme facteur principal de choix
I.1. Une mobilitรฉ contrainte pour les locataires relogรฉs du parc social
I.1.a. Un relogement subi
I.1.b. Demander les Brichรจres pour rester dans ยซ le coin ยป
I.1.c. Lโarrivรฉe aux Brichรจres, une opportunitรฉ de stabiliser sa situation
I.2. Lโopportunitรฉ dโhabiter une maison individuelle pour les accรฉdants ร la propriรฉtรฉ
I.3. Lโinstallation aux Brichรจres : ยซ lโimportant cโest dโavoir un logement ยป
I.3.a. Le logement individuel : se sentir chez soi, ยซ comme en pavillon ยป
I.3.b. Le neuf : un critรจre largement apprรฉciรฉ
I.3.c. Le choix du quartier รฉcologique ?
I.3.d. Le dรฉmรฉnagement aux Brichรจres : ยซ essuyer les plรขtres ยป
II. Formes urbaines et espaces de sociabilitรฉs : des conflits dโappropriations
II.1. Les rapports sociaux sโorganisent dans le quartier
II.1.a. Les rapports au projet : lโรฉcoquartier, un quartier ร part entiรจre ?
II.1.b. Des rapports sociaux marquรฉs par les trajectoires de relogement
II.2. Lโespace public cristallise les diffรฉrences de modes de vie
II.2.a. Lโespace public : du ยซ dรฉcor ยป ร la mise ร distance
II.2.b. Les espaces intermรฉdiaires, lieux de confrontation des pratiques
II.2.c. Le problรจme des dรฉchets : lโordre et le dรฉsordre des espaces publics
II.2.d. Un repli sur le logement et les rรฉseaux prรฉexistants
III. Lโรฉcologie ร domicile : entre contraintes et rรฉappropriations
III.1. Lโindividualisation des dispositifs induit une responsabilisation des habitants
III.1.a. La gestion individuelle des consommations : ยซ savoir gรฉrer ยป ses consommations
III.1.b. Injonctions ร la ยซ sobriรฉtรฉ ยป et arbitrage coรปt-confort
III.1.c. Economies dโรฉnergie : un sentiment de promesse non tenue
III.1.d. Les habitants suspectent des dysfonctionnements techniques
III.1.e. Une absence de mรฉdiation
III.2. Des pratiques de rรฉappropriation du ยซ chez soi ยป
III.2.a. Une dรฉpossession du logement par les dispositifs techniques
III.2.b. Une rรฉappropriation des lieux de vie
Conclusion
CHAPITRE 8 : BEAUREGARD : LA CONSTRUCTION DโUN PROJET COLLECTIF
I. Emmรฉnager ร Beauregard : une aspiration ร changer de cadre de vie
I.1. Le dรฉmรฉnagement : une ascension sociale et rรฉsidentielle
Dรฉmรฉnager, cโest choisir un habitat correspondant ร ses besoins et aspirations
I.2. A la recherche dโun ยซ bon compromis ยป entre ville et campagne
I.2.a. Les expรฉriences rรฉsidentielles permettent de formuler ses aspirations
I.2.b. Les attraits de la vie urbaine : proximitรฉ, accessibilitรฉ, animation
I.2.c. Une ยซ qualitรฉ de vie ร retrouver ยป
I.2.d. Lโopportunitรฉ du neuf
I.2.e. Les รฉtudiants : la situation et le prix avant tout
I.3. Beauregard, un quartier en dรฉveloppement que les habitants dรฉcouvrent
I.3.a. Lโaccรจs ร lโinformation : le rรดle des rรฉseaux de connaissances
I.3.b. Lโargument รฉcologique : le cas de Salvatierra
I.3.c. Beauregard : un pari sur l’avenir
II. Lโรฉcologie entre recherche de confort et engagements
II.1. Lโรฉcologie chez soi : les habitants sโadaptent aux innovations techniques
II.2. A Salvatierra, sโengager dans une expรฉrimentation
II.2.a. Les habitants acceptent les contraintes par engagement รฉcologique
II.2.b. Salvatierra : des habitants ยซ plus รฉcolo que la moyenne ยป ?
II.3. Le dรฉveloppement dโune sensibilitรฉ au cadre de vie
II.3.a. Un cadre de vie largement apprรฉciรฉ
II.3.b. Un lien ร la nature sur le mode ludique
II.3.c. Une sensibilitรฉ ร lโenvironnement qui fait รฉcho ร des valeurs des habitants
II.4. Des inquiรฉtudes sur lโรฉvolution du projet
II.4.a. La crainte dโune densification contraire ร lโ ยซ รฉtat dโesprit ยป du projet
II.4.b. Lโusine dโincinรฉration, entre crainte et dรฉpendance
II.4.c. Les contradictions entre le projet urbain et les promesses du dรฉveloppement durable
III. Lโรฉmergence dโune vie sociale : les espaces collectifs comme espaces de rencontre
III.1. A lโรฉchelle des ilots : lโรฉmergence des premiรจres sociabilitรฉs de proximitรฉ
III.1.a. La forme urbaine : sociabilitรฉs et conflits dโusages
III.1.b. Lโilot, une รฉchelle pour des initiatives collectives
III.2. Salvatierra : une ยซ petite communautรฉ ยป
III.3. Le parc et les espaces publics comme supports des sociabilitรฉs ร lโรฉchelle du quartier
III.4. Lโรฉcole, un repรจre pour les parents
III.5. Les activitรฉs et รฉvรจnements associatifs structurent la vie de quartier
III.6. Une valeur de diversitรฉ partagรฉe
IV. Des pionniers solidaires : la construction dโune ยซ communautรฉ de destin ยป
IV.1. Lโexpรฉrience du quartier en chantier rรฉunit les premiers habitants
IV.2. Vivre ร Beauregard : une association crรฉรฉe par les pionniers
V. Le ยซ quartier durable ยป, un creuset dโinitiatives
V.1. De lโattention au cadre de vie ร lโengagement pour un ยซ bien vivre ensemble ยป
V.1.a. La naissance dโune ยซ commission dรฉveloppement durable ยป
V.1.b. Les composteurs : un exemple de mobilisations ร petite รฉchelle
V.2. Vers des approches collectives : le ยซ bien vivre ensemble ยป
V.3. Le ยซ quartier durable ยป, nouveau projet mobilisateur
Conclusion
CONCLUSION DE PARTIE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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