Compresses et coton recommandés pour le nettoyage des plaies et la confection de pansements

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Différents types de cicatrisation

En fonction de la nature et de l’aspect de la plaie, on distingue différents types de cicatrisation. La cicatrisation de première intention concerne les plaies sans perte de substance trop importante, dont les bords sont suffisamment proches pour que la plaie puisse se refermer spontanément ou qu’elle puisse être refermée par une suture, à l’aide de fils, agrafes, colles ou sutures adhésives. C’est souvent le cas de plaies aiguës, telles que les lacérations ou les incisions chirurgicales. Ce type de cicatrisation est généralement rapide, de bonne qualité et sans complications. En moyenne, l’épidermisation est obtenue en 7 jours, la consolidation en 4 semaines et la maturation définitive en 12 à 18 mois. A l’inverse, lorsque les bords d’une plaie sont trop espacés pour être rapprochés, souvent du fait d’une perte de substance plus ou moins importante, la plaie est laissée ouverte : c’est ce que l’on appelle la cicatrisation de seconde intention. La plaie est alors comblée progressivement par du tissu conjonctif : les cellules saines situées au niveau de ses berges prolifèrent tout en migrant de manière à recouvrir le fond de la plaie pour fabriquer un nouveau tissu cutané. Il s’agit d’un processus plus lent que la cicatrisation de première intention, sujet à des complications, notamment infectieuses, et qui aboutit souvent à la formation d’une cicatrice disgracieuse. D’une manière générale, les plaies chroniques telles que les escarres ou les ulcères ont une cicatrisation de seconde intention. De plus, certaines plaies aiguës telles que les plaies chirurgicales désunies, les plaies contuses (par exemple les morsures), les brûlures, les plaies infectées ou encore les plaies recouvertes de débris ou de tissus nécrotiques peuvent également cicatriser de cette façon. La cicatrisation de seconde intention peut notamment consister en une cicatrisation dirigée, une greffe de peau ou un lambeau. Enfin, la cicatrisation de troisième intention, également appelée cicatrisation de première intention retardée, concerne les plaies laissées ouvertes dans un premier temps avant d’être fermées secondairement (pour retomber alors sur une cicatrisation de première intention). La première étape consistant à laisser la plaie ouverte a pour but de maîtriser une infection ou de se débarrasser d’un tissu rendant la cicatrisation impossible avant de fermer la plaie.

Cicatrisation dirigée

La cicatrisation dirigée est une modalité de réparation des plaies pouvant être utilisée en seconde intention, au même titre que la greffe ou le lambeau, la suture directe constituant le traitement de première intention. Elle est donc proposée en cas de plaie non suturable avec perte de substance, mais également en cas de désunion d’une suture, de surinfection ou encore sur une plaie nécrosée. Il s’agit d’une technique faisant appel à des pansements et permettant d’accompagner les processus de la cicatrisation spontanée, c’est à dire les phases de détersion, de granulation et d’épidermisation.

