Durant la période 1999-2001, la stratégie du Gouvernement malgache privilégiait les réformes et les initiatives visant à valoriser aussi rapidement que possible le potentiel de croissance de l’économie tout en préservant la stabilité macroéconomique à travers l’assainissement des finances publiques et le renforcement de la gestion du secteur privé en général. Les efforts visaient à accélérer la réforme de la fonction publique et la privatisation des entreprises publiques tout en assurant la mise en place d’infrastructure de qualité, améliorer la compétitivité intérieure et extérieure de l’économie, assurer une meilleure répartition des revenus, faciliter l’accès des pauvres aux services sociaux, assurer un climat de sécurité propice au développement.
Dans le choix de la politique d’appui au développement du secteur privé, le Gouvernement donnait la priorité aux mesures qui étaient respectueuses de l’environnement et donneraient l’égalité de chance à tous les agents économiques. Le Gouvernement avait entamé un programme détaillé de réforme structurelle pour la période 1999-2000, ce qui constituait aussi un préalable à l’appui attendu de la communauté internationale des bailleurs de fonds pour cette période. Et partant de ce programme, le gouvernement étendrait vers la fin de l’an 2000 son programme de réforme spécifique à moyen terme.
L’application déterminée de cette stratégie pendant la période 1999-2001 devait permettre à Madagascar d’accélérer le rythme de la croissance du PIB réel pour atteindre des taux de 6-7 % à moyen terme, de ramener le taux d’inflation à des niveaux proches de ceux de ses partenaires commerciaux.
En 2002, la politique du gouvernement malgache a été axée sur la construction des routes en vue de développer d’une façon rapide et durable le milieu rural. Les résultats d’un recensement agricole, pour la campagne 2004-2005 touchent trois sous secteurs, l’agriculture, l’élevage, et de la pêche traditionnelle maritime et continentale. Au niveau de la méthodologie, l’enquête a ciblé environ 50 000 exploitants agricoles.
Généralités sur la situation géographique de la région
Dans cette section, nous allons voir successivement ci-après la localisation administrative ; typologie sous-régionale, relief et paysage, et géologie ; climat, température, pluviométrie ; vents, cyclones, sols et végétations.
Présentation de la région
La région de SAVA se trouve dans le nord-est de Madagascar, entre 13°80 et 16° de latitude Sud et 49°20 et 50°20° de longitude Est. Elle s’étend sur une superficie de 23.577 km² (selon les données fournies par le CFSIGE) soit environ 4% du territoire national et 54, 8% % de la province d’Antsiranana à laquelle elle est administrativement rattachée. La région est limitée à l’Est par l’Océan Indien, au Nord par la sous-préfecture d’Antsiranana II, à l’Ouest par les sous-préfectures d’Ambilobe et de Bealalana et au Sud par les confins de la Province Autonome de Tamatave et de la baie d’Antongil .
Localisation administrative
Située au nord Est de Madagascar, dans l’ex-province autonome d’Antsiranana, la région de SAVA, s’étendant entre 11° et 15° de latitude sud et 47° et 50° de longitude est un vaste territoire couvrant 20.942 km2 soit 3,6 % de l’ensemble de la grande île. Elle est limitrophe de la région de la SAVA dans sa partie orientale et de celle de la DIANA dans sa partie méridionale. La région SAVA se subdivise en 4 districts, à savoir Sambava, Andapa, Vohemar, Antalaha. Pour le district d’Antalaha, la superficie totale est de 5.433 km2 , soit 25,9 % de l’ensemble de la région SAVA.
Trois districts occupent presque la totalité de la région, les superficies Sambava, Andapa, Vohemar, Antalaha représentent respectivement 0,2 %, 33,5 %, 38,9 %, 25,9 %, et 1,5 % de celle l’ensemble du territoire. La région est en grande partie tournée vers la mer. L’un de ses quatre districts se trouvent sur la côte occidentale sur le canal de Mozambique où les mouvements de la mer sont moindres permettant la pratique de diverses activités telles que le transport maritime, la pêche et le tourisme balnéaire. Le district de Sambava, quant à lui jouit de toutes les conditions favorables des eaux chaudes de l’Océan Indien.
Typologie sous-régionale, relief et paysage, et géologie
➤ Typologie sous-régionale
On distingue quatre sous ensembles régionaux : la partie septentrionale montagneuse, le triangle volcanique Sambava – Andapa, la zone du socle et du massif et la partie littorale.
La partie septentrionale
Située à l’extrême nord Est de Madagascar, la ville de Sambava constitue à elle seule un premier ensemble avec le massif d’Ambre. Seuls deux villages, Anjiabe et Andranovondroina, concentrent l’essentiel de la population dont l’activité est l’élevage bovin. La riziculture est une activité secondaire. Le réseau de communication se résume à des senties et pistes praticables en saison sèche.
Dans la montagne d’Ambre, les sols ferralitiques sur vieux basaltes sont épais et ce sont essentiellement des sols bruns rouges à bruns jaunes constituant de bons terrains de culture. Les sols minéraux bruts qu’on rencontre sur le sédimentaire et les terrains volcaniques sont inaptes à la culture.
Le triangle Sambava – Andapa
Les terres y sont particulièrement riches : sols de deltas et sols noirs de décomposition de cendres volcaniques. Tout cet ensemble a pour vocation agricole, les cultures commerciales s’y prêtent bien avec l’installation d’une entreprise de production de sucrerie. La zone bénéficie d’un réseau de voie de communication dense et une circulation bien supérieure à l’ensemble de île.
