La périurbanisation est l’extension de l’habitat citadin autour d’une ville aux dépens de l’espace rural, naturel ou agricole environnant. L’étalement urbain, l’explosion urbaine et les migrations des ruraux vers les villes d’Afrique noire n’ont nullement rompu les liens entre villes et villages. Le mouvement d’urbanisation y est en plein essor, la population des villes augmentant beaucoup plus vite que la population totale. Comme tous les pays dans le monde, le phénomène de périurbanisation est observé à Madagascar qui est à la fois la conséquence de désir de campagne et de la disponibilité des infrastructures de base localisées dans les villes.
Malgré le phénomène de la périurbanisation, le sous-développement persiste dans les pays du tiers monde , caractérisé par la médiocrité du niveau de vie moyen (traduit notamment par une faible consommation alimentaire, à laquelle s’ajoutent des problèmes de malnutrition et de famine, une faible espérance de vie, un taux encore élevé d’analphabétisme), auquel on peut fréquemment associer une forte croissance de la population, une répartition particulière des divers secteurs de l’économie (secteur rural très important) et une composition spécifique de la balance commerciale.
Le sous-développement tire son origine de la colonisation exercée par les différentes puissances européennes, auxquelles se sont greffés les États-Unis, durant près de cinq siècles sur certains pays du Sud. La domination d’immenses territoires et de populations entières a permis à l’Espagne, au Portugal, à la France, à la Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, à la Belgique et aux États-Unis de piller de multiples richesses naturelles et humaines au sein de « leurs » colonies et malgré l’accession à l’indépendance des pays colonisés (phénomène appelé «décolonisation »), cette situation de domination est restée inchangée parce que les richesses sont demeurées concentrées entre les mains des grandes puissances, par le biais des entreprises étrangères qui s’y sont installées..
CONCEPT DU DEVELOPPEMENT
Concept général du développement
D’une façon générale, le développement peut être perçu comme étant un processus politique, social et économique cohérent et harmonieux engendrant un état de vie, d’être et de pensée favorable à l’amélioration durable et désirée des conditions de vie ; et tout ceci se caractérisant et s’appréciant par rapport à des références communément admises.
Définition
Le développement évoque une certaine forme d’action, ou d’intervention propre à influencer le processus général de transformation sociale. Il s’agit d’un concept dynamique qui suppose que l’on modifie les données d’une situation antérieure ou que l’on s’en éloigne. Ils ajoutent que le processus de développement peut prendre des formes variées et tendre vers toutes sortes d’objectifs. Le concept du développement se voit de plus en plus joindre de nouveaux qualificatifs dont nous essayons d’expliciter certains comme suite.
Le développement rural
Le développement rural est la transformation positive et durable du milieu rural en faveur du facteur humain et des différentes activités, en particulier les activités agricoles, par la mise en place ou le renforcement des infrastructures de bases nécessaires. Le développement rural consiste à améliorer tout l’environnement de l’agriculteur, considéré cette fois comme le principal bénéficiaire. Il porte à la fois sur les routes, les villages, la santé, l’éducation et sur tous les services économiques et sociaux susceptibles d’améliorer non seulement la fonction productive, mais aussi le bien-être social.
CONCEPT DU SOUS-DEVELOPPEMENT
Depuis plusieurs années, le terme « sous-développement » est devenu une des préoccupations principales de tous les pays du monde mais surtout des pays pauvres.
Le sous-développement de l’Afrique subsaharienne
Les Nations Unies ont mis en place un projet visant la réduction de moitié de la pauvreté pour l’année 2015. Ban ki-Moon, son secrétaire général a affirmé que depuis le lancement du projet OMD ou Objectif du Millénaire du Développement, plusieurs étapes ont été accomplies pour l’atteinte de l’objectif du millénaire. Mais par contre, il reste encore beaucoup à faire car d’un point de vue général, la société rurale reste encore très vulnérable dans les pays sous-développés et surtout en Afrique Subsaharienne. En effet, l’accès à l’eau potable reste encore le problème majeur dans ces pays, quoique, il y a également la faim, la mortalité maternelle et le faible taux de scolarisation.
Le sous-développement à Madagascar
A Madagascar, le mot sous-développement est un sujet d’actualité, son aspect est très diversifié mais d’une façon générale, depuis l’indépendance jusqu’à ce jour les Pouvoirs Etatiques qui se sont succédés ont tous mis au point des politiques visant à lutter contre la pauvreté. De la politique socialiste de l’Amiral Didier Ratsiraka des années 90 à l’économie libérale.
Mais qu’est-ce que le sous-développement ? Le sous-développement est un concept employé comme antithèse de développement, c’est-à-dire que sa signification précise est, en réalité, non développement selon « Pierre George ». A Madagascar, le sous-développement existe réellement dans l’espace que ce soit rural ou urbain, du Nord au Sud de l’Ouest à l’Est et son aspect varie dans l’espace, du Nord au Sud de l’Ouest à l’Est mais le trait commun c’est le sous-développement socio-économique et la plus grande majorité de la population malgache sont pauvres.
Le sous-développement dans la capitale malgache
Antananarivo est la grande ville du pays, qui est la plus peuplée. Dans cette grande ville, il y a une forte concentration de la population car c’est là que toutes les activités urbaines, c’est-à-dire les activités tertiaires sont installées. Suite à cela, l’exode rural est devenu de plus en plus important. Bref, les responsables administratifs ont du mal à gérer cette forte concentration car les activités informelles sont devenues une principale source de revenu pour les gens qui viennent de la campagne.
CONCEPT DE PERIURBANISATION
Les formes nouvelles de la croissance périphérique des villes préoccupent les milieux de la recherche urbaine.
La périurbanisation dans les pays développés
En particulier, les modalités, mais aussi les effets induits de l’étalement urbain rendent de plus en plus laborieuse la gestion des villes. Une partie du problème vient sans doute du fait que la périurbanisation est un phénomène aux contours encore mal définis, comme l’atteste la multiplicité des termes et des définitions proposés.
En effet, qu’il s’agisse du « développement des agglomérations bien au-delà de leurs limites historiques sous une forme peu dense où prédomine l’habitat individuel » (Benoît et Irrmann, 1989), de «la dissémination à la périphérie d’une ville de formes non agricoles d’utilisation et d’occupation du sol » (Nonjon, 1992), ou encore de la « croissance des villes par leurs banlieues », la périurbanisation demeure complexe. C’est sans doute pourquoi les efforts de conceptualisation se sont progressivement portés, depuis les travaux de Bauer et Roux (1976) consacrés à ce phénomène, vers ses manifestations et ses modalités, bref, vers les processus plutôt que sur le contenu comme tel.
À côté des termes tels que rurbanisation, croissance périphérique, exode urbain, ou encore front d’urbanisation, qui sous-tendent l’idée d’une expansion conquérante de la ville aux dépens de la campagne, se sont ajoutés l’exurbanisation, la suburbanisation ou la suburbia des auteurs anglo-saxons, à travers lesquels géographes, urbanistes et sociologues s’attachent à dégager les facteurs et les caractéristiques de cette forme de croissance urbaine, afin de mieux en mesurer les conséquences. Cette approche cherche par exemple à établir le lien entre ces nouvelles formes urbaines et les mutations socio-économiques et technologiques propres à l’avènement de la société postindustrielle et à la globalisation des échanges.
En Amérique du Nord, la périurbanisation fait depuis longtemps partie du processus normal de la croissance urbaine. Les auteurs anglo-saxons se montrent plutôt préoccupés par le devenir des grandes métropoles nord- américaines dont l’étalement démesuré rend la gestion de plus en plus difficile et provoque un déclin urbain. Bradbury et al. (1982), Peterson (1985), Lefèvre et al. (1988), tout comme Cozic et al. (1993) y voient une manifestation des rapports sociaux et raciaux difficiles. Gottdiener et al. (1991) insistent sur les jeux de pouvoirs et sur le rôle des pouvoirs publics. Marois et al. (1991) s’inquiètent de l’empiétement des terres agricoles.
La périurbanisation est un phénomène plus ancien en Amérique du Nord. Ce mouvement, connu sous le terme de suburbanisation, s’amorce dans les villes de l’Amérique du Nord dès la fin du XIXe siècle. Selon Lefèvre et al. (1988, p. 105), le phénomène prend forme dans les années 1880, s’essouffle ensuite avec la grande dépression des années 1930, avant de reprendre de plus belle au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale. Parmi les principaux facteurs de la périurbanisation nord-américaine, le rôle des transports urbains est de loin le plus décisif. L’influence des transports, sur laquelle s’accordent la plupart des auteurs (Jackson, 1985; Weil, 1992; Goldfield et Blaine, 1990), de même que la recomposition sociale et raciale de la population urbaine, constituent autant de spécificités de ce phénomène par rapport à l’Europe occidentale et à l’Afrique noire. On doit cependant également prendre en compte la disponibilité de l’espace, le besoin pressant d’avoir un chez soi et une vie privée et familiale partie intégrante du rêve américain , sans oublier l’impact des mécanismes spéculatifs liés à un rôle plus important joué par le secteur privé, intéressé par le contrôle de la rente foncière.
L’étalement urbain est un phénomène comparativement récent en Europe. À quelques exceptions près (Londres et Paris), les grandes métropoles européennes ont pu «contrer» une prolifération des banlieues grâce à un réseau de villes satellites et de villes nouvelles, ayant jusqu’ici joué le rôle de relais dans la hiérarchie urbaine européenne et la redistribution spatiale des activités. Par ailleurs, les grandes cités européennes ont misé très tôt sur un système de transports urbains collectifs à forte concentration convergente vers le centre-ville, défavorisant les banlieues, par ailleurs très peu interreliées. Cette approche, qui met en exergue une politique plus volontariste d’aménagement du territoire par l’État et les municipalités, constitue, à bien des égards, une originalité par rapport à l’Amérique du Nord, l’autre berceau de la Révolution industrielle.
En revanche, des auteurs tels que Benko (1991), Mérenne-Schoumaker (1991), Dézert et Steinberg (1991) et Rozenblat (1993) situent la périurbanisation, phénomène comparativement plus récent en Europe (années 1970 et 1980), dans la logique de la redistribution spatiale des activités imposée par la nouvelle division internationale du travail: la formation, à la périphérie des grandes agglomérations urbaines, de nouveaux pôles d’activités liés au secteur de la recherche et du développement ou technopôles, est un facteur décisif de l’étalement urbain.
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Table des matières
Introduction générale
Première Partie :Concept du sous-développement et de la périurbanisation
Chapitre I : Concept du sous-développement et de la périurbanisation
Chapitre II : Choix du sujet, problématique et démarche de recherche
Chapitre III : Ambohidrapeto-Fiombonana-Ankadimanga : Des Communes périurbaines sous-développées
Deuxième partie :Des caractéristiques périurbains prédominants
Chapitre IV : Une prédominance des activités primaires
Chapitre V : Des infrastructures publiques insuffisantes
Chapitre VI : Un enclavement et pauvreté malgré la proximité de la capitale
Conclusion générale
Bibliographie
Webographie