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LA VIOLENCE PSYCHOLOGIQUE
Définitions
La violence psychologique est souvent définie commela démolition de la santé mentale d’un autre être humain. Comme la plupart des formesde violence, la violence psychologique se fonde sur un abus de pouvoir et de contrôle d’un e personne sur une autre. La violence psychologique est la forme de violence la moins bien comprise, bien qu’elle soit la plus répandue et la plus dévastatrice. La violence verbale ainsi que les comportements ayant pour fonction de rabaisser ou d’intimider autrui sont compris sous le terme de violence psychologique. La victime en vient à se considérer comme indigne d’être traitée avec amour, affection et respect.
La violence psychologique consiste ainsi à dévaloriser autrui par des attitudes et des propos méprisants, par l’humiliation et le dénigrement. L’intimidation se manifeste soit par des menaces de faire acte de violence physique directe, soit par des menaces de violence contre des objets ou en passant carrément à l’acte : jeter, casser, écraser un objet, donner un coup de pied dans un objet….Quant à la violence ver bale, elle se manifeste par des cris, des insultes, des propos dégradants ou sarcastiques, des hurlements, des menaces…Elle crée un sentiment d’insécurité, de peur, et peut aller jusqu’à une profonde détresse psychologique.
Pour le BIT, les manifestations de la violence psychologique dans le cadre du travail sont de « persécuter, tyranniser, opprimer, intimider, menacer, exclure, injurier, adopter des postures agressives, faire des gestes grossiers, malmener les outils de travail, prendre une attitude hostile, jurer, crier, accuser par insinuations, garder délibérément le silence, harceler (incluant le harcèlement sexuel) ».
La violence psychologique suit un certain scénario;elle se répète et se renforce avec le temps. Laissée à elle-même, elle ne disparaît pas;elle ne fait que s’aggraver.
Les manifestations répétées de violence verbale — accusations, railleries, insultes, jurons, cris et paroles humiliantes — ont des effets négati fs durables sur l’estime personnelle de la femme et contribuent à entretenir en elle le sentim ent qu’elle est inutile, qu’elle n’a aucune valeur et qu’elle est coupable.
La violence psychologique peut avoir de graves conséquences d’ordre physique et mental pour la femme : profonde dépression, anxiété, mauxde tête persistants, douleurs dans le dos et les membres, problèmes d’estomac et autres encor.
Les femmes qui sont agressées psychologiquement mais non physiquement sont cinq fois plus susceptibles d’abuser de l’alcool que les femmes n’ayant aucune expérience de la violence.
Le sujet est encore nouveau, de sorte que la violence psychologique ne suscite pas encore autant d’intérêt.Nous savons cependant que la violence psychologique peut être le fait des individus ou du système, et qu’elle se manifeste dans le cadre de diverses relations et de divers milieux; elle peut être infligée :
• par le partenaire;
• par un enfant, adulte ou un autre proche;
• par un étranger de la famille qui prodigue des soins à la personne à titre d’aidant naturel ou de professionnel;
• par une personne occupant une situation de confiance.
Une victime de violence psychologique pourra ressentir des sentiments d’extrême incompétence, de culpabilité, de manque de confiance, de dépression, d’échec, d’impuissance ou de désespoir. Les signes extérieurs d’un tel étapeuvent facilement se confondre avec la perte des facultés mentales, de sorte que la personne sera considérée comme « sénile » ou « réduit l’incapacité », alors qu’il est en fait ctimevi de violence psychologique.
Souvent, l’agresseur manifestera de la colère ou duressentiment envers la personne devant des tiers. Il montrera un manque total de respect et de considération pour la personne en l’interrompant continuellement ou en l’humiliantpubliquement. Ne pas tenir compte des désirs de la personne au moment de prendre des décisions qui le concernent est un signe manifeste de violence.
Détection de la violence psychologique
La violence psychologique peut être difficile à déceler. L’essentiel, toutefois, est d’être attentif au phénomène et de le comprendre. Les indicateurs qui suivent pourront aider à en reconnaître les manifestations.
THEORIES SUR LA REPRESENTATION SOCIALE
Les représentations sociales sont nées du concept ociologiques de représentations collectives énoncé par Durkheim.
De nombreux scientifiques, tel que Denise Jodelet, s’accordent pour définir la représentation comme «une forme de connaissance, socialement élaborée etpartagée, ayant une visée pratique et concourant à la construction d’une réalité commune à un ensemble social.»
Le concept de Représentation socialepermet de mieux comprendre les individus et les groupes en analysant la façon dont ils se représentent eux-mêmes, les autres et le monde.
Leurs analyses jouent un rôleessentiel pour l’étude du sens commun, mais aussi celles des relations sociales au sens large.
Selon Moscovici, une Représentation Sociale comporte trois dimensions:
L’attitude qui exprime un positionnement, une orientation générale, positive ou négative par rapport à l’objet de la représentation.L’’information qui renvoie à la somme et à l’organisation des connaissances sur l’objet de la représentation. Elles peuvent être plus ou moins nombreuses, variées, précises ou stéréotypées.Et enfin, le champ de représentation : le contenu d’une représentation est constitué d’éléments à la fois cognitifs et affectifs: C’est un ensemble d’informations organisés et structurés relatives à un objet.
Aussi Abric propose-t-il en 1976 la théorie du noyau central:
Selon ce modèle, une représentation sociale s’organise autour d’un noyau central, composant fondamental qui détermine la signification et l’organisation de la représentation. Ce noyau est consensuel et collectivement partagé. Il se caractérise par une cohérence, une stabilité qui lui permet de résister aux changements D’autres d’éléments sont dits «périphériques» parce qu’ils sont plus instables etmoins prégnants dans la représentation; ces éléments s’organisent autour du noyau central. On ad’un côté : le système central qui est le fruit des déterminismes historiques, symboliques et sociaux et qui structure les pensées relatives à l’objet. On a d’un autre côté : le syst ème périphérique, en prise avec les contingences quotidiennes, qui permet, dans une certaine mesure, l’adaptation de la représentation à des contextes sociaux variés
D’après Abric, les représentations sociales comportent quatre fonctions principales :
· Une fonction de savoir :
· Elles vont permettre, de par leurs contenus, à la fois de comprendre et d’expliquer la réalité. Ces savoirs « naïfs » vont permettre la ommunication et les échanges sociaux.
· Une fonction identitaire :
· Les représentations sociales servent à définir l’Identité sociale de chaque individu et ainsi préserve la spécificité des groupes sociauxCette. fonction va intervenir dans les processus de Socialisation ou de comparaison sociale.
· Une fonction d’orientation :
· Les représentations sociales vont permettre au sujet d’anticiper, de produire des attentes mais également de se fixer ce qu’il est possible de faire dans un contexte social particulier.
· Une fonction justificatrice :
Elles peuvent aussi intervenir à posteriori et attitudes. Par-là, elles jouent un rôle essentiel d positions sociales.
ains i servir à justifier nos choix et ans le maintien ou le renforcement des
LA DOMINATION
Domination et violence symbolique
Par analogie à l’analyse wébérienne de l’Etat – institution qui possède le monopole de la violence légitime -, Bourdieu forge le concept de «violence symbolique » qui transpose dans le champ symbolique ce qui concernait la force armée. C’est la notion de légitimité qui reste ici centrale : en distinguant « pouvoir » (capacité à obtenir l’obéissance d’autrui) et « domination » (pouvoir légitimé, c.-à-d. accepté), Weber fournissait la clé d’un mécanisme de structuration hiérarchisée du monde social : aucunpouvoir ne peut se pérenniser par la force, il lui faut obtenir l’acceptation des dominés, c’est la légitimation. En montrant comment les classes supérieures légitiment leur position dominante, Bourdieu réintègre cette théorie de la légitimation au sein d’une sociologie des classes sociales.
Les classes dominantes utilisent une position de force pour accaparer privilèges et avantages et en exclure les autres, mais cette domination ne peut apparaître ouvertement pour ce qu’elle est : les dominés doivent accepter leur domination sans quoi elle n’aurait aucune chance de se perpétrer, il faut donc la légitimer arp une supériorité « naturelle », un « mérite » quelconque. Les dominants eux-mêmes doivent croire aux fondements légitimes de leur domination : sans la tranquille assurance que confère le sentiment d’avoir « mérité » ses privilèges, il serait impossible d’en jouir.
La domination masculine
« La force de l’ordre masculin, c’est qu’il se passe de justification : la vision androcentrique s’impose comme neutre et n’a pas be soin de s’énoncer dans des discours visant à la légitimer. L’ordre social fonctionne comme une immense machine symbolique tendant à ratifier la domination masculine »
Bourdieu propose dans « La domination masculine » (1998) une analyse de ce fait social total par excellence que constitue la hiérarchie des sexes. Il souligne tout d’abord sa force d’imposition dans les schèmes de perception, les attentes réciproques, mais aussi les corps eux-mêmes : «La division entre les sexes paraît être « dans l’ordre des choses », comme on dit parfois pour parler de ce qui est normal, naturel, au point d’en être inévitable : elle est présente à la fois, à l’état objectivé, dans les choses ( dans la maison par exemple, dont toutes les parties sont « sexuées »), dans tout le monde social et, à l’état incorporé, dans les corps, dans les habitus des agents, fonctionnant comme systèmede schèmes de perception, de pensée et d’action »
Il y démontre non seulement que le rabaissement symbolique auquel sont soumises les femmes est systématique, mais encore qu’il est consenti, voire réclamée par ces dernières : si grande est la force des représentations qu’elles envisagent difficilement leur propre honneur social autrement que comme sous-produit de celui de leur conjoint.
