Les activités industrielles d’Antananarivo et de ses environs
Premier marché de consommation de l’île, place financière et commerciale et nœud de communications, Antananarivo et ses environs ont attiré les industriels, depuis plus de cinquante ans. Sous la colonisation, de véritables unités industrielles sont implantées, fondées sur l’agroalimentaire, le bâtiment, en rapport avec l’extension urbaine, la mise en place d’un réseau de communication, la fourniture d’énergie et l’accroissement démographique. Dans le cadre de la libéralisation du nouveau code des investissements et l’institution de zones franches, Antananarivo a attiré les investisseurs, compte tenu de la convergence des facteurs favorables mentionnés et de l’existence d’une main d’œuvre qualifiée, formées dans les différents centres de formation (exemples : Espace Métier à Anosimasina, FORMACO dans la zone industrielle Forello Tanjombato, Ecole des Métiers et des Arts Plastiques sise à la Maison des Produits au 67 ha…) Principales unités Quatre zones industrielles peuvent être distinguée, situées aux sorties de la capitale :
• Route de la digue à l’ouest (vers Ivato)
• Zone sud, le long de l’avenue Général Ratsimandrava, suivi sur la RNP7 par le lotissement Forello à Tanjombato (Fiv- Atsimondrano)
• Zone Nord, sur la route des hydrocarbures
• Zone Nord-Ouest, Ankazomanga Andraharo, vers Ambohimanarina (Firaisana VI)
Mais une foule de PME d’ateliers artisanaux sont encore dispersés à l’intérieur des quartiers centraux. Englobant diverses branches d’activités allant du bâtiment et travaux publics au travail du cuir et de la chaussure, en passant par le textile, l’agro-alimentaire, le bois et ses dérivés, au total plus de 1000 unités, les activités industrielles et artisanales emploient plus de 70 000 personnes. Les activités peuvent être groupées en 8 branches. Ces 8 branches sont les suivantes :
➢ Le Bâtiment et les Travaux Publics.
Cette branche a généré une multitude de grandes, moyennes et petites entreprises de construction, fait prospérer les quincailleries et intermédiaires en matériaux de construction, peintures, etc.… Des unités industrielles s’implantent un peu partout (Béton France, spécialisé en matériaux de construction en aggloméré ; SOBRICTA et TABIMA fabricant de tuiles et des briques, Sté Malgache de carrière et de terrassement : SMCT) ; COLAS ; SNTP International, FERRO CEMENTO ; SMATP sont parmi les plus importantes entreprises de bâtiment et des travaux publics, SOTRAMAD ; ETEMAD sont des entreprises de terrassement les plus connus.
➢ La branche textile
Dominée en majorité par les PME et les ateliers artisanaux, mais également par des grosses unités travaillant pour le marché local et l’exportation (Sté malgache de couverture SOMACOU à Ilafy Avaradrano ; SOBOMA (Ambohidratrimo) ; SAMAF Antsimondrano…)
➢ L’Agro-alimentaire
Elle est la branche la plus fractionnée, allant des grosses unités de production agricole et d’élevage de la périphérie (Tiko Zone Forello, la hutte canadienne dans le Fivondronana d’Ambohidratrimo), aux rizeries-décortiqueries (79 : Antananarivo Atsimondrano, 53 : Antananarivo avaradrano, 85 : Ambohidratrimo), provenderies, laiteries, boissons alcoolisées et hygiéniques (STAR…) Les biscuiteries, confiseries, chocolateries sont performantes (SOCOBIS, JB, CHOCOLATERIE Robert), sans pour autant avoir éliminé la production artisanale. Il en est de même pour les boulangeries et pâtisseries (plus de 40) répandues partout. Les conserveries de fruits et légumes (CODAL, LECOFRUIT), de viande, foie gras (BONGOU, la Landaise) se maintiennent.
➢ L’industrie du bois et ses dérivés :
Elle emploie plus de 5000 personnes, répartie en deux grosses unités, employant plus de 500 personnes (PAPMAD, l’une des plus grandes papeteries de l’Océan Indien avec 602 personnes dans le fivondronana d’Avaradrano). Les scieries sont réparties dans les différents quartiers et marchés. L’ébénisterie a prospéré grâce à la maîtrise de la technique par les artisans malgaches, aux commandes de l’administration et des ménages malgaches à hauts revenus. L’approvisionnement se fait, soit aux marchés au bois d’Isotry, d’Andravoahangy et auprès de marchands de bois de la périphérie, soit directement auprès des exploitants forestiers des autres régions. Certaines unités travaillent partiellement pour l’exportation (Bonnet et Fils, Anglesios, Monloup, Ateliers de Saints frères, Madagascar PINE Export) L’industrie de l’imprimerie (plus de 60 unités) est la plus ancienne, en rapport avec l’évangélisation et la scolarisation. La presse officielle et la presse privée sont les plus pourvoyeuses de revenus.
➢ Les industries chimiques
Implantées dans les années 50-51, elles emploient aujourd’hui plus de 3000 personnes. (L’effectif de la Savonnerie Tropicale est de 700 emplois). Industries pharmaceutiques, du caoutchouc et plastique, peinture, vernis…. Répondent aux besoins locaux et nationaux.
➢ Les industries métalliques, mécaniques et électriques
Elles sont réparties entre les unités importantes et PME d’ouvrages en métaux, de construction, révision, réparation. Près de 150 ateliers familiaux situés en ville et dans le péri urbain, travaillent le métal, tiennent des garages en plein air et fabriquent de petits outillages (Charrue, brouettes…)
• L’industrie du tabac
La fabrication du tabac à chiquer est entre les mains des nationaux. Le cumul des bénéfices a permis aux propriétaires des unités d’investir ailleurs (établissement Ramanandraibe). Dans le cadre de la libéralisation, l’OFMATA n’a plus le monopole de la culture et de la collecte du tabac (il y a la SOCTAM, la SITAM, la SIM…) 8/ L’Industrie du cuir et de la chaussure Elle est en régression face à la baisse du pouvoir d’achat, à la concurrence des articles en plastique et des multiples ateliers artisanaux dont les productions sont à la portée de la bourse du consommateur (sacs, cartables, sandales,). L’usine KIRAMA, les chaussures Aigle d’or et les chaussures Rainivony et Fils (CRF) satisfont le marché local. La tannerie d’Anjeva écoule au plan national et à l’exportation. Au total, sans être une « locomotive » de la vie économique, le secteur industriel présente une gamme suffisamment variée pour attirer les investisseurs, assurés de trouver une main d’œuvre abondante et qualifiée.
Décongestionner les points sensibles de la ville
Il y a certains points stratégiques ou il convient d’installer les bâtiments, pour une efficience d’utilisation maximale :
• Le centre-ville, un bâtiment sur l’Esplanade d’Analakely permettrait une solution viable pour les centaines d’automobilistes qui y sont garé tous les jours, tout en donnant une place de vente aux marchands ambulants qui remplissent cet axe principal
• Dans les cités d’habitation, comme le 67 Ha ou il y a une grande partie des riverains qui se gare le long de la chaussée faute de parking personnel.
Dimensionnement du Radier Général
Lorsque le sol de fondation ne peut supporter les contraintes élevées résultant de fondations sur semelles isolées et qu’il n’est pas envisagé de se fonder sur une couche profonde plus résistante, il est possible de réaliser une fondation par radier ajouré ou plein, le radier plein, sous immeubles comportant des sous-sols, présente l’avantage de bénéficier d’une charge admissible qui augmente avec la profondeur ; la surcharge sur le sol étant égale à la différence entre le poids de l’ouvrage et le poids des terres existant initialement à l’emplacement des sous-sols, on peut, de ce fait, réduire considérablement les tassements par un choix judicieux du niveau d’assise du radier. Cependant il y a quelques recommandations à suivre vis-à-vis des fondations en radier :
• Le centre de gravité de l’aire du radier doit, dans toute la mesure du possible, coïncider avec le point de passage de la résultante des charges ;
• Dans l’hypothèse où les tassements différentiels ne sont pas à craindre, les poutres du radier peuvent être dimensionnées suivant les mêmes conditions de flexibilité que celles prévues pour les planchers. Un tel radier peut être considéré comme une fondation souple ;
• Si les tassements différentiels sont importants et si la structure risque de subir des déformations préjudiciables à sa bonne tenue, les poutres devront être dimensionnées de telle sorte que la rigidité des fondations s’oppose aux grandes déformations.
• La construction ne doit pas être soumise à des surcharges présentant d’importantes dissymétries pouvant provoquer des tassements différentiels trop élevés entre les différentes zones du radier
Point de vue quantité de matériaux utilisé et coût
Du point de vue quantité, le radier nécessite 22 974 m3 de béton, avec un ratio de 150 kg d’acier par mètre cube de béton soit pour un prix total 30 069 325 677,80 Ar, tandis que le pieux les pieux ne nécessitent que 2685 m3 de béton, avec un ratio d’acier de 100 kg d’acier par mètre cube de béton, soit un prix total de 2 652 153 176,01 Ar, donc en termes d’économie, la variante de fondation profonde est la plus favorable.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I. ENVIRONNEMENT DU PROJET
PARTIE II. ETUDE TECHNIQUE
PARTIE III. ETUDE FINANCIERE ET ETUDE D’IMPACT ENVIRONEMENTAL
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
Cours pédagogique
ANNEXES
Télécharger le rapport complet