Composition d’un produit cosmétique

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

L’excipient

Il vient du latin «excipere» qui veut dire transporter. Il est le support du ou des ingrédients actifs. Par sa composition, il va moduler la pénétration de l’actif à travers la peau. Il possède parfois à lui seul une activité. Ainsi, une émulsion est hydratante. Comme exemples d’excipients on a l’eau, l’huile, les tensioactifs (Cotte, 1999 ; Martini, 2008).

Les adjuvants

Il vient du latin « adjuvare » qui veut dire aider. Ce sont des substances ajoutées en petite quantité à la formulation pour compléter le rôle de l’excipient. Ils ne sont pas toujours indispensables. C’est l’exemple des humectants comme la protéine de soie qui empêche la préparation de se dessécher (Martini, 2008).

Les additifs

Ce sont des substances ajoutées en petite quantité à la formulation. Ils sont généralement indispensables. Ils sont essentiellement représentés par les conservateurs (formaldéhyde), les antioxydants (triéthylcitrate), les parfums (géraniol) et les colorants cosmétiques (green 3) (Martini, 2008).

Les ingrédients actifs

Ils apportent au produit cosmétique son efficacité (extrait de plante). Ils sont donc réservés aux produits de soins (Martini, 2008).

Réglementation des produits cosmétiques

La création de l’Union Européenne a nécessité l’élaboration et l’adoption de textes réglementaires au niveau européen avec pour objectif d’harmoniser les législations. Les cosmétiques n’ont pas échappé à ce phénomène. Dés 1976 leur réglementation a été mise en place par la directive 76/768/CEE, inspirée du modèle français (Revuz, 2009).

Réglementation relative aux ingrédients

Le décret n° 2000-569 du 23 juin 2000 du journal officiel de la république française définit les règles relatives à la composition des produits cosmétiques.
L’article 4 concerne tout particulièrement les ingrédients cosmétiques et certaines de leurs modalités d’utilisation dans les formulations cosmétiques. Les annexes de cet article définissent deux listes négatives et trois listes positives:

Les listes négatives

Elles sont composées de (Anonyme, 1979; Lorenzi, 2001) :
¾ La liste des ingrédients qui ne peuvent pas entrer dans la composition des produits cosmétiques mis sur le marché européen, comme le cas du benzène (voir l’annexe 1).
Une limitation est cependant autorisée pour des traces de ces substances qui seraient techniquement inévitables dans le respect des bonnes pratiques de fabrication à condition que ces dernières ne soient pas un risque pour la santé du consommateur.
¾ La liste des ingrédients utilisables uniquement sous certaines conditions qui sont :
– des limitations de concentrations : certains ingrédients ne pourront pas être utilisés au-delà d’une concentration donnée. C’est l’exemple des diaminobenzénes (ortho, méta), leurs dérivés substitués à l’azote et leurs sels ainsi que les dérivés du paradiaminobenzéne substitués à l’azote. Leur concentration maximale autorisée dans le produit cosmétique fini est de 6% calculé en base libre ;
– des restrictions de zones cutanées : certains ingrédients pourront être utilisés dans des produits appliqués sur la peau et pas pour des produits appliqués sur les muqueuses ou les yeux. C’est le cas du diaminophénol qui est uniquement utilisé comme colorant d’oxydation pour la coloration des cheveux ;
– des spécifications d’utilisateurs finaux : certains ingrédients pourront être limités voir interdits pour incorporation dans des produits cosmétiques destinés à des enfants de moins de 3 ans. Exemple de l’acide borique qui ne doit pas être utilisé dans des produits de soins pour enfants en dessous de 3 ans (Lauwerys, 2003);
– des limitations quant au mode d’utilisation : certains ingrédients seront permis dans des contacts avec la peau alors qu’ils pourront être limités ou interdits pour une incorporation dans des produits non rincés et qui restent en contact avec la peau. C’est l’exemple du chlorobutanol qui est interdit dans les aérosols ;
– certains ingrédients de parfumerie pouvant présenter des risques allergiques pour les consommateurs sont à mentionner dans le listing des ingrédients à des fins d’information pour ces derniers. Ceci uniquement lorsque leur concentration dans le produit fini sera supérieure à 100 ppm dans des produits rincés et 10 ppm dans des produits non rincés.

Les listes positives

La directive 76/768/CEE de l’Union Européenne donne les listes positives des matières colorantes, des agents conservateurs et des filtres solaires à usage cosmétique.
Ces listes positives concernent trois familles d’ingrédients cosmétiques non dénués de risques toxicologiques et cela de façon inhérente à leur structure chimique et à leur mode d’action.
Ces listes positives fixent les règles d’usage de ces substances qui sont :
– des concentrations maximales d’utilisation pour les conservateurs et les filtres solaires ;
– des conditions d’utilisation des matières colorantes :
• Catégorie 1 : utilisation dans tous les produits cosmétiques ;
• Catégorie 2 : restriction dans les produits appliqués près des yeux ;
• Catégorie 3 : restriction pour l’application sur les muqueuses ;
• Catégorie 4 : utilisation uniquement dans les produits rincés ou en contact bref avec la peau ;
• Catégorie 5 : colorants destinés à colorer uniquement le système pileux.
– des mentions particulières à reprendre sur l’emballage des produits.

Réglementation relative aux substances cancérogènes, mutagènes, reprotoxique (CMR)

La directive 2003/15/CE du Parlement Européen et du conseil signale dans son article 4 que l’utilisation dans les produits cosmétiques, de substances classées comme cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction est interdite (Parlement Européen, 2003). Cet article rend compte des règles législatives d’utilisation des substances classées comme CMR qui peuvent appartenir aux trois catégories suivantes :
– CMR 1 : Substances que l’on sait être toxique pour l’homme c’est l’exemple du chlorure de nickel;
– CMR 2 : Substances devant être assimilées à des toxiques pour l’homme c’est l’exemple du formaldéhyde;
– CMR 3 : Substances préoccupantes pour l’homme c’est l’exemple du chloroforme.
Il y’a une interdiction systématique des substances classées CMR 1 et 2 dans les produits cosmétiques. En ce qui concerne les substances classées CMR 3, ces dernières sont interdites dans les produits cosmétiques, sauf avis favorable du « Scientific Committee on Cosmetic Products and Non-Food Products intended for Consumers » (SCCNFP).

Réglementation relative à l’étiquetage et à l’emballage

La réglementation impose que le récipient et l’emballage de chaque cosmétique mis sur le marché doivent comporter les 9 indications suivantes, inscrites de manière à être facilement lisibles, clairement compréhensibles et indélébiles (De thum et coll., 2005):
– Nom et adresse du producteur ou du responsable de la mise sur le marché. Les indications peuvent être abrégées à condition qu’elles soient identifiables ;
– Contenu nominal, en masse ou en volume, mais il existe une dérogation pour les produits dont la masse ou le volume net est inférieur à 5 g ou 5 ml, pour les échantillons gratuits, les uni-doses et les produits préemballés contenant un ensemble de pièces. Pour ces derniers, on doit spécifier le nombre de pièces sur l’emballage, quand il n’est pas possible de le déterminer de l’extérieur ;
– Date de durabilité minimale. Elle est indiquée avec la mention «Utiliser de préférence avant fin…». Mais, pour les produits dont la durabilité minimale est supérieure à 30 mois, il n’est pas obligatoire de mettre la date de péremption ;
– Indication de la durée d’utilisation après ouverture. Elle est obligatoire pour les produits dont la stabilité est supérieure à 30 mois. Cette information est indiquée par un symbole spécial qui représente un pot de crème ouvert;
– Les précautions particulières d’emploi doivent figurer sur le récipient et l’emballage. S’il n’y a pas suffisamment de place, on doit reporter les indications sur une notice, une bande, une carte jointe ou attachée;
– Numéro du lot de fabrication pour l’identification de la fabrication. Cette indication peut ne figurer que sur l’emballage si les dimensions du produit cosmétique sont réduites;
– Pays d’origine pour les produits fabriqués dans les pays qui n’appartiennent pas à l’Union Européenne.
– Fonction du produit, sauf si cela ressort de la présentation du produit;
– Liste des ingrédients dans l’ordre décroissant de leur masse au moment de leur incorporation. Cette liste est précédée du terme «ingrédients». S’il y a un problème de place, il faut indiquer la liste des ingrédients sur une notice, une bande, une carte jointe ou attachée, dont la présence doit être annoncée sur l’emballage. Les ingrédients en concentration inférieure à 1% peuvent être indiqués dans le désordre, après les substances en concentration supérieure à 1%. Les parfums et compositions parfumantes sont désignés par «parfum» ou «arômes». Les colorants figurent après tous les autres ingrédients.

