Concept de cohésion sociale

Concept de cohésion sociale

La cohésion sociale est la nature et l’intensité des relations sociales qui existent entre les membres d’une société au sens large, d’une société restreinte habitat humain ou d’une organisation. Ce concept est utilisé au sens large sans connotations pour signifier l’intensité du lien social, c’est-à-dire, les interactions entre les individus. De nature subjective, l’intensité de la cohésion sociale peut être évaluée par des enquêtes de satisfaction (Guibet, Caroline, 2011). Le niveau de cohésion sociale permet de favoriser les synergies des organisations et la qualité de vie des membres des sociétés, si les relations sociales sont vécues positivement par les individus constituant cette organisation ou cette société et régule ainsi la dynamique sociale. Selon Émile Durkheim, les sociétés et organisations humaines voient leur cohésion sociale se développer par l’existence soit de liens marchands, soit de liens politiques, soit de liens communautaires (Durkheim, 1893).

– Les liens marchands apparaissent par l’utilisation de contrats ou de conventions (et autres règles informelles). Ils constituent une cohésion sociale par le biais de l’intérêt de l’échange de biens et services.
– Les liens politiques apparaissent par des règles propres aux institutions créées afin d’établir une certaine légitimité. C’est l’utilité de prendre certaines décisions négociées par un groupe légitime qui implique cette cohésion sociale.
– Les liens communautaires ou sociétaires apparaissent lorsque certaines similitudes s’établissent tels que les différences et complémentarités pour les sociétés modernes.

Ces caractéristiques peuvent suffire à révéler une cohésion sociale source de solidarité.

Concept de dynamique de groupe

La dynamique de groupe stipule que les conduites humaines s’avèrent être la résultante du champ non seulement des forces psychologiques individuelles mais aussi des forces propres au groupe auquel l’individu appartient (Beaudoin, 2000). «Les problèmes humains proviennent de ce que la réalité économique, la réalité institutionnelle et la réalité technique, sont considérées comme des réalités, alors que la psychologie individuelle et la dynamique des groupes sont considérées comme des vues de l’esprit » (Mucchielli, 1995). La dynamique des groupes, en tant que domaine de connaissance ou de réalité, comprend l’ensemble des phénomènes psychosociaux qui se produisent dans les groupes, ainsi que les lois naturelles qui régissent ces phénomènes :
➤ Relations entre les groupes primaires et leur environnement : actions et réactions entre un groupe comme réalité collective et le milieu social ambiant ou la situation dans laquelle il se trouve qui influence le comportement des personnes du groupe.
➤ Influence exercée par un groupe primaire sur le comportement de ses membres: un groupe placé en face d’un sujet au travail et extérieur à lui, exerce une influence sur ce sujet, variable selon que le groupe observateur est passif, critique ou approbateur. Par ailleurs, la comparaison entre performances individuelles et performances collectives sur un même genre de travail, permet d’étudier l’influence du groupe sur les résultats objectifs. Le groupe exerce aussi une influence sur les conduites de ses membres par le climat psychologique qui y règne, par les « pressions » non conscientes qu’il met en œuvre sur les participants.
➤ La vie affective des groupes : l’étude de l’affectivité du groupe, du « vécu » groupal est autre chose que la somme des sentiments individuels ou que la distribution des sympathies-antipathies.

Les facteurs de cohésion et de dissociation des groupes primaires : c’est l’influence de ces facteurs sur le travail du groupe ou son « moral », sur les relations des membres entre eux ou du groupe lui-même par rapport à son environnement.

Concept de fokonolona

Etymologiquement, l’expression « fokonolona » vient du mot « foko » et « olona ». Le mot olona désigne une personne, quelqu’un, des gens, du monde. Le mot foko désigne une collectivité uni par un lien de parenté autour de la tombe d’un ancêtre commun. D’où la définition du fokonolona en tant que « clan »(Radcliffe-Brown, 1953)de type patrilinéaire et patrilocal unissant sur un même territoire les descendants d’un même ancêtre (raza) dont la tombe constitue le pôle mystique où le groupe vient trouver et renforcer sa cohésion. L’ancêtre est la racine même du fokonolona(Condominas, 1960). C’est le raza qui détermine la place de tous et chacun dans la structure socio-économique traditionnelle, en lien étroit avec la réalité spirituelle et religieuse du culte des ancêtres.

Le mot foko peut aussi avoir des significations plus larges, celle notamment de clan, tribu, association, communauté. Le foko existe partout où les chefs de famille règlent les questions concernant la communauté. Donc le fokonolona est plus qu’un « groupement de personnes », une « collectivité» ou « division sociale ». Il s’agit d’un « clan/ lignage», d’une «communauté» au vrai sens du terme, d’un groupement ayant les mêmes intérêts et obéissant à des règles de vie en vue d’un but commun. Le fokonolonaest défini par Condominas comme étant l’unité naturelle traditionnelle du peuple Malagasy porteuse de la culture, de l’histoire et de l’identité des gens et lieux d’épanouissement de son « économie populaire » (Condominas, 1960).