« On constate ainsi que les femmes françaises déclarent, à une très grande majorité, qu’elles souhaitent avoir un conjoint plus âgé et aussi, de manière tout à fait cohérente, plus grand qu’elles, les deux tiers d’entre elles a llant jusqu’à refuser explicitement un homme moins grand. »
Bourdieu montre enfin que la reproduction de cette hiérarchie, loin de se réduire, sous l’effet de l’égalisation des droits et de l’accès progressif des femmes aux positions professionnelles et institutionnelles autrefois réservées aux hommes, est en réalité confortée car ces évolutions la rendent plus acceptable, sansl’atteindre dans son fondement.
« COMMENT DEVENIR UN LEADER » OU QU’EST-CE QUI CONSTITUE LE POUVOIR PERSONNEL D’UN VRAI LEADER ?
Christian Godefroy propose ceci :
Un vrai leader ne rencontre aucun problème pour avoir le soutien de ses sympathisants ;
Un vrai leader influence les autres ;
Un vrai leader sait comment gérer son temps ; Un vrai leader sait comment convaincre les gens.
De ces propositions, on pourra tirer des conclusions quant à l’efficience de ces femmes leaders dans l’exercice de leurs pouvoirs.
Nous avons pu expliquer et défini, dans les paragraphes ci- dessus, les différentes notions qui nous seront indispensables dans l’analyse et l’interprétation des résultats obtenues des enquêtes sur terrain ; venons- en maintenant à la description de ce terrain d’enquête même.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : REPERES SPATIALES ET CADRAGE THEORIQUE
Introduction de la première partie
CHAPITRE 1 : LIMITESCONCEPTUELLES
1.1. La Violence psychologique
1.1.1.Définitions
1.1.2.Détection de la violence psychologique
1.2.Théories sur la Représentation Sociale
1.3.La domination
1.3.1.Domination et violence symbolique
1.3.2.La domination masculine
1.4. « Comment devenir un leader » ou qu’est-ce qui constitue le pouvoir personnel d’un vrai leader ?
CHAPITRE 2 : CONTEXTE SOCIOECONOMIQUE DANS LA COMMUNE URBAINED’ANTANANARIVO
2.1.Organisation administrative et spatiale
2.1.1.Relief de la ville
2.1.2.Etat d’organisation de la ville
2.1.3.Infrastructures sanitaires
2.1.4.Etat des routes
2.2.Le profil socioéconomique
2.2.1.La structure démographique de la ville
2.2.2.La scolarisation des jeunes
2.2.3.Le taux de chômage
2.2.4.Activités de loisir et de récréation
2.3.Le profil institutionnel
2.3.1.Les forces de police
2.3.2.Les centres d’assistance aux victimes et les structures sociales
2.3.3.Les réponses communautaires
CHAPITRE 3 : COMMUNE RURALE DE MANANDRIANA : CARACTERES ET POTENTIALITES
3.1.Aperçu géographique et historique
3.1.1.Délimitation territoriale de la Commune
3.1.2.Le substrat
3.2.Situation de la Commune comme espace social
3.2.1.Aspects humains
3.2.1.1.Effectif de la population
3.2.1.2.Structure de la population
3.2.2.Infrastructures routières et transports
3.2.2.1.Infrastructures routières
3.2.2.2.Transport
3.3.Situation socioculturelle et politico-administrative de la commune
3.3.1.Caractéristiques socioculturelles
3.3.1.1.Infrastructures liées à l’éducation
3.3.1.2.Infrastructure sanitaire
3.3.1.3.Infrastructures sociales
3.4.Organisations administratives
3.4.1.Organigramme de la commune
3.4.1.Rôles et attributions de chaque entité
3.5.Aspects économiques
3.5.1.Activités lucratives de la population
3.5.1.1.Les principales activités de la population
3.5.2.Les autres activités
DEUXIEME PARTIE :REPRESENTATION SOCIALE DES FEMMES CHEF FOKONTANY FACE A LA VIOLENCE PSYCHOLOGIQUE
Introduction de la deuxième partie
CHAPITRE 4 : UN ESPACE RURAL AVECLEADERSHIP FEMININ SANSVIOLENCE PSYCHOLOGIQUE ?
4.1.Cas de la dirigeante du fokontany de Mahatsinjo.
4.1.1.Son quotidien
4.1.2.Ses relations avec ses collègues
4.1.3.Dialectique dirigeante/dirigés : les faits.
