Concepts du developpement agricole et de la decentralisation

Actuellement, la réduction de la pauvreté et la lutte contre l’insécurité alimentaire sont l’une des principales préoccupations du monde surtout en Afrique. Selon la statistique de la FMI (Fonds Monétaire Internationale) pour cette année 2015, parmi les 25 pays les plus pauvres au monde, seuls trois pays ne se trouvent pas en Afrique : Haïti, Afghanistan et le Népal. Ces 25 pays cumulent ensemble un PIB (Produit Intérieur Brut) de 243 milliards de dollars soit environ 20 fois moins que le PIB de la France et ce pour une population sept fois supérieure, d’après encore la FMI. Cette situation est due au fait que l’agriculture qui représente une part essentielle de l’économie africaine ne parvient pas à nourrir et à pourvoir aux besoins de sa population en pleine croissance.

L’agriculture a donc un rôle à jouer dans l’éradication de la pauvreté et l’insécurité alimentaire. Ainsi nombreux sont les pays africains à s’orienter vers une politique qui favorise de plus en plus le développement agricole. En parallèle avec cette politique, la décentralisation qui, par définition, est le transfert de pouvoir et de compétences aux CTD (Collectivités Territoriales Décentralisées) entre également en jeu. En général, elle est conçue pour aménager équitablement un territoire, acceptée comme étant une politique efficace pour le développement et adoptée par les différents pays du monde. Depuis longtemps, le développement économique mondial était concentré au niveau central de l’Etat où la participation des populations locales ne s’apercevait pas. Pour y remédier, la décentralisation serait la solution puisqu’elle exige la responsabilisation des autorités locales et la participation de la population dans le domaine technique et financier. Aujourd’hui, plusieurs pays, y compris les pays africains, ont appliqué ce principe à leur manière. Désormais, tout développement devrait en premier, partir des autorités locales et de la population concernée pour plus d’efficacité.

CONCEPTS DU DEVELOPPEMENT AGRICOLE ET DE LA DECENTRALISATION

Le développement agricole de l’Afrique

Puisque Madagascar fait partie du continent Africain, il est nécessaire de connaître la situation générale actuelle. Les différentes informations fournies ci-dessous sont tirées de deux ouvrages dont « Les agricultures africaines : transformations et perspectives » NEPAD nov 2013, 72 p et un dossier pour un accroissement des soutiens publics intitulé « La sécurité alimentaire et le développement agricole en Afrique Subsaharienne » NEPAD, 2006, 06p Par définition, le développement agricole est un processus qui a pour but d’augmenter le niveau de vie d’une population donnée à travers la mise en valeur de la culture et de l’élevage. Le champ d’action est le milieu rural et l’acteur principal est l’agriculteur. Pourtant, plusieurs éléments entrent en jeu par exemple les institutions politiques, le marché, les intrants, les produits vétérinaires, le foncier,…

Situation générale
Plus de la moitié de la population africaine dépendent de l’agriculture. Au cours des 30 dernières années, la production agricole africaine a multiplié considérablement, elle a presque triplé en valeur, de plus de 160%. D’un côté, cette croissance agricole s’est faite principalement par l’expansion des surfaces cultivées et par l’utilisation d’une main-d’œuvre agricole plus abondante, de l’autre côté elle s’est produite dans un contexte démographique sans précédent car au cours des 30 dernières années, la population totale de l’Afrique a doublé. Pourtant il y a très peu de progrès dans l’efficience, l’utilisation des facteurs travail et terre. Les rendements ont de ce fait peu augmenté.

Conséquence
A cause de l’augmentation importante de la population, il faut nourrir plus de bouches alors que la production agricole est faible. Par exemple pour la production céréalière, elle a augmenté que de 1,8 fois seulement, un rythme qui n’arrive pas à suivre la croissance démographique. Par conséquent, environ 200 millions d’individus sont touchés par la malnutrition. Cette statistique est obtenue à partir de la quantité de calories utiles chaque jour, la moyenne est de 2100Kcal/tête/jr alors que la population africaine vit en dessous de cette moyenne. Cette situation est aggravée par des phénomènes naturels comme la sécheresse, l’inondation ou par des phénomènes sociales comme les conflits armés. 30 millions d’africains passent chaque année de l’insécurité alimentaire chronique à la famine. Mais cette situation est principalement un phénomène rural. Il affecte le monde rural plus que les villes parce que les gens qui produisent des aliments ne le font déjà pas en quantité suffisante pour nourrir leur famille faute d’accès adéquat aux moyens de production (terre, engrais, outils) et les communautés rurales sont les plus pauvres et se débattent pour acheter la nourriture qui leur manque.

Causes
Ces conséquences sont surtout le résultat de plusieurs facteurs, à savoir les facteurs économique, social et politique.
❖ Facteur économique : les revenus par ménage sont faibles du fait d’un manque d’opportunités d’emploi, d’où l’augmentation du nombre des chômeurs ou bien la faiblesse de la productivité au travail car ceci est limité par la vente des biens au sein du ménage surtout pour les pauvres d’après le NEPAD en 2013. Par conséquent, les ménages pauvres n’ont pas les moyens de se procurer des matériels beaucoup plus sophistiqués ou des intrants de qualité pour augmenter leur rendement.
❖ Facteur social : L’insécurité alimentaire est également causée par un manque de biens publics surtout en milieu rural. Les investissements sont précaires notamment l’insuffisance des routes praticables limite l’écoulement des produits d’où la faiblesse de revenus. Il y a également l’insuffisance des investissements de la gestion des sols et de l’eau qui limite le rendement.
❖ Facteur politique : malgré les moyens précédents consacrés par les Etats africains pour le développement, la situation de l’Afrique reste inchangée. C’est peut-être que les politiques adoptées ne sont pas compatibles à la situation, c’est –à dire que la planification peut être inadéquat et les projets sont mal définis. Autrement dit, les stratégies n’atteignent pas la racine du problème.

Orientation proposée par le NEPAD
« L’agriculture est un levier de la transformation économique de l’Afrique, c’est le secteur qui offre le plus grand potentiel de lutte contre la pauvreté et les inégalités car il recèle des gisements de productivité dont doivent bénéficier ceux qui y travaillent et qui sont les plus défavorisés. » Dans le Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA), le principe se base sur l’initiative africaine telle que la définition des priorités nationales, autrement dit une réappropriation de la politique agricole par les Etats Africains et les citoyens du continent surtout les agriculteurs.

Le concept de la décentralisation

Après avoir vu le développement agricole de l’Afrique, il est maintenant utile de connaître ce que c’est que la décentralisation, son historique et ses principes. Les informations suivantes sont tirées de plusieurs sources à savoir :
– le mémoire d’ILBOUDO (MO), 2009 : « Le développement local face à la politique de la décentralisation » de l’Ecole Doctorale en Dynamique des Espaces et Sociétés, Université Ouagadougou, M2, 50p
– le texte publié dans l’ouvrage de MAHEU (L) et SALES (A) 1991 « La décentralisation, enjeux et perspectives » chap 9, ed l’Harmattan et les presses de l’Université de Montréal, collection Politique et économie
– une version pdf de Nassiri Bako- Arifari concernant la décentralisation rurale
– les cours de Monsieur RABEARIMANANA intitulé « Epistémologie de l’aménagement » .

Historique de l’aménagement du territoire

Avant d’entrer dans le concept de la décentralisation il est nécessaire de connaître l’historique de l’aménagement du territoire car c’est de là qu’est née la décentralisation. Par définition, selon MERLIN (P) 2007 « l’aménagement est un ensemble d’actions concertées visant à disposer avec ordre les habitants, les activités, les constructions, les équipements et les moyens de communication sur l’étendue du territoire » L’aménagement a déjà existé depuis la période de la royauté bien que ce nom n’a pas encore été mondialisé, les actions définies par cette définition ont été déjà remarquées pendant cette période. Par exemple, pendant le règne du Rois Louis XIV (1643- 1715), le conseiller du roi VAUBAN a pris conscience du fonctionnement de l’espace pour améliorer le niveau de vie de la société d’où la division de l’Etat en provinces. A partir de la deuxième guerre mondiale, l’Etat français a appliqué le dirigisme et la planification c’est-à-dire que les autorités centrales conservaient la direction exclusive des politiques territoriales en chargeant les préfets de région de diriger l’application régionale du plan national. Mais les collectivités locales ne sont pas restées à ne rien faire. Deux mouvements de revendications dans les années 70 avaient entraîné une nouvelle perspective de l’aménagement. Le discours prenait une connotation de plus en plus locale. De ce fait, une profonde réforme avait vu le jour avec la loi sur la décentralisation en 1982 et modifiée en 1990.Une loi qui donne aux collectivités locales la possibilité de gérer proprement leur développement du point de vue du pouvoir et financier.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : LA METHODOLOGIE DE RECHERCHE
I) La démarche de recherche
1) Les étapes de pré-recherche
a) Formulation du sujet et des objectifs
b) La bibliographie
c) La formulation de la problématique et les hypothèses
d) Préparation aux travaux de terrain
2) Les étapes durant les travaux de terrain
a) Le choix des fokontany à étudier
b) Entretiens avec les différents individus
c) Les observations
3) Les étapes après les travaux de terrain
a) Traitement des informations
b) Elaboration du plan de mémoire et la rédaction
II) La recherche bibliographique
1) Ouvrage de méthodologie
2) Ouvrage de concepts
3) Ouvrages spécifiques
PARTIE II : CONCEPTS DU DEVELOPPEMENT AGRICOLE ET DE LA DECENTRALISATION
III) Le développement agricole de l’Afrique
1) Situation générale
2) Conséquences
3) Cause
4) Orientation proposée par le NEPAD
IV) Le concept de la décentralisation
1) Historique de l’aménagement du territoire
2) Définition et principes
1) Définition
2) Principes
3) Relation entre développement local et décentralisation
V) L’exemple de Madagascar
1) Le monde rural malgache
a) Situation actuelle
b) Plan d’action de l’Etat malgache
2) La décentralisation malgache
a) Historique
b) INDDL et FDL
PARTIE III : LE DEVELOPPEMENT AGRICOLE FACE A LA DECENTRALISATION DANS LA CR ALAROBIA
VI) Caractéristiques générales de la commune Alarobia
1) Aspects physiques de la commune
2) Ressources humaines
VII) l’agriculture dans la commune
1) Rendements
2) Techniques
3) Les difficultés rencontrées
VIII) La décentralisation
1) Le premier pas de la décentralisation
2) Le développement agricole : cadet des soucis
3) Un déséquilibre au niveau des élus-population locale et manque de ressource financière
CONCLUSION
Bibliographie
Annexes

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