Le littoral
La côte allant de la presqu’île d’Ampasindava jusqu’à Irodo mesure 450 km de longueur. Dans l’ensemble, le littoral est très découpé et présente des nombreuses baies parmi lesquelles celle de Sambava, l’une des plus vastes sinon des plus belles baies du monde. Les produits halieutiques représentent leurs seules ressources et la pratique de la riziculture y devient un phénomène exceptionnel. La population se procure du riz en l’achetant au troc dans les villages de l’intérieur.
➤ Relief et paysage
– Relief
La région Sava, se trouvant au nord est de la ligne faîtière Maromandia – la Loky doit son originalité à son relief. C’est par son altitude qu’elle se distingue si fort des autres régions qui la bordent à l’Est et au Sud.
L’ensemble de cette région est formé par des vieux massifs cristallins et volcaniques. Du Nord au Sud se dressent la montagne d’Ambre, les massifs d’Ankarana et d’Analamerana, les chaînes d’Andavamena. Le long des côtés, à la baie d’Antsiranana, l’une des plus belles de Madagascar, viennent s’ajouter les presqu’îles d’Anorontany et d’Ampasindava, les deltas de la Mahavavy, de l’Ifasy et du Sambirano.
En somme, du point de vue géomorphologie, la région juxtapose des formes variées: volcaniques, quartziques et cristallines ce qui lui fait l’un des plus complexes et la plus diversifiée de Madagascar.
Les principales unités du relief sont les suivantes :
● Les reliefs du socle : ils sont dominés par le massif de Marovatava, qui forme un énorme ensemble montagneux culminant à Maromokotra à 2 876 mètres, à 80 kilomètres de canal de Mozambique. Ce massif est formé principalement par un arrêté Nord-sud d’altitude moyenne supérieure à 2 200 mètres, s’élevant vers le Sud, jalonnée par les sommets de Marivorahona (2 236 m) au Nord, du Tsaravosy (2 516 m) au centre et du Maromokotra au Sud. En direction du Nord, elle se termine à Ankivanja (1 293 m). A cet ensemble, il faut ajouter les vastes plateaux drainés par le Mamoro, le Mananjeba et l’Océan Indien.
● Les bassins sédimentaires : ils correspondent soit à des unités lithologiques, soit à des unités tectoniques, soit enfin au contact socle-sédimentaire. Ce contact socle-sédimentaire se traduit de l’Ifasy à la Loky, par une dépression de 120 km. Elle est partout dominée par un imposant escarpement gréseux de 400 à 500 mètres. Au dessus de l’Ifasy, cet escarpement s’appelle Galoka et Andavakoera de la Mahavavy à la Loky. Plus au Sud, se trouve le fossé de Sambirano, d’une largeur moyenne de 4 km et d’une longueur de 25 km. Ce fossé est remblayé d’alluvions qui lui donnent un aspect parfaitement plat. A la limite Sud-ouest de la zone, la presqu’île d’Ampasindava couvre 1500 km2 .
La côte
La sinuosité des bords, l’existence des îles et la présence des baies et presqu’îles, font que le littoral de la région est classé parmi les plus longs, avec 1 200 km de côtes. Le relief du littoral oppose l’Ouest, qui se compose de grands deltas et de la côte rocheuse de la montagne d’Ambre, et l’Est, formé essentiellement par un bourrelet dunaire plus ou moins large. Deux ensembles deltaïques occupent le littoral de l’Ouest : au Sud, le delta du Sambirano (250 km2 ), au Nord, le delta de la Mahavavy (500 km2 ) et son annexe le delta de l’Ifasy (70 km2 ).
Une bande étroite et discontinue de mangrove va de l’estuaire de la Loky, en passant par le Cap d’Ambre, au Cap Saint Sébastien. Des formations très larges occupent la côte allant du Cap Saint Sébastien à la frontière. Ces forêts de palétuviers servent à la fois d’habitation pour des millions d’êtres vivants marins et barrière contre les effets néfastes des vagues. Malgré la rareté de cette espèce de végétation, les gens l’exploitent irrationnellement pour l’utiliser dans les ménages comme bois de chauffage et dans la construction des maisons et des clôtures.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION ET ETUDE DE FAISABILITE ET ORGANISATIONNELLE DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET
Section I : Historique du projet
Section II : Caractéristiques du projet
CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE VISE ET ASPECT MARKETING
Section I : Etude du marché cible
Section II : Stratégie et politique marketing envisagé
CHAPITRE III : TECHNIQUE DE PRODUCTION ET DE REALISATION
Section I : Ressources nécessaires à mettre en place
Section II : Technique de production envisagée
Section III – Caractéristique d’approvisionnement
CHAPITRE IV : CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE
Section I : Différents facteurs de production en mettre en place
Section II : Dépenses en matières premières
Section III : Prévision de vente
CHAPITRE V : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section I : Structure organisationnelle
Section II : Ressources humaines
Section III : Organisation du travail
Section IV : Chronogramme d’activité
DEUXIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE ET EVALUATION DU PROJET
CHAPITRE I : ETUDE FINANCIERE
Section I : Coût d’investissement
Section II : Tableau d’amortissement
Section III : Tableau de remboursement des dettes
Section IV : Plan de financement
CHAPITRE II : ANALYSE DE RENTABILITE ET ETUDE DE FAISABILITE
Section I : Compte de gestion
Section II : Etats financiers prévisionnels
CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET
Section I : Evaluation économique
Section II : Cash flow
Section III : Evaluation financière suivant les outils d’évaluation
Section IV : Evaluation financière suivant les critères d’évaluation
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES