La Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement, qui s’est tenue à Rio en juin 1992, est venue confirmer médiatiquement la globalisation des problèmes sur la biodiversité et leur place centrale dans les relations internationales à venir. Selon l’Encyclopédie Encarte (2003) , la biodiversité, contraction de « diversité biologique », est l’expression désignant la variété et la diversité du monde vivant. Dans son sens le plus large, ce mot est quasi synonyme de « vie sur terre » d’où son importance. La protection de la biodiversité nécessite donc une possession financière suffisante. Aussi bien pour les pays riches que pour les pays en développement, les besoins de financements ou subventions se font toujours sentir dans les Associations et les ONG. Par conséquent, il semble important d’en les tenir compte. Pour le cas des pays en développement, les ONG Environnementales de faible taille sont en grand nombre et ils se heurtent souvent à l’insuffisance ou même à l’absence des moyens financiers. Les ONG à Madagascar sont souvent confrontées à une telle réalité.
Madagascar possède un gros potentiel en matière de biodiversité. En effet, d’après le Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées (ANGAP), la grande île fait partie des pays ayant des espèces végétales et animales qu’on ne rencontre nulle part ailleurs. Elle a un taux d’espèces endémiques très élevé, 10 000 espèces de plantes vasculaires, dont 85% d’entre elles endémiques, qui représentant les 3% de la flore du monde entier, ainsi elle fait partie des zones les plus riches de la terre en matière de biodiversité. Et pourtant Madagascar se trouve parmi les pays les plus touchés par une dégradation accélérée du patrimoine naturel. La forêt naturelle qui couvrait originellement la majeure partie de l’île disparaît à raison de 200 000 à 300 000 hectares par an. On estime que seuls 18% de la surface de Madagascar sont encore couverts de forêts naturelles. Il fallait attendre l’arrivée d’une multitude d’Organisations Non Gouvernementales (ONG) qui se donnent pour objectif la conservation de la biodiversité malgache comme le cas du Fonds de Partenariat pour les Ecosystème Critiques (CEPF).
APPROCHE METHODOLOGIQUE
DEMARCHE THEORIQUE
Avant de faire une analyse, il nous faut d’abord élaborer une démarche à suivre c’est-à-dire organiser la structure du travail qu’on va réaliser. Aussi, dans cette section, nous allons voir tour à tour : l’informations et documentations, l’analyse de la situation des organisations, l’analyse des problèmes de gestion, les objectifs et les objectifs spécifiques.
Informations et documentations
Plusieurs étapes ont été suivies dans la préparation de l’analyse. Il nous a paru nécessaire d’abord de comprendre les différents concepts concernant la biodiversité, la subvention ainsi que les ONG à Madagascar. La collecte des informations et documentations examinées qui contiennent des données très valables nous a permis de prendre des positions dans ce travail. En effet, cette collecte des informations nous a aidé à connaître l’importance de la conservation de la biodiversité et du fonds environnementaux. Ce qui nous a conduit ensuite à analyser dans un premier temps les situations actuelles des ONG malgaches à savoir : les lois concernant les ONG, l’émergence des ONG à Madagascar, leurs faiblesses qui sont liées souvent à l’insuffisance des moyens financiers et à la capacité limitée des ressources humaines. En effet cette étude nous a permis d’avoir un aperçu de ce qu’est une ONG à Madagascar étant donné que les ONG environnementales fait partie des ONG. Dans un deuxième temps, la connaissance de l’organisation et le rôle du CEPF sur la conservation de la biodiversité à Madagascar d’une part, et sa gestion des subventions sur cette biodiversité d’autre part sont fondamentaux car c’est à partir de cette organisation qu’on va mener l’analyse. Pour ce faire, nous avons pu contacter le Secrétaire général de l’association Fanamby. C’est une association environnementale malgache qui est financée par le CEPF pour conserver la biodiversité. Ainsi, le Secrétaire Général nous a affirmé le rôle de son association avant d’aborder son partenariat avec le CEPF puis de parler des différentes difficultés rencontrées entre les deux parties durant la période de financement.
Analyse de la situation des organisations
Nous avons analysé la situation des organisations au travers de diverses grilles de lecture (financière, organisationnelle, environnementale…), ce qui nous a permis de construire une argumentation structurée. En termes environnement, notre analyse passe donc de l’étude marginale c’est à dire la valeur des changements de la biodiversité à l’étude de la conservation de la biodiversité par les action menées par le subventionnaire malgache et le CEPF. En essayant d’estimer la valeur de la biodiversité (valeur des ressources biologiques), la valeur relative des mesures particulières prises par les ONG malgaches et le CEPF peuvent être déterminées. C’est pourquoi comme nous l’avons déjà mentionné plus haut que la discussion avec les cadres des différents départements (ONE, PNAE), des Organisations Internationales (Conservation International, CEPF) et d’autre Organisation non Gouvernementale- (Association Fanamby) concernées sises à Ankadivato a été très importante. Les consultations des sites web (CEPF et Association Fanamby) nous ont permis aussi d’identifier les différents problèmes rencontrés qui sont liés surtout à la dégradation de la biodiversité à Madagascar. Certaines informations indiquées dans cette analyse proviennent directement des organisations ayant accompli l’analyse, nous n’avons fait qu’introduire les données. Cependant le lien entre l’application des techniques de gestion des ressources naturelles et leurs effets n’a pas pu être établi dans cette analyse.
Analyse des problèmes de gestion
Pour l’analyse des problèmes de gestion, nous avons pu mettre en évidence un problème de gestion, repérer toutes ses dimensions, et mettre les outils et les techniques et des éléments de solution à travers la confrontation des informations collectées à la disposition des différentes organisations à savoir : l’association Fanamby, le CEPF, l’ANGAP, ONE, etc. L’objectif ici c’est d’utiliser une approche systémique et de montrer les interdépendances des décisions des organisations et des variables d’action.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : CONCEPTS ET METHODOLOGIE POUR L’ANALYSE DE LA GESTION DE SUBVENTION SUR LA BIODIVERSITE
CHAPITRE I : Approche méthodologique
Section 1 : Démarche théorique
Section 2 : Résultats attendus
Section 3 : Cadre d’analyse théorique
CHAPITRE II : Concepts de biodiversité et de subvention et des ONG
Section 1 : Approche du concept de biodiversité
Section 2 : Approche du concept de la subvention
Section 3 Concepts et analyse globale des subventionnaires à Madagascar
PARTIE II : ELEMENT D’ANALYSE DES SUBVENTIONNAIRES ET DES FONDS OCTROYES PAR LE CEPF A MADAGASCAR
CHAPITRE I : Analyse des méthodes et pratiques sur les fonds environnementaux
Section 2 : Approche fonds environnementaux
Section 3 : Fonds de Partenariat pour les écosystèmes critiques : organisation, fonctionnement et gestion des subventions du CEPF
CHAPITRE II : Elément d’analyse des fonds octroyés par le CEPF à Madagascar
Section 1 : Analyse des interventions du CEPF à Madagascar
Section 2 : Analyse de la gestion de la biodiversité : cas Association Fanamby
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES