COMPARAISON DES ACTIVITES ANTIDREPANOCYTAIRES DES EXTRAITS DE RACINES ET DE FEUILLES DE ZANTHOXYLUM XANTHOXYLOIDES LAM

Historique de la drépanocytose

     La drépanocytose sévit depuis longtemps parmi les noirs et constitue l’une des principales causes de mortalité. Ce n’est qu’au XXème siècle que la médecine s’est préoccupée de la maladie chez les noirs américains. En 1910, Herrick montra à l’USA la présence d’hématies falciformes chez un étudiant Jamaïcain (Cisse, 1998). En 1917, Emmel évoqua l’hypothèse d’une transmission génétique. En 1927, Hann et Gillepsie puis Neel en 1947 confirmèrent cette hypothèse en évoquant le mode de transmission. En 1933, Diggs définit la notion de deux états cliniques : celui des malades graves anémiques et celui des porteurs du trait drépanocytaire dont les anomalies n’apparaissent que si on les provoque in vitro. Cependant, la maladie avait été décrite pour la première fois en Afrique en 1943, et précisément au Cameroun par Linhard et Leroy Neel en 1947, et Beet en 1949 interprétèrent ces observations comme les formes homozygotes et hétérozygotes d’une même maladie transmise selon les lois de Mendel. En 1949, Pauling, Itano, Singer, et Wells mirent en évidence une différence de migration électrophorétique entre l’HbS drépanocytaire et l’HbA de l’adulte normal. C’est après la découverte de cette HbS que l’étude de la drépanocytose a pris une grande importance. En 1950, Harris observa la formation d’un gel tactoïde par désoxygénation d’une solution d’HbS, et parallèlement, Perutz mit en évidence une diminution de la solubilité de la désoxyhémoglobine S. En 1949, Callendeu et J.F.Nickel, Donegon en 1954 et J.F.Jackson en 1961 tentèrent de traiter par transfusion mais ils ont noté un taux normal d’Hb avec baisse du taux de réticulocytes.
-Les cortisoniques comme l’ACTH et la cortisone ont été utilisés par Sass en 1952 dans le traitement d’un sujet atteint d’anémie drépanocytaire avec amélioration clinique spectaculaire et une régression complète des symptômes. En 1956, le Britannique Vernon Igram montra la substitution de la valine à l’acide gluta mique en position 6 de la chaîne β de la globine. Beaucoup de thérapeutiques ont été testées dans cette maladie.
-Les anticoagulants prothrombinopéniants ont été testés devant les complications thromboemboliques par I Rodman et Myerson. Puis en 1957, Adelson HT a utilisé du Dicoumarol.
-Madow utilisa le sulfate de l’hydroxychloroquine (plaquénil) dans le traitement d’anémie drépanocytaire compliquée d’ulcères de jambes et de douleurs osseuses. En 1957, l’oxygénothérapie a été préconisé par Fouler et Smith et en 1958 par B.J. Spoule pour rétablir la teneur en oxygène du sang drépanocytaire. En 1958 Chalmot et Reynaud traitèrent l’anémie drépanocytaire par l’acétazolamide (Diamox). En 1959, Poloso et Motta montrèrent l’action antifalcémique in vitro de l’acétazolamide.
-Les travaux de Dousser, Yeyo, Bibstein et Cassius de Linval aux Antilles montrèrent une amélioration de l’état général des douleurs et de la cicatrisation des ulcères mais sans changement du bilan hématologique avec utilisation des méthémoglobinisants comme le bleu de méthylène. En 1958-1959, les travaux de Chavanins et Coll. mirent l’accent sur le déficit en acide folique chez le drépanocytaire. En1968 Bouver et Roussilhon confirment l’action bénéfique de la Dihydroergotoxine (hydergine). Les travaux de Grignolet Ambrus puis Vorias montrèrent l’action antifalcémiante in vitro et in vivo de la pentoxifylline (Torental). Les premières études sur Fagara xanthoxyloïdes datent de 1887 par Giacosa et Coll. En 1966 Eshier et Taylor tentent d’extraire le principe actif puis 1971 Sofowora et Coll. isolent un composé actif dénommé « B ». A partir des années 1980, les études génétiques se sont intéressées à la régulation de l’expression des gènes de globine et ceci, grâce à l’avènement de nouvelles techniques d’exploration. Ces techniques ont permis d’envisager le diagnostic prénatal des hémoglobinopathies .Sur le plan thérapeutique , elles ont permis l’utilisation d’agents chimiques comme l’hydroxyurée qui réactive la synthèse de l’HbF, en attendant la thérapie génique et la greffe de moelle osseuse qui constituent un espoir réel dans le traitement curatif de la drépanocytose.