Théorie de la cicatrisation en milieu humide

Le principe selon lequel les plaies cicatrisent mieux en milieu humide qu’en milieu sec a été documenté pour la première fois en 1615 avant J.C., dans le Papyrus d’Edwin Smith : les plaies étaient recouvertes à l’époque de bandes de lin et de plâtre. Toutefois, ce n’est qu’à partir du milieu du 20ème siècle que l’intérêt de l’occlusion des plaies dans la cicatrisation a commencé à être réellement reconnu, en particulier grâce aux travaux de Winter. Jusqu’alors, on pensait que les plaies devaient être asséchées pour mieux cicatriser. On y appliquait donc généralement des compresses neutres et absorbantes, ou on les laissait simplement cicatriser à l’air libre.31,69 Cependant, en 1962, Winter démontra que l’application de pansements capables de maintenir un environnement humide au niveau de la plaie rendait la cicatrisation deux fois plus rapide que lorsque l’on utilisait des pansements classiques conduisant au dessèchement de la plaie, à la formation d’une croûte et à la perturbation de la formation du collagène. En effet, les cellules de l’épiderme de régénération ne peuvent pas se déplacer à travers une croûte : elles migrent alors plus profondément, là où les tissus sont humides. La cicatrisation nécessite dans ce cas plus de temps et les risques d’infection, de douleur et de cicatrice sont accrus. A l’inverse, un environnement humide accélère la cicatrisation puisqu’il favorise la migration des kératinocytes. De plus, la direction de cette migration est modulée par des gradients électriques, lesquels ne sont pas maintenus au sein d’une plaie sèche. L’humidité naturelle de la plaie permet aussi d’augmenter la stimulation des facteurs de croissance et de l’angiogenèse, de favoriser la détersion autolytique, la formation du tissu de granulation, l’épithélialisation et la réparation dermique. Par conséquent, si l’on souhaite optimiser le processus de cicatrisation, il faut permettre à la plaie de conserver son humidité naturelle en utilisant des pansements modernes occlusifs, capables de retenir l’humidité au niveau de la plaie ou ayant un taux de transmission de la vapeur d’eau assez faible.1,31,33,67ll

Pansements secondaires

A la différence du pansement primaire, le pansement secondaire n’est pas en contact avec la plaie. Il est posé par-dessus le pansement primaire en vue de le maintenir, de le fixer, de le recouvrir et de le protéger. Certains pansements secondaires sont également capables de potentialiser le pansement primaire, c’est-à-dire de renforcer son activité en absorbant par exemple l’excès d’exsudat. Lorsqu’il est nécessaire, le pansement secondaire a un rôle fondamental : il est pourtant fréquemment oublié dans les prescriptions de pansements.68 Il existe plusieurs types de pansements secondaires : les pansements et dispositifs adhésifs stériles, les dispositifs non adhérents et le matériel de fixation et de maintien. Les pansements et dispositifs adhésifs stériles comprennent les films adhésifs semi-perméables stériles, les pansements adhésifs stériles avec compresse intégrée et les compresses stériles de coton hydrophile à bords adhésifs. Les dispositifs non adhérents regroupent les compresses stériles de coton hydrophile non adhérentes, les compresses stériles absorbantes non adhérentes, les compresses non tissées stériles ou non, les compresses de gaze hydrophiles stériles ou non, les rondelles oculaires et les gazes et cotons hydrophiles non stériles. Enfin, le matériel de fixation et de maintien correspond aux sutures adhésives stériles, aux sparadraps non élastiques, aux filets et jerseys tubulaires et aux bandes de crêpe coton.

Processus de mise sur le marché

A la différence de l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) du médicament, la responsabilité de la mise sur le marché du dispositif médical appartient aux entreprises. Les pouvoirs publics n’interviennent qu’en définissant les exigences devant être respectées et en surveillant le marché une fois le dispositif commercialisé. Pour pouvoir être mis sur le marché, un dispositif médical doit obligatoirement obtenir le marquage CE, lequel est également nécessaire pour sa libre circulation dans les états membres de l’Union Européenne. Le marquage CE est un symbole visuel témoin de la conformité du dispositif médical à des exigences essentielles de santé et de sécurité fixées par les directives européennes. La délivrance du marquage CE est une procédure européenne de mise sur le marché, exécutée par des organismes notifiés européens accrédités par les autorités compétentes de chaque pays de l’Union Européenne. En vue d’obtenir le marquage CE, le fabricant doit réaliser un dossier technique démontrant la conformité du dispositif aux exigences essentielles. Depuis 2010, ce dossier doit aussi obligatoirement apporter des données cliniques. Pour cela, deux démarches sont envisageables. La première consiste à recourir à la littérature : il s’agit dans ce cas de démontrer l’équivalence entre le dispositif à évaluer et celui concerné par les données cliniques disponibles. La deuxième démarche consiste à réaliser un essai clinique : cette procédure est imposée dans le cas des dispositifs médicaux implantables et des dispositifs de classe III, sauf dérogation justifiée. L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) n’intervient pas directement dans le processus de mise sur le marché des dispositifs médicaux mais elle est responsable de l’autorisation et du suivi des essais cliniques interventionnels des dispositifs médicaux conduits en France. Le délai d’obtention du marquage CE est variable selon le dispositif médical mais il est toujours d’au moins plusieurs mois. Sa durée de validité est de 5 ans. Si le marquage CE d’un dispositif médical lui permet de pouvoir être acheté par un professionnel de santé ou un patient, il n’implique pas pour autant son remboursement.