Notion de développement durable

Le développement peut être défini comme un long processus de changement d’ordre quantitatif et qualitatif intervenant dans une société au plan politique, économique, social, culturel et scientifique et menant vers un bien-être collectif. Il est dit durable s’il permet de satisfaire les besoins des générations actuelles sans compromettre la satisfaction de ceux des générations futures. Ce développement doit aussi être est centré sur l’homme (développement de l’homme par l’homme et pour l’homme, de tout l’homme et de tous les hommes) et sur la planète par la sauvegarde de l’équilibre écologique. Le développement durable repose sur 4 piliers : la préservation de l’environnement, l’équité sociale, l’efficacité économique et le respect de la diversité culturelle.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. CONCEPT ET ETAT DE L’ART
I.1 Concept de cohésion sociale
I.2 Concept de dynamique de groupe
I.3 Concept de fokonolona
I.4 Notion de développement durable
I.5 Concept d’institution
I.6 Concept de modélisation
I.7 Notion de communication institutionnelle
I.8 Gestion des risques
I.9 Concept de gouvernance locale
I.10 Notion de bonne gouvernance
I.11 Concept de rationalité achevée
I.12 Notion de terroir
I.13 Concept de Transfert de Gestions des Ressources Forestières
I.14 Concept de Gestion Locale Sécurisée
I.15 Concept de dina
II. MATERIELS ET METHODES
II.1 Matériels
II.1.1 Présentation de la zone d’étude
II.1.1.1 Amboboka
II.1.1.2 Andravitsazo
II.1.2 Justification du choix de la zone d’étude et du thème
II.1.2.1 Amboboka
II.1.2.2 Andravitsazo
II.2 Méthodes
II.2.1 Démarche globale
II.2.1.1 Phase exploratoire
a. Bibliographie et webographie
b. Entretiens auprès des personnes ressources
II.2.1.2 Enquête formelle
II.2.1.3 Echantillonnage
II.2.1.4 Traitement et analyse des données
a. Outils de traitement
b. Variables utilisées et codification
II.2.2 Démarche de vérification par hypothèse
II.2.2.1 Démarche de vérification de l’hypothèse 1 : La gouvernance traditionnelle détient une place importante dans la gestion des ressources naturelles
a. Inventaire des variables/facteurs
b. Description des relations entre les variables ou le repérage des relations dans la matrice d’analyse structurelle
c. Identification des variables essentielles par classement direct
d. Représentation graphique du dynamisme des variables
e. Représentation graphique des influences directes à partir de l’outil MICMAC
II.2.2.2 Démarche de vérification de l’hypothèse 2 : Les relations inter-claniques locales déterminent la gouvernance traditionnelle des ressources naturelles
a. Analyse structurelle suivant les relations inter-claniques
b. Classification des clans dans leurs localités
II.2.2.3 Démarche de vérification de l’hypothèse 3 : Le transfert d’information au sein de la localité en termes de gestion des ressources naturelles implique la hiérarchie traditionnelle locale
III. RESULTATS
III.1 Evaluation institutionnelle de la gouvernance locale en matière de gestion des ressources naturelles
III.1.1.1 Présentation générale de la gouvernance locale en matière de gestion des ressources naturelles
III.1.1.2 Andravitsazo
III.1.1.3 Amboboka
III.2 Structuration de la gouvernance traditionnelle
III.2.1 Structure suivant les clans d’Andravitsazo
III.2.1.1 Les clans d’Andravitsazo selon leurs dynamismes
a. Classe 1 : Les clans ayant des liaisons inter-claniques assez nombreuses
b. Classe 2 : Les clans ayant peu de liaisons inter-claniques
c. Classe 3 : Clan ayant de nombreuses liaisons inter-claniques
III.2.1.2 Structuration des clans d’Andravitsazo à partir des influences directes
III.2.2 Structure suivant les clans d’Amboboka
III.2.2.1 Les clans d’Amboboka selon leurs dynamismes
a. Classe 1 : Clans ayant le plus de liaison inter-claniques dans la localité
b. Classe 2 : Clans ayant assez de liaison inter-claniques et dépendants
c. Classe 3 : Clans ayant assez de liaison inter-claniques et moteurs
III.2.2.2 Structuration des clans d’Amboboka à partir des influences directes
III.3 Stratégie de communication pour la structure de gestion traditionnelle
III.3.1 Stratégie de communication suivant les clans d’Andravitsazo
III.3.2 Stratégie de communication suivant les clans d’Amboboka
IV. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
IV.1 Discussions
IV.1.1 Gestion des ressources naturelles basée sur les structures traditionnelles
IV.1.2 Gestion durable des ressources naturelles non effective
IV.1.2.1 Intégration partielle du développement durable dans la gestion des ressources naturelles
IV.1.2.2 Rapport de la gouvernance traditionnelle avec les systèmes de gestions existants
a. Avec la GELOSE
b. Avec le TGRF
IV.1.3 Gouvernance des clans dominants menacées par les clans provenant des régions hors Sud-ouest
IV.2 Recommandations
IV.2.1 Renforcement et intégration du système de gestion traditionnel
IV.2.2 Elaboration d’un mécanisme de financement
IV.2.3 Pérennisation des activités génératrices de revenu
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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