Règlement relative à l’autorisation de mise sur le marché

La commercialisation d’un produit cosmétique n’est pas soumise à une autorisation de mise sur le marché. En conséquence, les fabricants, importateurs ou responsables de la mise sur le marché des produits cosmétiques assument la responsabilité de la sécurité de leurs produits au travers des dispositions suivantes (Doll, 1975 ; Brunengo et coll., 2005) :
¾ Obligation d’une déclaration pour ouvrir un établissement de fabrication, de conditionnement ou d’importation.
¾ Mise à disposition des autorités d’un dossier comprenant les informations suivantes :
–l’identité du fabricant ou de son mandataire, ou la personne pour le compte de qui le produit est fabriqué, ou le responsable de la mise sur le marché communautaire ;
–la formule qualitative et quantitative du produit ;
–les spécifications physico-chimiques et microbiologiques des matières premières et des produits cosmétiques ;
–la méthode de fabrication conformément aux bonnes pratiques de fabrication ;
–l’évaluation de la sécurité pour la santé humaine du produit fini selon les bonnes pratiques de laboratoire, en prenant en compte le profil toxicologique général de chacun des ingrédients, leur structure chimique et leur niveau d’exposition ;
–les noms et adresses des personnes qualifiées responsables du dossier d’évaluation de la sécurité du produit;
–les données existantes en matière d’effets indésirables pour la santé humaine ;
–les preuves de l’effet revendiqué par le produit cosmétique lorsque la nature de l’effet ou du produit le justifie.
Seule la formule est transmise au centre antipoison et les fabricants n’ont pas une obligation de fournir une fiche de donnée de sécurité.
La législation française sur les produits cosmétiques vise à protéger la santé des consommateurs et ne prend qu’indirectement en compte l’exposition des professionnels (INRS, 2004).

LE CHEVEU

Le cuir chevelu

Le cuir chevelu ou peau du crâne se distingue du reste du revêtement cutané par l’abondance et la taille de ses follicules pileux munis de glandes sébacées volumineuses. Une innervation et une vascularisation complexes interviennent dans la régulation et la production de cheveux longs et durs (Bouhanna et coll., 1999).
Ce cuir chevelu peut être affecté de pellicules qui sont des maladies provoquées par un micro-organisme, le pityriasis. Ce champignon, présent sur tous les cuirs chevelus, reste généralement inactif.
Normalement, la peau du cuir chevelu, comme celle de tout notre corps, se renouvelle une fois par mois. Les nouvelles cellules se forment dans les couches profondes du derme, puis éliminent celles qui sont mortes, en les poussant à l’extérieur de l’épiderme. Lorsque ce champignon se met à coloniser le cuir chevelu, de nouvelles cellules se forment trop vite (en quinze jours, voire huit), ne laissant plus le temps aux cellules mortes de se dissoudre graduellement, les forçant à s’agglutiner les unes aux autres et à s’accumuler à la surface du cuir chevelu sous forme de squames.
Le pityriasis se nourrit d’acides gras qu’il va tout naturellement chercher dans le sébum sécrété par les glandes sébacées. Il préfère les cuirs chevelus gras mais peut également proliférer sur un cuir chevelu sec, accaparant le peu de gras qu’il y trouve et rendant donc les cheveux encore plus secs. Dans les deux cas, le pityriasis génère à son tour des acides dérivés qui irritent le cuir chevelu d’où les démangeaisons. À ces irritations, le corps réagit en accélérant encore le processus cellulaire et la formation de pellicules (www.centre-clauderer, nov 2008).
Il convient cependant de distinguer 2 types de pellicules:
¾ Les pellicules sèches
Elles se détachent spontanément et tombent en neige sur les vêtements. Elles apparaissent plus facilement sur des cuirs chevelus normaux ou secs.
Dans cette catégorie, certaines pellicules ne sont pas dues au pityriasis mais simplement à un cuir chevelu trop sec, dont le manque chronique de sébum fissure la peau et entraîne des démangeaisons.
¾ Les pellicules grasses
Elles se manifestent sur des cuirs chevelus trop gras et restent collées sur la tête, en plaques. Ces plaques, engluées dans la séborrhée, favorisent la formation de bactéries et entraînent souvent irritations et fortes démangeaisons.

