Soutenance mémoire
Dans le monde, la crevetticulture a été pratiqué depuis centaines d’années. Depuis 1980, on assiste à une explosion de la dite activité avec une production de quelque 900 000 tonnes dont 50% de Penaeus monodon (Journal Tribune de Madagascar N°4967 du 01/06/05). L’espèce Penaeus monodon est la plus exploitée avec 60% de la production mondiale des crevettes d’élevage en 1997 (ROSEMBERY, 1998).
Dans les années 1980, l’aquaculture avait augmenté en Flèche (RATAFIA Manny, 1995). Madagascar s’est investi dans ce domaine à partir des années 1992 (RAZAFITSEHENO, 1992), et la crevetticulture tend à devenir une des activités les plus prometteuses. A Madagascar, l’aquaculture est basée sur la recherche du meilleur équilibre possible entre le développement de la crevetticulture et la préservation de l’environnement, en portant une attention particulière à la protection de la mangrove (loi n°2001-020 du 12/12/01 relative au développement d’une aquaculture de crevette responsable et durable).
PRESENTATION DU SITE BESALAMPY
Historique de la société
Pour Madagascar, les études présentent, sur plus d’une dizaine d’années, que la production de la pêche crevettière stagne, malgré les améliorations effectuées tant au niveau des engins de pêche que des embarcations. Partant de cette situation, une nouvelle orientation a été adoptée. C’est l’introduction de la notion de crevetticulture. Pour cette raison, l’Aqualma a créé en 1998, un nouveau site de production sis à Ankonkoabo BESALAMPY. Ce site a pour rendement moyen de 2 tonnes à l’hectare en filière semi-intensif. Le projet de la ferme pilote à Nosy-be, financé par la FAO en 1989, a permis de conduire que Madagascar présente des conditions physiques, chimiques, climatiques, pédologiques, biologiques et hydrologiques conformes à la mise en place de l’activité.
D’autres études ont déterminé les sites favorables et aménageables pour l’aquaculture. Ainsi, Antsiranana, Mahajanga et Toliary s’ouvrant sur le canal de Mozambique, possèdent des conditions adéquates à la mise en place d’élevage de crevettes. Le recensement actuel indique que la potentialité existant est de l’ordre de 20 000 ha dont plus de la moitié dans le Faritany de Mahajanga. Ces zones propices à la crevetticulture sont les tannes d’arrière mangrove située sur le littoral. Actuellement, l’Aquaculture de Crevettes de Besalampy possède 4 000 ha des espaces en cours d’exploitation (Tribune de Madagascar n° 4967 du 01/06/05).
Situation géographique
Le site se trouve dans la Région de Melaky, District de Besalampy, Commune Soanengà et Fokontany Kilimonga. Il est délimité :
– au Nord par le Fokontany Manantany ,
– au Sud par les rivières Maningoza et Ampongobe,
– à l’Est par la rivière Sambao,
– et à l’Ouest par le Fokontany Beloba..
RAPPEL SUR LA BIOLOGIE DE P monodon
La biologie, c’est la science qui étudie la vie des êtres vivants en général.
Classification
Les crevettes du genre Penaeus (Fabricus) sont découvertes par John Christ Fabricus en 1798. L’espèce monodon est attribuée par Solis en 1988.
D’après Christ Fabricus, la position systématique de P. monodon est la suivante :
Règne : Animal
Embranchement : Arthropodes
Sous-embranchement : Branchiates
Classe : Crustacés
Sous-classe : Malacostracés
Ordre : Décapodes
Sous-ordre : Natantia
Super-famille : Penaeidea
Famille : Penaeidae (Rafinesque, 1815)
Genre : Penaeus (Fabricus, 1798)
Espèce : monodon .
Penaeus monodon possède sept synonymes :
– P. carinatus (Dana, 1852)
– P. tahitensis (Heller, 1862)
– P. semisulcatus exsulcatus (Hilgendorf, 1879)
– P. coerulus (Stebbing, 1905)
– P. monodon manillensis (Villaluz et Arriola, 1938)
– P. bubulus (Kubo, 1949)
– P. monodon monodon (Burkenrood, 1959) .
Son nom est « crevette géante tigrée » ou « giant tiger prawn » ou « camaron tigre gigante » selon FAO (1997). A Madagascar, P. monodon prend le nom makamba, tsitsika, camaron comme nom vernaculaire.
Morphologie de P. monodon
P. monodon est une crevette à carapace lisse, de couleur brun sombre avec des bandes transversales claires et sombres marquant la carapace et l’enveloppe abdominale (Motoh, 1981). La longueur moyenne est comprise entre 18 et 26 cm ainsi que son poids moyen est compris entre 60 et 150 g (Kong et William, 1988). Elle possède un rostre bien développé portant des épines dorsales et ventrales, dont la formule est 6-8/2-4 (Motoh, 1981).
Distribution dans le monde
P.monodon occupe surtout les régions situées entre 30° Est à 150° Est de longitude et 35° Sud de latitude. C’est une crevette tropicale et elle se trouve généralement dans la région Indopacifique qui inclut au Nord le Japon et le Taiwan, à l’Est le Tahiti, au sud l’Australie et à l’Ouest l’Afrique (Motoh, 1981) .
Ecologie
La ponte a lieu en mer de quelques dizaines de mètre de profondeur. Les œufs pondus en eau libre flottent quelques temps avant de se déposer au fond où aura lieu l’incubation. Après une courte période de développement embryonnaire, les larves issues des œufs mènent une vie pélagique pendant une dizaine à une vingtaine de jours selon les espèces. Les jeunes crevettes âgées de 10 à 20 jours, appelées postlarves (PL) se concentrent près de la côte et pénètrent fréquemment dans les estuaires et les lagunes d’eaux saumâtres .
Après une période de croissance de 3 à 4 mois dans le milieu lagunaire, les crevettes mesurent 10 à 12 cm de longueur et elles cherchent à quitter le milieu pour retrouver la mer où se poursuit la vie adulte jusqu’à la mort des animaux (BARNABE, 1986) .
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU SITE ET RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
I- PRESENTATION DU SITE DE BESALAMPY
I-1- Historique de la société
I-2- Situation géographique
I-3- Organigramme
I- RAPPELS SUR LA BIOLOGIE de : Penaeus monodon
1- Classification
2- Morphologie
3- Distribution géographique
4- Ecologie
5- Cycle biologique
6- Conditions exigées en crevetticulture
II-LA CROISSANCE
III- MALADIES DE CREVETTES
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
I- MATERIELS
I.1- Matériels d’exploitation
I.2- Matériels pour l’alimentation
I.3- Matériels d’échantillonnage
I.4- Matériels d’expertise
I.5- Matériels pour le prélèvement des paramètres
I.6- Matériel biologique
II- METHODES
II.1- Gestion des bassins
II.1.1- Gestion des filtres
II.1.2- Gestion d’eau
II.1.3- Gestion d’aliment
II.1.4- Echantillonnage
II.1.5- Expertises
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS
I- LES PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES
II- LA CROISSANCE PONDERALE DES CREVETTES
III- INFLUENCE DE LA RATION SUR LA CROISSANCE
IV- INFLUENCE DE RENOUVELLEMENT D’EAU SUR LA CROISSANCE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
