Avec ses 22 régions, Madagascar dispose d’une potentialité socio-économique considérable. Cependant, à défaut d’infrastructures routières raisonnables, il existe encore de nos jours des zones complètement enclavées, entravant ainsi l’exploitation d’une telle potentialité. Il en résulte que la réhabilitation, voire même la création de réseaux routiers dans ces zones serait plus qu’opportune. En effet, si la route et ses ouvrages d’art, surtout les ponts, sont des facteurs indéniables de communication entre les régions, ils leur constituent aussi l’un des principaux facteurs de développement socio-économique. Reste qu’une construction nécessite souvent la réalisation d’études très approfondies depuis leur conception. En effet, les ponts établis à proximité des mers sont notamment exposés à de nombreuses difficultés nécessitant de telles études. D’où la raison du choix de ce sujet intitulé : « CONTRIBUTION A LA RECONSTRUCTION DU PONT AMBANA au PK 12+ 500 sur la RN n°5 ». Cette étude porte précisément sur le pont AMBANA, toujours dans une perspective de relance du développement socio-économique de cette zone.
ETUDE SOCIO ECONOMIQUE
L’étude socio-économique de la région concernée par le projet nous mène à envisager l’importance de la réalisation de ce projet.
Localisation du projet
Le pont Ambana se situe, au PK12+ 500, dans la commune rurale d’Antetezambaro, qui se trouve juste dans le côte Nord de la Commune Urbaine de Toamasina, dans le fivondronampokontany de Toamasina II, la Commune Rurale d’Antetezambaro. La commune est délimitée par :
• L’Océan Indien à l’Est ;
• La commune de Toamasina suburbaine au Sud ;
• La commune d’Ambodiriana à l’Ouest ;
• La commune de Mahavelona au Nord ;
• Et la commune d’Andodabe au Nord-Ouest.
Tout au long de la Route Nationale n°5, elle s’allonge du PK n° 5 au PK n° 27. La route est bitumée, et elle relie Toamasina- Fenerive- Soanierana_Ivongo-Mananara et Maroantsetra sur 400 km de long.
La zone d’influence du projet
On distingue :
• La zone d’influence directe du projet au sens strict, c’est-à-dire celle qui est délimitée par les zones d’impact, se situe à proximité de l’ouvrage, et pouvant bénéficier de la présence de ce projet ;
• Une zone d’influence directe au sens large définie toutes les régions ayant des effets secondaires par le projet. Comme le projet se situe dans la commune rurale d’Antetezambaro, la zone d’influence directe au sens strict du projet sera donc cette commune, mais il apportera aussi une influence sur toutes les fivondronampokontany de la région Est de l’île.
Au Sud du chef de lieu de la commune, à l’époque précoloniale, le sentier reliant ce village est traversé par la rivière Sahavaro. Pour assurer la continuité du chemin, des habitants construisent un pont en bois dont l’arbre utilisé fut ce que l’on appelle, localement, « VARO », cet arbre bordait le dite rivière. Le pont porte le nom de l’arbre en quoi il est fait : Antetezambaro. Le village voisin prête, jusqu’à ce moment, cette appellation. Plus tard, après la construction de la route nationale, les gens s’en approchent de plus en plus. Actuellement, la population ne cesse pas d’accroître, c’est-à-dire que le peuplement de la commune se fait toujours de manière continue. La commune d’Antetezambaro était déjà bien connue depuis l’époque coloniale. Elle était sous le gouvernement de Tamatave sub-urbaine, jouissant d’un statut de chef de lieu de canton. Elle devient Firaisampokontany au moment de la 2 ème République. Jusqu’en 2005, c’est une commune rurale dans la sous-préfecture de Toamasina II. Actuellement, elle devient commune dans le Fivondronampokotany de Toamasina II.
Les ressources naturelles
Le climat
Dans la commune, le climat est classé comme climat tropical côtier. La pluie : Elle est classée en deux grandes catégories selon les périodes :
• Durant la période froide, à partir du mois de mai au mois de septembre, l’hiver peut durer plus de 24 heures, voire 3 à 4 jours sans interruption, et accompagné du vent du Sud : l’Alizé, appelé localement « VARATRAZA », ce sont les pluies torrentielles ;
• Durant la période chaude, du mois d’Octobre au mois d’Avril, la pluie commence souvent vers la fin de l’après-midi et prend fin vers le milieu de la nuit, et dure rarement une journée entière, elle est appelée « ORAMBARATRAZA », et prend fin quand le vent chaud et régulateur de pluie du Nord, dit « TSIMOLAOTRO », se prépare.
Même si la présence de cette dernière catégorie de pluies est favorable aux poussées des jeunes plantes et à la repousse des arbres aux feuilles caduques, elle est parfois ravageant dans certains endroits à proximités des grandes rivières et fleuves, plus précisément, les fleuves Ivoloina et Ifontsy. L’année 2002, les cultures sur brûlis souffrent aussi d’une grande inondation car le système de culture de riz est bloqué, or c’est la culture principale de la commune et cette éventualité a menacé la population à la famine pour l’année 2003.
Le vent :
• Le Varatraza est présent toute l’année mais s’avère plus fort durant la période cyclonique ;
• Le Tsimolaotro intervient du mois de Novembre au mois d’Avril et sa forte présence, en permanence, entraîne une sécheresse et accroissement de la température atmosphérique.
La température :
Une petite variation de température est constatée selon les endroits : Au bord du fleuve Ivoloina, l’amplitude du minimum et du maximum est plus prononcée : la nuit, il fait froid et le jour, il fait chaud. Dans les régions hautes montagnes, on constate déjà une légère baisse de la température moyenne de l’année.
Le relief morphologique
La structure et les types du sol :
La commune peut se subdiviser en deux types de relief : une grande partie montagneuse, d’une structure désordonnée et accidentelle à pente très forte, et des plaines se trouvant dans la région basse de l’Est. Cette superstructure de terrain prouve la sensibilité à la dégradation et à l’érosion, c’est-à-dire que le sol peut se dégrader facilement par la pluie et il devient de moins en moins fertile. De plus, l’utilisation de culture sur brûlis accélère encore ce phénomène. On distingue trois types de sol dans la Faritany de Toamasina : les sols hydromorphes des bas fonds, les sols d’apport fluvial et les sols ferralitiques. On rencontre ce dernier type de sol dans les zones montagneuses de la commune. Et sa coupe superficielle est composée d’humus appauvri, dû à l’effet de l’humidité.
L’utilisation du sol :
La population vit à la base de l’agriculture, donc la terre est le premier moyen matériel dont son utilisation varie selon les cultures et sa structure. Dans les montagnes, les habitants utilisent des cultures sur brûlis bien soignées pour que le feu ne dévore pas la culture permanente comme les girofliers, litchis, caféier,… Parfois, par manque de plaine, les gens font des nivelations de flancs de montagne pour pouvoir faire des cultures irriguées sous forme de plateau en escalier.
Bien que les plaines soient relativement vastes, le système de mécanisation n’est pas encore en vigueur, par faute de moyen technique rentable.
L’hydrographie :
La commune est très riche en cours d’eau : elle est délimitée par les deux fleuves : Ivoloina dans la partie Sud, Ifontsy dans la partie Nord et d’innombrables petits cours d’eau y sont aussi visibles. Mais le principal cours d’eau est le fleuve Ivoloina qui joue un rôle très important dans la vie économique de la commune.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDES PRELIMINAIRES
Chapitre I : ETUDE SOCIO ECONOMIQUE
Chapitre II : PROPOSITION ET ETUDE COMPARATIVE DES VARIANTES
Chapitre III : ETUDE GEOTECHNIQUE
Chapitre IV : ETUDE HYDROLOGIQUE
Chapitre V : ETUDE HYDRAULIQUE
Chapitre VI : ETUDE DES DONNEES FONCTIONNELLES
DEUXIEME PARTIE : ETUDES TECHNIQUES
Chapitre I : CONCEPTION GÉNÉRALE D’UN PONT EN BETON PRECONTRAINT
Chapitre II : LES HYPOTHESES DE CALCUL
Chapitre III: PRÉDIMENSIONNEMENT
Chapitre IV: CALCUL DE LA DALLE
Chapitre V : CALCUL DES ENTRETOISES
Chapitre VI : CALCUL DES POUTRES PRINCIPALES
Chapitre VII : CALCUL DES ELEMENTS DE L’INFRASTRUCTURE
TROISIEME PARTIE : ETUDE D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET ETUDES FINANCIERES DU PROJET
Chapitre I : ETUDE D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
Chapitre II : EVALUATION DU COUT DU PROJET
Chapitre III : ETUDE DE RENTABILITE DU PROJET
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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