CONCEPTS SUR LE ROLE DE L’ETAT ET LA POLITIQUE DE REDISTRIBUTION DE REVENU

Madagascar est classé parmi les pays le plus pauvres du monde malgré soit disant richesses que l’île possède. L’on sait que la grande île nage dans la pauvreté. L’OMD s’est fixé comme objectif de lutter contre la pauvreté. Il est impossible d’aborder le sujet de la pauvreté sans parler de l’inégalité. La question n’est pas seulement de lutter contre la pauvreté mais il faut considérer aussi le niveau des inégalités puisque la pauvreté est engendrée par l’inégalité. Par définition, l’inégalité peut être entendue comme la différence de positionnement de chaque personne. Autrement dit, les inégalités sont à l’origine du mécanisme de redistribution qui est définie comme l’ensemble des opérations par l’intermédiaire desquelles une partie des revenus est prélevée sur certains agents économiques ou catégories sociales pour être reversée au bénéfice d’autres. C’est une pratique qui nécessite l’intervention de l’Etat pour décider qui doit donner et qui peut recevoir. L’Etat doit donc procéder à des prélèvements pour assurer une plus grande justice sociale en distribuant des revenus au bénéfice des agents économiques les plus démunis.

Pour le cas de Madagascar, les 90% de la population sont pauvres. Cette tendance est expliquée par le fait que la plus grandes partie de la population n’a pas accès à une activité à revenu fixe. Cela est illustré par les 80% de la population qui exerce des activités dans le secteur informel. Parfois, ce sont les pauvres qui les exercent. De nos jours, les riches s’enrichissent davantage et les pauvres s’appauvrissent de temps en temps. Malgré l’abondance de ses richesses, qui sont exploités par les étrangers, la grande île n’est pas encore sortie de la misère (la famine, la pauvreté, l’inégalité,….) et ceux à cause de la mauvaise gouvernance des dirigeants. Ces derniers n’abordent jamais ce sujet, or Madagascar est un pays qui présente une inégale redistribution de revenu. Et c’est sur ceux que le mémoire, ainsi présenté, est intitulé : « Rôles de l’Etat vu à travers la politique de redistribution de revenu », cette étude sera centrer sur l’inégalité qui survienne à la population malgache ainsi que les politiques adoptées par le gouvernement malgache pour la réduction de cet inégalité qui persiste dans ce pays. En s’appuyant sur les données existantes et en essayant d’expliquer la mauvaise répartition de revenus à Madagascar, nous nous interrogeons sur la question : quelles sont les mesures prises par l’Etat pour réduire l’inégalité à Madagascar ? Mais pour éclaircir cette question posée, d’autres questions méritent d’être posé : est-ce que le rôle donné à l’Etat est- il fiable pour une redistribution équitable de revenu ? Et est-ce que le gouvernement malgache possède des bons et suffisants moyens pour réduire l’inégalité qui persiste dans le pays ? La méthodologie suivie, dans l’accomplissement de ce mémoire, est nombreuse. Préalablement, les différentes bibliothèques et centres d’études qui nous a permis à l’élaborations de ce mémoire sont : la Bibliothèque Universitaire, le Centre d’Etude Economique (CEE), l’Institut Français Madagascar (IFM), dans le Centre de Recherches, d’Etudes et d’Appui à l’Analyse Economique à Madagascar (CREAM), ainsi que dans le Centre d’Information Technique et Economique d’Ambatonakanga (CITE). De plus, les recherches sur internet ont beaucoup aussi contribué à l’élaboration de ce mémoire et c’est grâce à la formation que l’Agence Universitaire de la Francophonie nous a donné, qu’on a eu le privilège de simplifier les recherches des documents en ligne. Ainsi que le centre de documentation de l’Institut National de la Statistique. Mais malgré tous ces centres, il existe encore une faille qui empêche à la réalisation de cette étude, à cause de l’insuffisance des données disponibles.

