CONCEPT DU DEVELOPPEMENT LOCAL ET LA LOGIQUE D’INTERVENTION DU PSDR

La notion du territoire

   Le terme territoire peut avoir plusieurs sens : suivant l’angle d’approche, des disciplines qui l’étudient et de l’époque, il renvoie à des significations variées. Ce terme a pris une importance croissante en géographie, notamment en géographie humaine et politique. Le territoire peut qualifier une appartenance juridique comme le territoire national, dans ce cas, il est défini comme une espace géographique, il y a aussi la spécificité naturelle comme le territoire montagneux. Dans le domaine du développement local, « le territoire est l’espace approprié par les habitants, c’est-à-dire un espace sur lequel vivent des hommes et des femmes, avec leur histoire et leur lien social. Un territoire est donc un porteur d’identité, d’échanges ». Ainsi, il y a une appartenance de l’individu dans le territoire et nous développons à la fois les hommes qui vivent sur le territoire et le territoire lui-même. En un mot, nous pouvons en tirer donc que le territoire implique toujours l’existence de frontières ou de limites quel que soit l’angle d’approche.

Les Organisations Paysannes

Essai de définition Un sujet de débat et de polémique important se forme autour de la classification des Organisations Paysannes. Il est néanmoins nécessaire d’avoir un aperçu fonctionnel de ce qu’elles représentent avant d’essayer de les définir. Ainsi les Organisations Paysannes peuvent être différenciées selon leur vocation :
– « Syndicale » ce type d’organisation œuvre dans la défense des intérêts de leurs membres, il revendique et négocie avec les tiers (Etat ou entreprise). De plus, il a le rôle de former et informer ses membres. C’est sur le poids politique et économique de ces derniers qu’elle s’appuie et l’efficacité est optimale si l’association a une représentation nationale ou régionale.
– Coopérative » : il s’agit dans ce type de groupement de rassembler certaines activités financières, techniques et commerciales. Le but est de rentabiliser les activités faites par les membres. Ainsi, les membres peuvent choisir entre la mise en place d’une structure de type Union ou Fédération de coopératives. Ces types de regroupement ont une vocation ressemblant à celle de syndicale même s’ils se spécialisent sur certaines fonctions.
– « Institut technique » et « interprofession » : la principale tâche de ces organisations paysannes est l’amélioration de la productivité des producteurs, et pour ce faire, ils étudient les paramètres technico-économiques des filières concernées. Ensuite, pour améliorer la conduite des exploitations des membres, elles peuvent mener des suivis des activités des membres et leur proposer des solutions.
– « Organisation paysanne ou villageoise » : elles s’investissent sur les problématiques de développement local et la gestion des terroirs en développant une vision sociale, environnementale, culturelle et économique. C’est par unité géographique que les producteurs sont regroupés (Fokontany, Commune, …). Très souvent, pour justifier leur manque d’efficacité, ce type d’organisation met en avant des problèmes technico-financières (manque de financement, absence de techniciens…).
Et d’après ces différentes vocations, une définition générique des Organisations Paysannes peut être donnée. Le principal objectif de toute association est d’améliorer les revenus agricoles et le cadre de vie de leurs membres vu que les Organisations Paysannes sont majoritairement constituées de producteurs agricoles (éleveurs, agriculteurs, pécheurs, …). Pour atteindre cet objectif, l’association doit améliorer l’environnement de la production en fournissant des services directs (approvisionnement en intrants, commercialisation, stockage, transformation, préservation des ressources naturelles, information, formation, vulgarisation,…) et des services indirects comme l’appui au financement illustré par le cas des institutions financières mutualistes ou la défense des intérêts des producteurs d’où le cas du syndical. C’est par les principes associatifs que le fonctionnement des Organisations Paysannes est régi. En d’autres termes, les adhésions sont volontaires et que l’association est propriété des membres. Le regroupement est motive par la prise de conscience d’une impuissance commune pour qu’on puisse agir d’une façon solidaire.
Les types d’Organisations Paysannes Il y a 2 types d’Organisations Paysannes, à savoir :
– Les organisations paysannes de base
– Les organisations paysannes faîtières
Les Organisations Paysannes de base correspondent à un regroupement exclusif de personnes physiques, elles sont liées par des objectifs communs et une relation de proximité et les membres sont originaires d’un même village, ou de villages relativement proches (échelle de la commune). Les Organisations Paysannes faîtières sont constituées principalement de personnes morales (Association, groupement, union de groupements, coopérative, …). Leur zone d’action s’étend généralement de l’échelle intercommunale (les membres sont originaires de communes limitrophes) à l’échelle de la région (Fédération régionale), ou à l’échelle nationale. En ce qui concerne le type d’Organisation Paysanne financé par PSDR, nous constatons que ce sont les Organisations Paysannes de base qui prolifèrent le plus dans la région Bongolava. Non seulement, les membres sont du même village, mais aussi ils doivent pratiquer leurs activités sur leur lieu de résidence. Ces associations sont à but non lucratif, le but est d’améliorer tout simplement leur niveau de vie. Le fait que ces groupements sont les plus nombreux est du à la faible obligation financière à part le versement de cotisation définie par les membres. Seul le droit d’enregistrement reste l’obligation envers l’Etat.

L’insuffisance de dispositif d’encadrement

   Pendant la phase initiale, le PSDR a travaillé avec des prestataires de services. Ces derniers sont chargés de l’exécution en totalité du sous projet. Après évaluation, le taux de réussite des sous projets est assez faible, d’où l’adoption de l’approche pool technique pendant le financement additionnel afin d’assurer de près la suivi des activités. Mais malgré les efforts entrepris par l’UNEP par la mise en place des différents éléments pour le suivi et l’encadrement de ses sous-projets, nous pouvons encore constater des lacunes au niveau de dispositif d’encadrement. En effet, beaucoup d’interviewés ont fait une remarque que l’intervention du DER et du pool technique a diminué à cause d’une structure d’envergure insuffisante. En fait, la grande faiblesse de PSDR est certes dans son dispositif d’encadrement. Non seulement il couvre presque la région de Madagascar mais aussi une gamme d’activités démesurément élargie a été promue dans chaque localité. 7Ce qui rend très lourde les tâches dans le suivi et l’encadrement et handicape la maîtrise des exploitations par les producteurs. Les performances douteuses de certains prestataires empirent cette situation et compromettent l’efficacité de la mise en œuvre.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I: LA LOGIQUE D’INTERVENTION DU PSDR ET ETAT DE LIEU 
CHAPITRE I : CONCEPT DU DEVELOPPEMENT LOCAL ET LA LOGIQUE D’INTERVENTION DU PSDR
Section 1 : La dimension locale du développement
1-1- Essai de définition
1-2- La notion du territoire
Section 2 : PSDR et son logique du développement
2-1- Présentation du PSDR
2-1-1- Historique
2-1-2- Objectifs
2-1-3- Les différentes composantes du PSDR
2-1-4- Zone d’intervention
2-2- Stratégie d’approche
2-2-1- Mode d’intervention
2-2-2- Les procédures de la phase d’établissement d’un sous-projet
2-2-3- Les structures d’exécution de projet
2-3- Typologie de structures appuyées par le PSDR
2-3-1- Les Organisations Paysannes
2-3-1-1- Essai de définition
2-3-1-2- Les types d’Organisations Paysannes
2-3-2- Fonctionnement d’une Organisation Paysanne
2-3-2-1- L’objectif du regroupement
2-3-2-2- L’organisation interne
CHAPITRE II : ETAT DE LIEU
Section 1 : Zone d’études
1-1- Présentation de la Commune Tsiroanomandidy Fihaonana
1-1-1-Localisation
1-1-2-Cadre administratif
1-1-3-Milieu physique
1-2-Contexte socio-économique
1-2-1-Education
1-2-2-Communication
1-2-3-Démographie
1-2-4-Secteur productif
1-2-5-Opportunités et contraintes de développement
1-2-5-1- Opportunités
1-2-5-2- Contraintes
Section 2 : Etat de lieu
2-1- Méthodologie
2-1-1- Recherches bibliographiques
2-1-2- Diagnostic des Organisations Paysannes
2-1-2-1- Unité statistique ou unité à observer, Population statistique
2-2-1-2- Base de sondage
2-1-2-3- Echantillonnage
2-1-3- Echanges avec les autorités locales
2-2- Caractéristiques des sous-projets dans la Commune Tsiroanomandidy Fihaonana
2-2-1- Identification des sous-projets
2-2-2- Les spéculations
2-2-3- Les Organisations Paysannes à Tsiroanomandidy Fihaonana
2-3- Les expériences acquises
2-3-1- Le changement de stratégie d’approche
2-3-2- Amélioration de dispositif d’encadrement
2-3-3- Les renforcements des capacités
2-3-3-1- Objectifs
2-3-3-2- Les activités
2-4- Situation actuelle des Organisations Paysannes
2-4-1- Résultats des diagnostics des Organisations Paysannes
2-4-2-1- Accroissement de la productivité
2-4-2-2- La préservation des ressources naturelles
2-4-2-3- Développement des Organisations de Producteurs et des filières agricoles porteuses
CONCLUSION PARTIELLE DE LA PREMIERE PARTIE
PARTIE II: ANALYSE DES CONTRAINTES ET RECOMMANDATIONS
CHAPITRE I: LES CONTRAINTES FREINANT LA PERENNISATION DES ACQUIS
Section 1 : Contraintes du projet dans la Commune Tsiroanomandidy Fihaonana
1-1-Suivi et contrôle insuffisants
1-1-1-L’insuffisance de dispositif d’encadrement
1-1-2-Insuffisance de coopération avec les responsables locaux
1-1-3-Des interventions paralysées par le manque des compétences et des moyens financiers
1-2- L’accès difficile aux crédits
Section 2 : Contraintes liées à la population cible
2 1- Les problèmes rencontrés par les Paysans
2-1-1- Les Organisations Paysannes qui ont des difficultés et ne sont plus fonctionnelles
2-1-1-1- Le manque de cohésion au sein d’une même structure
2-1-1-2- Incapacité des membres à résoudre des problèmes interpersonnels
2-1-1-3- Incapacité des membres à maitriser les marchés
2-1-2- Les Organisations Paysannes ayant des problèmes mais fonctionnelles
2-1-2-1- Des ressources financières très faibles
2-1-2-2- Incapacité des membres à maîtriser les marchés
2-2- Les causes des problèmes
2-2-1- La non partage des objectifs communs
2-2-2- Incapacité des membres à mettre en pratique les acquis
2-2-2-1- Des comportements amorphes
2-2-2-2- Performances douteuses de certains prestataires
2-3- Les obstacles empêchant l’atteinte des objectifs
CHAPITRE II : RECOMMANDATIONS
Section 1 : Mise en place d’un dispositif d’encadrement de proximité
1-1-Coopération entre le PSDR et les Collectivités décentralisées et Déconcentrées
1-2- Harmonisation des interventions des Institutions locales
1-2-1- La Région
1-2-2-Le District
1-2-3- Les Communes
Section 2 : Mise en place d’un mécanisme de financement
2-1- L’amélioration des ressources propres des CTD
2-2- La coopération décentralisée
2-2-1- L’expérience de la région Itasy
Section 3 : Eventuelles mesures correctives liées aux appuis apportés aux Organisations Paysannes
3-1- Sécurisation en amont
3-1-1- L’accès aux crédits
3-1-1-1- La caution solidaire
3-1-1-2- L’accès aux fonciers
3-1-2- Mise en place d’une plate-forme de projet
3-2- Sécurisation à l’intérieure des sous-projets
3-2-1- Renforcements des capacités
3-2-1-2- Renforcements des capacités institutionnelles
3-2-1-3- Renforcements des capacités organisationnelles
3-2-1-4- Renforcements des capacités de gestion
3-2-2- Réalisation d’une étude de marché
3-3- Sécurisation en aval
3-3-1- Accompagnement
3-3-2- Conversion du statut en coopérative
3-3-2-1- Essai de définition
3-3-2-2- Les avantages des Organisations coopératives
3-3-3- Le GCV (Greniers Communs Villageois)
CONCLUSION PARTIELLE DE LA DEUXIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE

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