Soutenance mémoire
GENERALITES
La présente étude porte sur « Le travail des enfants dans la commune urbaine d’Ambositra».D’où notre thème se trouve dans la rubrique de la Sociologie du travail et en même temps de la psychologie de l’enfant. La réalité sociale que nous observons tous les jours cache des significations sociologiques, psychologiques et politiques importantes. Notre tache consiste à dévoiler ce qui est caché derrière chaque réalité sociale. La sociologie est un domaine d’investigation de très grande ampleur d’où il ne faut pas se contenter de la face visible de l’iceberg ; autrement dit, il importe d’analyser les différentes significations importantes d’un phénomènesocial .Une de ces réalités sociales constitue le travail des enfants, qui est une réalité sociale et un fléau qui touche presque tous les pays riches et pauvres. La persistance du travail des enfants fait partie des grands échecs du développement. A cela s’ajoute maintenant la crainte de voir la récession mondiale freiner davantage la progression vers l’objectif 2016,c’est-à-dire vers l’élimination des pires formes de travail des enfants, et rendre encore plus difficile la réalisation des OMD . L’emploi précoce des enfants constitue l’un des problèmes les plus importants des pays en développement en raison de son ampleur, de ses caractéristiques et de ses conséquences.
CONCEPTS ET FONDEMENTS THEORIQUES SUR LE TRAVAIL DES ENFANTS
Théorie de l’enfant
Définition
Pour aborder les différentes définitions de l’enfant, il est nécessaire d’en savoir plus sur l’origine du mot en question. Le mot enfant tire sa source du mot latin infans qui signifie « celui qui ne parle pas ».Contrairement aux adultes, les enfants ne peuvent pas assister à une réunion par exemple, exprimer leur avis. Ils ne peuvent qu’obéir ce que les adultes décident pour eux. En général pou définir l’ « enfant », l’âge et les facteurs socioculturels jouent un rôle important. Dans de nombreuses sociétés, une personne jeune est considérée comme « enfant » plus en fonction de ses responsabilités sociales plutôt que de son âge. Selon la Convention des Nations Unies sur les Droits de l’Enfant , tout comme la Convention sur le travail des enfants de l’Organisation Internationale du Travail , est appelé « enfant » tout individu âgé de moins de 18 ans.
Madagascar aussi a choisi cette définition de l’OIT pour classifier l’enfant de l’adulte . C’est pour cette raison d’ailleurs que la loi Malgache considère tout enfant de mineur s’il est âgé de moins de 18 ans. Pour la législation Malgache tant que l’enfant est mineur, il reste sous la totale responsabilité de ses parents sauf exception. Pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) la définition de l’enfant quant à elle prend en compte les aspects biologique, psychologique, économique et social ; notamment la maturité sexuelle et l’indépendance économique, mais ne tient pas compte de l’âge. Selon certains, c’est l’aspect juridique qui prévaut alors que pour d’autres la qualité d’enfant relève plutôt des considérations sociales. Dans « Le petit Larousse », le terme enfant désigne : garçon, fille dans l’âge de l’enfance. Pour Bénédicte Manier l’enfance « une période de développement physique et psychique qui nécessite la protection des adultes, et qui est plus naturellement consacrée au jeu qu’au travail mais qui admet l’apprentissage progressif d’un savoir » .
La considération de l’enfant
Au niveau de la société Malgache
Diverses significations sont données à l’enfant d’où l’enfant est considéré pour le Malgache comme « le sombin’ny aina » qui se perpétue la substance vitale, le « fofon’ny aina »assurant aux parents une sorte d’immortalité par « le taranaka », ou encore « menaky ny aina », le « solofo ».
