Conception theorique sur la politique monetaire

La mission d’un Etat est d’assurer la meilleure condition de vie pour sa population tant économique que sociale. Pour ce faire, les dirigeants et les décideurs de l’État ont des multiples moyens et outils pour y pallier. Le développement ainsi que la croissance économique d’un pays dépendent de l’efficacité de la politique économique. La mise en place de cette politique nécessite beaucoup d’attention par la suite d’une énorme étude au niveau des départements responsable de son établissement. La politique économique adoptée par le gouvernent d’un Etat contribue beaucoup à l’atteinte de l’objectif de croissance économique d’un pays. Malgré cela, elle ne suffit à elle seule pour développer. La politique budgétaire et la politique monétaire sont les principaux outils d’une politique économique. Mais dans le cadre du présent mémoire, l’accent sera mis sur la question de la politique monétaire. En tant qu’outil de la politique économique, elle doit donc concourir à l’atteinte de l’objectif de la croissance économique. La politique monétaire connait des multiples divergences en termes de théorie économique. Cette divergence est le corollaire des différentes visions des théoriciens de ce qu’est la monnaie. L’emploi de la politique monétaire vise de divers objectifs notamment la maitrise de l’inflation. L’inflation étant parmi des phénomènes peuvent perturber les processus de la croissance économique.

CONCEPTION THEORIQUE SUR LA POLITIQUE MONETAIRE

MECANISME DE LA POLITIQUE MONETAIRE

Une vision générale sur la politique monétaire est intéressante à développer afin de bien comprendre les termes techniques ainsi que les divers fonctionnements tournant autour de ce concept de politique monétaire.

Définition de la politique monétaire 

La monnaie et ses dérivées sont issues du développement de l’économie marchande. C’est pourquoi, on fait appel fréquemment à la politique monétaire pour résoudre les déséquilibres macroéconomiques, ou dans d’autres cas à d’autres politiques mais qui feront usage de la monnaie. Ce chapitre nous montrera les concepts qui ne se détachent pas de la monnaie ainsi que de fondements à la base de la politique monétaire.

Définition
J.P. Patat définit la politique monétaire « comme l’action qui utilise le contrôle de l’offre de la monnaie par la Banque Centrale comme un instrument de réalisation des objectifs de la politique économique générale » . Autrement dit, les autorités monétaires emploient le contrôle de l’émission monétaire afin d’influencer les objectifs intermédiaires, puis en définitive, les objectifs finals de la politique économique. Les objectifs intermédiaires sont atteints par le maniement des variables intermédiaires qui influencent directement le niveau d’activité, et qui sont proches des objectifs finals. Ils servent de cibles aux autorités monétaires, donc mesurables et rapidement connus par celles-ci (disponibilité statistique). La théorie économique retient trois sortes d’objectifs intermédiaires : la quantité de monnaie, le taux d’intérêt et le taux de change.

a- Les trois fonctions de la monnaie.
Depuis Aristote il est convenu d’attribuer à la monnaie trois fonctions. Ainsi la monnaie est-elle en même temps :
– une unité de compte
– un intermédiaire des échanges – une réserve de valeur.

À ce propos, l’opposition entre classiques et keynésiens est grande, les premiers ne reconnaissant pas à la monnaie cette dernière utilité. Pourtant la détention de monnaie présente deux avantages par rapport à la détention d’actifs réels et financiers.
➢ La monnaie est immédiatement disponible, elle est parfaitement liquide et dispose d’un pouvoir libératoire absolu ;
➢ La monnaie est un actif sans risque (Tobin).

b- Les formes de la monnaie.
La monnaie peut revêtir deux formes :
– la monnaie fiduciaire (billets et pièces)
– la monnaie scripturale constituée par les jeux d’écriture des banques, comprend l’ensemble des dépôts à vue auprès des intermédiaires financiers et se définit comme une créance sur le système bancaire (on parle aussi de monnaie banque 80% de la masse monétaire).

Masse monétaire et agrégats

On nomme masse monétaire la quantité totale de monnaie en circulation. Ce concept est aujourd’hui difficile à appréhender eu égard aux innovations financières, ces nouveaux produits financiers qui remettent en cause la partition entre la monnaie et les placements financiers dans la mesure où ceux-ci peuvent-être facilement liquidable Exemple : Sicav monétaires .

On distingue plusieurs agrégats monétaires en fonction du degré de liquidité :
o M1 constitué par les disponibilités monétaires (billets, monnaie et dépôt à vue) o M2 constitué de M1 auquel on ajoute les placements à vue en francs (on parle à leur propos de quasi-monnaie)
o M3 qui inclut M2 auquel sont ajoutés les placements à terme, les dépôts de devises… o M4 composé de M3 et des bons du Trésor et des billets de trésorerie
o les agrégats de placement P1, P2, P3 au-delà de M4 .

De ces agrégats se calcule le taux de liquidité qui permet d’évaluer la propension des agents à conserver des actifs liquides. Quant à la vitesse de circulation de la monnaie, plusieursfacteurs influent sur celle-ci : elle a tendance à augmenter en période d’expansion, tandis que la vitesse de circulation de M1 croît avec le taux d’intérêt.

La création monétaire consiste à monétiser des actifs auprès d’agents non financiers

Avec le développement de l’économie marchande, les besoins de certains agents se trouvent être satisfaits par les richesses des autres. Cela ne pourra se faire que s‟il y a possibilité de monétisation, activité propre aux banques tels que :
o la création de monnaie par les banques de second rang. Elle consiste en la transformation de créances sur les agents non bancaires en moyens de paiement immédiatement utilisables pour effectuer des règlements.
o la création monétaire par la Banque centrale.

Le système bancaire est structuré en trois niveaux hiérarchiques :
– au premier rang se trouve la banque centrale,
– au second rang se trouve les banques commerciales qui créent de la monnaie scripturale,
– au troisième se trouvent les agents non-financiers. Les banques de second rang créent de la monnaie scripturale à l’occasion de trois types d’opération :

o lorsqu’elles octroient des crédits aux agents non-financiers, elles acquièrent en contrepartie des titres de créance sur l’économie ; lorsqu’elles accordent un crédit au Trésor public, elles acquièrent en contrepartie des créances sur le Trésor en souscrivant des bons du Trésor ; o lorsqu’elles créditent le compte d’un agent en échange de devises, elles acquièrent une créance sur l’extérieur.
o De même la Banque centrale crée de la monnaie, à l’occasion de trois types d’opérations : lorsque le Trésor éprouve des difficultés de trésorerie, elle lui vient en aide et acquiert en contrepartie de quoi elle acquiert une créance appelée concours au trésor public ;
o lorsque les banques de second rang ont besoin de monnaie Banque centrale ;
o lorsqu’elle acquiert des devises, la Banque centrale procède également à la création monétaire.

Le processus de création de monnaie scripturale n’est cependant pas illimitée, c’est notamment la Banque centrale qui y pose des limites. Le coefficient de réserves obligatoires impose aux banques de second rang à chaque fois qu’elles accordent un crédit de constituer des réservesen monnaie banque centrale auprès de celle-ci. En modulant ce taux de réserve obligatoire, la banque centrale peut contrôler ainsi indirectement la création monétaire.

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Table des matières

INTRODUCTION
Partie I : CONCEPTION THEORIQUE SUR LA POLITIQUE MONETAIRE
CHAPITRE I : MECANISME DE LA POLITIQUE MONETAIRE
Section 1 : Définition de la politique monétaire
Section 2 : Les objectifs et instruments de la politique monétaire
Section 3 : Notion sur l’inflation
CHAPITRE II : LES DOCTRINES ET REVUE DE LA LITTERATURE SUR LA POLITIQUE MONETAIRE
Section 1 : Vision classique sur la politique monétaire
Section 2 : Vision keynésienne de la politique monétaire
Section 3 : Vision monétariste de la politique monétaire
Partie II : LA POLITIQUE MONETAIRE A MADAGASCAR 2006-2014
CHAPITRE I. LA POLITIQUE MONETAIRE DE LA BCM 2006-2014
Section 1 : Généralité sur les statuts de la BCM
Section 2 : Les Instrument de la politique monétaire utilisé par la banque centrale de Madagascar
CHAPITRE II : LES ENJEUX DE LA POLITIQUE MONETAIRE
Section 1 : Politiques monétaires et croissance économique
Section 2 : La politique monétaire et l’inflation à Madagascar
CHAPITRE III : EFFICIENCE DE LA POLITIQUE MONETAIRE DE LA BANQUE CENTRALE DE MADAGASCAR
Section 1 : Bilan de la politique monétaire de la BCM
Section 2 : Perspectives et propositions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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