4.2.Fokontany Manandriana : une chef remplacée
4.2.1.Le background à la tête du fokontany.
4.2.2.Son présent
4.2.3.Ses aspirations pour le futur
4.3.Fokontany Ambatolampy : une autre réalité
4.3.1.Les principales fonctions de la vice-présidente
4.3.2.L’entretien des relations avec les habitants
4.3.3.Les problèmes rencontrés en termes de violence psychologique
4.4.Ambohimpananina et son leader
4.4.1.Un état des lieux sur les relations administratives au sein du fokontany
4.4.2.Survol des relations dirigeantes/dirigés
4.4.3.Point de vue de la famille
4.5.Ambohibary : une grand – mère accomplie et chef fokontany
4.5.1.Vie familiale et vie politique : les failles à éviter
4.5.2.Impacts des opinions publiques
4.6.Femme chef fokontany : arrêt sur Ambohitsoa
4.6.1.Chef fokontany : mère pour les dirigés
4.6.2.La chef fokontany : la gestion de son temps
4.6.3. Ses objectifs pour son fokontany
CHAPITRE 5 : UNE LUTTE CONSTANTE CONTRE LA VIOLENCE PSYCHOLOGIQUE POUR LES FEMMES CHEF FOKONTANY DANS LA COMMUNE URBAINE D’ANTANANARIVO
5.1.Survol sur le cas de la chef d’Ankazomanga Avaratra Andraharo
5.1.1.Les faits
5.1.2.Les manifestations
5.1.3.Les conséquences
5.2.Manarintsoa Est : un cas de conflit inter rôle
5.2.1.Dialectique femme chef fokontany/collègues
5.2.2.Vie familiale et vie politico-administrative : les risques
5.2.3.Cas de violence psychologique de la part des dirigé
5.3.Fokontany Tsaramasay : une femme à la vice-présidence
5.3.1.Les différentes attributions de la vice-présidente
5.3.2.Son combat quotidien au sein de l’administration
5.3.3.Ses résolutions
5.4.Cas de violence psychologique contre le leader du fokontany Ankerana Ankadindramamy
5.4.1.La gestion des jeux de rôles
5.4.2.Les stratégies contre les intimidations des collègues
5.4.3.Le maintien du pouvoir
5.5.D’autre faits : à Ankorondrano Andranomahery
5.5.1.Les faits au quotidien
5.5.2.Le substrat actuel
5.5.3.Les résolutions
5.6.Fokontany de Mahavoky Besarety
5.6.1.Son temps aux affaires administratives
5.6.2.Les problèmes souvent rencontrés
5.6.3.Gestion des conflits : place au « fihavananana »
CHAPITRE 6 : UN REGARD ANALYTIQUE SUR LES FAITS A DIVERSITES APPARENTES A- COMMUNE URABAINE D’ANTANANARIVO
6.1.Violence psychologique du au pouvoir des femmes
6.1.1.Violence verbale
6.1.2.Les causes de la violence psychologique
6.1.3.Le point de vue des relations proches des femmes leaders
6.1.3.1.A Ankazomanga Avaratra Andraharo
6.1.3.2.Cas de Manarintsoa Est
6.1.3.3.Dans le fokontany de Tsaramasay
6.1.3.4.Et à Ankerana Ankadindramamy ?
6.1.3.5.Etude de cas sur le fokontany d’Ankorondrano Andranomahery
6.1.3.6.Les faits à Mahavoky Besarety
B- COMMUNE RURALE DE MANANDRIANA
6.2.Violence psychologique du au pouvoir des femmes
6.2.1.Violence verbale
6.2.2.Autres formes de violence psychologique
6.2.3.Les conceptions des relations proches des femmes leaders
6.2.3.1.Cas du fokontany de Mahatsinjo
6.2.3.2.Les conceptions Manandriana
6.2.3.3.Le point de vue des proches du leader d’Ambatolampy
6.2.3.4.A Ambohimpananina
6.2.3.6.Les faits à Ambohitsoa
CHAPITRE 7 : ANALYSES ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS
TROISIEME PARTIE : COMMUNE RURALE VS COMMUNE URBAINE : VERS UNE RESILIENCE VOLONTAIRE EN FAVEUR DES FEMMES A LA TETE DU FOKONTANY ?
InTRODUCTION DE LA TROISI7ME PARTIE
CHAPITRE 8 : LES SOLUTIONS EXTERNES
8.1. Le Plan National Genre et Développement (PANAGED)
8.2- Femmes malgaches et politique
CHAPITRE 9 : SUGGESTIONS PERSONNELLES ET APPORT PARTICULIERES DU STAGE
CONCLUSION GENERALE
Bibliographie
Table des matières
ANNEXES
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