L‟Eau est omniprésente sur la terre. Sans elle, la vie humaine serait impossible. Elle est nécessaire à la vie des végétaux, des animaux et aux activités humaines. Cependant, les ressources en eau sont inégalement réparties dans le monde. L‟eau douce, essentielle à nos besoins, ne représente que 1% du total de l‟eau présente sur la Terre, le reste formé par l‟eau salée (des mers et des océans). Mais l‟eau douce est un capital limité, renouvelable mais fragile. L‟OMS estime que quelque 2,1 milliards de personnes, soit 30% de la population mondiale, n’ont toujours pas accès à l’eau potable c’est-à-dire la possibilité de disposer d‟au moins 20 Litres d‟eau par jours et par personne à partir d‟une source salubre à moins de 15 mn de marche.
PROPRIETES ET CARACTERISTIQUES DE L’EAU BRUTE A MADAGASCAR (CARACTERISTIQUE DES EAUX NATURELLES MALAGASY)
L‟eau représente 70% de la surface de la terre. Parmi les 1 420 240 000 km3 d‟eau de la planète, 97% sont salées et 2% à l‟état de glace. L‟eau douce disponible est donc de faible proportion car il en reste moins de 1% sur terre à être utilisé pour les besoins de l‟homme Wikipédia, ressource hydrique, cycle de l‟eau et réservoirs des stocks restreints, (consultable sur cnrs.fr). La proportion de la population ayant accès de façon durable à une source d‟eau améliorée est de 1,4 milliards et les maladies dues à l‟insalubrité de l‟eau touchent actuellement 3 milliards de personnes dont la majeure partie se trouve dans les pays en voies de développement. Entre les besoins directs de l‟homme et les secteurs productifs tels que l‟agriculture qui a augmenté sa consommation d‟eau cinq fois plus qu‟avant.
Qualité des eaux de surfaces et les eaux souterraines de Madagascar selon la répartition par grand bassin
Les eaux douces malgaches sont très riches en Fer surtout les eaux de surface et les eaux des nappes des terrains récents, en raison de l‟importance des minéraux détritiques du Fer arrachés au socle et exportés par le transport en suspension. Madagascar est réparti selon 07 grandes unités hydrogéologiques définies par la climatologie : le bassin sédimentaire de l „Est, les Hauts Plateaux (à faible et forte pluviométrie)), les bassins sédimentaires de l‟Ouest, comprenant les bassins d‟Antsiranana, de Mahajanga, de Morondava, de Toliary, et celui de l‟Extrême Sud.
Les données physico-chimiques relatives aux eaux de surface sont très fragmentaires car aucune analyse systématique n‟a été faite jusqu‟à maintenant. Et pour ce qui est des données microbiologiques de l‟eau de surface, on va dire qu‟elle est en générale polluée bactériologiquement.
Les différents types de sources généralement utilisées à Madagascar
Dans la nature, on peut signaler d‟une part les petites ressources en eau comme l‟humidité de l‟air et l‟humidité du sol que certains animaux et plantes en profitent. Et d‟autre part les grandes ressources d‟eau dont :
– l‟eau des pluies
– l‟eau de surface (eau des fleuves et rivières, des lacs et des marais, des étangs et des petites dépressions fermées)
– les eaux souterraines (dans les différents magasins aquifères)
– et l‟eau de mer.
L’eau de pluie
Les précipitations sont toutes l‟eau météorique qui tombe sur la surface de la terre tant sous forme liquide que sous forme solide. C‟est une source primaire d’eau douce. Par des précipitations efficaces, l‟eau de pluie alimente à la fois les nappes souterraines par l‟infiltration et l‟eau de surface par le ruissellement. Dans certaines régions de Madagascar, la pluie est captée directement pour l‟approvisionnement en eau de certains villages par l‟impluvium. La pluie tombée peut être mesurée ou quantifiée à l‟aide d‟un pluviomètre ou d‟un pluviographe à une station d‟observations. Les précipitations exprimées en lame d‟eau ou en hauteur de pluie en millimètre indiquent la pluie globale précipitée dans un intervalle de temps (journalière, mensuelle, annuelle) de la région et part unité de surface.
Eau de surface
L‟eau de surfaces inclue : les eaux des ruisseaux, des rivières et fleuves, des lacs et marais. Elle provienne de l‟eau de pluie tombée sur le bassin versant récepteur et/ou de vidange des nappes souterraines au niveau des sources et suintements. Elles sont utilisées pour l‟alimentation en eau potable, lorsqu‟il y a insuffisance de la ressource en eau souterraine en raison de la nature des terrains qui sont peu aquifère, d‟une forte concentration de population, dont les besoins ne peuvent pas être totalement couverts par les seules eaux souterraines. Elles ne sont pas directement utilisables pour l‟alimentation en eau potable, car elles sont chargées de plusieurs impureté dissoutes ou en suspension dont les origines sont naturelles ou liées à des pollutions. Sa qualité varie aussi dans le temps, en fonction de la saison, de la météorologie, de l‟activité biologique, etc. Le traitement des eaux de surfaces met donc en œuvre une succession de procédés adaptés aux qualité ou caractéristiques de l‟eau brute. Cette succession constitue ce qu‟on appelle « chaîne hydraulique de traitement ou filière de traitement ».
Eaux de fleuves et rivières
Madagascar dispose plus de 3000 Km environ de fleuves et rivières réparties dans ses sept unités hydrologiques. On procède à un jaugeage pour mesurer le débit des rivières et fleuves. Les eaux des réseaux de surface peuvent aussi alimenter ou drainer les nappes par le système rivière – eaux souterraines.
Eaux des Lacs et des marrais
Outre, les marais dont la plupart sont transformés en rizières, plus de 3000 lacs couvrent environ 2000 Km² (Fleuves et rivières de Madagascar). Compte tenu de leur nombre, les lacs de Madagascar représentent une ressource importante pour l‟irrigation, l‟hydroélectricité et l‟alimentation en eau des villes et biodiversité aquatiques. Ils sont aussi des zones privilégiées de loisirs d‟où leur intérêt particulier pour le développement du tourisme. Leurs origines et leurs types nous ont permis de distinguer : les lacs tectoniques, les lacs volcaniques, les lacs des plaines alluviales, les lacs littoraux ou lagunes côtières et les lacs artificiels ou naturels aménagés (Encyclopédie Encarta2009).
Les Eaux souterraines
Les eaux souterraines sont constituées par toutes les eaux contenues dans le sol et sous-sol. On peut distinguer : les eaux adsorbées, pelliculaires et de rétention, non mobilisables par gravitaire ; les eaux gravifiques ou gravitaires. Nous ne considérons ici que les eaux mobilisables ou eaux gravitaires qui circulent dans la zone saturée du sous-sol constituant les nappes souterraines et on peut distinguer trois types de nappes, nappe libre, nappe captive, nappe semi-captive. Ces nappes peuvent être directement exploitées à l‟aide des ouvrages de captage hydrogéologique (puits, forages,…)(Castany et al, 1977) ou au niveau des sources par gravitaire. Pour évaluer leur potentialité, on procède souvent à des tests de productivité aux puits et aux forages appelés essais de pompage soient essai de puits qui est un pompage à courte durée effectué dans un puits ou forages en vue de déterminer ses caractéristiques et en particulier son débit ou pompage d‟essai qui est un pompage de longue durée opéré dans un forage pour contrôler l‟évolution du débit de l‟ouvrage et du rabattement du niveau statique de la nappe (Castany 1998) . La pérennité des nappes peut être caractérisée aussi par des mesures et suivis périodiques de certains paramètres physico-chimiques (niveau piézométrique ou niveau statique, conductivité, …) des eaux des ouvrages et des points d‟eau existants.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : QUALITE DE L’EAU DESTINEE A L’ALIMENTATION HUMAINE A MADAGASCAR
CHAPITRE I : PROPRIETES ET CARACTERISTIQUES DE L‟EAU BRUTE A MADAGASCAR (CARACTERISTIQUE DES EAUX NATURELLES MALAGASY)
CHAPITRE II : LES INFECTIONS D‟ORIGINE HYDRIQUE PRESENTES DANS LES EAUX DE SURFACES
CHAPITRE III : CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU CHOIX ENVISAGE
CHAPITRE IV : CHOIX ET THEORIES SUR LES POSTES DE TRAITEMENTS ENVISAGES
PARTIE II : CONCEPTIONS DES POSTES DE TRAITEMENT D’EAU POUR LES CAS D’ANTANINANDRO-ANJIRO ET DE MIAKADAZA
CHAPITRE V : ETUDE DU CAS D‟ANJIRO
CHAPITRE VI : AMELIORATION DE L‟AEPG DE MIAKADAZA
CHAPITRE VII : COMPARAISON ET AVANTAGE
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE