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Presentation des especes de chauves -souris etudiées
Les espèces des chauves-souris capturées à savoir Chaerephon atsinanana, Mormop- terus jugularis, sont endémiques de Madagascar. Mops midas se rencontrent aussi en Afrique et Mops leucostigma aux Comores.
Chaerephon atsinanana
Elle possède un corps allant de 90 à 101 mm avec une queue de 33,6 mm. Le museau est légèrement émoussée avec des lèvres ridées et charnues. Le poids moyen est de 11g. La tête et le dos sont noirâtres. De couleur brun sombre avec des fines raies beiges qui recouvrent leur flanc et la base des ailes. Elle présente des oreilles arrondies réunies à la base par une bande de peau continue. L’animal es t recouvert par une fourrure fine et légèrement soyeuse. Chaerephon atsinanana est une espèce principalement insectivore. Le régime alime n-taire de ces Chiroptères est essentiellement constitué de Coléoptères, d‘Hémiptères et de Di p- tères (Andrianaivoarivelo, 2006). Ces animaux fréquentent les paysages modifiés par l’homme et les différentes constructions humaines. Ils vivent en groupe et en sympatrie avec Chaerophon leucogaster à Manakara (Goodman, 2011) . Ils se distribuent majoritairement dans la partie orientale de l’ile en ne dépassant pas une altitude de 1000 m (Goodman, 2010).
Mormopterus jugularis
Cette espèce se distingue de Chaerephon atsinanana par les caractéristiques su i- vantes : Elle a des oreilles non jointives à leur base. La fourrure est fine et courte. La tête et le dos sont colorés en brun à brun rougeâtre. La gorge et le ventre ont une teinte brun clair ou blanc sale. L’espèce possède des lèvres lisses avec des vibrisses clairsemées. Le corps mesure en moyenne 94,7 mm. Mormopterus jugularis trouvent des perchoirs dans les plafonds des bâtiments publics. Il s’agit d’écoles ou bureaux datant de l’ère coloniale (Racey et al, 2010).
En tant qu’insectivore, elle se nourrit principalement de Coléoptères, puis d’Hémiptères et rarement de Diptèr es (Andrianaivoarivelo, 2006) . Mormopterus jugularis présente une large distribution à Madagascar. Elle fréquente les zones agricoles, savanicoles. Cette espèce est classée «préoccupation mineure» selon l’IUCN ( IUCN, 2010), (Cf annexe V). L’espèce vit en groupe et en sympatrie avec d’autre s especes. Elle occupe l’altitude compris entre 0 à 1750 m (Goodman, 2011).
Mops leucostigma
Elle présente une taille plus grande par rapport aux deux espèces précédentes. Elle mesure environ 103 à 121mm de long a vec une queue mesurant plus de 40 mm (Goodman, 2011). Mops leucostigma possède une tête et dos brun grisâtres ou brunâtres. La gorge et le ventre sont beiges. Les oreilles sont arrondies. Elles sont réunies par une large bande de peau. Des vibrisses courtes et épaisses se trouvent à leur base. La lèvre est clairement ridée.
Elle se rencontre à une altitude qui ne dépasse pas les 1 500 m. Mops leucostigma fré-quente les zones agricoles et urbaines. Elle vit dans les zones de basse altitude à l’Ouest de Madagascar et les parties orientale et centrale de la grande île.
Elle se nourrit principalement de Coléoptères, puis d’Hémiptères, Lépidoptè res, et de Diptères (Andrianaivoarivelo, 2006). Selon l’IUCN, cette espèce est classée «préoccupation mineure» (UICN, 2010), (Cf annexe V).
Mops midas
Elle présente une taille clairement robuste par rapport aux trois espèces précédentes.
Elle mesure environ 142 à 146 mm de long (Goodman, 2011). La tête et le dos sont bruns grisâtres à bruns sombres et quelques fois le v entre et la gorge sont beiges ou blanc. Mops midas (annexe III) possède deux grandes oreilles arrondies réunies par une large bande de peau qui se plie sur elle -même en formant un sac. Les lèvres s ont clairement ridées munies de vibrisses courtes et épaiss es.
Elle se rencontre entre une altitude de 10 à 1450 m en fréquentant la partie centrale, orientale et occidentale de Madagascar. Mops midas a été rencontré dans différents types d’habitat à savoir la forêt sèche décidue, le bush épineux, les paysages ag ricoles et les savanes anthropogéniques des Hautes Terres Centrales (Goodman, 2011) .
Aucune donnée n’a été enregistrée à Madagascar pour le regime alimentaire de cette espèce. En Afrique, elle se nourrit principalement de Coléoptères (Archer, 1997). Selon l’IUCN, cette espèce est classée «préoccupation mineure» (UICN, 2010 ).
METHODES D’ETUDE
Etude préliminaire
Bibliographie
Des documents relatifs à notre sujet de recherche ont été consultés au près de la bibli o-thèque de la Biologie Anima le Faculté des Sciences Antananarivo, de l’ESSA, du CAS (Tsimbazaza), du centre de documentation du Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza et de la Bibliothèque Universitaire.
Webiographie
Des recherches sur internet ont été faites pour avoir une co nnaissance plus approfon-dies sur les méthodes adoptées . Elles donnent d’idées sur l’avancement de la recherche sur les chauves-souris.
Choix des sites d’études.
Notre étude a été basée à Moramanga et à Antananarivo. Les sites ont été choisis dans le but de mener une étude comparative dans ces deux milieux sur l’impact des chauves-souris synanthropiques dans le contrôle des insectes nuisibles à la santé. Les sites sont aussi choisis en se référant à l’investigation déjà effectuée par Ratrimomanarivo Fanja en 2009 sur les chi- roptères synanthropiques.
Enquêtes
Des enquêtes dans les villages ont été menées pour connaître les gîtes des chauves- souris et les types de maladies les plus fréquentes contractées par la population locale.Elles ont été faites pour é valuer la connaissance des autochtones sur les chiroptères et aussi pour avoir leur opinion sur les rôles des chauves-souris dans leur vie quotidienne et leur enviro n-nement. Les sondages ont été réalisés au sein de la population locale, chef du village ou le(s) leader(s), ONG et les responsables des centres hospitaliers.
Méthodes de capture
Capture des insectes
Le but de la capture est d’identifier d’une part les insectes présents dans le milieu et qui sont aussi les proies potentielles et d’autre part il permet de comparer les insectes con- sommés par les Microchiroptères .
Les insectes ont été capturés à l’aide d’un piège lumineux qui trompe le système d’orientation des insectes. Ce mode de piégeage , basé sur la lumière artificielle , atteint son maximum d’efficacité en période de lune noire (Champenois, 2004). Ainsi, une lampe à néon allumée par une batterie a été accrochée au dessus d’un drap blanc suspendu à une corde i m-provisée entre deux supports. Lorsque les insectes se posent sur le drap, les captures se font à la main de façon à les faire tomber dans un bocal contenant de l’alcool 70 %. Cette solution favorise la conservation des spécimens avant l’identification. La capture a é té effectuée entre 18h jusqu’à minuit.
Les moustiques de la Famille des Culicidae ont été capturés facilement en utilisant l’homme comme appât. Ils sont probablement attirés par la silhouette et le gaz carbonique expiré et peuvent former des essaims (Degallier, 19 96). Les animaux sont ethana siés par l’ether puis ils ont été conservés dans les pulliliers de Dragendorff.
Capture des chauves-souris
La capture des chiroptères a été faite au moyen d’un filet japonais long de 12 m. Le filet japonais est un système efficace pour attraper les animaux volants, principaleme nt les oiseaux et les chauves-souris (Bergallo & Godoy, 2003) Le filet a été étalé juste avant l’émergence des chauves-souris de leurs gîtes, en général vers 17h 30mn et jusqu’au moment de leur retour après la recherche de nourriture (entre 21h et 22 h). Au-delà de ces heures, le filet a été ramassé.
Détermination des espèces de chauves-souris et d’insectes capturées.
Une fois capturées, les chauves -souris sont pesées, puis mesurées : au niveau de leur longueur totale (pointe du museau à l’extrémité de la queue), les ailes, les oreilles et la queue (orifice anal à l’extrémité du corps) (Cf annexe, afin de déterm iner chaque espèce. Leur d é- termination a été effectuée au laboratoire du Département de Biologie Animale de l’Université d’Antananarivo. Les critères principaux qui permettent la détermination des e spèces sont basés sur la méthode de Peterson et al, 2006. La forme des oreilles, la longueur de l’avant bras et le poids de l’animal constituent les éléments d’identification de ces animaux. Cinq individus au maximum ont été capturés puis fixés à l’alcool 70° pour l’étude du contenu stomacal et ensuite pour servi r de spécimens de référence. La durée ayant permis la capture de cinq individus varie d’un site à l’autre.
La détermination des insectes a été faite par la comparaison entre les espèces de réf é-rence du Parc Botanique et Zoologique du Tsimbazaza et les ind ividus capturés sur terrain. Les manuels de détermination sont aussi consultés afin de donner la taxonomie des individus capturés. Les documents de Delvarre & Aberlenc, 1989 ; Borror et al, 1979 ont été consultés.
Cas particulier des moustiques .
Pour le cas de moustiques, la clé de Bagny et al, 2008 a été utilisée pour déterminer les différents genres des individus capturés.
REGIME ALIMENTAIRE DES MICROCHIROPTERES
Après l’observation des insectes dans les fèces ou les contenus stomacaux des chauves-souris, les parties identifiables ont été comptées pour calculer l es volumes d’insectes ingérés, leurs fréquences et leurs occurrences. Les résultats de l’analyse des contenus stomacaux et des feces semblent etre identiques mais les résultats obtenus sont complémentaires. En effet, des spécimens trops digérés présents da ns les crottes, difficies à identifier sont plus reconnaissables dans les contenus stomacaux.
Les resultats d’analyse du contenu stomacal et de la matière fécale de Mops midas n’ont pas été pris en compte à cause de l’éffectif trop faible.
Pourcentage de volume
Pourcentage de volume d’insectes dans la diète de de Mops leucostigma (n =4)
Mops leucostigma consomme en premier lieux des Coléopt ères appartenant aux famillles sui-
vantes : Scarabeidae, Coccinelidae, Dermestidae, Hydrophilidae, Chrysomelidae. Les hémi p-
tères et Diptères (Culicidae, Tipulidae) complètent le régime alimentaire.
La figure suivante évoque les différents types de proies des chauves souris examinés à partir
des contenus stomacaux et des fèces de Mops leucostigma.
Prospection des stations et durée des travaux de laboratoire
La durée de traavail au niveau de chaque station a été fixée à 4 jours (2 jours pour la capture de chauve-souris et deux jours pour les insectes) . Mais certaines stations fixées au de? art ont due etre abandonné et changé par d’autres soit par absence de chauve souris soi par refus du responsable
Par ailleur les travaux de laboratoire ont pris beaucoup de temps. L’identification des fra g-ments d’insectes dans les contenus stomacaux et les fèces des chauves -souris ont necessité dix mois de travail.
Conduite des enquêtes
Les enquêtes ont été réalisées à partir de questionnaires structurés (Ramamaonjisoa, 1996). Elles sont faites pour cibler les différent s responsables et la population locale en tenant compte du genre, des occupations et des classes d’âges. Lors des enquêtes, nous avons const a-té l’ignorance de certaines personnes au sujet des chauves-souris. D’autres personnes ressources sont méfiantes, par conséquent le questionnaire non structuré est jugé efficace dans la plupart du temps. Il se fait de façon à ce que l’enquêteur et l’enquêté puissent s’exprimer librement.
Pour pallier à ces obstacles, des entretiens supplémentaires ont été faits d’une façon globale durant le stage. Nous avons effectué un échantillonnage au hasard des cibles sans distinc-tion de classe d’âge, de classe sociale et de genre, au niveau de la population locale , des autorités administratives et des responsables pédagogiques et hospitaliers.
Importance paysagère
La structure du paysage est un outil qui détermine la distribution des Chiroptères et des insectes. D’après Jaberg et al en 2001, les éléments principaux du paysage sont l’altitude, le pourcentage du couvert forestier, sinon du couvert arboré, la pr ésence des points d’eau, et l’importance du tissu urbain.
Influence des paysages sur les nombres d’insectes capturés dans les deux zones d’études.
De nombreux facteurs peuvent expliquer la structure des communautés d’insectes et leurs diversités . L’arbre constitue, pour la majeure partie des espèces de chauves-souris, un élément déterminant, au moins pour se nourrir ou se déplacer (Némoz & Briso rgueil, 2008).
Tandis que chez les insects phytophages, la végétation joue un role majeur directement ou indirectement, soit comme ressource alimentaire, soit comme habitat (Strong et al ,1984). Les succesion de communauté d’insectes sont controléses par l’évolution des communautés vég etales (Stephane-Dwenter et Tsharntke, 1997). Cependant, ilest à noter que les L épidoptères sont inféodés aux plantes (Delvarre et Aberlenc, 1989)
D’une autre manière, les conditions météorologiques locales vont impliquer aussi l’émergence de pappillon (Demerges ,2000). Ainsi, la dominance de la pé riode hivernale à Antananarivo implique sur la répartition des insectes siurtout à Antananarivo.
La différence de la couverture végetale entre le milieu d’étude à Antananarivo et Morama nga pourrait avoir aussi une influence sur le nombre des insectes nocturnes capturés.
Dans la Commune Urbaine de Moramanga, les ¾ de la superficie sont o ccupés par un couvert végétal essentiellement formé d’ Eucalyptus sp (Amenagement du territoire, 1997). Les Lépi- doptèresb capturés à Moramanga sont par consequent plus nombreux par rapport à ceux d’Antananarivo.
Relation entre paysages et les mou stiques avec leurs risques pour la santé humaine
Une base de données a été obtenue sur l’ensmble des e spèces recensées, les do n-nées de la littérature et le sobservations sur terrain. En plus l’image satellite forme de rémar quable outils permettant le re pé rage précis des zones d’éclosion culicidiennes à savoir les rizières et les points d’eau.
Ainsi la présence de point d’eau à proximité des m ilieux d’etude est importante pour les moustiques surtout les vecteurs du paludisme tels que le genre Anopheles. Les gîtes préférentiels des larves d’ Anopheles funestus sont les plans d’eau peu profonds des r izières, avec la végétation dressée des épis de riz avant la moisson ( Laventure et al, 1996 ; Blanchy, S, 1993). Dans un village, l’abondance d’ Anopheles funestus est d’autant plus importante que la superficie des rizières a un rayon de 1 km (Jeanne, 2001). Dans les zones natu-relles peu fréquentées par l’homme, les moustiques n’ont que très peu de chance d’avoir pu piquer un homme contaminant: ces moustiques son t donc sains, et il n’y a aucune raison de les éliminer .
Pour cette raison, les zones d’habitations urbanisées qui se situent aux alentours des rizicultures dans la région d’Antananarivo et Moramanga, suivant la structure du paysagère (Cf Google earth) pourraient occasionner la fréquence des moustiques Anopheles respon- sables du paludisme. Malgré la chas se des chiroptères aux alentours de cette zone, ce fléau subsiste toujours chez la population riveraine suite à la pullulation des vecteurs nottament pendant la moisson (mois d’avril) . Du point de vue paludisme, les vecteurs, Anopheles sp sont présents de façon accidentelle dans toutes les stations d’étude mais la maladie subsiste to u-jours dans les sites d’études.
Du point de vue Culex quinquefasciatus , l’abondance de ce vecteur dans le site serait liée aux conditions favorables offertes par les activités anthropiques tel le dépôt excessif d’ordures ménagères et par la présence des eaux stagnantes qui sont riches en matière org a-nique telles que les lacs et l es canaux d’évacuation (Akono et al, 2010). Culex quiquefasciatus est donc le genre de moustique le plus dominant dans toutes les zones u rbaines, en effet ce moustique peut etre mê me un bon marqueur écologique de l’ubanisation (Nbongui -sodi, 1983, Darriet 1986).
