INTRODUCTION GENERALE
Le climat est l’état permanent de l’atmosphère à un moment donné suite à une répétition des différents aspects de l’atmosphère. La climatologie, science qui étudie le climat est un des piliers qui permettent la prévision du temps, tant sur une courte période que sur une longue période. C’est aussi « l’étude des échanges énergétiques et hydriques entre la surface de la Terre et l’atmosphère en fonction de la fréquence statistique d’événements météorologiques, dont l’action influence l’existence des êtres qui y sont soumis », d’après Huffy (1976). Contrairement à la météorologie, une science qui étudie le temps présent c’est-à-dire science de prévision de l’état de l’atmosphère à court terme, c’est une science qui traite les données passées afin de prévoir le temps et les états probables de l’atmosphère suivant les saisons. Depuis des années, les scientifiques ont tenté de classifier le climat du monde, mais peu d’entre eux ont réussi à dresser une classification quelque peu exacte puisqu’à chaque classification correspond une utilité spécifique. La classification des climats répond au besoin d’organiser et de synthétiser notre connaissance des différents types de climats et des données observées, afin de s’adapter au mieux à notre environnement et suivant les domaines dont il en aura besoin. Le climat peut dépendre de l’orographie, de la latitude, de l’altitude et de la distance par rapport à la mer. La détermination du climat est effectuée à l’aide de moyennes établies à partir de mesures statistiques annuelles et mensuelles sur des données atmosphériques locales : température, précipitations, ensoleillement, humidité, vitesse du vent, etc. Sont également pris en compte leur récurrence ainsi que les phénomènes exceptionnels. Dans la plupart des méthodes de classification du climat, la température et les précipitations sont les paramètres les plus utilisés et sont les éléments essentiels pour le déterminer. Quelques fois, certains climatologues utilisent l’évaporation ou l’évapotranspiration. Il est à noter que l’évapotranspiration joue un rôle très important en climatologie, puisqu’elle aussi fait partie des phénomènes qui puissent se passer dans notre atmosphère et qui ne doit pas être écartée des études climatologiques. Parmi les classifications les plus connues et les plus utilisées, celle qui a été établie par Köppen est la plus utilisée de nos jours. Bien qu’elle soit la plus vieille des méthodes de classifications, elle est la classification qui connait le plus de mises à jour. Les paramètres utilisés sont la température et les précipitations. En 1900, il a établi une classification globale du climat basée sur le principe de similarité. Il l’a graduellement perfectionnée jusqu’en 1940. Depuis, c’est devenue la classification la plus utilisée et la plus fiable d’après certains scientifiques, puisqu’elle met aussi en évidence les végétations et les états du sol. Des années plus tard, Trewartha y a ajouté quelques modifications et quelques ajouts pour corriger les défauts de cette classification de Köppen. Dans les années 40, Thornthwaite a révisé la classification de Köppen en publiant ses propres méthodes, et y a ajouté l’évapotranspiration comme paramètre à étudier.
Relief
La région Alaotra Mangoro est implantée entre « la falaise de l’Angavo » à l’Ouest et « la falaise Betsimisaraka » à l’Est. Elle se présente ainsi comme une cuvette surmontée par des escarpements de montagnes. Le relief est caractérisé au Nord par les cuvettes de l’Alaotra, d’Andilamena et de Didy quisont de vastes plateaux intermédiaires, situés au milieu des plateaux de la région centrale de Madagascar, avec une altitude moyenne de 700 m. Elles sont remblayées par des sédiments lacustres avec une vaste dépression à fond plat s’étendant sur une superficie de plus de 1800 km² (long de 70 km et large de 30 km environ). Dans les zones les plus basses se sont formés les marais ou « zetra » et les eaux libres comme le lac Alaotra et le lac Antsomangana. La topographie est homogène, caractérisée par des versants à pentes fortes, supérieures à (cinquante pour cent) 50% en général, et des dépressions marécageuses occupant du Nord au Sud le revers des escarpements. La continuité de l’escarpement est interrompue uniquement au niveau des vallées.
Choix de critères d’analyses et de classifications
Les données ou variables climatiques utilisables pour décrire et classer les types de climats ne sont pas des variables indépendantes, mais elles sont liées les unes aux autres de façon complexe. Il apparaît donc comme très difficile de définir et d’étudier les variables simples dont dépend le climat d’un lieu. Il n’existe aucune classification qui puisse être exhaustive, la classification climatique envisagée doit donc viser un objet précis. Ainsi : « On peut toujours établir une infinité de classifications climatiques en choisissant comme critère les valeurs prises par tel ou tel facteur climatique ou combinaison de facteurs climatiques. L’intérêt d’une quelconque de ces classifications est à priori douteux. Autrement dit, une classification ne peut être conçue qu’en fonction d’un objectif précis » (ELDIN, 1971). C’est ce que soulignait EMBERGER en 1964 : « De nombreuses classifications des climats ont déjà été proposées, si aucune ne s’est révélée satisfaisante, c’est sans doute parce que les classifications faites jusqu’à ce jour ont voulu être générales, c’est-à-dire satisfaisantes pour toutes les disciplines. Or, nous croyons qu’une classification ayant cette qualité d’universalité est impossible, parce que les points de vue des diverses disciplines scientifiques ne sont pas les mêmes ». D’après Trewartha (1968) : « la classification du climat est un processus basique pour toutes les sciences qui consiste à reconnaître des cas individuels avec une certaine caractéristique importante en commun et à les grouper en quelques classes ou types ».
Diagramme ombrothermique
Inventée par Gaussen, ce diagramme permet d’identifier la période sèche et la période humide d’une année. Cette méthode consiste à placer les précipitations et les températures sur un même axe. Leur abscisse reste la même mais elles ont des ordonnées différentes, dont la principale est celle des précipitations et la secondaire est celle des températures. Pour chaque intervalle d’années, nous utiliserons les valeurs moyennes pour chaque mois. Il est à noter que l’échelle est P=2*T. Un mois est sec lorsque l’histogramme des précipitations est au-dessous de la courbe des températures, et l’inverse pour le cas d’un mois humide.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Première partie : GENERALITES ET CONTEXTE DE L’ETUDE
Chapitre 1 : Généralités sur la climatologie de Madagascar
Chapitre 2 : Présentation de la zone d’étude
Deuxième partie : DONNEES ET METHODOLOGIE
Chapitre 1 : Données
Chapitre 2 : Méthodes de classification du climat
Troisième partie : RESULTATS ET DISCUSSION
Chapitre 1 : Analyses de chaque période considérée
Chapitre 2 : Résultats
Chapitre 3 : Discussion et comparaison des résultats
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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