Composition des participants pendant les séries de consultations régionales

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Programme sectoriel

Le gouvernement développe progressivement un programme sectoriel. Les programmes sectoriels sont basés sur trois éléments principaux: la politique et la stratégie sectorielle; le budget sectoriel et son cadre de dépenses à moyen terme; et le cadre de coordination du secteur à travers lequel la stratégie du secteur, les plans d’action et le budget sont revus et mis à jour. Un programme sectoriel consiste en un ensemble d’actions et d’activités exécutées pour la mise en œuvre de la stratégie du secteur.
Les principaux acteurs du PSAEP/CAADP sont :
• L’ « administration » : Les représentants des différents ministères intervenant dans le développement rural se sont engagés dans le processus.
• Les « organisations paysannes » : Elles ont un rôle de leadership dans la conception et la coordination du PSAEP.
• Les « organisations non gouvernementales » : Ils dirigent des groupes thématiques et assurent leurs animations.
• Le « secteur privé » : Cette entité participe dans les discussions relatives aux incitatifs d’investissement et réinvestissement dans le secteur Agricole.
• Les « partenaires techniques et financiers » : Ils mobilisent les ressources dans le financement de la mise en œuvre du PSAEP. • La COMESA ou Common Market for Eastern and Southern Africa, qui est identifiée comme la communauté économique régionale chargée à l’appui de la mise en œuvre du
PSAEP/CAADP à Madagascar.
Le dispositif institutionnel du processus est formé de plusieurs groupes d’acteurs : (MINAGRI-DR, 2012)
• Le « comité de pilotage » est en charge de prendre les décisions d’ordre politique en relation avec le processus CAADP au niveau pays et au niveau régional sous la supervision des Ministres concernés. Il est composé de : trois Secrétaires Généraux des trois sous secteurs, un président du Tranoben’ny Tantsaha, un observateur du Secrétariat Multi Bailleur, et un secrétaire de l’UPDR.
• Le « noyau central » a pour rôle de des décider sur le plan opérationnel et de préparer les documents de travail à partir des différentes consultations techniques. Il est composé de représentants du gouvernement, des organisations paysannes, du secteur privé et des partenaires techniques et financiers.
• Le « point focal » assure la présidence du noyau central.
• La « cellule d’appui », assiste le noyau central dans l’exécution de son rôle, assure le secrétariat du noyau central et coordonne le coté administratif du processus, c’est l’UPDR.
• L’ « équipe pays », a pour rôle d’examiner et valider les différents travaux consolidés et présentés par le noyau central et de discuter les priorités d’interventions dans le secteur. Il est composé des membres du noyau central, de la cellule d’appui, de deux représentants de tous les acteurs concernés. (Cf. Annexe IV)

Méthodes

Démarche globale et recodage des données

Les données contenues dans les consultations régionales ont servi de base de données pour cette étude.3 Dans ces rapports sont inscrits des tableaux détaillés des actions prioritaires des 22 régions de Madagascar qui ont été fixé lors de la série des premières consultations en Juin 2012. Théoriquement, 15 actions par région sont classées dans cette série de deuxième consultation. On a répertorié au total: 111 actions, 63 thèmes ou domaines d’activités, 21 axes stratégiques et 5 grands axes stratégiques d’interventions répartis dans tout Madagascar. (Cf. Annexe V)
Le secteur de l’Agriculture est divisé en 3 sous secteurs : l’agriculture, l’élevage et la pêche. Cette étude consiste à analyser ces sous secteurs en alignant les actions répertoriées aux différentes stratégies, aux objectifs et à la vision du processus CAADP.

Analyse du processus PSAEP/CAADP

Composition des participants pendant les séries de consultations régionales

Les fiches de présences annexées aux documents de consultations régionales contiennent des informations concernant les participants lors de ces ateliers. On a comparé les pourcentages de chaque groupe d’acteurs par une analyse des fréquences.

Synthèse des principales étapes du processus

L’étude bibliographique et l’enquête auprès de personnes ressources ont permis de connaître l’état d’avancement de Madagascar et la synthèse des différentes étapes du processus.

