Comportement alimentaire des adolescents européens âgés de 12 à 18 ans
Milieu socio-économique
Le statut ou le MSE informe de la position sociale d’un individu dans un pays. La mesure directe du MSE est difficile, voire impossible à établir car il y a un manque de consensus européen. Néanmoins, il existe un certain nombre d’indicateurs utilisés afin de différencier les différentes positions sociales des individus .
L’éducation, la profession et le revenu, étroitement liés, représentent les indicateurs les plus souvent utilisés pour définir le statut socio-économique. Le niveau de scolarité influe sur la perspective professionnelle de l’individu et la profession influe sur le revenu. Ces trois indicateurs permettent de définir le MSE. Cependant, chacun d’eux présente des limites et doit être jugé dans son contexte. Par exemple, la profession n’est pas fixe tout au long d’une vie professionnelle. La classification salariale peut augmenter ou diminuer en fonction de la profession et des titres ou diplômes obtenus. Ce changement biaise la classification socioéconomique. Un second exemple est une personne ayant des déficiences cognitives ou n’ayant pas les moyens financiers rencontrerait des difficultés à accéder à un niveau d’éducation supérieur .
Comportement alimentaire
Le comportement alimentaire peut influencer l’état de santé et être à l’origine de maladies chroniques tels que l’obésité, les maladies cardiovasculaires et le diabète.
Le comportement alimentaire coordonne diverses actions qui aboutissent à la prise alimentaire. Il est influencé par des facteurs internes et externes. Les facteurs internes comprennent une régulation hormonale ainsi que les signaux de faim et satiété. Ces deux signaux sont des sensations naturelles qui adaptent les apports à nos besoins . Le passage des nutriments dans le tube digestif déclenche la cascade de la satiété. Elle est composée de facteurs sensoriels (flaveurs de l’aliment), digestifs (distension de l’estomac) et métaboliques (sécrétions hormonales).
Niveau d’éducation et connaissances nutritionnelles
Les parents jouent un rôle important dans l’acquisition de connaissances nutritionnelles auprès de leurs enfants. Selon Ward, Wackman et Wartella , il existe trois manières d’apporter ses connaissances.
1. Les parents agissent sur le développement des capacités cognitives qui elles permettent d’acquérir des connaissances. A titre d’exemple, les parents expliquant à leurs enfants la raison pour laquelle ils prêtent attention à la provenance des fruits et légumes favorisent la compréhension et l’intégration de connaissances nutritionnelles.
2. Les parents encouragent leurs enfants à utiliser les savoirs nutritionnels acquis à l’école.
A titre d’exemple, l’enfant sera capable de faire un choix éclairé à la cantine scolaire.
3. Les parents enseignent directement les connaissances nutritionnelles à leurs enfants. A titre d’exemple, ils partagent autour des messages nutritionnels figurant sur l’emballage des céréales de petit-déjeuner.
Toutefois, ces enseignements soulèvent quatre obstacles.
1. Les parents sont responsables d’aborder le sujet afin d’apporter un enseignement nutritionnel correct à leurs enfants. Cela demande une alerte constante aux moments propices mais également un savoir-faire pédagogique de leur part.
2. Les parents avec un niveau d’éducation bas et issus d’un niveau socio-économique inférieur n’ont peut-être pas les savoirs nécessaires à ce sujet afin de les transmettre à leurs enfants.
3. D’après l’étude de Maureen M. Black et de Kristen M. Hurley , le comportement alimentaire s’acquiert en grande partie durant la petite enfance. Un enfant sollicité à consommer des fruits et des légumes tôt permettrait d’habituer sa consommation plus tard. Selon le Plan d’Etude Romand, l’éducation nutritionnelle est enseignée durant un semestre de la 9ème année HarmoS. A ce stade de formation, l’élève se situe autour de 12 à 13 ans. Il serait donc préférable d’initier l’enseignement nutritionnelle dès le plus jeune âge dans les premières années de scolarité.
4. En plus de la sollicitation cognitive des parents, les médias ont un rôle important dans la diffusion de messages nutritionnels face aux enfants.
Habitudes alimentaires
Pendant les premières années de vie, l’enfant régule ses apports alimentaires par des mécanismes physiologiques tels que la faim et la satiété. Ces signaux sont atténués par les modèles familiaux au moment où les enfants commencent à participer à l’alimentation familiale. Chaque population a des préférences, des aversions ainsi que des croyances sur les aliments en fonction de sa culture et de sa religion. Ces différences caractérisent les habitudes alimentaires de chacun.
La qualité, la quantité, la structure et le rythme alimentaire, autrement dit les habitudes alimentaires parentales, influencent le comportement alimentaire de l’enfant . De même que le style éducatif parental impacte également le comportement alimentaire de l’enfant. Le style éducatif est divisé en 4 catégories :
1. L’autoritaire respecte l’opinion de l’enfant mais maintien des limites. Par exemple punir son enfant sans expliquer la raison.
2. L’autocratique utilise des stratégies contraignantes ou restrictives au moment des repas. Par exemple parler fort ou forcer l’enfant à manger.
3. L’indulgent offre beaucoup de sensibilité et peu de structure. Par exemple, l’enfant choisit le moment du repas.
4. Le détaché est désintéressé, il ne propose pas de structure. Par exemple, l’enfant est livré à lui-même au moment de la préparation des repas.
Poids corporel
Actuellement, deux paradoxes touchent le monde ; la famine et l’obésité . Selon l’OMS, 11% de la population mondiale souffre de famine, 39% de surpoids et 13% d’obésité́. Elle qualifie la situation comme une épidémie. En Suisse, 41% de la population adulte souffre de surpoids et 10% d’obésité́. Chez les enfants, 19% sont atteints de surpoids ou d’obésité . En 2017, une étude a été publiée dans la revue The Lancet et menée par l’OMS et l’Imperial College de Londres montre qu’en 40 ans le taux d’obésité chez les enfants et les adolescents (5-19 ans) a été multiplié par 10 dans le monde .
Selon l’OMS les causes sociétales de l’épidémie d’obésité de l’enfant sont également dues aux changements de la société actuelle. Nous pouvons noter un changement de la structure des repas. Les 3 repas par jour tendent à disparaître. Les repas pris devant la télévision augmentent de 14% ainsi que la taille des portions . L’augmentation de la taille des portions poussent également à consommer plus et à oublier ses sensations alimentaires. La populaire chaîne de restauration américaine a augmenté la taille de ses portions de frites 85g, proposé en taille unique, en 1970 à 80, 150 ou 175g à aujourd’hui.
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Table des matières
1. Introduction
2. Cadre de référence
Milieu socio-économique
Education
Profession
Revenu
Comportement alimentaire
Facteurs environnementaux
Facteurs cognitifs
Facteurs psychologiques
Facteurs socio-économiques
Adolescence
3. Définition de l’étude
Question de recherche
Hypothèses
But
Objectifs
4. Méthodologie
Stratégie de recherche
Mots clés
Critères d’inclusions et d’exclusions
Population
Variables
Langues et date de parution
Exclusions
Sélection des articles
Analyse et extractions des données
Résultat de la recherche scientifique
5. Résultats
Définitions des variables étudiées
Définition du milieu socio-économique par étude
Définition du comportement alimentaire par étude
Synthèse des résultats
6. Discussion
Résultats attendus
Résultats saillants
Mesures hétérogènes des résultats saillants
Fruits et légumes
Sodas
Autres résultats
Discussion des résultats
Niveau d’éducation et connaissances nutritionnelles
Habitudes alimentaires
Poids corporel
Coûts de la santé
Programme de santé publique
Conclusion de la discussion
7. Perspectives
8. Biais
9. Limites
10. Conclusion
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