Concept théorique des relations économiques et commerciales
Théorie sur le commerce international et développement économique
Par définition, le commerce international concerne l’ensemble des flux de marchandises (biens et services) entre au moins deux pays. Les économistes classiques ont étudié les échanges internationaux entre la fin du XIIIe siècle et le début du XIXe siècle. Ils ont pour but de montrer que le développement des échanges internationaux est un facteur de croissance pour les pays qui y participent. Et cette croissance peut mener au développement.
Les théories classiques du commerce international
Smith et David Ricardo sont des économistes classiques très connus par leurs œuvres sur les théories du commerce international. Ils ont différents points de vue sur ce sujet, toutefois la connaissance de ces théories nous aide à mieux comprendre l’importance de l’ouverture d’un pays à l’échange international.
Théorie des avantages absolus (Adam Smith)
Adam Smith (1723-1790) est un philosophe et économiste classique écossais. Son œuvre principale, Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776), est considérée comme l’ouvrage fondateur de la doctrine classique. Il a sa propre vision du commerce international d’où « la théorie des avantages absolus ».
Principe
La théorie des avantages absolus d’Adam Smith est une théorie qui découle du principe de la spécialisation du pays. Chaque pays doit se spécialiser dans les secteurs d’activité pour lesquels il dispose d’un avantage absolu.
Un pays qui a besoin d’un produit a le choix entre, soit le produire lui-même, soit l’importer d’un autre pays. Dans son choix, le pays en question doit considérer le coût le moindre. Si le coût de production de la marchandise est moins élevé que celui des autres pays, il serait plus bénéfique de produire lui-même ces marchandises. Il peut également les exporter vers l’étranger et importer les biens pour lesquels il ne dispose d’aucun avantage absolu.
Pour Smith, si les deux pays disposent tous les deux d’avantages absolus, ils peuvent faire des échanges. Dans ce cas leur productivité pour la production d’une marchandise est supérieure à celle des autres pays.
Prenant comme exemple le cas du Portugal et de l’Angleterre, chacun des pays produit du drap et du vin. Pour le Portugal, il peut produire 20mètres de drap et 300 litres de vin. Tandis que la production de l’Angleterre est seulement 10 mètres de drap et 100 litres de vin. On peut voir que la production du Portugal est nettement plus élevée que celle de l’Angleterre. C’est-àdire qu’il peut produire ses marchandises à un coût moindre par rapport à l’Angleterre.
Limite de la théorie
Cette théorie présente des limites :
❖ Les pays qui ont des coûts de productions élevés ne peuvent pas profiter d’exportation.
❖ Cette théorie ne permet pas de comprendre pourquoi un pays qui serait plus efficace dans la production de tous les biens aurait tout de même intérêt à entretenir des relations commerciales avec ses pays voisins.
❖ Cette théorie suppose que chaque pays est meilleur que les autres dans au moins un domaine de production. Elle ne traite pas le cas où un pays dominerait tous les secteurs de production.
❖ En effet, la théorie des avantages absolus exclut l’échange réciproque entre pays ayant des niveaux très différents de développement. Le plus développé des pays est susceptible de bénéficier de la productivité la plus élevée dans tous les secteurs.
Théorie des avantages comparatifs de Ricardo
David Ricardo (1772- 1823), est un économiste membre du parlement du 1819-1823 et aussi auteur de plusieurs livres tels que : théorie de la valeur, théorie de la rente de la terre, équivalence ricardienne. Au début du 19eme siècle (1817), il a développé la théorie de l’avantage comparatif. Contrairement à celui d’Adam Smith, David Ricardo montre que même les pays les plus désavantagés dans la production de tous les biens ont toujours intérêt à échanger.
Définition
Pour Ricardo, tous les pays peuvent entrer dans les échanges internationaux et bénéficient de la spécialisation en produisant les biens pour lesquels ils possèdent de l’avantage comparatif, et ce, même s’ils possèdent un désavantage absolu pour tous les biens qu’ils produisent. L’avantage comparatif d’un pays peut être visible en comparant ses produits à ceux de son partenaire.