Culex quinquefasciatus est probablement un très mauvaise vecteur de la filariose (Blanc et al, 1992 ; Aubry, 2010). Cette maladie présente sur la cote Est et sur la cote Ouest de Madagascar. Elle est absente sur les Hautes Terres de Centrales car l a prévalence diminue en allant du littoral vers les plateaux et disparait vers 600m d’altitude (Aubry, 2010)
Trois espèces de filaires sont responsables de cette maladie. Dans la grande ile, seul whicheria bancrofti se trouve en cause, et e ncore dans sa variété nocturne, ceci en raison de sans doute d’une adaptation à la biologie des vecteurs présents (Brunhes, 1975). Le rô le de ce culicidae dans la transmiss ion de la filariose de Bancroft a été brievement évoqué mais l’épidemiologie de cette affection dans les zones d’étude demeure impr écise.
Pour Mansonia uniformis, ce moustique est un vecteur de filaire mais ne transmet pas Wuchereria bancrofti à Madagascar ou e n Afrique (Brunhes, 1999). Mais les arbovirus B a- banki, Rift valley fiver ont été isolés chez cette epèc dans certaineszone forestière de Mada- gascar (Fontenille, 1989). Comme Mansonia uniformis, Orthopodomyla sp, se rencontre aussi dans la zone forestière car ce tte espèce se fréquente dans des troncs d’arbre d’après Rodhain, 1983. La différence de ce vecteur par rapport aux autres especes réside dans le fait qu’elle ne transmet pas de maladie et elle n’a aucune importance médicale.
Relation entre paysage et la distribution des chauves-souris
Parmi les quatres espèces capturé es, Mormopterus jugularis est la plus répresenté e dans les milieux. Ces espèces possèdent une distribution large à Madagascar (Ratrimomanarivo et al 2009). Dans ce cas , elles sont les plus capturéses dans les milieux d’étude
Pour Chaerephon atsinanana et Mops leucostigma, ils distribuent entre 50 à 900m d’altitude. Ce fait les empechent de coloniser les Hautes Terres Centrales. La capture de deux individus de Chaerophopn atsinanana à Ambohipo (Antananarivo) serait une exception. Ces espèces sont donc endemiques de l’Est de Madagascar comme leur nom les indique. Concernant Mops midas, il frequente la partie centrale du Pays (Goodman, 2011). Par consequent on a pu le capturer à Ambohidratrimo.
D’après les donnés par Google earth, les gîtes de chauves-souris se trouvent principa- lement à proximité des zones innondées et de s zones boisées reliées entre eux par des haies (Ambohipo, Ambohidratrimo, Ambohibao) . L’eau est ainsi un élément vital pour les Micr o- chiroptères.Il constitue de source de nourriture importante en renferm ant des insectes (Racey, 1998b ; Ciechanowski, 2002 ; Russ et Montgomery, 2002 ; Rydell et al, 1999). En plus, l’eau est indispensable pour ces micromamm ifères pendant leurs voles pour remedier l’évaporation importante au niveau de la membrane alaire. (Martinot, 1997). Les haies en reliant les gîtes et les milieux de chasse des chauves -souris constituent un microclimat aux faibles amplititudes thermiques tout à fait f avorable aux insectes (Talbot, 1988) .
Il forme aussi de zones de protéction de ces micromam mifères contre les predateurs lorsqu’elles sortent de leurs perchoirs (Jenkins et al, 1998). De même la proximité de forêt permettrait de reduire les distances de déplacements des chauves -souris vers les zones d’alimentations appropriées (Entwistle et al, 1997). Par exemple, c’est le cas de la station d’Ambarilava. Alors, les milieux naturels attirent es microchiroptères de part la structure pay- sagère.
Maladie affectant la population à Antananarivo et à Moramanga
Infection respiratoire
En se référant aux résultats des enquetes usein de la popuation locale et les services de santé, le paludisme constituent les maladies dominantes à Antananarivo et à Moramanga. Selon les médecins, l’Inféction Respiratoire e st d’origine diverses à savoir le changement de saisons, la fièvre, la grippe, elle serait due à l’allérgie causée par l’odeur provenat de a matière fécale des vhauves souris. Cela necessiterait un approfondissemment par la recherche, en pa rticulier pour cette dernière eventualité.
Paludisme
D’après la classification des faciès épidémiologiques de Mouchet 1993, le paludisme présente un caractère instable sur les Hautes Terres Centrales, la transmission étant limitée à la saison chaude. Mais ilya un risque d’épidemie à cause de l’absence de la prémunition qui rend la population vulnérable.
Quand le climat devient chaud, les moustiques femelles adultes di gérent plus rapid e-ment le sang et s’alimentent plus féquemment, ce qui augmente l’intensité de la transmission (Akono et al, 2010). Les impacts du changement climatique sur la santé seront aussi différents selon le niveau de développement de l’infrastructure sanitare du pays (Githeko et al, 2001 ; Tsai et Liu ,2005). Dans le pays en développement, l’élevation de la température et de l’humidité faciliterait l’émergence, ou la réémergence, ainsi que l’éxpansion de plusieurs i n-féctions par des vecteur s nottament pendant la moisson au mois d’avril d’après les respo nsables hospitaliers (Communications personnelle). Pendant cette période, la fré quence du pa- ludisme atteint son appogée (décembre à avril) .
Discussions sur les regimes alimentaires des Chiroptères
Parmi les insectes inventoriés dans l’éstomac et le scrottes des chauves souris, certains groupes n’ont pas été capturés dans les stations d’études. Il s’agit d’insectes aquatiques de la famille des Hydrophilidae et des Dictyopharidae. Pour ce fait les zones d’eau semblent etre intéressantes aux Chiroptères. Ainsi, le milieu de chasse de ces Microhiroptères ne se limit e-raient pas aux alentours des gites mais jusqu’à une certaine distance et en particulier près des poits d’eau. Roué et Barataud ( 1999) ont demontré que certainees espèces chassent à une di s-tance de 1 à 2 km autour des gîtes. L’abondance de Coléoptères parmi les proies ingérés par ce goupes de Chiroptère peut etre due à leur chasse aux alentours des haies ou de lisières. Ces dernieres sont fréquentées par les chauve s-souris selon Rakotondramanana ( 2004). De plus
Larrieu demontre la présence de Coléoptères dans la forët surtout les Coléoptères saprox y- liques leurs quantités sont faibles par rapport aux Coléoptères dans les proies analysées. Ce resultat serait lié aux systèmes de défense chez ce rtain Noctuidae qui sont capables d’éviter leurs pré-dateurs (Weller et Jacobson, 1999 ; Ratcliffe et al ,2009)
L’existence de débris de Dictyoptères dans les proies analysés suppose que le chauves – souri peuvet se nourrir de blattes dans leur gîtes, nottament les individus en attente dans l’abri pendant la période non propice aux sorties de chasse. Les Coléoptères sont les i nsectes les plus consommés et constituent 56% du volume. Par conséquent, ce groupe d’insecte const ituent la majeure partie de la diète de ces trois Microchiroptères.
L’étude de Randrianaivoravelo et al en 2006 sur le régime alimentaire de ces Chiro p-tères dans le village d’Andasibe a montré aussi la prépondérance de des Coléoptères pendant l’été et les Hémiptères lors de l’hiver. Ainsi, les chauves-souris synanthropiques subissent le reflet des variations temporelles, saisonnières, géographique, de l’abondance des insectes, avec un degré de fléxibilité dans la selectin des proies (Whitaker et al, 1996)
Du point de vue culicidae, la dis tinction de cette Famille dans les contenus stomacaux et les fèces des chauves-souris n’est pas aisée, mais la présence des débris , tels les fragments de pattes, lesécailles , les proboscis et la comparaison de ces derniers avec les spécimens ca p-turés ont permis de les différencier des autre groupes d’insectes. Ainsi, les dé bris de mous- tiques dans le guano et les contenus stomacaux des chiroptères montrent que la Famille des
Culicidae fait partie des cibles des chauves-souris. Les corps mous des moustiques e t des Lé pidoptères rendent faciles leurs digestions par les Microchiroptères. Les traces d’écailles dans les restes non digérés sont les seuls caractères distinctifs de la présence de ces ordres dans les proies ingérés (Séguy, 1951 ; Vaughan, 1997). Ce fait nécessite une étude plus approfondie afin d’aboutir à leur identification jusqu’au genre et l’espèce.
L’étude de Randrianaivoarivelo et al en 2006 sur le régime alimentaire de ces Chiro p-tères dans le village d’Andasibe a montré aussi la prépondérance de s Coléoptères pendant l’été et les Hémiptères lors de l’hiver . Ainsi, les chauves-souris synanthropiques subissent le reflet des variations temporelles, sai sonnières, géographiques, de l’abondance des insectes, avec un certain degré de flexibilité dans la sélection des proies (Whitaker et al, 1996).
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Table des matières
INTRODUCTION
I. PREMIERE PARTIE : MILIEU D’ETUDE
I. 1.ANTANANARIVO
I. 1. 1. Milieu physique
I. 1. 2. Végétation.
I. 1. 3. Situation économique
I. 1. 4. Milieu social
I. 2. MORAMANGA
I. 2.1. Milieu physique
I. 2 .2. Végétation
I. 2. 3. Situation économique
I. 2. 4. Milieu Social.
I. 3. ETUDE PAYSAGERE.
I. 3. 1 .Ambohipo
I. 3. 2 Abohibao
I. 3. 2. Ambohidratrimo
I. 3. 3. Mahitsy
I. 3. 4. Moramanga
II. DEUXIEME PARTIE : MATERIEL ET METHODE
II. 1. MATERIELS BIOLOGIQUES
II. 1. 1. Classification
II. 1. 2. Présentation des espèces de chauves-souris etudiées transmissibles à l’homme : cas des Molossidae
II. 2. METHODES D’ETUDE
II. 2. 1. Etude préliminaire
II. 2. 2. Méthodes de capture
II. 2. 3. Détermination des espèces de chauves -souris et d’insectes capturées
II. 2. 4. Analyse du regime alimentaire
II. 3 .TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES
II. 3. 1. Traitement des données
II. 3. 2. Analyse des données
III. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III. 1. Résultats des enquêtes.
III. 2. Insectes capturés dans les sites d’étude.
III. 3. Chauves-souris capturés
III. 4. Régime alimentaire des chauves-souris
III. 4. 1. Pourcentage de volume
III. 4. 2. Pourcentage de fréquence et d’occurrence
III. 4. 3. Test statistique par ANOVA
III. 5. Comparaison des résultats de l’inventaire entomologique et de la diète des Chiroptères
III. 6. Taux de prédation des Diptères ingérés
III. 7. Photo récapitulatives des échantillons identifiés dans les fèces et dans les contenus gastriques des chauves-souris
IV. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
IV. 1.Prospection des stations et durée des travaux de laboratoire
IV. 2. Conduite des enquêtes
IV. 3. Importances paysagères
IV. 3. 1. Influence de paysage sur les nobres des insectes capturés dans les deux zones d’étude.
IV. 3. 2 Relation entre paysage et les moustiques avec leur risque pour la santé h umaine 41
IV. 3. 3 Relation entre paysage et la distribution des chauves -souris
IV. 4. Maladie affectant la population à Antananarivo et à Moramanga
IV. 5. Discussions sur les régimes alimentaires des Chiroptères
IV. 6. Menaces sur les Microchiroptères transmissibles à l’homme : cas des Molossidae.
IV. 6. 1. Destruction des gîtes
IV. 6. 2. Risque chimique
IV. 6. 3. Pollution lumineuse
IV. 6. 4. Autres types de ménaces issues des données bibliographiques
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE
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