COMPOSITION ANALYTIQUE DU COLOSTRUM
La taille et race de la mère
Chez les bovins, la race influence la richesse du colostrum en IgG : les races allaitantes produisent moins de colostrum mais celui-ci est beaucoup plus concentré en IgG que celui des vaches laitières (Weaver et al, 2000), il y a donc certainement un effet dilution. Selon Tyler et al, (1999) les vaches de race Guernsey produisent un colostrum ayant une concentration en IgG supérieur de 36g/L par rapport au colostrum des vaches de race Holstein qui ont une concentration en IgG moyenne comprise entre 80 et 110 g/L (Kehoe et al, 2011).
Chez la truie, les résultats diffèrent selon les études : Quesnel (2011) montre que les truies Large White produisent un colostrum plus riche que les croisées Landrace x Large White (71 g/L contre 60 g/L) tandis que Inoue et al, (1980) ne mettent pas en évidence de variation en fonction de la race des truies.
Il existe une grande variabilité de taille entre les différentes races canines : en effet, un chien de race Chihuahua pèse 1 à 2 kg tandis qu’un chien de race Dogue Allemand pèse 80 kg, on a donc un rapport pouvant atteindre 80 entre différentes races canines. On peut se demander si la composition du colostrum est influencée par le format de l’animal. Aucune association entre le format racial des chiennes et la concentration colostrale en IgG n’a pas été démontrée (Gonnier et Rossig, 2013).
La concentration sérique en IgG de la mère
Comme vu précédemment, les IgG colostrales ont pour origine le sérum de la mère. Néanmoins, Gonnier et Rossig (2013) n’ont mis en évidence aucune corrélation entre la concentration sérique en IgG des mères et la teneur en IgG colostrale dans l’espèce canine. Uetake et al, (2014) ont observé la même absence de relation chez les bovins.
Dans l’espèce porcine les résultats sont controversés : Devilliers et al, (2007) montrent un lien entre la concentration sérique en IgG des truies et celle de leur colostrum. Au contraire Arey et al, (2000) ont montré que les teneurs totales en IgG dans le colostrum de truie sont identiques que les truies soient vaccinées ou non. Cependant la vaccination induit une augmentation des titres en anticorps spécifiques contre l’agent pathogène concerné. La vaccination est donc efficace pour favoriser l’immunité passive vis-à-vis d’un pathogène mais elle n’augmente en aucun cas la teneur totale en immunoglobulines dans le colostrum. (Garrier, 2012).
Chez le chat il semblerait que la concentration en IgG dans le colostrum soit liée à la concentration en IgG sérique (Claus et al, 2006) : la concentration en IgG dans le colostrum est en moyenne 4,5 fois plus élevée que dans le sérum des mères. Ce n’est pas le cas pour les IgA pour lesquelles aucune corrélation n’a été mise en évidence dans cette étude
Effet de la taille de portée
L’étude de Gonnier et Rossig (2013), ne rapporte pas de différence significative entre les concentrations en IgG dans le colostrum des mères ayant eu une petite portée par rapport aux mères ayant eu une portée de grande taille, les résultats de notre étude son similaires. Notre étude met en évidence une concentration en protéines plus élevée dans le colostrum des mères ayant eu une petite portée par rapport à celle ayant eu une portée de taille moyenne. Cependant nos résultats ne sont pas totalement supperposables à ceux de Gonnier et Rossig puisque nous avons tenu compte du nombre de chiots nés (morts ou vivants) tandis que Gonnier et Rossig n’ont tenu compte que du nombre de chiots nés vivants. Il parait plus logique de tenir compte aussi des chiots mort-nés car ils étaient présents tout au long de la gestation donc ils ont pu avoir une influence sur la qualité du colostrum produit. Nous pouvons raisonner différemment en excluant les chiots mort-nés puisqu’ils ne participent pas à la stimulation mécanique de la mamelle par la tétée.
D’autre part nous avons défini les tailles de portée en tenant compte du format racial des mères en raison des tailles de portées supérieures chez les chiennes de grandes races. Une autre analyse aurait pu consister à prendre en compte le poids total de la portée par rapport au poids de la mère.
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INTRODUCTION
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I. FORMATION DU COLOSTRUM CHEZ LES CARNIVORES DOMESTIQUES
1. La lactogènes
2. Evolution des cellules épithéliales mammaires en fin de gestation
3. Sécrétion des composants du colostrum
4. Les immunoglobulines du colostrum
5. Régulation hormonale
II. COMPOSITION ANALYTIQUE DU COLOSTRUM
1. protéines
a. Taux protéique
b. Immunoglobulines
c. Acides aminése et albumine
2. Lipides
3. Lactose
4. Minéraux
5. Autres constituants du colostrum
6. Valeur énergétique du colostrum
III. ROLES DU COLOSTRUM
1. Nutrition du chiot
2. Transfert de l’immunité systémique
3. Immunité locale
4. Maturation du tube digestif
IV. FACTEURS DE VARIATION DE LA COMPOSITION DU COLOSTRUM
1. L’âge de la mère
2. La taille et race de la mère
4. La position de la mamelle
5. Le numéro de lactation (parité)
6. L’alimentation
7. L’état de santé
8. La concentration sérique en IgG de la mère
9. Le statut hormonal
ETUDE EXPERIMENTALE
I. MATERIEL ET METHODES
1. Population
2. Prélèvements
3. Dosage des immunoglobulines
4. Dosage des nutriments
a. Taux protéiqueINTRODUCTION
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I. FORMATION DU COLOSTRUM CHEZ LES CARNIVORES DOMESTIQUES
1. La lactogenèse
2. Evolution des cellules épithéliales mammaires en fin de gestation
3. Sécrétion des composants du colostrum
4. Les immunoglobulines du colostrum
5. Régulation hormonale
II. COMPOSITION ANALYTIQUE DU COLOSTRUM
1. protéines
a. Taux protéique
c. Acides aminés
d. Caséine et albumine
2. Lipides
3. Lactose
4. Minéraux
5. Autres constituants du colostrum
6. Valeur énergétique du colostrum
III. ROLES DU COLOSTRUM
1. Nutrition du chiot
2. Transfert de l’immunité systémique
3. Immunité locale
4. Maturation du tube digestif
IV. FACTEURS DE VARIATION DE LA COMPOSITION DU COLOSTRUM
1. L’âge de la mère
2. La taille et race de la mère
3. La taille de portée
4. La position de la mamelle
5. Le numéro de lactation (parité)
6. L’alimentation
ETUDE EXPERIMENTALE
I. MATERIEL ET METHODES
1. Population
2. Prélèvements
3. Dosage des immunoglobulines
4. Dosage des nutriments
5. Calcul de la valeur énergétique
6. Analyses statistiques
II. RESULTATS
1. Description de la population
2. Immunoglobulines
3. Composition nutritionnelle
4. Valeur énergétique du colostrum
5. Relation entre les concentrations des différents composants du colostrum
III. DISCUSSION
1. Limites de l’étude
2. Résultats
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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