CONCEPT SUR LE ROLE DE L’ETAT

L’évolution du rôle de l’Etat a été souvent le résultat d’un débat acharné entre les partisans du marché autorégulateur et d’une faible intervention de l’Etat et les partisans d’une régulation étatique de l’activité économique. Lorsque que les économistes analysent les fondements théoriques des interventions de l’Etat, ils partent généralement de l’hypothèse suivant laquelle tous les agents individuels d’un pays ont envie d’atteindre le maximum de satisfaction qu’est susceptible de procurer l’utilisation de leurs ressources tant humaines que matérielles. Naturellement, cette satisfaction dépend autant de contraintes externes (par exemple : disponibilité de ressources naturelles) et de préférences personnelles (par exemple : entre travail et loisir) que de la capacité du système dans lequel vivent les agents à affecter de façon optimale les ressources. L’Etat est un agent économique complexe qui ne se prête pas facilement à une analyse standard. Ainsi, sa nature, sa présence dans le tissu économique, ses missions propres ont toujours été, dans l’histoire, un important objet de controverses. Les objectifs que l’Etat poursuit lorsqu’il intervient sont multiples. Chronologiquement, on peut même dire que l’évolution de ces objectifs est directement liée aux différentes conceptions de l’Etat qui se sont succédé, à savoir : les courants libéraux et les courants interventionnistes. Mais avant d’entamer les conceptions de ces deux courants de pensée, abordons d’abords le rôle de l’Etat donné d’après le rapport de la Banque Mondiale en 1997.

Les rôles théoriques de l’Etat 

Rôle de l’Etat selon les régimes libéraux 

Si l’opposition entre l’Etat gendarme et l’Etat providence occupe une place importante dans la théorie économique, elle ne permet pas de comprendre toute la complexité des débats entre économistes. En effet, le courant libéral a souvent insisté sur le fait qu’un certain degré d’intervention de l’Etat était nécessaire. On parle ainsi d’Etat minimal. Ce régime est constitué par le courant classique, l’école autrichienne, et l’approche des choix publics (public choice).

Le courant classique
Le courant classique a été développé notamment par Adam Smith, David Ricardo, JeanBaptiste Say et Thomas Robert Malthus. Leur doctrine économique repose sur le libéralisme économique qui est fondé sur le régime de la liberté c’est-à-dire le libre-échangisme en matière de commerce interne et international d’où le principe « laissez-passer » et le libre entreprise pour stimuler l’initiative individuelle d’où le principe : « laissez-faire ». Pour le fondateur du courant classique, une « main invisible » gouverne l’économie : en recherchant leur propre intérêt, les individus œuvrent pour l’intérêt collectif. En effet, c’est grâce à la volonté des individus de produire pour s’enrichir que la production et donc les possibilités de consommation s’accroissent. Cet ordre spontané se caractérise par la division du travail, ou spécialisation. Chaque individu, au lieu de fabriquer un objet entièrement, se spécialise dans une tâche particulière de sa fabrication, ce qui permet une augmentation de la production. Selon ce courant, l’individu est un être rationnel, il est le seul capable de juger et de décider ce qui est bon pour lui. L’interventionnisme de l’Etat, même à but louable, est donc pervers dans ses conséquences. Chaque individu poursuit son intérêt particulier (utilitarisme) par la maximisation des satisfactions et la minimisation des efforts (hédonisme). Dérivé de l’ordre naturel, le modèle de l’homo oeconomicus justifie en retour le libéralisme économique. La propriété privée des moyens de production est une garantie de la liberté. Le marché constitue le régulateur le plus efficace de l’activité économique. La recherche de l’intérêt individuel permet de réaliser l’intérêt général car il existe une main invisible(le marché) qui guide les passions individuelles vers le bien de tous Dans la conception de l’économie publique, l’Etat a deux fonctions : il intervient dans le cas de l’inefficacité du marché et dans le cas de la redistribution. L’Etat arbitre correspond à l’Etat réalisant un consensus au niveau de la société ; placé au-dessus des individus, il prend essentiellement en charge les intérêts communs. Pour les économistes classiques tels que Smith, Ricardo, etc…., l’Etat ne doit intervenir que dans des circonstances précises :

– Pour faciliter le déroulement de l’activité économique privée : ainsi l’Etat fournit des services collectifs (éducation, santé, justice, …..) afin de mieux développer ou protéger les initiatives individuelles. Cet Etat minimal est celui qui se contente de faire respecter le droit privé en assurant la sécurité des biens et des personnes ;
– Pour corriger les résultats défectueux de l’activité économique privée : l’Etat pallie ainsi les « imperfections » du marché en luttant contre les monopoles ou en mettant en place une « politique sociale », réductrice des inégalités issues du marché.

L’Etat se conçoit ainsi « par défaut » : son intervention se justifie là où le marché est défaillant, c’est-à-dire lorsque les mécanismes de l’offre et de la demande ne conduisent pas à une situation optimale.

L’école autrichienne

L’Ecole autrichienne est un courant de pensée qui a pris naissance à Vienne, àla fin du XIXème siècle. Sous l’impulsion de Menger, de VonBöhm-Bawerk, puis de Von Mises et deHayek . Tout comme les classiques, l’école autrichienne reste favorable au libéralisme économique, hostile à l’intervention de l’Etat et retient l’ordre spontané. Pour ces auteurs, le marché constitue la seule procédure qui permette de rendre compatibles les décisionsindividuelles des agents économiques tout en respectant leur liberté.

Pour Hayek, qui est un économiste libérale pur et dur, le marché est un processus de transmissiondes informations etdesconnaissances. Lorsque l’Etat intervient et modifie le jeu naturel dumarché, il contraint les agents à adopter un type de comportement qui n’estpas celui auquel aurait conduit le marché. Dans son ouvrage Prix et production, Hayek précise que l’intervention de l’Etat, via les commandespubliques et les subventions, détournent les capitaux et les travailleurs deleur meilleure allocation. En modifiant les prix du marché, l’Etat risqueraitd’amener les travailleurs et les capitaux vers des productions inutiles. Les libertés économiques sont le « rempart des autres libertés », déclare Hayek, etla meilleure garantie des libertés est la propriété privée des moyens de production :

Friedrich August Von Hayek définit les limites de cet Etat minimum, en reprenant certaines justifications déjà avancées par Adam Smith. Le rôle attendu de l’Etat est de « créer les conditions dans lesquelles la concurrence sera la plus efficace possible » et de remplacer la concurrence « là où elle ne peut être efficace » en raison de l’existence d’externalités. L’Etat doit intervenir pour éviter tout monopole aussi bien privé que public. Dès qu’il y a risque de sous-production d’externalités positives et de surproduction d’externalités négatives, l’intervention de l’Etat est concevable et même admise.

Pour le reste, l’Etat doit éviter de perturber les arbitrages et les décisions des entrepreneurs par des interventions monétaires et budgétaires de contrôle de l’évolution de la conjoncture. Hayek est donc amené à condamner l’intervention étatique, qu’il qualifie de planisme, car elle est contraire aux intérêts individuels et àla liberté économique. Le planisme est avant tout une direction centralisée de toute l’activité économique conformément à un plan unique, exposant comment les ressources doivent être utilisées pour atteindre un objectif déterminé. Le rôle de l’Etat  Von Mises, est de « garantir le fonctionnement sans heurts de l’économie de marché contre la fraude et la violence, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ».

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIER PARTIE : CONCEPTS SUR LE ROLE DE L’ETAT ET LA POLITIQUE DE REDISTRIBUTION DE REVENU
Chapitre I : CONCEPT SUR LE ROLE DE L’ETAT
1.1 Les rôles théoriques de l’Etat
1.2 Evolution du rôle de l’Etat dans le contexte de la mondialisation
Chapitre II : CONCEPTS SUR LA POLITIQUE DE REDISTRIBUTION ET LES INEGALITES
2.1 La politique de redistribution de revenu
2.2 La théorie des inégalités
2.3 Les mesures de l’inégalité
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DES INEGALITES ET DES POLITIQUES DE REDISTRIBUTIONS DE REVENU ET DE CONSOMMATION A MADAGASCAR
Chapitre III ANALYSE DIAGNOSTIC
3.1 Les inégalités de revenu à Madagascar
3.2 Les inégalités au niveau de la consommation
Chapitre IV ANALYSE DES MESURES DE REDISTRIBUTION
4.1 La politique fiscale
4.2 La politique de l’éducation
4.3 La politique de l’emploi
CONCLUSION
TABLE DES MATIERES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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