Comparaison des projets préférentiels dans le cadre du BP

Dans les pays en voie de développement tel que Madagascar, il existe actuellement plus d’1 milliard d’individus qui vivent dans l’extrême pauvreté. Tous les projets mis en œuvre pour le développement rural ont maintenant pour objectif la réduction de la pauvreté par différentes manières (GILLIS ET AL, 2004).Cette finalité n’est pas pour autant impossible car « à côté de cette privation matérielle, les parcours individuels deviennent de plus en plus aléatoires, en raison notamment d’incertitudes liées à la santé, à la propriété foncière et à la sécurité individuelle. Pourtant, l’amélioration des conditions de vie est lente et réversible » (Groupe consultatif d’assistance aux pauvres, 2003). Ces phénomènes sont difficiles à saisir, surtout dans leur dimension dynamique. Si de nombreux indicateurs de mesure de pauvreté ont été développés, il est nécessaire d’analyser davantage les interactions entre les processus de paupérisation et le principe du bien-être.

La pauvreté a été définie partout comme étant une situation où un individu manque un ou plusieurs éléments jugés essentiels pour qu’il vive décemment. Les éléments cités concernent le manque de nourriture, le manque de matériel agricole, le manque de terres agricoles, le manque de cheptel, la non-scolarisation, l’analphabétisme, le manque de bonne santé et le non-accès à l’eau potable.

« Le bien-être a été défini par opposition à la pauvreté. De façon générale, les dimensions les plus fréquemment citées pour définir la pauvreté ont été les mêmes que celles citées lorsqu’il s’agissait de définir le bien-être. » (Programme des Nations Unies pour le Développement, 2007) Cependant, les participants ont mis l’emphase sur une bonne alimentation, une bonne santé, les moyens financiers, l’habillement et la quiétude dans la communauté. Une des approches adoptées par le programme SAHA a permis de reconnaître les besoins individuels de chaque ménage partant du principe de non-exclusion de tous paysans riches ou pauvres. Elle invite également à considérer la concentration des actions prioritaires, tant au niveau individuel que collectif, ainsi que le vécu et la perception des situations par les individus. Par conséquent, elle représente la possibilité pour les paysans de définir démocratiquement et concrètement l’affectation des fonds communaux dont le but est faire participer activement les citoyens à l’élaboration de la politique communale. C’est le processus budgétaire participatif communal. (LIEBERHERR, 2003) .

En effet, le processus budgétaire participatif met au centre de toutes décisions la population. La réussite de ce processus dépend de la participation de tous les différents types d’acteurs. Mais cependant, ce système participatif tel qu’il est couramment pratiqué dans le cadre du programme SAHA, ne conduirait au final qu’à renforcer les positions acquises, et ce de différentes manières. En général, c’est la capacité, qu’ont les dispositifs de ce processus participatif de faire surgir et reconnaître le point de vue et les intérêts des plus faibles, qui est interrogée.

CHOIX DU SUJET ET DE LA ZONE D’ÉTUDE

Actuellement, afin de pallier cette pauvreté, le programme SAHA a décidé de mettre en œuvre l’élaboration du budget participatif consistant à un processus de planification, de mise en œuvre et de suivi budgétaires qui met les citoyens au centre du processus de décisions. « Il leur donne l’occasion de décider de l’allocation des ressources, de faire une priorisation des différentes politiques sociales de la collectivité locale et de contrôler l’exécution des dépenses ». (LIEBERHERR, 2003) Chaque année, la commune détermine l’enveloppe budgétaire disponible. Les paysans se réunissent par fokontany et déterminent les priorités et les classent par ordre d’urgence. Des techniciens de la commune sont présents, uniquement pour répondre aux questions techniques. Un conseil consultatif, ou il y a un représentant des différents quartiers se réunit, centralise les priorités et fait une proposition concrète, en fonction du budget disponible. Au bout de ce processus, le budget est déterminé. Grâce à ce mécanisme, les politiques menées par la collectivité locale sont plus conformes aux besoins et préoccupations des groupes les plus pauvres. La commune rurale de Miantso représente une des 3 communes pilotes en partenariat avec le programme SAHA. La zone d’étude sera définie ainsi.

PRÉSENTATION DE LA ZONE D’ÉTUDE

La population est de 15 322 répartie en 2 610 ménages, à raison de 6 personnes par ménages, avec une densité de 54 habitants par km2 (54hab/ km2 ). Les principales activités de la population sont essentiellement l’agriculture et l’élevage. 90% de la population active de la Commune sont des paysans agriculteurs et éleveurs tandis que les restent sont des employés de l’état ou des commerçants. La pêche est également une activité qui commence à se développer dans la Commune tandis que l’artisanat ne connaît pas encore un ressort particulier. (Cf. ANNEXE I) La commune rurale de Miantso fait partie des 13 communes du district d’Ankazobe dans la région Analamanga. Elle se trouve à 65 km de la capitale, au PK 30 de la route nationale temporaire (RNT 36). C’est au niveau d’Ampanotokana PK 35 de la RN4 qu’on prend une bifurcation pour y parvenir. Elle est située à 30 km de cette bifurcation. Miantso couvre une superficie totale d géographiques sont de 18°43’ latitude Est et 47°08’ de longitude Sud, et mètres.

Le besoin en eau potable

Cette ruée vers les infrastructures sociales est due en premier lieu à l’accès à l’eau potable. En effet, elle constitue un problème majeur qu’ils soient riches ou pauvres dans la majorité de la population à Miantso car les bornes fontaines et les puits ne recouvrent pas toute la Commune et les sources d’eau ne sont pas protégées de l’insalubrité. En effet, ces points d’eau potable constitués par les puits et les bornes fontaines sont concentrés pour la majorité dans le chef lieu de fokontany, Miantso Lovasoa. De ces faits, seule une partie de la population jouit de l’accès à l’eau potable. De ce fait, la majorité de la population de la Commune s’approvisionne auprès des sources ou rivières, des sources non potables. Par conséquent, la maladie de diarrhées sévit et les femmes perdent plus de temps pour aller aux sources d’eau (Comité de développement communal, 2009).

Le besoin en centre d’alphabétisation 

Malgré l’inexistence des établissements scolaires dans quelques fokontany de la Commune, la majorité de la population d’âge scolaire vont à l’école soit un taux brut de scolarisation de 75%. Le taux de réussite scolaire est faible en raison des problèmes d’ordre logistiques (insuffisance salles et ancienneté des salles de classes, insuffisance équipements et outils pédagogiques), de manque de ressources humaines surtout les enseignants. En conséquence, le niveau d’instruction de la population reste très bas ne dépassant pas le niveau primaire.

Le besoin en dépôt de médicaments

Dans la Commune de Miantso, il existe un CSBII qui a été le fruit de la collaboration avec FID (Comité de développement communal, 2009). Cependant, le CSBII connaît des handicaps où les équipements sont insuffisants ou défaillants surtout le groupe électrogène qui alimente en électricité le complexe. En outre, la population connaît des difficultés en termes d’approvisionnement en médicaments puisqu’on y recense qu’un seul dépôt de médicaments pour toute la commune en 2010.

CONCLUSION PARTIELLE

Bref, il ne faut pas négliger les autres projets à caractère économique ou concernant le transport, puisqu’ils sont tous des moteurs de développement pour la région. Aussi, au niveau de l’élaboration du processus budgétaire participatif, la population se concentrera davantage aux problèmes sociaux, et éliront certainement tous les actes y afférents, et ceci sans qu’elle soit riche ou pauvre. Les préférences individuelles de chaque ménage aux actions les plus prioritaires sont unanimes quelles que soient leur niveau de vie, c’est-à-dire que la plupart des ménages optent pour la construction d’infrastructures sociales dans l’élaboration du budget participatif communal de Miantso. Ce qui sous-entend que l’hypothèse H2 est confirmée. Ces résultats démontrent qu’il est fort probable que le développement des infrastructures sociales en général a un impact décisif sur les décisions prises lors de la réunion du 26 juin où toute la population se doit d’être présente pour voter les projets à mettre en œuvre. Pourtant, bien des cas précis montrent que chaque ménage tire bénéfice pour chacune de ses actions, ou tout simplement que ces dernières résultent d’un type de comportement établi par leur niveau de vie.

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Table des matières

INTRODUCTION
I- MATÉRIELS ET MÉTHODES
I-1- CHOIX DU SUJET ET DE LA ZONE D’ÉTUDE
I-2- PRÉSENTATION DE LA ZONE D’ÉTUDE
I-3- MÉTHODOLOGIE
I-4- OBSERVATIONS ET LIMITES
I-5- CHRONOGRAMME DES ACTIVITÉS
II- RÉSULTATS
II-1- INÉGALITÉS SOCIALES VIS-À-VIS DE LEURS BESOINS ESSENTIELS
II-2- COMPARAISON DES PROJETS PRÉFÉRENTIELS DANS LE CADRE DU BP
III- DISCUSSIONS
III-1- ANALYSE DE LA CLASSIFICATION PAR LE DSBE
III-2- LES DIFFICULTES DE FAIRE PARTICIPER TOUTES LES CLASSES
III-3- L’INFLUENCE DES COMPORTEMENTS SUR LES PREFERENCES
III-4- ADOPTER UNE CHRONOLOGIE ANALOGUE
III-5- TENIR COMPTE DES RATIONALITES DES PLUS PAUVRES
III-6- REALISER LE PROJET ADEQUAT AU DEPIT DES CHOIX
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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