Demande de remboursement

Lorsqu’un industriel souhaite que son dispositif médical soit remboursable en ville, il doit demander l’inscription de celui-ci sur la Liste des Produits et Prestations Remboursables (LPPR). Cette inscription est valable au maximum 5 ans, puis renouvelable. Les dispositifs médicaux inscrits sur la LPPR sont pris en charge par l’Assurance Maladie à hauteur de 60 % du tarif de responsabilité (sauf régimes particuliers), les 40 % restants pouvant être pris en charge par la mutuelle du patient. L’inscription sur la LPPR peut s’effectuer selon deux modalités. Dans le cas général, elle se fait sous ligne générique. Cependant, si le pansement présente un caractère innovant, s’il ne répond pas aux spécifications techniques minimales d’une ligne générique existante, s’il nécessite un suivi particulier ou encore s’il contient des substances ayant des propriétés pharmacologiques ou biologiques connues, son inscription doit alors se faire sous nom de marque.

Inscription sur la LPPR sous nom de marque

Dans le cas d’une inscription sous nom de marque, l’industriel doit présenter le dispositif médical au Comité Economique des Produits de Santé (CEPS) qui accepte ou non le remboursement. Pour prendre sa décision, le CEPS s’appuie sur l’évaluation effectuée par la Commission Nationale d’Evaluation des Dispositifs Médicaux et des Technologies pour la Santé (CNEDiMTS) de la Haute Autorité de Santé (HAS). Il s’agit d’une évaluation scientifique et indépendante au cours de laquelle la CNEDiMTS vérifie la conformité du dispositif médical au marquage CE, ainsi que sa validation par l’ANSM en ce qui concerne la sécurité sanitaire. Elle s’assure également de la légitimité des arguments techniques et médicaux avancés par l’industriel. La CNEDiMTS se prononce alors sur l’intérêt clinique du dispositif médical et sur son Service Attendu (SA), ou sur son Service Rendu (SR) dans le cas d’une demande de renouvellement d’inscription. Le SA (ou SR) dépend principalement du rapport bénéfice/risque du produit, et à un moindre degré de sa place dans la stratégie thérapeutique actuelle et de son intérêt de santé publique. Lorsque le SA (ou SR) est au moins suffisant, la CNEDiMTS évalue également l’Amélioration du Service Attendu (ASA) ou Rendu (ASR) en s’appuyant sur les études cliniques comparant le dispositif au comparateur de référence dans la stratégie thérapeutique : il s’agit d’une mesure du progrès apporté. Enfin, au cours de son évaluation, la CNEDiMTS estime aussi la population cible relevant des indications thérapeutiques. Dans le cas des pansements, cette évaluation peut toutefois s’avérer un peu plus compliquée. En effet, il est relativement difficile de démontrer l’équivalence ou le bénéfice par rapport aux autres pansements car les niveaux de preuves sont souvent insuffisants et les journaux scientifiques peu disposés à publier ce type de résultats. Pour faire face à cela, la CNEDiMTS peut faire appel à des experts médicaux afin de rechercher l’intérêt du remboursement.
A l’issue de cette évaluation et dans le cas où le SA (ou SR) est jugé comme étant au moins suffisant, la CNEDiMTs transmet une attestation de SA (ou SR) au CEPS. Celui-ci se prononce alors en faveur ou non de l’inscription du dispositif médical sur la LPPR et par conséquent de son remboursement. A l’inverse, si le SA est considéré comme étant insuffisant, le dispositif ne peut pas bénéficier d’un remboursement par l’Assurance Maladie. Dans le cas où le CEPS donne un avis favorable au remboursement, il fixe le tarif de responsabilité et le prix limite de vente en se basant principalement sur le niveau d’ASA (ou ASR) ainsi que sur la population cible. Dans le cas contraire, c’est-à-dire lorsque le dispositif médical n’est pas inscrit sur la LPPR, le prix public reste libre.

Inscription sur la LPPR sous ligne générique

Lorsque le fabricant estime que son dispositif médical est conforme à une ligne générique et qu’il ne revendique pas de tarif spécifique, il peut demander l’inscription sur la LPPR sous ligne générique. La démarche est dans ce cas simplifiée : le fabricant effectue une auto-inscription du dispositif, lequel ne fait alors pas l’objet d’une évaluation par la CNEDiMTS. Le fabricant est toutefois dans l’obligation d’établir une déclaration auprès de l’ANSM. De plus, au cours de son programme annuel de révision, la CNEDiMTS évalue chaque année la justification du maintien de l’inscription du dispositif médical dans la ligne générique. Lorsqu’un dispositif médical est inscrit sous ligne générique, son tarif de responsabilité est identique à celui de la ligne générique.50,75,77

Prescription et dispensation

Professionnels habilités à prescrire

Les médecins peuvent prescrire tous les types de pansements, sauf spécificités prévues par la LPPR. Toutefois, ils ne sont pas les seuls à être habilités à en prescrire : en effet, certains pansements peuvent également être prescrits par les infirmiers ou les pédicures-podologues, selon les modalités propres à leur profession.76 La famille des pansements à l’argent est la seule famille ne pouvant être prescrite que par les médecins.

Problématiques et solutions envisageables

Concernant l’utilisation des pansements, différentes problématiques se posent. Certains hôpitaux dont l’AP-HM (Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille) ont travaillé sur le sujet. A titre d’exemple, le Comité de Sécurisation des Produits de Santé (COSEPS) s’est intéressé aux moyens qui permettraient de rationaliser les prescriptions de pansements.80
Les médecins et les infirmiers n’ont pas de formation initiale sur les plaies et pansements au cours de leurs études.66 Il s’agit donc d’un sujet qu’ils maîtrisent plutôt mal.
Or si l’on veut garantir une meilleure prise en charge des plaies et optimiser les dépenses en réduisant notamment le coût lié au mésusage, il est indispensable que les prescripteurs aient une bonne connaissance des différentes familles de pansements.76 Pour faciliter la prescription des pansements, la HAS a publié en 2007 une révision des indications des familles de pansements et de leur service rendu. Elle s’est appuyée pour cela sur les résultats d’une étude d’évaluation de l’efficacité de chaque pansement en fonction du type de plaie, menée par un groupe d’experts rattaché à la Commission d’Evaluation des Produits et Prestations (CEPP).32,81 La HAS a également mis au point, en 2011, une fiche de bon usage des technologies médicales intitulée « Les pansements : indications et utilisations recommandées ».16 Validée par la CNEDiMTS, cette fiche résume les recommandations concernant l’utilisation des différents pansements inscrits sur la LPPR en vue d’aider les professionnels de santé à prescrire les pansements les mieux adaptés à la situation. Elle a été élaborée à partir d’une revue de la littérature, des résultats d’un consensus d’experts, de l’étude des dossiers transmis par les fabricants, des recommandations d’un groupe de travail multidisciplinaire, de la LPPR et des rapports et avis de la CNEDiMTS. Par ailleurs, l’Assurance Maladie a élaboré en 2016 une « Aide à la prescription du pansement primaire pour plaie chronique »,82 validée par la HAS.32 Cette fiche énonce des principes généraux concernant la prise en charge des plaies, ainsi que des recommandations spécifiques à des situations précises. Ces différents documents constituent une aide non négligeable pour les prescripteurs. Il serait toutefois intéressant de les améliorer ou de créer de nouvelles fiches techniques d’aide à la prescription, plus complètes et plus intuitives, qui faciliteraient d’avantage la prescription des pansements. Il semblerait aussi judicieux, voire nécessaire, d’intégrer l’étude des plaies et des pansements dans la formation initiale des prescripteurs, ainsi que dans leur formation continue.

LES DIFFERENTES FAMILLES DE PANSEMENTS

Il existe une multitude de pansements disponibles en pharmacie. Ils se distinguent les uns des autres essentiellement par leur composition et par leurs propriétés, lesquelles permettent de les classer en différentes familles. La LPPR comprend les principales familles de pansements actifs, à savoir les hydrocolloïdes, les hydrocellulaires, les alginates, les hydrogels, les pansements en fibres à haut pouvoir d’absorption, les pansements à base de charbon actif, les pansements à base d’acide hyaluronique, les interfaces, les pansements vaselinés et les pansements à l’argent. On y trouve également les pansements adhésifs stériles avec compresse intégrée et les films adhésifs semi-perméables stériles. D’autres familles de pansements sont toutefois disponibles, telles que celles des pansements imprégnés d’iode ou de miel, ou des pansements modulateurs de protéases. Il existe également d’autres techniques de prise en charge des plaies, comme par exemple le traitement des plaies par pression négative ou l’utilisation de facteurs de croissance ou de substituts tissulaires.

Composition et inscription sur la LPPR

Les pansements hydrocolloïdes sont disponibles sous forme de plaques, de poudres et de pâtes. La forme plaque est la plus courante et peut se présenter de différentes façons : elle peut être adhésive ou non, fine et plus ou moins transparente ou au contraire épaisse et opaque, et peut être de forme standard ou anatomique.
Le pansement hydrocolloïde est, dans la majorité des cas, utilisé sous forme de plaque adhésive, composée de deux couches distinctes. La couche interne est caractérisée par la présence de carboxyméthylcellulose (CMC), polymère hydrophile absorbant responsable des propriétés physicochimiques du pansement. La CMC, généralement sous forme sodique, est fréquemment associée à de la pectine et/ou de la gélatine. Ces différents polymères hydrophiles absorbants, désignés sous le terme de particules hydrocolloïdes, sont dispersés uniformément dans une matrice polymérique élastique adhésive, généralement composée de poly-iso-butylène. La couche externe de la plaque est, quant à elle, constituée d’un film de polyuréthane et/ou d’une mousse de polyuréthane.1,16,28,30,33,59,69,70,83,84 Moins utilisées, les formes poudres et pâtes sont composées de particules hydrocolloïdes qui sont, dans le cas des pâtes, réparties dans un excipient inerte.85
Pour être inscrits sur la LPPR, les pansements hydrocolloïdes doivent respecter certaines conditions. Les plaques doivent présenter des propriétés de drainage (absorption / Taux de Transmission de la Vapeur d’Eau (TTVE)) supérieures ou égales à 15 g / 100 cm² / 24 heures. Les pâtes et les poudres, quant à elles, doivent bénéficier d’une concentration en CMC de 18 %.

Composition et inscription sur la LPPR

La première utilisation du mot hydrocellulaire date de 1990, à l’occasion de la commercialisation du pansement ALLEVYN® : « hydro » pour hydrophile et « cellulaire » en référence aux alvéoles de la mousse de polyuréthane. Les pansements hydrocellulaires sont constitués de trois couches distinctes : une interface au contact de la plaie, une couche intermédiaire absorbante et une couche externe protectrice. L’interface est une couche de transfert pouvant être adhésive, non adhésive, ou micro-adhérente. L’interface micro-adhérente est de plus en plus utilisée : elle est généralement enduite d’un gel de silicone, garantissant une très haute tolérance ainsi qu’un retrait facilité et atraumatique, tout en assurant une bonne tenue du pansement. Le silicone étant hydrophobe, l’interface est micro-perforée afin de pouvoir laisser passer les exsudats. Dans le cas des pansements des Laboratoires Hartmann, la structure micro-adhérente est constituée d’une interface d’hydrogel (mélange de polyuréthane et d’eau). Concernant la couche intermédiaire des pansements hydrocellulaires, il s’agit d’une structure absorbante généralement à base de mousse de polyuréthane hydrophile, mais parfois à base d’autres polymères absorbants. Cette mousse est constituée d’alvéoles de différentes tailles. Lors de l’absorption des exsudats, la mousse présente une capacité d’expansion latérale et en épaisseur. L’absorption se fait au sein de la structure moléculaire du polyuréthane et des alvéoles. L’absorption et la rétention des exsudats dépendent de la taille, du nombre et de la répartition des alvéoles : les grosses alvéoles, souvent les plus proches de la plaie, absorbent rapidement et de façon abondante mais sont plus sensibles à la compression que les plus petites et relarguent donc plus facilement l’exsudat. La mousse hydrocellulaire est produite par polymérisation d’une ou deux espèces de petites molécules qui se lient entre elles pour former des macromolécules géantes. Lors de cette réaction de polymérisation, un gaz est libéré : celui-ci ne peut s’échapper et forme ainsi des bulles, donnant au plastique la structure alvéolaire d’une mousse. D’autre part, il faut noter qu’au sein de la mousse de polyuréthane hydrophile de certains pansements hydrocellulaires, peuvent être incorporées des molécules possédant une activité pharmacologique, telles que des ions argent, de l’ibuprofène ou des inhibiteurs de protéases. Enfin, la couche externe des pansements hydrocellulaires est constituée d’un film en polyuréthane semi-perméable dont le taux de transfert de l’humidité varie selon le fabricant.
La LPPR différencie trois sous-catégories de pansements hydrocellulaires : les pansements hydrocellulaires à absorption moyenne, les pansements hydrocellulaires à absorption importante et les pansements hydrocellulaires super-absorbants.70 Bien qu’appartenant à la famille des hydrocellulaires, les pansements super-absorbants sont des pansements de composition assez différente de celle des pansements en mousse de polyuréthane détaillée ci-dessus. Les pansements super-absorbants sont constitués d’une enveloppe de fibres non tissées en viscose, polyester, polypropylène ou polyéthylène, laissant passer les exsudats, associée à une masse super-absorbante en polyacrylate de sodium et fibres de cellulose. Leur couche externe est imperméable à l’eau (jusqu’à un certain seuil) mais permet les échanges gazeux.

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Table des matières

PARTIE I : INTRODUCTION
I. La peau
A. Anatomie et histologie
1) Généralités
2) Epiderme
3) Derme
4) Hypoderme
B. Fonctions
II. Les plaies
A. Définitions
B. Evaluation des plaies
1) Plaies simples ou graves
2) Plaies superficielles ou profondes
3) Plaies aiguës ou chroniques
a) Plaies aiguës
i) Plaies chirurgicales
ii) Plaies traumatiques
b) Plaies chroniques
i) Escarres
ii) Ulcères de jambe
iii) Plaies du pied diabétique
iv) Moignons d’amputation
4) Classification colorielle
5) Autres critères d’évaluation
C. Impact économique des plaies
III. La cicatrisation
A. Processus normal de cicatrisation
B. Facteurs influençant la cicatrisation
C. Différents types de cicatrisation
D. Cicatrisation dirigée
IV. Les pansements
A. Historique
1) Antiquité
2) Moyen-Age
3) Renaissance
4) 18ème siècle
5) 19ème siècle
6) 20ème siècle
7) 21ème siècle
B. Pansements primaires
1) Généralités
2) Théorie de la cicatrisation en milieu humide
C. Pansements secondaires
D. Aspects réglementaires
1) Dispositif médical
2) Processus de mise sur le marché
3) Demande de remboursement
a) Inscription sur la LPPR sous nom de marque
b) Inscription sur la LPPR sous ligne générique
4) Prescription et dispensation
a) Professionnels habilités à prescrire
b) Règles de prescription
c) Règles de dispensation
E. Enjeux économiques
F. Problématiques et solutions envisageables
PARTIE II : LES DIFFERENTES FAMILLES DE PANSEMENTS
I. Familles de pansements inscrites sur la LPPR
A. Pansements hydrocolloïdes
1) Composition et inscription sur la LPPR
2) Propriétés
3) Inconvénients
4) Indications
5) Contre-indications
6) Conseils d’utilisation
B. Pansements hydrocellulaires
1) Composition et inscription sur la LPPR
2) Propriétés
3) Inconvénients
4) Indications
5) Contre-indications
6) Conseils d’utilisation
C. Pansements alginates
1) Composition et inscription sur la LPPR
2) Propriétés
3) Inconvénients
4) Indications
5) Contre-indications
6) Conseils d’utilisation
D. Pansements hydrogels
1) Composition et inscription sur la LPPR
2) Propriétés
3) Inconvénients
4) Indications
5) Contre-indications
6) Conseils d’utilisation
7) Cas particulier : HYDROCLEAN®
E. Pansements en fibres à haut pouvoir d’absorption
1) Pansements en fibres de CMC
a) Composition
b) Propriétés
c) Inconvénients
d) Indications
e) Contre-indications
f) Conseils d’utilisation
2) Pansements en fibres de polyacrylate
a) Composition
b) Propriétés
c) Inconvénients
d) Indications
e) Contre-indications
f) Conseils d’utilisation
F. Pansements à base de charbon actif
1) Plaies malodorantes
2) Composition et inscription sur la LPPR
3) Propriétés
4) Inconvénients
5) Indications
6) Conseils d’utilisation
G. Pansements à base d’acide hyaluronique
1) Composition et inscription sur la LPPR
2) Propriétés
3) Inconvénients
4) Indications
5) Contre-indications
6) Conseils d’utilisation
H. Pansements interfaces
1) Composition et inscription sur la LPPR
2) Propriétés
3) Inconvénients
4) Indications
5) Contre-indications
6) Conseils d’utilisation
I. Pansements vaselinés
1) Composition et inscription sur la LPPR
2) Propriétés
3) Inconvénients
4) Indications
5) Contre-indications
6) Conseils d’utilisation
J. Pansements adhésifs stériles avec compresse intégrée
1) Composition et inscription sur la LPPR
2) Propriétés
3) Inconvénients
4) Indications
5) Conseils d’utilisation
K. Pansements à l’argent
1) Composition et inscription sur la LPPR
2) Propriétés
3) Inconvénients
4) Indications
5) Contre-indications
6) Conseils d’utilisation
L. Films adhésifs semi-perméables stériles
1) Composition et inscription sur la LPPR
2) Propriétés
3) Inconvénients
4) Indications
5) Contre-indications
6) Conseils d’utilisation
M. Sets pour pansements
1) Sets pour plaies post-opératoires
2) Sets pour plaies chroniques
a) Sets de base pour plaies chroniques
b) Sets de détersion mécanique pour plaies chroniques
II. Autres pansements ou techniques de prise en charge des plaies
A. Pansements antimicrobiens
1) Pansements imprégnés d’iode
a) Composition
b) Propriétés
c) Inconvénients
d) Indications
e) Contre-indications
f) Conseils d’utilisation
2) Pansements imprégnés de miel
a) Composition
b) Propriétés
c) Inconvénients
d) Indications
e) Contre-indications
f) Conseils d’utilisation
g) Exemple des pansements au miel des Laboratoires Abena 165
3) SORBACT®
a) Composition
b) Propriétés
c) Inconvénients
d) Indications
e) Contre-indications
f) Conseils d’utilisation
4) PRONTOSAN®
a) Composition
b) Propriétés
c) Inconvénients
d) Indications
e) Conseils d’utilisation
5) OCTENILIN®
a) Composition
b) Propriétés
c) Inconvénients
d) Indications
e) Contre-indications
f) Conseils d’utilisation
B. Pansements modulateurs de protéases
1) Rôle des métalloprotéases dans les retards de cicatrisation
2) Composition
3) Propriétés
4) Inconvénients
5) Indications
6) Contre-indications
7) Conseils d’utilisation
C. Traitement des plaies par pression négative
1) Composition
2) Propriétés
3) Inconvénients
4) Avis de la HAS
5) Indications
6) Objectifs
7) Contre-indications
8) Conseils d’utilisation
D. Facteurs de croissance
E. Substituts tissulaires
PARTIE III : PRISE EN CHARGE D’UNE PLAIE ET STRATEGIES THERAPEUTIQUES
I. Etapes de prise en charge d’une plaie
A. Préparation de la plaie
B. Choix du pansement et pansement idéal
1) Choix du pansement
a) Facteurs liés à la plaie
b) Facteurs liés au patient
c) Facteurs liés au pansement
d) Facteurs liés au soignant
e) Choix du pansement secondaire
2) Pansement idéal
C. Périodes d’essai et renouvellement du pansement
1) Périodes d’essais : tolérance et efficacité
2) Renouvellement du pansement
II. Stratégies thérapeutiques
A. En fonction du stade de cicatrisation
1) Toutes phases (traitement non séquentiel)
2) Détersion
a) Détersion mécanique
b) Détersion chirurgicale
c) Détersion autolytique assistée par les pansements
d) Autres techniques de détersion
3) Bourgeonnement
4) Epidermisation
B. En fonction du type de plaie
1) Plaies superficielles
2) Brûlures
3) Plaies chirurgicales
4) Sites donneurs de greffe et greffes
5) Escarres
6) Ulcères de jambe
7) Plaies du pied diabétique
C. Cas particuliers
1) Plaies hémorragiques
2) Plaies infectées
3) Plaies malodorantes
4) Peaux à problèmes
5) Problèmes rencontrés et conduites à tenir
6) Compresses et coton recommandés pour le nettoyage des plaies et la confection de pansements
III. E-santé : aide à la prise en charge des plaies
PARTIE IV : EVALUATION DU BON USAGE DES PANSEMENTS A L’OFFICINE – CAS PRATIQUES
I. Introduction
II. Objectifs
III. Matériel et méthodes
IV. Résultats
A. Analyse des ordonnances
1) Mentions « PRESCRIPTEUR »
2) Mentions « PATIENT »
3) Mentions « PANSEMENT »
B. Recherche de l’adéquation entre la plaie et le pansement choisi
V. Discussion
VI. Conclusion de l’étude
PARTIE V : FICHES
I. Aide à la rédaction des ordonnances de pansements
II. Aide à la dispensation des ordonnances de pansements
III. Aide au choix du pansement
IV. Pansements hydrocolloïdes
V. Pansements hydrocellulaires
VI. Pansements alginates
VII. Pansements hydrogels
VIII. Pansements en fibres à haut pouvoir d’absorption
IX. Pansements à base de charbon actif
X. Pansements à base d’acide hyaluronique
XI. Pansements interfaces
XII. Pansements vaselinés
XIII. Pansements adhésifs stériles avec compresse intégrée
XIV. Pansements à l’argent
XV. Films adhésifs semi-perméables stériles
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
SERMENT DE GALIEN

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