Critères et barèmes de notation de la qualité des données issues des consultations régionales

Une notation de 1 à 5 (1 : très mauvais, 2 : mauvais, 3 : moyen, 4 : bien et 5 : excellent) a été attribuée au contenu des consultations régionales. Le total est noté sur 20 points. Les documents de consultations régionales doivent au moins contenir:
• La priorisation des actions retenues lors des premières consultations (notée sur 5) ;
• Le tableau de quantification des domaines d’interventions priorisés et détaillés (noté sur 10) ;
• L’appréciation d’ensemble et les recommandations proposées par l’équipe chargée de la consultation régionale (notée sur 5).
La somme obtenue, qui permet d’évaluer la qualité du document de consultation de la région, constitue la note de la région. Une analyse thématique a ensuite été effectuée sur les notes des 22 régions de Madagascar à l’aide du logiciel MapInfo.

Synthèse des priorités régionales

La synthèse des priorités régionales est basée sur la priorisation des actions régionales contenues dans les documents des consultations régionales. Les 111 actions répertoriées ont été classé : (i) en domaines d’activités, (ii) en Grands Axes Stratégiques d’Interventions (GASI), (iii) dans le sous secteur concerné, (iv) dans le ou les piliers concernés et (v) en filières correspondants. Donc, une action correspond à la fois à un domaine d’actions, un GASI, un sous secteur, un ou plusieurs piliers, et à une ou plusieurs filières. Par conséquent, le rang attribué à cette action est par la suite reliée à sa classe, c’est-à-dire, à son domaine d’activités et à son GASI.

Analyse des priorités régionales

Analyse fréquentielle

L’analyse fréquentielle consiste à calculer la fréquence d’une modalité pour pouvoir effectuer une comparaison et une meilleure analyse. Le principe du calcul de la fréquence est généralement :
• « ni »représente l’effectif de la modalité « i »
• « n » représente l’effectif total
• « fi » représente la fréquence de la modalité « i » tel que Σ = 1
C’est l’alignement des actions recensées par rapport aux (i) Grands Axes Stratégiques d’Intervention (GASI), (ii) aux sous secteurs, et (iii) aux piliers concernés qui a permis d’effectuer l’analyse fréquentielle. Le cas de la région Analamanga est analysé particulièrement.

Représentation cartographique

Pour faciliter la visualisation des actions prioritaires régionales de Madagascar par domaines et par Grands Axes Stratégiques d’Intervention (GASI), on a attribué des couleurs spécifiques à chaque actions et groupes d’actions pour ensuite les représenter sur une carte. Quant aux représentations de l’alignement des actions régionales aux piliers du CAADP, au sous secteurs correspondants et aux GASI correspondants, on a aussi attribué une couleur pour chaque pilier, chaque sous secteur, et chaque GASI. Pour les modalités de ces 3 types d’alignements, ceux qui sont retenues sont ceux qui présentent la plus haute fréquence par rapport aux autres modalités.

Analyse FFOM

L’analyse FFOM consiste à déterminer les forces, faiblesses, opportunité et menaces d’une situation. Cet outil nous a servi de justifier les priorités régionales d’une région. Les forces sont les aspects positifs internes que contrôle la région. Par opposition aux forces, les faiblesses sont les aspects négatifs internes mais qui sont également contrôlés. Les opportunités sont les possibilités extérieures positives, dont on peut éventuellement tirer parti, dans le contexte des forces et des faiblesses actuelles. Les menaces sont les problèmes, obstacles ou limitations extérieures, qui peuvent empêcher ou limiter le développement du secteur. (PHILLIPE, 2003)

Discussions

Limites de l’approche adoptée pour l’élaboration du processus

Les piliers du CAADP

Les quatre piliers du CAADP sont les principaux guides et orientations du développement de l’Agriculture en Afrique. Les grands axes stratégiques du PSAEP sont en rapport avec ces piliers. Par rapport aux engagements du MAP sur le développement rural à travers une révolution verte et une institution de centres d’agrobusiness, les cadres stratégiques de chaque pilier du CAADP sont formulés de façon plus détaillée et pourront faciliter l’harmonisation du cadre de développement rural de Madagascar.

Principes du processus PSAEP/CAADP

En consacrant 10% du budget de l’Etat pour le secteur agricole, le CAADP prévoit une croissance annuelle de 6% de ce dernier, soit 60% en 2025. Ce programme est plutôt ambitieux vu que le taux de croissance agricole de Madagascar stagne autour de 1,6% (INSTAT, 2014). Pour pouvoir atteindre l’objectif du CAADP, tous les acteurs du développement rural doivent travailler ensemble. C’est aussi l’objet de l’approche sectorielle.
Les anciens programmes de développement du secteur agricole, comme le MAP et le document de PSA en 2008, ont tous été adopté sous une approche filière. Elle consiste généralement à promouvoir l’accès au marché. Mais la nouvelle approche du PSAEP/CAADP suppose d’analyser les contraintes du secteur et les moyens à mettre en œuvre pour les lever, mais aussi les articulations avec les autres secteurs. L’approche SWAp est donc plus détaillée, elle permettra facilement d’atteindre la croissance annuelle de 6% du secteur Agricole et peut être même plus.

Qualité des données

Vue l’étendue du secteur, les données recueillies dans les documents de consultations régionales n’ont pas toujours été complètes. Il se peut que certaines régions soient contraintes de moyens financiers et de leur difficulté d’accès. Cela a eu un impact sur la composition des participants lors des consultations régionales. Le déroulement des consultations a aussi eu un impact sur la fixation des priorités régionales car la priorisation des actions pour chaque sous secteur peut parfois engendrer des mésententes entre les participants. Voila pourquoi certaines régions n’ont pas réussi à prioriser au total 15 actions.

Etat d’avancement du processus au niveau national et international

Par rapport aux autres pays africains qui ont adopté le processus, la signature du pacte signifie que Madagascar dispose d’un cadre politique et stratégique décrivant l’orientation générale pour le développement de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Normalement, Madagascar devra entrer dans la mise en œuvre du processus en même temps que les pays qui sont en train de structurer leur PNIA, à savoir : RDC, Seychelles, Swaziland, et Zambie. Certains pays sont déjà dans la deuxième phase de la mise en œuvre de leur PNIA., comme le cas de la Rwanda.
En termes concrets, le processus CAADP offre un cadre opérationnel pour guider le développement du secteur agricole. L’adoption du processus offre de nombreux avantages : la reconnaissance internationale et l’harmonisation du cadre de planification du pays.

Justification des priorités régionales

Grands Axes Stratégiques et contextes nationaux

D’une manière générale, les premières priorités des actions régionales sont axées sur la professionnalisation des systèmes de production par l’amélioration du niveau technique des producteurs qui est généralement faible. Cette tendance est en concordance avec l’objectif du processus CAADP qui consiste à parvenir à une production agricole compétitive et durable.
En outre, Madagascar dispose encore d’une immense superficie libre. Des études ont démontré que la superficie cultivable peut parfaitement s’accroitre. Elle a significativement augmenté depuis le recensement de l’Agriculture de 1984/1985 par rapport à celui de 2004/2005, avec un taux de croissance moyen annuel de 0,9%. Voila pourquoi les premières priorités ont tendance à s’articuler autour de ce domaine de la gestion rationnelle des ressources. L’eau, étant une ressource primordiale pour l’Agriculture, sa bonne gestion est vivement souhaitée dans tout le pays, mais plus particulièrement, au niveau des régions de la partie Nord et Nord Ouest de l’Ile.
La priorisation des actions au niveau national montre la diversité de ces actions surtout pour la partie Sud de l’Ile. Le développement de marché, la promotion des filières, de l’agro-industrie et du secteur privé font parti des axes stratégiques prioritaires de ces régions. Ce sont les régions du Sud qui priorise l’accès au marché. Les techniques de production et les matériels utilisés dans les régions du Sud restent traditionnels et artisanaux, leur priorité est d’appuyer le développement des exploitants agricoles. Les cataclysmes naturels comme la sécheresse et l’évasion des criquets, qui sévissent régulièrement dans le Sud de Madagascar et l’insuffisance d’eau, de semences ou de géniteurs améliorés, a pour conséquence de baisser considérablement la production et de démotiver les producteurs.
Le sous secteur agriculture domine la majorité des 22 régions. Cela démontre que la priorisation des sous secteurs n’a pas très évolué par rapport aux derniers recensements agricoles de 2004/2005. Ce document indique que la population rurale se compose essentiellement d’agriculteurs: 83,7% de la population active pratique l’agriculture à titre d’activité principale.
Concernant le sous secteur pêche, même si elle ne figure pas parmi les premières priorités, ce sous secteur entre en scène dans les 2ème et 3ème priorités. Les Régions Atsimo Andrefana, Menabe, Boeny et Amoron’i Mania sont les principaux leviers de la pêche à Madagascar. D’une part, elles sont des régions côtières qui sont favorables à la pêche maritime, d’autres part, ces régions regorgent de richesses en ressources halieutiques et possèdent un réseau hydrologique assez dense qui est favorable aux activités de pêche continentale. C’est aussi le cas des Régions Itasy, Haute Matsiatra et Ihorombe.
Malgré l’insécurité en milieu rural par l’existence de voleurs de bœufs dans l’extrême Sud, l’élevage bovin de type extensif est l’activité la plus prépondérante dans la région. Elle est aussi riche en cheptel ovin et caprin dont l’élevage de chèvre est caractéristique de la Région. Les régions Amoron’i Mania et Bongolava s’appuient aussi sur ce sous secteur.

Justification des priorités régionales de la Région Analamanga

L’analyse a démontré que cette région a besoin d’augmenter sa production agricole. Vu le niveau technique des producteurs qui reste faible, la possibilité d’extension des superficies cultivables sous une sécurisation foncière et la difficulté de l’accès aux différents intrants agricoles, l’action d’augmentation de la production n’est envisageable que si ces critères sont améliorés pour la région.
Le manque de coordination des intervenants du développement rural de la région peut être causé par l’insuffisance de l’accès à l’information du secteur ou à l’insuffisance des bases de données du secteur.
L’incompétence technique des producteurs sont les principales causes de la diminution de la fertilité du sol (les pratiques traditionnelles et les exploitations irrationnelles des ressources). Voila pourquoi la professionnalisation, la formation et la sensibilisation des producteurs figurent aussi parmi les priorités de la région.
Etant donné que la région n’est pas très riche en ressources halieutiques, il est parfaitement normal que le sous secteur pêche soit placé parmi les dernières priorités de la région.
La Région Analamanga a besoin d’une modernisation de sa production et d’une amélioration des mécanismes et des outils de suivi et de contrôle. L’insuffisance et la mauvaise répartition de l’encadrement technique, en particulier les services déconcentrés de l’Etat handicapés par leurs faibles ressources humaines, matérielles et financières expliquent cette priorité.
En se référant aux revenus générés, le classement des filières potentielles était : le porc se trouve en première position (sous secteur élevage), le riz irrigué vient en seconde position (sous secteur agriculture), le poulet de chair arrive en troisième position (sous secteur élevage), en quatrième position le bovin laitier (sous secteur élevage), en cinquième position le bovin trait (sous secteur élevage). En 2012, les priorités n’ont pas beaucoup évolué car la majorité des premières priorités sont toujours dominés par le sous secteur de l’élevage et de l’agriculture.
De manière générale, l’activité économique de la région est dominée par l’importance des entreprises individuelles. Bénéficiant de la présence de la Capitale dans la région, cette dernière dispose d’infrastructures routières relativement denses. L’accès au marché dans les villes est plus facilité mais c’est au niveau des communes rurales et des zones éloignées que se pose le problème des infrastructures. Dans l’ensemble, toutes les communes sont reliées à leur chef lieu de district par des routes secondaires. Le manque d’entretien systématique a détérioré l’état de ces axes de liaison rendant difficile l’évacuation des produits ou encore l’approvisionnement en produits de premières nécessités de certaines localités.
Pendant l’année 2013, des projets comme : FORMAPROD, AGRISUD et PUPIRV ont été mis en œuvre dans la région. Ces projets de développement de l’Agriculture favorisent la situation socio-économique des producteurs. Cela aurait un impact sur les évolutions des priorités régionales. Selon les objectifs de ces projets, leur mise en place au niveau pourrait déjà confirmer les priorités régionales du PSAEP.
La région est contrainte de la non maîtrise des techniques de production due surtout à l’isolement des sous-zones potentielles d’où persistance de systèmes traditionnels de production par faute d’encadrement de proximité, d’accès aux intrants, d’information et de formation et sensibilisation. Elle a grand besoin d’améliorer et de moderniser ses pratiques et ses techniques de production. Du point de vue écologique, la Région Analamanga peut parfaitement augmenter sa production agricole car la région dispose plusieurs facteurs qui favorisent l’Agriculture. Le climat, la température et la pluviométrie de la région, permettent la culture de spéculations agricoles variées qui s’y adaptent facilement.
Une faible superficie des terrains est titrée, surtout en milieu rural. Cette situation génère des problèmes fonciers provoquant des conflits sociaux et l’insécurité des investissements. Or pour créer un environnement incitatif, les investisseurs étrangers ont besoin de papiers en règle et des titres fonciers.

Orientation des priorités régionales

Piliers du CAADP

En comparant les fréquences des 4 piliers au niveau national et au niveau de la Région Analamanga, on constate une certaine différence. Les actions de la Région Analamanga sont axées autour des Piliers IV et II tandis qu’au niveau national, sur le Pilier II.
Le Pilier II consiste à accélérer la croissance dans le secteur agricole en augmentant les capacités des entrepreneurs du secteur privé, qu’ils soient producteurs marchands ou petits porteurs, en vue de satisfaire les exigences de qualité et de logistique de plus en plus complexes sur les marchés locaux, régionaux et internationaux. Ce pilier met l’accent sur les politiques, les actions de régulation, le développement des infrastructures, les efforts de renforcement des capacités, les partenariats et alliances qui pourraient faciliter un développement des chaînes de valeur agricoles. Certaines régions font exception en s’alignant au Pilier IV qui a pour objet d’améliorer la recherche agricole, c’est le cas des Régions Sava, Analanjirofo, Androy et Anosy. Ces régions sont éloignées et parfois difficile d’accès à cause de la détérioration des infrastructures. Des risques et des catastrophes naturelles sévissent souvent ces régions. Par conséquent, leurs actions sont axées autour de la recherche agricole afin que les producteurs puissent minimiser les risques de ces catastrophes naturelles et pour qu’ils puissent subvenir à leur besoin.
Avant de passer à une économie de marché, c’est-à-dire produire pour vendre, les producteurs doivent d’abord être capables de satisfaire leur besoin. Il en est de même pour le cas général de Madagascar. Pour pouvoir conquérir les marchés internationaux, la production doit en premier lieu satisfaire la demande du marché local. C’est le cas des régions de l’Ouest du pays, leurs priorités régionales sont axées sur l’augmentation de la productivité. Malgré leur énorme potentialité économique et compte tenu de leur isolement, ces régions figurent parmi les régions les plus oubliées et non moins arriérées de la Grande Ile.
Des opportunités s’ouvrent pour le pays pour conquérir les marchés régionaux de l’Afrique. En plus, les priorités sont orientées vers l’augmentation de l’accès au marché. Selon une analyse de compétitivité de Madagascar sur le marché régional de la SADC, réalisée en 2009, Madagascar a encore l’opportunité de développer son économie par l’intermédiaire du secteur primaire. En effet, les avantages associés aux produits d’origine animale méritent d’être exploités. (NORO, 2009) Le sous secteur élevage est toujours le sous secteur prometteur du pays jusqu’à présent.

Grands Axes Stratégiques d’Interventions

Que ce soit au niveau national ou au niveau de la Région Analamanga, les priorités sont axées sur le GASI 2. Les actions sont majoritairement axées sur l’amélioration de la performance des systèmes de production. Il est à noter que les autoconsommations agricoles représentent actuellement près de 30% de la consommation totale des ménages. Ce pourcentage devient plus important en milieu rural. (INSTAT, 2010) En 2008, les principaux sous programmes du PSA étaient surtout dominés par la gestion des infrastructures hydro agricoles, l’amélioration des infrastructures d’accès aux marchés, le renforcement des filières industrielles et la sécurisation foncière.

Sous secteurs

Théoriquement, les 15 priorités régionales devaient être constituées de 5 priorités par sous secteur. Ce n’a pas toujours été le cas parce que certaines régions n’ont même pas remplis les 15 priorités régionales si l’on se réfère à la qualité des données recueillies dans les consultations régionales. Les priorités régionales varient en fonction des potentiels de la région. Ces potentiels peuvent se pencher plus en faveur d’un sous secteur particulier. De ce fait, les 3 sous secteurs n’ont pas toujours eu la même fréquence que ce soit au niveau national ou au niveau de certaines régions.

Agriculture

Les cultures vivrières dominent la majorité des priorités régionales. Principale culture vivrière de Madagascar, le riz occupe une place importante dans le secteur agricole. Il peut se cultiver partout à Madagascar. Les principales régions agro-écologiques retenues pour la culture vivrière sont : le Nord, le Nord Ouest, le centre Ouest, la Région Analamanga, l’Est, et la Région Alaotra. Mais les priorités régionales ont évolué car de nouvelles régions ont été identifiés dans cette étude : les Régions Atsimo Andrefana, Ihorombe et Anosy. Par rapport aux parcelles et superficies de cultures, la riziculture occupe plus de la moitié (55%) des superficies physiques agricoles. La place que tient la filière par rapport au secteur reste toujours primordiale car c’est le principal garant de la sécurité alimentaire.

Elevage

A coté de l’agriculture, l’élevage est aussi très pratiqué par les exploitations agricoles.
Près de 70% ont élevé au moins un type d’animal. (INSTAT, 2010) L’élevage constitue encore la principale activité traditionnelle de la population de plusieurs régions. Le type d’élevage le plus fréquent est celui de la volaille. L’élevage bovin est aussi pratiqué partout à Madagascar, mais son importance varie d’une région à une autre. Cette tendance reste plus ou moins inchangée par rapport aux données du dernier recensement de l’Agriculture concernant le cheptel animal. L’agriculture et l’élevage sont en étroite relation au sein d’un système de production agricole. Le bœuf sert d’animal de trait pour les exploitations. L’utilisation des matériels agricoles mécanisés ou motorisés tels que les tracteurs, les motoculteurs, les camions et les camionnettes reste toujours le privilège des grandes exploitations et des exploitations modernes ou industrielles. Les exploitations agricoles se caractérisent par une grande dépendance envers l’outillage, ce qui ne correspond nullement aux exigences d’un système d’exploitation moderne. Voila pourquoi l’élevage bovin tient toujours une place importante au niveau des priorités régionales du sous secteur élevage.

Pêche

La représentation de l’analyse fréquentielle de l’implication de chaque sous secteur dans
les priorités régionales démontrent que le sous secteur pêche n’occupe pas une très grande priorité par rapport aux autres sous secteurs. L’élevage de poissons concerne 5,3% des exploitations agricoles totales. Cela pourrait s’expliquer par le fait que l’élevage de poisson est moins compliqué. Pour le cas de la pêche continentale, plus précisément la pisciculture dans les bassins, il suffit de placer les poissons dans l’étang, de fertiliser systématiquement l’étang et d’attendre la période de récolte. Cette pratique est surtout rencontrée au niveau des régions Alaotra Mangoro, Itasy, Vakinankaratra, Amoron’i Mania et Haute Matsiatra.
Concernant la pêche maritime, elle domine certaines priorités des régions côtières de l’Est et de l’extrême Nord. Du fait de leur position géographique en bord de mer, ces régions ont l’opportunité d’exploiter cette ressource naturelle qu’est la mer. La pêche maritime constitue la première activité de ces régions côtières de l’Est.
Pour la Région Analamanga, c’est l’élevage qui domine les priorités. Malgré que les exploitants soient pour la plupart des agriculteurs, ils donnent une importance particulière au sous secteur de l’élevage. Les filières prioritaires sont les filières volailles, lait, porcin, et sériciculture. (Cf. Annexe XIX) Majoritairement, ce sont des filières à cycle court. Elles procurent des revenus dans le court terme que les producteurs peuvent employer dans leur système de production.

Recommandations

Accélération de la mise en œuvre du processus

Différentes suggestions pourraient aider à l’accélération de la mise en œuvre du processus ; il faut :
• Vérifier que les 15 priorités par région sont respectées et remplir les tableaux de quantification des activités par régions issus des deuxièmes consultations régionales. Certaines priorités doivent être fixées (Cas des Régions Itasy, Haute Matsiatra et Ihorombe) ;
• Consacrer plus de temps et des ressources financières pour la mobilisation des acteurs du processus. Le passage d’une approche projet à une approche sectorielle suppose d’analyser quelles sont les contraintes du secteur et quels sont les moyens à mettre en œuvre pour les lever, mais aussi les articulations avec les autres secteurs ;
• Mettre en place un système de suivi-évaluation, de gestion des connaissances, et de valorisation des bases de données (Exemple : Exiger systématiquement des rapports d’avancement du processus) ;
• Améliorer la communication et le partage des informations entre les différentes plates formes au niveau organisationnel du processus. Les activités de communication porteront particulièrement sur: (i) l’élaboration d’une stratégie de communication; (ii) le développement et la diffusion de produits de communication; (iii) l’amélioration du site Web du MINAGRI-DR et de la communication avec les parties prenantes pour le stockage des bases de données des documents officiels; (iv) le renforcement des capacités des professionnels de la communication dans le secteur agricole à travers des ateliers et des formations. L’information doit circuler dans les deux sens, de la COMESA au niveau pays et dans l’autre sens ; et,
• Etablir un calendrier prévisionnel des activités pour faciliter la prise de décision.

Entente sur les priorités régionales

Au niveau national

Les priorités choisies pour la relance à court terme devraient être les activités à impact rapide, de manière à stabiliser rapidement les prix des produits stratégiques sur le marché, et alléger les impacts au niveau de la population. Il faut :
• Intensifier la production agricole par la professionnalisation des systèmes de productions.
• Prioriser l’élevage à cycle court et les cultures vivrières dans les régions du Nord du pays.
• Prendre en compte les sous secteurs qui sont parfois négligées. Le sous secteur pêche, dans les régions de l’Ouest et du Sud Ouest doivent se développer.
• Renforcer les financements consacrés aux filières à plus fortes valeur ajoutée, en raison de leur contribution spécifique à la réduction de la pauvreté et à la croissance économique.
Les filières vivrières (le riz et le maïs), l’élevage à cycle court (élevage porcin et volailles) et la pêche (les poissons pélagiques) sont soutenus en priorité.
• Rééquilibrer les zones agro-écologiques en valorisant les potentialités du milieu (surtout les régions du Sud et de l’Ouest de Madagascar) pouvant appuyer le développement économique régional, qui s’appuie sur les activités agricoles et non agricoles.
• Allouer des financements pour le développement d’infrastructures de stockage, de transport, de transformation, et de commercialisation (Surtout pour les Régions isolées comme Vatovavy Fitovinany, Androy et ses environs).
• Tenir compte de toutes les stratégies d’adaptation et d’atténuation des catastrophes naturelles en tenant compte de l’évaluation des impacts environnementaux et sociaux. La gestion des risques et des catastrophes naturelles, la maitrise de l’eau et la gestion durable des ressources naturelles font parties des priorités mentionnées dans les consultations régionales surtout pour les régions du Sud de Madagascar.

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Table des matières

INTRODUCTION
1 – MATERIEL ET METHODES
1.1 Matériel
1.1.1 Justification du choix du thème et de la zone d’étude
1.1.1.1 Choix du thème
1.1.1.2 Choix des pays comparés
1.1.1.3 Choix de la région étudiée : la Région Analamanga
1.1.2 Source de données
1.1.2.1 Document nationaux et rapports de consultation
a. Rapports de consultation régionale des 22 régions
b. Grands Axes Stratégiques d’Intervention
c. Note d’orientation politique du PSAEP/CAADP
d. Documents de référence nationaux
1.1.2.2 Etude bibliographique
1.1.2.3 Entretien auprès de personnes ressources
1.1.3 Outils de traitements utilisés
1.1.4 Concept et définitions
1.1.4.1 Historique et origine du CAADP
1.1.4.2 Programme sectoriel
1.2 Méthodes
1.2.1 Démarche globale et recodage des données
1.2.2 Démarches spécifiques
1.2.2.1 Analyse du processus PSAEP/CAADP
a. Composition des participants pendant les séries de consultations régionales
b. Synthèse des principales étapes du processus
c. Critères et barèmes de notation de la qualité des données issues des consultations régionales
1.2.2.2 Synthèse des priorités régionales
1.2.2.3 Analyse des priorités régionales
a. Analyse fréquentielle
b. Représentation cartographique
c. Analyse FFOM
1.2.3 Chronogramme des activités
2 – RESULTATS
2.1 Analyse de la démarche du processus PSAEP/CAADP
2.1.1 Approche participative
2.1.2 Qualité des données recueillies
2.1.3 Principales étapes du PSAEP/CAADP
2.2 Fixation des priorités régionales
2.2.1 Grands Axes Stratégiques d’Intervention
2.2.1.1 Généralités
2.2.1.2 Domaines d’activités
2.2.2 Sous secteur prioritaire
2.2.2.1 Cartographie
2.2.2.2 Filières potentielles
2.2.2.3 Analyse FFOM de la Région Analamanga
2.3 Analyse fréquentielle des priorités régionales
2.3.1 Grands Axes Stratégiques d’Intervention
2.3.1.1 Au niveau national
2.3.1.2 Au niveau de la Région Analamanga
2.3.2 Sous secteur
2.3.2.1 Au niveau national
2.3.2.2 Au niveau de la Région Analamanga
2.3.3 Piliers du CAADP
2.3.3.1 Au niveau national
2.3.3.2 Au niveau de la Région Analamanga
3 – DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
3.1 Discussions
3.1.1 Limites de l’approche adoptée pour l’élaboration du processus
3.1.1.1 Les piliers du CAADP
3.1.1.2 Principes du processus PSAEP/CAADP
3.1.1.3 Qualité des données
3.1.1.4 Etat d’avancement du processus au niveau national et international
3.1.2 Justification des priorités régionales
3.1.2.1 Grands Axes Stratégiques et contextes nationaux
3.1.2.2 Justification des priorités régionales de la Région Analamanga
3.1.3 Orientation des priorités régionales
3.1.3.1 Piliers du CAADP
3.1.3.2 Grands Axes Stratégiques d’Interventions
3.1.3.3 Sous secteurs
a. Agriculture
b. Elevage
c. Pêche
3.2 Recommandations
3.2.1 Accélération de la mise en œuvre du processus
3.2.2 Entente sur les priorités régionales
3.2.2.1 Au niveau national
3.2.2.2 Au niveau de la Région Analamanga
3.2.3 Identification des programmes potentiels du PNIA
CONCLUSION
Références
Bibliographie

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