Conception de notre plateforme d’Entreprise 2.0 RenoVa
La Collaboration
La collaboration est avant tout, un état d’esprit et une attitude qui consiste à travailler ensemble. Au-delà de l’innovation, la collaboration est aussi un des facteurs de réussite des organisations, en bénéficiant de l’intérêt de l’intelligence des collaborateurs, le fait qu’à plusieurs on est très souvent plus intelligent que seul. En effet, dans le jargon informatique, on définit la collaboration comme un travail en commun ; un travail entre plusieurs personnes qui génère la création d’une oeuvre commune 2. Il s’agit de coordonner les idées variées de nombreuses personnes afin de générer une connaissance élargie, donc son succès tiendra notamment à la construction d’une compréhension commune (cf. conscience de groupe). Elle requiert une unicité de lieu de travail (physique ou virtuel). La collaboration est affectée comme l’affirme plusieurs chercheurs [DGJ+88] par les caractéristiques des groupes, des taches, du contexte et des technologies utilisées.
Donc pour l’édification d’une collaboration forte et efficace les critères de choix des outils de collaboration et les spécifications d’un bon espace de collaboratif ainsi qu’une vue d’ensemble du travail collectif sont primordiaux. Il est nécéssaire pour une collaboration d’un groupe d’avoir des objectifs communs et partagés. Toute personne qui n’est peut-être pas directement concernée, peut toutefois collaborer en fonction de ce qu’elle peut y apporter. En effet, Terveen [Ter95] a défini la collaboration comme un processus de groupe où les participants travaillent ensemble afin d’atteindre un but commun. Cette collaboration est affectée comme l’affirme plusieurs chercheurs [DGJ+88] par les caractéristiques des groupes, des taches, du contexte et des technologies utilisées. De plus, les organisations utilisent la collaboration comme une méthode d’échange d’informations en interne et en externe. Il est clair que ces organisations qui collaborent efficacement ont un revenu plus élevé que leurs concurrents [IBM06]. En effet, la collaboration permet de réduire les transactions entre ces organisations qui peuvent créer par la suite des modèles de business en combinant un ensemble de services.
La collaboration et le Web 2.0
La collaboration est vu comme un processus interactif où les participants unissent leurs efforts afin d’atteindre un objectif commun. En parallèle, les avantages de l’internet et plus précisément le Web 2.0, ont changé l’aspect de la collaboration cela en créant un environnement commun de partage et d’échange de connaissances entre les collaborateurs. Dans ce qui suit, nous allons présenter les notions de base du Web 2.0 à savoir les réseaux sociaux, leurs différentes catégories ainsi que l’apport du Web 2.0 à la collaboration. Le concept du « Web 2.0 » ouWeb collaboratif désigne l’ensemble des techniques, des fonctionnalités et des usages du web. Apparu en octobre 2004 lors d’une conférence brainstorming tenue par Tim O’Reilly. Ce dernier souligne que les nouveaux sites et applications semblaient avoir 8 Outils de Collaboration quelque chose de commun utilisant des améliorations technologiques, ergonomiques, sémantiques, un business model innovant mettant l’accent sur une nouvelle forme d’interactivité qui place l’usager au centre de l’internet et se veut plus social et collaboratif [O’R07]. Autrement dit, il s’agit d’un mélange de sites et d’outils qui encouragent la participation et la collaboration
. La nouveauté la plus fondamentale du Web 2.0 est qu’il permet à tout internaute de devenir producteur d’information, en plus d’être consommateur. Et ce sans la moindre connaissance en HTML ou en programmation [TDCDÁÁ+09]. Cela a ouvert les portes à la collaboration entre communautés d’utilisateurs. C’est d’ailleurs l’un des piliers principaux du Web 2.0. Les autres piliers sont l’agrégation (possibilité de réunir des informations provenant de sources diverses et de les mélanger) et la réutilisation de ces informations (les transformer et les republier). Un aperçu général du Web 2.0 est donné à la figure 1.1. À l’origine, le terme Web 2.0 est comme Dale Dougherty 3 (2004) la définit, se rapporte à l’utilisation d’un ensemble de technologies mûres, c’est-à-dire âgées de cinq à dix ans. L’objectif est alors de mettre à disposition des internautes de nouvelles applications bureautiques qui leur permettent de personnaliser leur pratique de l’Internet. Google Maps, Flickr ou Gmail en sont des représentants emblématiques. D’ailleurs, Wikipédia a adapté cette définition originelle : « Web 2.0 est un terme utilisé pour désigner ce qui est perçu comme une transition importante du World Wide Web, passant d’une collection de sites Web à une plateforme informatique à part entière, fournissant des applications Web aux utilisateurs.
Les défenseurs de ce point de vue soutiennent que les services du Web 2.0 remplaceront progressivement les applications de bureau traditionnelles ». Mais la définition de Dale Dougherty ignore totalement le volet social du Web 2.0, développé plus tard par O’Reilly en 2005 puis en 2007. Dans son article [O’R07], il présente les caractéristiques les plus notables du Web 2ème génération, et notamment l’aspect social qui selon lui est au coeur du concept. Avec les blogs, les podcasts, les réseaux sociaux, les wikis et leurs dérivés, les internautes deviennent à la fois « observateurs, participants et commentateurs ». Il en est de même pour les communautés en ligne tels que Myspace et Delicious, l’encyclopédie collaborative Wikipedia, les services de partage d’images ou de vidéo comme Flickr, YouTube et DailyMotion. Ces phénomènes de participation et de collaboration s’expliquent entre autres par la plus grande « maturité » des internautes, l’essor des médias personnels, la généralisation des accès à haut débit et de l’évolution des médias vers plus d’interactivité. Dans ce qui suit, nous allons développer l’aspect social du Web 2.0.
