COMMUNICATION ENTRE PSYCHIATRES ET MEDECINS GENERALISTES

COMMUNICATION ENTRE PSYCHIATRES ET MEDECINS GENERALISTES

MATERIEL ET METHODE 

Cette étude était une étude quantitative, descriptive, transversale, longitudinale, portant sur tous les MG, les P et Pédopsychiatres du département de la Sarthe. Le critère d’inclusion était d’avoir une activité de consultation libérale ou salariée pérenne en Sarthe. Les médecins remplaçants n’ont pas été interrogés. A partir des différentes listes fournies par le CDOMS et après recoupement on peut estimer à 380 le nombre de MG et 72 le nombre de P.Afin de recueillir le ressenti des MG et des P sur leur correspondance concernant les patients pris en charge en ambulatoire, deux questionnaires de 45 items pour les MG et 44 pour les P ont été élaborés. Construits en miroir, ils ont permis de recueillir les données grâce à 40 questions à réponses à choix multiples et cinq questions ouvertes pour les MG (Annexe 1), quatre pour les P (Annexe 2). Ils étaient articulés en trois parties : une première interrogeant les critères socio-démographiques, une deuxième interrogeant la fréquence et le contenu des courriers écrits et reçus et une troisième partie interrogeant la fréquence et le contenu souhaités des courriers reçus. La diffusion s ‘est faite par publipostage à partir du 26/02/2014, chaque praticien recevant un exemplaire papier du questionnaire lui correspondant.Les réponses ont été centralisées au Centre Hospitalier Spécialisé d’Allonnes au sein de la cellule qualité, jusqu’au 31/07/2014, date de fin du recueil. La comparaison des données sociodémographiques recueillies et des données nationales de la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (DREES)24 furent réalisées à l’aide du logiciel Sphinx par des tests exacts de Fisher. Une analyse statistique par des tests exacts de Fisher a été réalisée sur le logiciel Epi-Info 7 afin de déterminer l’influence du genre, de l’âge, de la date de passage de la thèse, de la date de début de troisième cycle, de la date de début d’exercice, sur la fréquence de la correspondance et les souhaits de chacun.

Désir de correspondre ?

Les questionnaires montraient que 158 MG (97%) et 21 P (96%) souhaitaient recevoir des courriers de leurs confrères. On notait même que les MG étaient désireux de recevoir des courriers à tous les stades de la prise en charge : 117 (71%) dès la première consultation, 119 (72%) une fois le diagnostic avéré, 131 (79%) lors d’une modification clinique ou thérapeutique, 121 (73%) à la fin de la prise en charge. Sur le plan qualitatif, les souhaits en termes de contenu du courrier figurent dans les Tableaux II-1 et II-2 au sein d’une comparaison entre les items observés et souhaités dans les courriers. La comparaison, permettait de mettre en évidence que les items étaient toujours plus souvent souhaités qu’observés dans les courriers. Cette différence de fréquence était en moyenne, de 30% chez les MG et 41% chez les P.

Les questionnaires MG étudiaient le contenu des courriers rédigés sur 20 items. L’analyse statistique en fonction de l’âge montrait une différence significative sur trois items : les médecins de moins de 45 ans déclaraient faire apparaître significativement plus souvent « la prise en charge médicamenteuse initiée » (p=0,03), les allergies (p=0,03), « l’état de la prise en charge actuelle » (p=0,01) que les MG de plus de 45 ans. L’analyse statistique en fonction du genre montrait une différence sur un item : les hommes déclaraient faire apparaître significativement plus souvent « les hypothèses diagnostiques » (p=0,01). La stratification entre genre et âge montrait une différence sur cinq items : 0000000 1- « les traitements psychotropes déjà utilisés » que les hommes de plus de 45 ans (p=0,04) et les femmes de moins de 45 ans (p=0,04) déclaraient faire apparaître significativement plus souvent que leurs homologues de la même tranche d’âge.000000000 2- « les antécédents psychiatriques » que les hommes de plus de 45 ans (p=0,02) déclaraient faire apparaître significativement plus souvent que leurs homologues de la même tranche d’âge.

« les hypothèses diagnostiques » que les hommes de plus de 45 ans (p=0,02) déclaraient faire apparaître significativement plus souvent que leurs homologues de la même tranche d’âge.

« les éléments cliniques actuels » que les hommes de plus de 45 ans (p=0,03) déclaraient faire apparaître significativement plus souvent que leurs homologues de la même tranche d’âge.

« les symptômes repérés » que les femmes de moins de 45 ans (p<0,01) déclaraient faire apparaître significativement plus souvent que leurs homologues de la même tranche d’âge.

Les questionnaires MG étudiaient le contenu des courriers des P souhaité par les MG sur 14 items.

L’analyse statistique en fonction de l’âge montrait une différence sur cinq items : les MG de moins de 45 ans déclaraient souhaiter des informations significativement plus souvent sur « la prise en charge médicamenteuse » (p<0,01), « l’organisation globale du suivi » (p<0,01), «les éléments de surveillance clinique » (p=0,03), « la mise en ALD » (p=0,04) et « les modalités psychothérapiques » (p=0,03) que les MG de plus de 45 ans. L’analyse statistique en fonction du genre montrait une différence sur un item : les femmes déclaraient souhaiter des informations significativement plus souvent sur « la nécessité d’un suivi psychothérapique » (p=0,01) que les hommes. La stratification entre genre et âge montrait une différence sur trois items :

DISCUSSION 

A la lumière de ces résultats, on constate d’abord que le taux de réponse de 42% à cette étude par envoi postal sans relance est satisfaisant comparé aux données d’autres enquêtes postales nationales25 de grande ampleur dont le taux oscille entre 12 et 21%. Ceci suggère l’importance de cette problématique dans ce département sous doté en offre de soin en santé mentale. La taille exacte de la population étudiée était cependant difficile à déterminer. Les arrêts et les débuts d’activité des médecins étaient difficilement identifiables sur la durée de l’étude même par le Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins de la Sarthe (CDOMS). Initialement, la diffusion de ces questionnaires devait se faire téléphoniquement ce qui s’est avéré impossible étant donné le manque d’efficience de la méthode en grande partie due à l’activité intense des deux populations étudiées.

L’envoi postal sans relance téléphonique, constitue néanmoins un des biais de sélection de l’étude puisque seuls les médecins les plus motivés ou les plus concernés ont pris le temps de répondre à ce questionnaire papier nécessitant environ 15 minutes. Cependant les enquêtes postales performantes permettant un taux de réponse supérieur à 70 voire 90% et diminuant ainsi ces biais nécessitent une logistique et un budget de 10 à 30 dollars par questionnaire26 ce qui aurait représenté une enveloppe globale comprise entre 4520 et 13560 € pour cette étude.

La répartition socio-démographique présentée dans les Tableau III-1 et 2 est comparable aux données démographiques nationales de la DREES24 sauf pour le ratio homme/femme objectivé à 2 dans notre étude pour une moyenne nationale à 1,3. La féminisation de la médecine sarthoise est donc en retard sur le phénomène national. L’état des lieux de la correspondance entre les MG et les P concernant les patients ambulatoires constitue l’objectif principale de l’étude. Les résultats décrivent une communication pauvre sur le plan quantitatif à tous les moments de la prise en charge selon le Tableau I. Le décalage entre la fréquence à laquelle les MG déclaraient rédiger un courrier d’adressage (large majorité (78%) déclarait « Toujours » ou « Souvent ») et la fréquence à laquelle les P déclaraient recevoir un courrier d’adressage (majorité (54%) déclarait « Rarement » ou « Jamais ») peut s’expliquer par plusieurs hypothèses : le manque de contenu des courriers des MG est perçu comme une absence de courrier par les P, le patient ne délivre pas le courrier remis par le MG pour le P, la fréquence de rédaction d’un courrier est surestimée par les MG par biais de respectabilité sociale.

De même, on constate un décalage entre la fréquence à laquelle les MG déclaraient recevoir des courriers et la 19 fréquence à laquelle les P déclaraient rédiger des courriers (Cf. Tableau I) et ce à tous les moments de la prise en charge. Les mêmes hypothèses peuvent être avancées. Le manque de congruence entre ces déclarations amène à la même idée : ces décalages sont les symptômes d’un manque de communication et d’une insatisfaction des deux acteurs. Par ailleurs, il est important de rappeler que, selon la loi de 2004 sur le PSC1, la Psychiatrie et la Neuropsychiatrie sont considérées comme des spécialités à accès direct uniquement pour les patients entre 16 et 24 ans.

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Table des matières

-INTRODUCTION
-MATERIEL ET METHODE
-RESULTATS
-Taux de réponse
-Etat des lieux de la correspondance entre les MG et les P concernant les patients ambulatoires
-Désir de correspondre
-Répartition socio démographique et analyses statistiques
-Connaissance des recommandations du CNQSP et évaluation de l’intérêt porté à la prise en charge de la souffrance psychique
-DISCUSSION
-CONCLUSION
-REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
-TABLE DES MATIERES
-ANNEXES
-Annexe 1 : Questionnaire de recueil Médecin Généraliste (MG
-Annexe 2 : Questionnaire de recueil Psychiatre (P)
-Annexe 3 : Courrier semi dirigé CHS Allonnes
-Annexe 4 : Courrier semi dirigé Etude GéNéPsy

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