Les Malgaches considèrent l’enfant comme un don du Ciel dont le fait de ne pas avoir d’enfant est considéré comme une malédiction, une punition qui par la suite favorise le rejet par la société celui ou celle qui n’enfante pas. Ils sont appelés par les Malgaches de « momba ». Ceux qui n’ont pas eu la chance cherchent tous les moyens nécessaires pour éviter ce sort d’où des couples s’investissent et il y en a même ceux qui osent dépenser des fortunes dans le but de procréer. Ainsi tous les moyens sont bons afin d’exaucer ce souhait. Le recours à toutes les pratiques aussi bien traditionnel que moderne n’est pas tabous d’où les couples consultent non seulement les médecins mais aussi les guérisseurs comme les « reninjaza » et les « ombiasy »pour se procurer des « tambavy ». Ceux qui ont les possibilités suivent des traitement à l’étranger .Dernier espoir ,si jamais le traitement se voue à l’échec, le couple fait appel à l’adoption soit il adopte un enfant de sa famille comme l’enfant de la sœur ou du frère soit faire appel à des services qui s’occupent des enfants comme les orphelinats .Les enfants adoptés sont traités de la même façon que les autres enfants par leurs parents adoptifs d’où ils jouissent de tous les droits et affections dont tout enfant mérite. Pourtant, il y a toujours les regards indifférents effectués par certains voisins envers l’enfant adopté ce mauvais traitement détruit surtout la morale de l’enfant. Cette situation favorise la naissance d’un sentiment d’infériorité chez l’enfant d’où il a le sentiment d’être différent par rapport aux autres enfants, ce cas est plus visible surtout lorsque les autres enfants se moquent de lui.
Le fait d’avoir des enfants pour les Malgaches est une grande fierté, un grand honneur pour les parents. Par contre, bien que les Malgaches accordent une place importante à l’enfant, les conditions de vie dans lesquels ils vivent, notamment les plus démunis, les empêchent de leur prodiguer les soins et l’attention adéquats comme ils souhaitent. Etant occupés par les travaux quotidiens, les parents sont obligés de laisser les petits enfants aux sois de leurs ainés. En général, les parents souhaitent envoyer leurs enfants à l’école, seulement les moyens financiers dont ils disposent ne leur permettent pas.
Au niveau politique
En ce qui concerne notre pays, Madagascar accorde une considération importante envers l’enfant, dès son préambule la Constitution malgache fait mention des Conventions relatives aux Droits de la Femme et de l’Enfant. Cette considération accordée à l’enfant est confirmée non seulement au fait que l’éducation primaire est obligatoire pour tous à Madagascar mais aussi que notre pays s’est engagé dans le niveau international en ratifiant des conventions et chartes comme la convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies(CDE) de 1990 et mise en application en 1991 et la signature de la Charte africaine des droits et du bien être de l’enfant en 1992.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : CONCEPTS ET FONDEMENTS THEORIQUES SUR LE TRAVAIL DES ENFANTS
Chapitre 1: CADRE THEORIQUE SUR LE TRAVAIL DES ENFANTS
Chapitre 2 : DELIMITATION DE LA ZONE D’ETUDE
Chapitre 3 : VUE D’ENSEMBLE ET DONNEES STATISTIQUES SUR LE TRAVAIL DES ENFANTS
PARTIE II : LE CHAMP D’APPLICATION DE LA RECHERCHE
Chapitre 4 : RESULTATS CONCRETS DE L’ENQUETE
Chapitre 5 : LE CAS OU LA SOCIETE CHOISIT LA MAIN D’ŒUVRE INFANTILE
Chapitre 6 : LA REALITE OBLIGE LES ENFANTS A TRAVAILLER
Chapitre 7 : LES RESULTATS DU TRAVAIL DES ENFANTS
PARTIE III : ANALYSE ET MESURES PRISES POUR LA REDUCTION DU TRAVAIL DES ENFANTS
Chapitre 8 : ANALYSE AUTOURS DU TRAVAIL DES ENFANTS
Chapitre 9 : LES NIVEAUX D’INTERVENTION POLITIQUE DANS LA LUTTE CONTRE LE TRAVAIL DES ENFANTS
Chapitre 10 : SUGGESTIONS POUR AMELIORER LA SITUATION DES ENFANTS
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES FIGURES
ANNEXES