Intelligence collective
Il s’avère que la réussite d’un groupe par rapport à un autre ne dépend pas que des compétences des membres. Ces groupes ayant des membres compétents peuvent avoir des niveaux de performance radicalement différents. Plusieurs recherches dans différents domaines tels que la psychologie solciale, le comportement organisationnel ou encore la psychologie industrielle, se concentrent sur différents facteurs qui prédisent la performance du groupe [Hac87] [IHJJ05] [LJRL10]. Ces études se sont concentrées sur ce qui permet à la plupart des groupes de bien fonctionner. Il existe plusieurs définitions de l’intelligence collective à savoir celle de Pierre Levy. Ce dernier s’intéresse à la distribution universelle de l’intelligence en tant qu’élément clé de l’intelligence collective [Lev00] [Lév10]. Encore plus, [BM01] rapproche l’intelligence collective au phénomène émergeant des essaims d’insectes sociaux, ce qui signifie un comportement collectif, en grande partie auto-organisé. Ainsi, dans la capacité générale pour qu’un groupe particulier soit performant se distingue l’intelligence collective.
Ce type d’intelligence est la capacité qu’un groupe soit performant à fonctionner plus efficacement que n’importe quel individu seul [WCP+10]. L’auteur dit aussi qu’une intelligence collective est la capacité générale d’un groupe à effectuer une grande variété de tâches. Selon ZARA [Zar08], il définit l’intelligence collective comme un outil pour développer la responsabilité, la créativité, l’adaptabilité d’une organisation et garantir la mise en oeuvre des décisions en réduisant la résistance au changement et en créant une émulation positive. De plus [PM04], la décrit comme une hypothèse relative à la capacité d’un groupe d’acteurs cognitifs et d’agents artificiels à atteindre dans l’action une performance supérieure à celle résultant de la simple addition des compétences individuelles. Une autre définition de [VGR09], désigne l’intelligence collective comme les capacités cognitives d’une communauté résultant des interactions multiples entre des membres (ou agents). Glenn [Gle16] définit l’intelligence collective comme une propriété émergente des synergies entre trois éléments à savoir :
1. Les données, informations et connaissances ;
2. Les logiciels / matériaux ;
3. Experts et d’autres personnes ayant un aperçu qui apprend continuellement de la rétroaction pour produire des connaissances juste-à-temps pour de meilleures décisions que n’importe lequel de ces éléments agissant seul.
Selon l’auteur, un système d’intelligence collective utile et efficace devrait rassembler et relier ces trois éléments de sorte que chacun de ces éléments puisse changer les autres. Les participants devraient être en mesure de commenter n’importe quelle information ou logiciel ou modèle informatique dans le système Figure 2.1.
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Table des matières
Introduction Générale
I État de l’art
1 Outils de Collaboration
1.1 Introduction
1.2 La Collaboration
1.2.1 Définitions
1.2.2 Les aspects de la collaboration
1.2.3 Les niveaux de maturité de la collaboration
1.2.4 Le processus collaboratif
1.3 Le travail collaboratif
1.3.1 Principe
1.3.2 Le travail collaboratif et le travail coopératif
1.4 La collaboration et le Web 2.0
1.4.1 Les réseaux sociaux
1.4.2 La vidéoconférence
1.4.3 La messagerie instantanée
1.4.4 Les forums
1.4.5 Les outils de gestion de contenu et de connaissances
1.4.6 Les wikis
1.4.7 Les blogs professionnels
1.5 Les plateformes de collaboration
1.6 Conclusion
2 Intelligence Collective
2.1 Introduction
2.2 Intelligence collective
2.2.1 Définitions
2.2.2 Intelligence collective versus intelligence individuelle
2.2.3 Les formes de l’intelligence collective
2.2.4 Les dimensions de l’intelligence collective
2.2.5 Caractéristiques de l’intelligence collective
2.3 L’intelligence collective et le web
2.4 Les systèmes d’intelligence collective
2.5 Intelligence collective et la collaboration
2.6 Conclusion
3 Entreprise 2.0
3.1 Introduction
3.2 Définitions
3.3 Entreprise 1.0 et Entreprise 2.0
3.4 Les outils d’Entreprise 2.0
3.4.1 Outils de communication
3.4.2 Outils de coopération
3.4.3 Outils de collaboration
3.4.4 Outils de connexion
3.5 Entreprise 2.0 et les communautés
3.6 Entreprise 2.0 et la gestions des connaissances
3.7 Entreprise 2.0 et l’intelligence collective
3.8 Travaux sur les Entreprises 2.0
3.9 Conclusion
II Notre Contribution
4 Conception de notre plateforme d’Entreprise 2.0 RenoVa
4.1 Introduction
4.2 La plateforme RenoVa
4.3 Espace de collaboration
4.3.1 Module Réseau social pro
4.3.2 Module Detection de communautés
4.3.3 Module système de suggestion et filtrage collaboratif
4.4 Espace de coordination
4.4.1 Système multi-agents
4.4.2 Protocole de coordination
4.4.3 Communication entre agents
4.4.4 Processus général de recherche d’information
4.5 Conclusion
5 Mise en oeuvre de notre plateforme RenoVa
5.1 Introduction
5.2 Outils de développement
5.3 Illustration de l’espace de collaboration
5.3.1 Illustration du module Réseau Social Pro
5.3.2 Illustration du module détection de communautés
5.4 Illustration de l’espace de coordination
5.5 Résultats et discussion
5.5.1 Evaluation d’espace de collaboration
5.5.2 Evaluation d’espace de coordination
5.6 Conclusion
Conclusion Générale et Perspectives
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