INTRODUCTION
Madagascar, un pays de l’Afrique Subsaharien est un pays qui fait partie des pays en voie de développement. Le niveau du développement est très bas où les populations vivent dans la misère totale et la condition de vie est peu disponible pour les habitants. Etant donné cette situation, les autorités compétentes ont essayé à mainte reprise de rompre le sort et de casser le cercle vicieux du sous-développement qui constitue un piège depuis de longues années. Mais malgré cela, nous sommes encore là où nous sommes il y a déjà 20 ans auparavant.
Contrairement, tous les pays déjà développés ont leur spécificité en termes de politique économique, mais il est certain que la politique économique des pays en développement est tirée à partir de ceux des développés. C’est le phénomène que nous décrivons par « effet d’imitation ». De cela découle la définition de la politique économique qui peut être définie comme un ensemble de décision des pouvoirs publics en vue d’orienter l’activité économique dans un sens jugé souhaitable aux yeux de tous. Concernant le problème de Madagascar, il réside sur la variable « monnaie », plus précisément la gestion de liquidité monétaire auprès des banques primaires. Notre économie est caractérisée par la surliquidité excessive et permanente des banques. La Banque Centrale de Madagascar agit sur ce point mais il est difficile et complexe d’arriver à un fin bien précis vue que la tension inflationniste devient la règle et que la stabilisation l’exception, les problèmes des pays en développement sont essentiellement monétaires. Ce qui prouve réellement que la monnaie est une variable très importante dans notre développement. Ce qui nécessite une redéfinition des politiques capables de régler ce mal économique.
Comme tous les pays, la politique économique de Madagascar possède des objectifs bien précis à savoir : la lutte contre l’inflation jugée primordiale, la recherche du plein emploi qui est encore peu probable à Madagascar à cause de notre situation économique, avoir une croissance réelle et soutenu qui est la condition de base nécessaire au développement économique et enfin, avoir un équilibre extérieur. Etant donné les difficultés et les crises qui se sont passées récemment et la rupture diplomatique avec les bailleurs de fonds internationaux, la Banque Centrale de Madagascar se contente actuellement de focaliser ses actions sur la lutte contre l’inflation. La politique monétaire de la BCM consiste donc à lutter contre l’inflation, c’est à dire de contrôler en permanence l’évolution des prix et de la garder 8la plus stable que possible. La politique monétaire a pour objectif d’assurer la stabilité de la monnaie nationale, que ce soit la stabilité interne, mesurée par le niveau général des prix, ou la stabilité externe, mesurée par le taux de change de la monnaie nationale en devises étrangères.
Historique de la monnaie
« La monnaie est comme un langage : le français que je parle n’est utile que dans la mesure ou vous en faites autant ; de même que j’accepte la monnaie dans la mesure ou vous l’acceptez également ». La monnaie est l’ensemble des actifs permettant de se libérer de la dette, sur un territoire donné, sans délai et sans risque de perte en capital. Elle est considérée comme une institution car elle relie les hommes entre eux. Historiquement, avant la naissance de la monnaie existait l’économie de troc où les marchandises s’échangent contre des marchandises.Autrefois dans l’économie de survie, c’est-à-dire de la chasse ou de la cueillette, le troc a été internalisé parce que l’échange a été moins important et moins diversifié. Le risque pour le troc est que, au fur et à mesure que l’échange se multiplie, le risque de surplus ou de perte de valeur d’une marchandise augmente. De plus, le système d’échange de troc est trop complexe.
Premièrement, pour effectuer l’échange il doit y avoir double coïncidence des besoins. Ensuite, le troc ne permet pas de savoir la valeur réelle d’un bien. Parce qu’il est difficile de connaitre le cout de transport des biens d’un lieu d’échange à un autre par exemple, ainsi que son cout de stockage. Enfin, il n’est pas simple d’effectuer l’échange contre des marchandises indivisibles comme les services. Or un agent rationnel n’achète ou ne vend qu’une certaine quantité lui permettant de maximiser son utilité ou son profit. Alors, le troc freine le développement des échanges.Dès la haute antiquité, l’intensification du commerce a montré la nécessité de la mise en place d’une marchandise fixe et accepté par tous servant de base ou de référence dans l’échange. C’est le début de l’apparition de la monnaie qui est un bien intermédiaire dans les échanges. Dans une économie monétaire, une personne peut vendre à n’importe quel acheteur que ce dernier ait ou non un autre bien à vendre. Actuellement, la monnaie prend diverses formes telles que la monnaie divisionnaire qui sont des pièces métalliques, la monnaie fiduciaire qui sont des billets de banque, et la monnaie scripturale qui sont des chèques, virement et des lettres de change.
Fonction de la monnaie
Avant d’entamer les trois grandes fonctions de la monnaie, il est très important de rappeler que la monnaie est plus qu’un simple outil économique. La monnaie est un lien social car elle relie les agents entre eux. Elle est aussi une norme sociale parce que tout le monde dans une communauté l’admette entant que moyen d’échange. La monnaie est un instrument de pouvoir car elle exprime la domination d’un homme par rapport à un autre. Mais elle est aussi un instrument de souveraineté d’un pays.
La monnaie a trois grandes fonctions :
– Fonction d’intermédiaire des échanges : La monnaie facilite les transactions économiques, elle permet d’accroitre l’échange. La monnaie permet de séparer l’acte de vente de l’acte d’achat. C’est à dire qu’on peut acheter quelque chose sans vendre un autre et vendre quelque chose sans acheter un autre.
– Fonction de réserve de valeur : La monnaie est un moyen permettant de transférer le pouvoir d’achat du présent vers l’avenir. Elle peut être conservée pour une utilisation ultérieure. On peut conserver, épargner, stocker et thésauriser la monnaie. Pour cela, la monnaie doit être impérissable et inaltérable Toutefois, la monnaie n’est pas une parfaite instrument de réserve de valeur. Parce que la monnaie perd de valeur dans les périodes inflationnistes. C’est l’effet d’altération de la monnaie. La monnaie ne peut pas assurer les agents économiques contre certains risques économiques, surtout à long terme. En effet, la monnaie constitue une réserve temporaire de pouvoir d’achat.
– Fonction d’unité de compte : à Madagascar, par exemple, l’unité de compte est l’ « Ariary ».Cela veut dire que la monnaie est un étalon de valeur ou unité de mesure de tous les biens et mêmes pour tous les autres monnaies. Entant qu’unité de compte, la monnaie permet d’évaluer l’actif du patrimoine d’un agent économique.
Mécanisme de la création monétaire
Toute économie en pleine expansion exige une formation continue de capital dont le financement peut se faire soit sur des ressources d’épargne, soit par l’intermédiaire de la création monétaire .Une économie en pleine croissance a besoin d’une quantité suffisant de la monnaie pour financer une volume de transaction toujours en expansion.Pour financer cette transaction, la création monétaire s’avère important. La création monétaire est une opération qui consiste, pour les agents financiers et le trésor public, à transformer des créances non utilisables directement en moyen de paiement accepté par tous. Elle consiste à la mise à la disposition de l’agent économique d’un nouveau pouvoir d’achat qui se concrétise par une opération de crédit. La création monétaire se fait par un simple jeu d’écriture consistant en l’inscription à l’actif du bilan de la banque le montant du crédit et au passif l’approvisionnement d’un compte particulier. Le compte particulier peut être celui des ménages, des entreprises, voire même de l’Etat.En général, il y a création monétaire lors de l’octroi des crédits. A l’inverse, il y a destruction monétaire lorsque les crédits octroyé seront remboursé.
Les moyens d’actions d’une Banque Centrale
Plusieurs documents et des livres parlent de ces instruments surtout l’économie monétaire. La Banque Centrale dispose de quatre instruments de gestion monétaire pour pouvoir atteindre ses objectifs. Il y a les instruments reliés directement aux masses monétaires et il y a d’autres types qui ne le sont pas.A titre de rappel, on va faire un petit survol de ces instruments avant de les analyser. Parmi ces instruments, il y a les moyens d’actions qui consistent à ajuster par les quantités des masses monétaires dans le circuit économique. C’est-à-dire une action de contrainte sur la base monétaire et la liquidité bancaire (actuellement utiliser par la BCM). Normalement, c’est au niveau de la masse monétaire qu’il faut mettre plus d’attention mais vu que cet agrégat est hors contrôle et présente beaucoup d’incertitude, la Banque Centrale a décidé d’agir sur la base monétaire qui peut la représenter, qui a la même tendance que celle-ci.
D’autres moyens ajustent indirectement la masse monétaire par les taux d’intérêts : c’est une action sur les prix. Mais vu l’évolution de la facilité de liquidité et la prolifération des nouveaux instruments financiers depuis 1970, ce dernier est devenu un instrument peu efficace en matière de contrôle de la masse monétaire. Surtout pour les pays en voie de développement qui reçoivent beaucoup d’aides humanitaires comme les aides budgétaires, les investissements étrangers,….
Les moyens d’actions qui consistent à ajuster par les quantités
Il y a quatre moyens d’actions que la Banque Centrale dispose pour ses exercices. L’analyse de ces quatre instruments nous permet de voir si ces instruments sont réellement efficaces ou non. Ces quatre moyens sont : fixation des plafonds de réescompte, le système de réserves obligatoires, les opérations dites d’open market et les mesures de contrôles directes des crédits.
a. La fixation des plafonds de réescompte
Comme étant la banque des banques, elle a le pouvoir de limiter le concours que le système bancaire peut attendre de la banque centrale. Lorsque les banques font l’escompte, c’est-à-dire une opération qui consiste pour une banque centrale à acheter un effet avant son échéance à une banque, ce dernier fixe le taux auquel la transaction va être faite. Le but de cette action est de maîtriser et de réduire le concours des banques à cette opération pour garder la masse monétaire stable, car la Banque Centrale juge que l’augmentation de ce concours va engendrer un phénomène de perturbation sur la masse monétaire surtout en période inflationniste.
b. Le système de réserves obligatoires
La Banque Centrale est considérée comme la hiérarchie des banques secondaires. Alors elle y oblige à déposer des sommes représentant le pourcentage des dépôts de leur clientèle ou des sommes représentant le pourcentage des crédits distribués. C’est un instrument qui permet de contrôler la liquidité bancaire. Une obligation pour les établissements assujettis de détenir des réserves auprès de leur banque centrale.
c. Les opérations dites d’open market
Au sens strict, les « opérations d’open market » consistent en l’achat et la vente « fermes » de titres, en particulier de titres publics par la banque centrale sur le marché interbancaire.C’est-à-dire intervention de la Banque Centrale sur le marché monétaire indépendamment des demandes exprimées des banques primaires. La Banque Centrale se sert des titres d’Etat en sa possession, elle peut alors faire une ponction sur le marché en vendant ses titres et vice versa en achetant. Cette méthode consiste à injecter ou à ponctionner la monnaie qui circule dans le marché monétaire.
d. Les mesures de contrôles directes des crédits
L’encadrement des crédits est une technique de politique monétaire consistant à contrôler la progression du crédit distribué par les banques. Elle consiste à imposer aux banques, plus précisément à l’ensemble du système bancaire des limites à l’augmentation des concours bancaires ou à l’augmentation de l’ensemble de crédit. C’est par le biais de la Banque Centrale que l’on fixe un montant que les banques primaires peuvent octroyer à leur clientèle (soit des titres, soit de monnaie fiduciaire ou scripturale, soit des différentes formes de crédits). Quand en période inflationniste cette mesure est utile pour éviter la hausse des prix, mais il est à noter que plusieurs pays ont dépassé cette mesure en tant que moyen d’action d’une banque centrale.
Les moyens d’actions qui consistent à ajuster indirectement sur le taux d’intérêt
C’est la manipulation du taux directeur de la banque centrale. Il permet à la banque centrale de ces quatre instruments nous permet de voir si ces instruments sont réellement efficaces ou non. Ces quatre moyens sont : fixation des plafonds de réescompte, le système de réserves obligatoires, les opérations dites d’open market et les mesures de contrôles directes des crédits.
a. La fixation des plafonds de réescompte
Comme étant la banque des banques, elle a le pouvoir de limiter le concours que le système bancaire peut attendre de la banque centrale. Lorsque les banques font l’escompte, c’est-à-dire une opération qui consiste pour une banque centrale à acheter un effet avant son échéance à une banque, ce dernier fixe le taux auquel la transaction va être faite. Le but de cette action est de maîtriser et de réduire le concours des banques à cette opération pour garder la masse monétaire stable, car la Banque Centrale juge que l’augmentation de ce concours va engendrer un phénomène de perturbation sur la masse monétaire surtout en période inflationniste.
b. Le système de réserves obligatoires
La Banque Centrale est considérée comme la hiérarchie des banques secondaires. Alors elle y oblige à déposer des sommes représentant le pourcentage des dépôts de leur clientèle ou des sommes représentant le pourcentage des crédits distribués. C’est un instrument qui permet de contrôler la liquidité bancaire. Une obligation pour les établissements assujettis de détenir des réserves auprès de leur banque centrale.
c. Les opérations dites d’open market
Au sens strict, les « opérations d’open market » consistent en l’achat et la vente « fermes » de titres, en particulier de titres publics par la banque centrale sur le marché interbancaire. C’est-à-dire intervention de la Banque Centrale sur le marché monétaire indépendamment des demandes exprimées des banques primaires. La Banque Centrale se sert des titres d’Etat en sa possession, elle peut alors faire une ponction sur le marché en vendant ses titres et vice versa en achetant. Cette méthode consiste à injecter ou à ponctionner la monnaie qui circule dans le marché monétaire.
d. Les mesures de contrôles directes des crédits
L’encadrement des crédits est une technique de politique monétaire consistant à contrôler la progression du crédit distribué par les banques. Elle consiste à imposer aux banques, plus précisément à l’ensemble du système bancaire des limites à l’augmentation des concours bancaires ou à l’augmentation de l’ensemble de crédit. C’est par le biais de la Banque Centrale que l’on fixe un montant que les banques primaires peuvent octroyer à leur clientèle (soit des titres, soit de monnaie fiduciaire ou scripturale, soit des différentes formes de crédits). Quand en période inflationniste cette mesure est utile pour éviter la hausse des prix, mais il est à noter que plusieurs pays ont dépassé ce mesure en tant que moyen d’action d’une banque centrale.
Les moyens d’actions qui consistent à ajuster indirectement sur le taux d’intérêt
C’est la manipulation du taux directeur de la banque centrale. Il permet à la banque centrale de faire une limitation et un contrôle sur le coût des crédits supportés par les banques et leurs clients (commerçants, consommateurs). Le concept de taux directeur est considérécomme le taux d’intérêt qui sert de référence pour les taux d’intérêts du marché monétaire.Dans certains pays, le taux directeur est tout simplement le taux d’escompte auprès de la banque centrale. Il est à noter que depuis l’explosion des marchés financiers et la prolifération des nouveaux instruments financiers de 1970, la manipulation des taux directeur et des taux de change tend à supplanter les modes d’ajustement par les quantités. Car ces facteurs favorisent la mobilité des capitaux et diminuent par conséquent les effets des ajustements par les quantités.
La prolifération des nouveaux instruments est caractérisée par : l’impact de la révolution technologique, la réglementation des marchés caractérisée par deux grandes lignes: assouplissement des restrictions quantitatives et tarifaires et assouplissement des restrictions imposées à certains types d’activités économiques, la nécessité de se protéger contre les fluctuations des taux, les nouveaux instruments représentés par deux grandes catégories : les instruments qui créent de la liquidité (facilités d’émission d’effets) et les instruments qui transfèrent le risque (les opérations en courtage, d’arbitre et de couverture ; les SWAPS) et la titrisation.Les SWAPS sont des crédits croisés entre banque centrale et banques primaires d’un même pays ou des crédits croisés entre banque centrale de différents pays. Ils peuvent être des swaps de coupon (passage d’un taux fixe à un taux variable dans la même devise), swaps de base (passage d’un indice de taux variable à un autre indice de taux variable de la monnaie) et les swaps de taux d’intérêt sur devises croisées (passage d’un taux fixe en une devise à une devise à un taux variable à une autre devise). Toutes les Banques Centrales ont leurs spécificités en matière d’intervention sur le domaine, ce qui nous amène à l’étude des instruments de la Banque Centrale de Madagascar.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : CONCEPT THEORIQUE DE LA POLITIQUE MONETAIRE ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Chapitre 1 : LA MONNAIE ET LA POLITIQUE MONETAIRE
1.1. La monnaie
1.2. Objectif et instrument de la politique monétaire
1.3. Mécanisme de transmission de la politique monétaire
Chapitre 2 : LA THEORIE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
2.1. Les théories de la croissance économique limitée
2.2. La croissance est illimitée mais instable pour Harrod et Domar
PARTIE II : LES OBJECTIFS DE LA POLITIQUE MONETAIRE DE MADAGASCAR
CHAPITRE 3 : IMPACTS SUR L’ECONOMIE GENERALE
3.1 : Impacts sur le secteur réel et le commerce extérieur
3.3. Impacts sur le secteur monétaire
3.2. Sur le secteur bancaire.
CHAPITRE 4 : IMPACTS DE LA POLITIQUE MONETAIRE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE.
4.1. Efficacité des instruments (comportement du marché monétaire)
4.2. Réalités de la politique monétaire (modèle Mundell-Fleming).
4.3. : Le lien entre les différents agrégats de la croissance économique
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES ET DOCUMENTATIONS
ANNEXE
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