En prenant le même exemple que ci-dessus, le cas du Portugal et de l’Angleterre. Pour A. Smith, il est évident que le Portugal possède l’avantage absolu sur tous les produits. Cependant, David Ricardo s’oppose à cette idée vu que si les deux pays produisent la même quantité de produit (20 mètres de drap et 300 litres de vin pour le Portugal et 10 mètres de drap et 100 litres de vin pour l’Angleterre) il sera plus avantageux pour l’Angleterre de se spécialiser dans la production de drap car avec 10 mètres de drap, elle peut acheter 150litres de vin au Portugal (10* 300/20) au lieu de se contenter d’une même quantité de travail pour produire 100 litres de vin. Pour le Portugal, son avantage sera plutôt dans la production de vin car 300 litres de vin équivaut à 30mètres de drap à l’Angleterre (300*10/100). Dans cette situation, l’Angleterre a un avantage comparatif dans la production de drap et le Portugal, dans la production de vin.
Impact du modèle sur le marché International
❖ Impact positif
● Avec la théorie des avantages comparatifs le commerce international peut augmenter le volume des biens et services disponible dans un pays donné et permet à celui-ci d’importer des biens et services à un coût moindre dans d’autres pays. Il permet de se focaliser à la production élevée d’un produit, dont il a l’avantage comparatif, plutôt que de déployer leur ressources sur d’autres produits. C’est la thèse de l’accroissement de la consommation.
● Elle reflète les bénéfices résultant de la participation au commerce International même si le volume des ressources nécessaires à la production des deux biens est plus élevé dans l’un des pays. La théorie démontre les avantages sur les coûts d’opportunité que chaque pays pourrait avoir dans les échanges internationaux. Le coût d’opportunité c’est la valeur de la production d’un produit B qu’on renonce en utilisant une partie des ressources pour produire une unité de A. Il faut que les ressources soient rares et peuvent être utilisées indifféremment à la fabrication des deux produits.
❖ Les limites
● La théorie pose comme hypothèse que les ressources soient totalement utilisées, c’està-dire qu’on se trouve en situation de plein emploi. Dans le cas contraire, en effet, les rapports de prix ne refléteraient pas les coûts d’opportunité des ressources employées. En outre, si les ressources étaient abondantes, il n’y aurait aucune raison de réduire la production de drap pour augmenter celle des vins ou vice-versa.
● En théorie, on considère également que les facteurs de production peuvent être facilement réalloués dans les secteurs d’activités pour lesquels un pays détient un avantage comparatif. Mais dans la pratique, de multiples contraintes empêchent cette redistribution des ressources. Une réorientation de la production pour passer, par exemple, de la production de sucre à celle du chocolat, entraînera d’importants coûts de restructuration. Les moyens de production employés dans les usines sucrières ne peuvent être utilisés à la production de chocolat et la main d’œuvre doit être formée pour appliquer de nouvelles techniques.
● Dans le modèle classique, les capitaux ne sont pas mobiles au niveau international (seules les marchandises le sont) et les décisions d’investissement se prennent à l’échelle nationale. Dans le monde actuel, les capitaux sont, tout comme les technologies, extrêmement mobiles et se déplacent largement au-delà des frontières nationales. En outre, le cadre des décisions d’investissement est pour une part toujours croissante de ceux-ci, international et non plus national. Les grands fonds d’investissement et les entreprises transnationales ne s’arrêtent plus aux frontières nationales; ils cherchent les occasions de faire des profits n’importe où dans le monde ce qui, en soi, se rapproche beaucoup plus du concept d’avantage comparatif absolu que de celui d’avantage comparatif relatif. Les critères déterminants incitant à investir dans un lieu en vue d’établir des échanges commerciaux sont alors le faible coût de la main d’œuvre locale, la facilité d’accès aux principaux marchés, sans oublier les possibilités d’organiser des filières de commercialisation et de distribution rentables.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I: Concept théorique des relations économiques et commerciales
Chapitre I. Théorie sur le commerce international et développement économique
Section I. Les théories classiques du commerce international
Section II. Les nouvelles théories du commerce international
Chapitre II : Participation de Madagascar dans le commerce international
Section I. Généralité sur l’exportation à Madagascar
Section II. Madagascar dans le cadre de SPS
PARTIE II- Etude de la faisabilité du projet de mis en œuvre du laboratoire
Chapitre I – Motif et objectif du projet de mise en œuvre d’un laboratoire de contrôle de pesticide accrédité
Section I. Raison d’être de la mise en place d’un laboratoire accrédité
Section II. Approche du cadre logique du projet
Chapitre II. Etude de la faisabilité du projet
Section I. Etude de la rentabilité économique
Section II. Analyse du cadrage du projet
CONCLUSION