Conséquences à long terme

* Complications vasculaires chroniques : La répétition de la falciformation est responsable des complications vasculaires chroniques. Ces complications sont nombreuses et peuvent correspondre à une détérioration organique ischémique. Il peut s’agir d’insuffisance rénale, respiratoire, de rétinopathie, de nécrose unie ou bilatérale de la tête fémorale.
* Les infections : Chez le drépanocytaire, la sévérité et la répétition des infections sont très courantes. Cette susceptibilité aux infections est liée à la destruction fonctionnelle de la rate et de la perturbation des fonctions spléniques et de la drépanocytose.
* Perturbation de la fonction phagocytaire : La répétition des infections dans la drépanocytose entraîne une diminution du métabolisme des polynucléaires dont la fonction phagocytaire se trouve ralentie.
* La perturbation de la fonction splénique : L’asplénie fonctionnelle est la conséquence d’infarctus spléniques répétés, entraînant la séquestration d’hématies falciformes, et une décongestion splénique.

Test de solubilité ou test d’Itano

      Il a été mis en œuvre en 1953 par Itano et est basé sur la faible solubilité de l’HbS réduite en tampon phosphate. L’hémoglobine S, réduit par action d’hydrosulfite de sodium, précipite et donne un trouble visible à l’œil nu dans une solution de phosphate 2,24M. Ce test n’est toutefois pas spécifique car d’autres hémoglobines plus rares peuvent précipiter également.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. GENERALITES SUR LA DREPANOCYTOSE
I.1. Historique de la drépanocytose
I.2. Définition et épidémiologie
I.3. Aspects génétiques
I.4. Physiopathologie
I.4.1. Pathogénie
I.4.2. Physiopathologie
I.4.2.1. La gélification
I.4.2.2. La falciformation
I.4.2.3. Conséquences de la falciformation
I.4.2.3.1. Conséquences immédiates
I.4.2.3.2. Conséquences à long terme
I.5. Signes et symptomatologie
I.5.1. Les syndromes drépanocytaires majeurs
I.5.1.1. La drépanocytose homozygote (SS)
A. Signes cliniques
A.1. La Phase stationnaire (11)
A.2. Les complications aiguës
A.2.1. Les complications vaso-occlusives (71, 61)
A.2.2. Les infections (10, 19, 22, 62)
A.2.3. L’aggravation de l’anémie chronique (50,72)
A.2.4. Les accidents vaso –occlusifs graves
A.3. Les complications chroniques
B. signes biologiques
I.1.5.2. Les hétérozygotes composites
I.1.5.2.1. Hétérozygotes composites SC
A. signes cliniques
B. signes biologiques
I.1.5.2.2. Hétérozygotes composites Sβ- thalassémie
I.1.5.2.2.1. La forme Sβ0-thalassémie : SFA2
A. Signes cliniques
B. Signes biologiques
I.1.5.2.2.2. La forme Sβ+thalassémie
A. Signes cliniques
B. Signes biologiques
I.5.1.3. La drépanocytose hétérozygote
A. Les signes cliniques
B. Les signes biologiques
I.6. Diagnostic
I.6.1. Diagnostic différentiel
I.6.2. Diagnostic biologique de la drépanocytose
I.6.2.1. Prélèvements
I.6.2.2. Bilan hématologique : hémogramme
I.6.2.3. Mise en évidence des drépanocytes
I.6.2.4. Test de solubilité ou test d’Itano
I.6.2.5. Electrophorèse de l’hémoglobine
I.6.2.6. Isoélectrofocalisation ou focalisation isoélectrique
I.6.2.7. Diagnostic anté- natal
I.7. Traitement
I.7.1. Moyens du traitement
I.7.1.1. La réhydratation
I.7.1.2. Les antalgiques
I.7.1.3. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens
I.7.1.4. Les antifalcémiants
I.7.1.5. Les vasodilatateurs
I.7.1.6. Les anti-agrégants plaquettaires
I.7.1.7. La phytothérapie traditionnelle
I.7.1.8. La transfusion sanguine
I.7.1.9. Les nouvelles tendances thérapeutiques (CISSE, 1998)
a. La greffe de la moelle
b. Activateurs des gènes gamma de l’HbF
c. Les agents anti drépanocytaires
d. La thérapie génique
I.7.2. Les mesures thérapeutiques préventives de la drépanocytose
II. GENERALITES SUR LA PLANTE
II.1. Appellations de la plante
II.1.1. Synonymes de Zanthoxylum xanthoxyloïdes (BOSSOPKI, 2003)
II.1.2. Noms vernaculaires
II.2. Description botanique
II.2.1. Caractères remarquables de zanthoxylum xanthoxyloïdes
II.2.1.1. Le port (POUSSET, 2004)
II.2.1.2. La tige
II.2.1.3. Les racines
II.2.1.4. Les feuilles
II.2.1.5. Fleurs
II.2.1.6. Les fruits
II.3. Habitat
II.4. Etude chimique
II.4.1. Travaux antérieurs et principaux métabolites secondaires isolés du genre zanthoxylum
II.5. Propriétés pharmacologiques
II.5.1. Propriétés antibactérienne
II.5.2. Action anti drépanocytaire
II.5.3. Action antifongique et antiparasitaire
II.5.4. Activité anti inflammatoire
II.5.5. Action antalgique et fébrifuge
II.5.6. Propriétés anti tumorales
II.5.7. Propriétés anti oxydantes
II.5.8. Autres propriétés
II.6. Données toxicologiques
II.7. Emplois
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
I. MATERIEL ET METHODE D’ETUDE
I.1. Objectifs
I.1.1. Objectif général
I.1.2. Objectifs spécifiques
I.2. Cadre d’étude
I.2.1. Le personnel
I.2.2. Locaux
I.2.3. Organisation
I.3. Matériel végétal
I.4. Préparation de l’extrait
I.5. Détermination de la teneur en eau
Principe
Mode opératoire
Calcul de la teneur en eau
I.6. Dissolution des extraits
Principe
Mode opératoire
I.7. Matériel biologique
I.8. Méthodes d’analyse biologique
I.8.1. Prélèvement et traitement des échantillons de sang
I.8.2. Numération sanguine
A. Principe du Sysmex
B. Mode Opératoire
I.8.3. Electrophorèse de l’hémoglobine
Principe de l’électrophorèse de l’hémoglobine
Fonctionnement du MINICAP SEBIA
I.8.4. Essais sur la falciformation
Mise en évidence des hématies falciformes par test d’Emmel (Emmel, 1917)
Calcul du taux de réversibilité
II. RESULTATS ET COMMENTAIRE
II.1. Rendement de l’extraction
II.2. La teneur en eau des échantillons
II.3. Dissolution des extraits
II.4. Résultats et commentaires des essais biologiques
II.4.1. Numération
II.4.2. Electrophorèse
II.4.3. Les résultats du test d’Emmel
III. DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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