La structure du cheveu

Comme pour les ongles, le cheveu comprend une partie invisible, interne, nommée le follicule et une partie visible, externe nommée la tige (Laudereau ,1977).

Le follicule (Mahieu et coll., 2003 ; Bouhanna et coll., 1999)

Le cheveu s’enfonce dans le cuir chevelu dans une cavité appelée follicule pileux. Ce dernier disparaît à la mort du cheveu et se reforme à la naissance d’un nouveau cheveu.
Un follicule pileux anagène mature peut être divisé en trois segments :
– Le bulbe ou segment inférieur ;
– L’isthme ou segment médian ;
– L’infundibulum ou segment superficiel.

Le bulbe ou racine (Bouhanna et coll., 1999)

Le bulbe est la partie basse du follicule comprise en dessous de l’insertion du muscle pilo-arrecteur. Il comprend :
– la papille dermique ;
– la matrice pilaire.

La papille dermique

Au fond des follicules, se situe un tissu conjonctif nommé papille, qui contient les terminaisons nerveuses et les vaisseaux sanguins permettant la croissance du cheveu. Très vascularisée, la papille est le véritable moteur du follicule. C’est elle qui fournit toutes les informations nécessaires à la multiplication et à la différenciation des cellules de la matrice pilaire.
Elle régisse ainsi les cycles de vie du cheveu. Plus les cellules de la papille sont bien irriguées et porteuses de messages positifs vers la matrice, plus la taille du follicule est importante et favorise la pousse du cheveu (Straill, 1965 ; Kœssler, 1991 ; De polo, 1998).

La matrice pilaire

La matrice pilaire se divise en trois zones (Bouhanna et coll., 1999):
– Une zone germinative profonde qui entoure la papille dermique. Cette zone est riche en mitoses. Elle est responsable de la pousse du poil;
– Une zone pigmentée qui est située au dessus du sommet de la papille. Cette zone est riche en mélanocytes. Celles-ci fabriquent les pigments de mélanine et les transmettent aux kératinocytes qui formeront le cortex de la tige pilaire ;
– Une zone de kératogénése qui est située à la partie superficielle de la matrice. Cette zone est responsable de la différenciation du poil et de sa structure.
Les kératinocytes ou cellules mères du cheveu sont les cellules constitutives aussi bien du follicule que de la tige pilaire. Pour se faire, ils se divisent en cellules -filles à un rythme débridé. Inlassablement de nouvelles cellules -filles naissent et chassent les précédentes, lesquelles remontent en file vers le haut et meurent. Cet empilement de cellules mortes se différencie pour former les différentes structures du follicule que sont les gaines épithéliales interne et externe et la tige pilaire (Weinstein et coll., 1980).
Dans le même temps, ces cellules se chargent de kératine qu’elles produisent elles-mêmes. Cette kératinisation provoque leur durcissement et aboutit à la désintégration de leur noyau et à leur mort (www.centre-clauderer,nov 2008, www.Hair-Science,nov 2008).

L’isthme (Bouhanna et coll., 1999)

L’isthme est compris entre, en haut, l’abouchement du canal sébacé et, en bas, le bulbe au niveau de l’insertion profonde du muscle pilo-arrecteur. En périphérie, l’isthme est entouré par la gaine conjonctive périfolliculaire.
Une coupe transversale juste au dessus de l’insertion du muscle pilo-arrecteur permet de visualiser de dehors en dedans :
– La gaine conjonctive périfolliculaire ;
– La gaine folliculaire externe ;
– La gaine folliculaire interne.

La gaine conjonctive périfolliculaire

Elle est encore appelée membrane hyaline ou membrane vitrée. Elle est faite d’une membrane basale entourant le follicule sur toute sa longueur. (Bouhanna et coll., 1999)

La gaine folliculaire externe

En continuité de l’épiderme, la gaine épithéliale externe entoure la gaine interne qui entoure elle-même la tige pilaire. Elle forme le tube dans lequel se glisse le cheveu pour émerger et arriver à la surface de la peau. Elle doit être dense et bien charpentée pour permettre au cheveu de s’ancrer solidement au derme.
Cette gaine folliculaire externe diminue d’épaisseur à mesure que l’on approche du bulbe (Cuminet, 1999 ; www.Hair-Science,nov 2008).

La gaine folliculaire interne

Elle enserre la tige capillaire en formation. A ce niveau, la kératine étant encore amorphe, non organisée, la tige est molle et fragile et la gaine interne lui serre de tuteur. Sa surface extérieure est formée de cellules plates, en forme de tuiles et tournées vers le bas. Celles-ci s’imbriquent tête-bêche dans les tuiles de la cuticule de la tige pilaire, tournées dans le sens opposé.
Plus la gaine épithéliale interne est ferme et structurée, plus la tige pilaire remonte facilement vers le haut (Zviak, 1986 ; www.Hair-Science, nov 2008).
Elle est faite de dehors en dedans de trois couches cellulaires (Johnson, 1997) :
– la couche de Henlé ;
– la couche de Huxley ;
– la cuticule de la gaine interne.
Ces 3 couches s’aplatissent pour ne former qu’une couche hyaline au niveau de l’isthme.

les principes actifs

Les principes actifs sont destinés à conférer une action cosmétique particulière aux shampoings. On distinguera ainsi des shampoings destinés aux cheveux secs, aux cheveux gras, des produits antipelliculaires, des shampoings colorants, des produits pour bébés, pour usage fréquent, anti-poux, etc …
Ils doivent évidemment être compatibles tant au plan stabilité qu’au plan effets avec la composition tensioactive utilisée (Bouhanna et coll., 1999 ; Revuz, 2009).

Les adjuvants

Stabilisateurs de mousse

La mousse est une caractéristique importante dans l’appréciation d’un shampoing par les utilisateurs. Le pouvoir moussant est psychologiquement associé à l’efficacité lavante. Ces propriétés sont apportées essentiellement par l’adjonction d’alcanolamide d’acide gras, qui donne un toucher crémeux, une mousse plus douce et plus stable (Revuz, 2009).

Epaississants ou viscosants

Les épaississants sont des substances qui permettent d’augmenter la viscosité du shampoing. L’utilisateur a alors l’impression d’avoir un produit plus concentré. De plus, le produit ne coule pas et l’utilisation est plus facile. Ces produits sont des électrolytes (chlorure ou sulfate d’ammonium), de la gomme naturelle (gomme adragante), des dérivés de la cellulose et de polymères (polyvinyle pyrrolidone) (INRS, 2004 ; Martini, 2008).

Nacrants et opacifiants

Introduit pour modifier l’aspect du shampoing, ils peuvent aussi jouer un rôle adoucissant. Ce sont des sulfates d’alcools gras à longues chaines tel que le cetylsulfate de sodium, des alcanolamides d’acides gras à longues chaines tel que stéarique ou béhéniques, ou encore les esters de ces acides avec des glycols ou polyols (Revuz, 2009).

Adoucissants

Ils ont pour fonction d’apporter aux cheveux de la douceur, de la brillance, de diminuer l’électricité statique et de favoriser le démêlage. Ils sont particulièrement importants dans la formulation des shampoings pour cheveux secs, fragiles ou altérés. Il s’agit d’alcool gras, de la lanoline et de ses dérivés et d’huile végétale (Revuz, 2009).

Séquestrants

Ils séquestrent les ions calcium et magnésium, empêchant la formation d’un précipité. Ils empêchent aussi les décompositions catalytiques initiées par des traces des sels métalliques qui pourraient déstabiliser les parfums et les colorants de la formule. Il s’agit de sel de l’acide éthylène diamine tétra acétique (EDTA) (INRS, 2004, Revuz, 2009).

les parfums

Les parfums représentent la cause la plus fréquente d’allergie aux cosmétiques. Ce sont des composés volatils odorifiants d’origine naturelle ou synthétique (Geraut, 1993 ; Guo et coll., 1994). Les principaux allergènes des parfums sont retrouvés dans la fragrance mix–I de la batterie standard européenne et la fragrance mix–II comme représenté dans le tableau II ci-après (Crepy, 2006).

La coloration permanente ou d’oxydation

La coloration permanente agit au cœur de la tige capillaire et peut ainsi modifier la structure du cheveu et donc l’altérer. Comme leur nom l’indique, les colorants permanents ne s’éliminent pas par les shampoings et leur action dure jusqu’à la repousse de ce qui est improprement appelé la racine.
Il existe deux types de coloration permanente ou d’oxydation
– la coloration permanente classique qui se fait avec de l’ammoniaque;
– la coloration permanente ton sur ton qui se fait avec de la méthanolamine.
Les colorants dits d’oxydation sont des composés aromatiques de trois types (Collet, 2002) :
– les diamines : PPD, paratoluénediamine (PTD);
– les aminophénols : para-aminophénol; ortho-aminophénol ; méta-aminophénol;
– les phénols : naphtol, hydroquinone, résorcine.

Principe

La coloration d’oxydation est composée d’un révélateur (eau oxygénée), de colorants précurseurs (bases et coupleurs) et d’un agent alcalin (ammoniac ou méthanolamine) (Midler et coll., 1978). L’oxygène libéré par la réaction entre un agent alcalin tel que l’ammoniaque et le produit oxydant à base d’eau oxygénée va simultanément éclaircir la mélanine du cheveu et agir sur les précurseurs par oxydation pour révéler les colorants.
Cependant, les molécules des précurseurs sont de grosses molécules auxquelles la cuticule dans son état normal opposerait une barrière infranchissable. Il faut donc faire appel à une propriété du cheveu, sa perméabilité.
Le cheveu est capable d’absorber de grandes quantités de liquide, quantités d’autant plus importantes que le liquide est alcalin. De cette absorption, résulte un gonflement de la fibre qui se traduit par l’écartement des écailles de la cuticule. Ainsi ouverte, la cuticule autorise alors la pénétration des précurseurs (Corbett, 1984 ; INRS, 2004).
Pour obtenir des nuances profondes de teintes, il est nécessaire d’associer deux colorants d’oxydation, les bases ou colorants forts à des coupleurs ou modificateurs sans activité tinctoriale propre. Les bases sont des produits à configuration en para (PPD et PTD) et les coupleurs de configuration en méta (résorcine et hydroquinone) (Givert-Crapet, 1993).
Lorsque la couleur désirée, qui dépend de la molécule et du temps de pose, est révélée, un shampoing ou une crème appropriée referme les écailles de la cuticule. La couleur se retrouve alors prisonnière et protégée par la cuticule comme le sont les pigments naturels de mélanine (INRS, 2004).

La coloration semi-permanente ou directe

Les colorants de ces produits pénètrent les couches superficielles des cheveux ou se fixent au niveau de la cuticule. Ils ne couvrent pas complètement les cheveux blancs. Ils sont prêts à l’emploi et ne nécessitent pas de mélange avec un oxydant ou avec de l’ammoniaque. Ces colorations disparaissent après 4 ou 5 shampoings. Cette variété de teinture contient des colorants aromatiques nitrés (nitroaminobenzéne, nitroPPD, nitroaminophénols), utilisés comme colorant direct (Collet, 2002; L’oréal, 2002).

La coloration fugace ou temporaire

Sans ammoniac, ni oxydant, elles sont employées pour donner des reflets aux cheveux. Elles ne pénètrent pas le cheveu et ne couvrent pas les cheveux blancs. Elles entrainent une coloration de la surface des cheveux. Elles disparaissent au shampoing suivant (Givert-Crapet, 1993 ; L’oréal, 2002).
Il s’agit de solutions aqueuses (lotion) ou de mousses hydro-alcoolique, prêt à l’emploi, contenant surtout des colorants azoïques (disperse yellow 3, disperse orange 3, para-amino-azobenzene) avec des tensioactifs (Garnier, 2002).

La décoloration

Ces produits de décoloration sont utilisés pour obtenir des éclaircissements importants de la teinte des cheveux par oxydation des pigments de mélanine.
Le passage d’un degré à celui qui suit par exemple de brun à châtain foncé correspond à un ton. Un éclaircissement d’un à trois tons nécessite l’emploi d’un mélange d’eau oxygénée et d’ammoniaque.
Ils sont agressifs pour les mains des coiffeurs, en particulier en cas de rinçage à mains nues du fait de leur pouvoir irritant et / ou corrosif (Givert-crapet, 1993 ; Riboulet- Delmas, 1994).
Un éclaircissement important de plus de trois tons ou un décapage d’une coloration antérieure nécessite le recours à l’utilisation de poudre décolorante, à base de persulfates. Ces produits de décoloration se présentent sous forme soit de poudre à mélanger au moment de l’emploi uniquement avec un oxydant crème, soit de poudre à mélanger à une huile ou une crème et un oxydant crème (Collet, 2002 ; L’oréal, 2002).

Le démaquillage ou décapage

Le démaquillage consiste à ôter les pigments synthétiques présents dans le cheveu (suite à une coloration) par oxydation en milieu alcalin. Les pigments synthétiques sont plus difficiles à ôter que les pigments naturels (INRS, 2004).

La permanente

Une permanente est l’ensemble des opérations exécutées sur une chevelure pour obtenir une frisure artificielle et durable des cheveux. Toutefois, ceux-ci ne se reforment jamais dans leur position originale, ce qui fait que la permanente cause toujours une altération de la structure du cheveu (INRS, 2004 ; Draelos, 2005).
On distingue trois grandes étapes, deux chimiques et une mécanique (INRS, 2004) :
– la première étape est chimique et consiste à appliquer le liquide réducteur ou liquide frisant sur la chevelure. Il rompt ainsi les liaisons covalentes disulfurées (pont cystine) de la kératine. Les parties amorphes et hélicoïdales du cheveu absorbent plus facilement l’eau.
Grâce au gonflement provoqué, les protéines peuvent être décalées de distances minuscules les unes par rapport aux autres et se trouvent ainsi dans une autre disposition. Le cheveu se ramollit et peut épouser la forme du bigoudi ;
– la deuxième étape est mécanique et consiste à enrouler les cheveux sur les bigoudis;
– la troisième étape consiste à fixer la forme imposée aux cheveux et à reconstituer les ponts disulfures dans la nouvelle position. On utilise un produit neutralisant ou fixateur. Il s’agit d’un oxydant tel que l’eau oxygénée.
Les formulations pour permanentes sont soumises à des contraintes légales : la proportion en agent réducteur ne doit pas dépasser 11% et le pH de la préparation ne peut être supérieur à 9,5 de manière à éviter les irritations de la peau et limiter les dommages causés aux cheveux.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I. NOTIONS DE BASE SUR LA COSMETOLOGIE
I.1. Définition d’un produit cosmétique
I.2. Composition d’un produit cosmétique
I.3. Réglementation des produits cosmétiques
II. LE CHEVEU
II.1. Le cuir chevelu
II.2. La structure du cheveu
II.2.1. Le follicule pileux
II.2.2. La tige
II.3. La croissance du cheveu
II.4. Le cycle pilaire
II.5. La composition du cheveu
II.6. Les éléments annexés au cheveu
II.6.1. La glande sébacée
II.6.2. Le muscle arrecteur
III. LE TRAITEMENT DES CHEVEUX ET LES PRODUITS UTILISES
III.1. Le shampoing
III.2. La coloration
III.3. La décoloration
III.4. Le démaquillage ou décapage
III.5. La permanente
III.6. La mise en forme des cheveux
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. CADRE D’ETUDE
II. MATERIELS ET METHODE
II.1. Matériels
II.2. Méthode
II.2.1. Type d’étude
II.2.2. Echantillonnage
II.2.2.1. Taille de l’échantillonnage
II.2.2.2. Critères d’inclusion
II.2.2.3. Critères d’exclusion
II.2.3. Analyse et interprétation des résultats
III. RESULTATS
IV. DISCUSSIONS
CONCLUSION
RECOMMANDATION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *